Alors que les résultats des élections générales sont encore entrain d’être
diffusés, les tractations et négociations sur le futur gouvernement ont déjà
commencé. Les ministres se comptent par milliers et le poste du premier ministre
fait l’objet d’intenses soucis, les diplomates accrédités à Bangui multipliant
les allers et retours chez des personnalités influentes de la classe politique
centrafricaine.
De source concordante, l’ambassadeur de France Destouesse Jean Pierre se
mettrait dans la peau du médiateur avec pour mission : convaincre l’ancien
premier ministre Martin Ziguélé de former le futur gouvernement au cas où LE
GENERAL FRANCOIS BOZIZE remportait le scrutin du 8MAI prochain . Une démarche
pour le moins complexe, d’autant que ZIguélé aurait juré la main sur le coeur
qu’il ne pactisera pas avec le Général en cas d’un échec : « je n’entends pas
boucher un trou, a-t-il fait savoir à la presse. Mon travail de consultant
international me permet de mieux vivre, et mon salaire de trois jours me fait
vivre pendant trois mois», devrait-il renchérir. Toujours selon nos sources,
certains observateurs internationaux essayeraient d’amener BOZ à composer avec
l’union des forces vives de la nation dans le cadre d’un gouvernement d’union
nationale ou de réconciliation. Là encore les discussions sont sous haute
tension, quelques opposants insistant sur une opposition forte sous le régime de
Yangouvonda Bozizé François. Difficile d’imaginer le futur paysage de
l’assemblée Nationale qui se veut incontournable. Dans ce schéma, il y’a les
indépendants, les indépendants KNK, les alliés et les députés MLPC ou encore
ceux des partis issus de l’union des forces vives… Au-delà, le premier ministre
qui sera issu de la majorité ne doit pas rêver d’une cohabitation «Chirac-Jospin».Mais
il n’en reste pas moins que les pouvoirs désormais confiés à la primature sont
d’autant plus importants qu’il généra tant soit peu le chef de l’Etat. Selon un
cadre de la convergence, le souhait est que le chef du gouvernement soit issu de
la convergence nationale KNK. Une vision que ne partage pas un proche de
Ngoupandé Jean Paul qui précise que - au regard de l’enjeu et de la complexité
de la question - il faudrait bien confier la primature à un allié de la
convergence. Si certains «Convergents » soutiennent que la candidature de M.
Dabanga Théodore au poste de Premier ministre, les partis alliés, eux,
soutiennent que seul Ngoupandé ferait un bon premier ministre d’un gouvernement
de réconciliation Nationale. Le premier est un grand banquier qui joue un rôle
nom moins influent au sein de KNK. Tandis que le second est très réputé pour
avoir été un éphémère premier ministre d’ANGE FELIX PATASSE dans le gouvernement
d’union nationale. Lequel des deux passera au « premier tour» ?
Massi sollicite la réforme des Armées !
Le candidat malheureux Du FODEM Charles MASSI sera mieux loti demain. L’ancien
ministre des Mines ne sollicite plus son département chéri mais on le verra
–sauf coup de théâtre de dernière minute- au ministère de la défense et de la
reforme des Armées. Et un observateur de se demander pourquoi le commandant
tient à la grande muette. Pour un bras droit de MASSI, la restructuration de
l’armée reste le souci primordial du député de «Baboua» . Ce sera de toutes les
façons une sérieuse promotion pour cet ancien opposant –frère lumière – au même
titre que le général François Bozizé. Rien de tel ne saurait perturber les
ambitions de ce leader politique qui sait bien la direction du vent, et ses
compétences en matière politique auront fait de lui un pion incontournable sur
la scène politique centrafricaine.
Pour peu qu’on y aborde, les poids lourds de ce futur gouvernement seront triés
parmi les proches des proches- du moins ceux-là qui ont joué quelque rôle
sensible pendant la transition ici et ailleurs. Dans le lot, on retrouve
pêle-mêle Michel Gbezera Bria, Charles Wénézoui, Parfait Mbay (qui sera
désormais compté parmi les «Frères»), ou encore Francis Bozizé et Abraham Ngoto
Boloum. Les femmes n’auront pas assez de marge de manœuvre. Mais le nom
Catherine Samba Panza afflue sur plusieurs lèvres…De même que Edith Douzima dont
le dossier est très défendu un par un «conseiller occulte» du Général d’Armée
Bozizé. Les hommes en treillis n’auront pas assez d’espaces dans le
gouvernement. Cependant ils seront présents dans les points stratégiques de
l’appareil de l’Etat. On ignore tout du sort réservé au chef d’Etat Major
Antoine Gambi. Sera-t-il remplacé par un général plutôt inconnu du grand public
?
Quant au Lieutenant-Colonel Sylvain Ndoutingaï, Ministre des Mines, il pourrait
quitter ce poste pour un autre moins juteux. Une source autorisée le met dos à
dos avec Bozizé, leurs relations n’étant plus au beau fixe.
Source : http://www.leconfident.net (12 mai 2005)
Actualité Centrafrique de sangonet