HABEMUS RDC, Pour que l'espoir ne change pas de camp.

Par Clément BOUTE-MBAMBA

 

Préambule

Le 08 Mai prochain nous aurons un président. Aucune cheminée Centrafricaine ne rejettera de la fumée blanche mais comme au Vatican Dieu sera de la partie: « Vox populi,Vox Dei ».

Cette réflexion est la toute première que je partage depuis Décembre 2004. Cinq mois se sont écoulés, des mois au cours desquels j'ai appris énormément de choses et élargi mes contacts. La morale de cette est qu'avant toute chose, il faut former ces convictions sur des bases solides. Toujours faire précéder l'action par la réflexion et demeurer fidèle à soi-même en toute circonstance sans oublier de lire les signes du temps.

c'est vrai qu'il faut exceller dans des discours moralisateurs et qu'il nous faut aussi des hommes dont la rigueur morale frôle la névrose. Mais il nous faut être à la quête du savoir de manière permanente, savoir se remettre en cause ou être animer de la culture de l'excellence permanente.

Il y'a quelques jours au hasard d'une cérémonie, j'ai rencontré des compatriotes Centrafricains avec lesquels nous discutions sur les fora Centrafricains. Au cours d'une discussion animée, j'ai eu l'inspiration de tester le vrai attachement de ces compatriotes au pays. Pas cet attachement qui consiste à critiquer vertement et battement tout ce qui ce qui ne marche pas, mais cette fusion entre le citoyen et les éléments liés à son identité républicaine.

Aux questions de dessiner la carte de notre pays, de citer les préfectures, les principales villes et accessoirement le nombre estimé des habitants par cité, donner les significations des éléments composants les armoiries officielles, situer dans le temps la naissance et la diffusion du sango...

Plus de la moitié de ces compatriotes était incapable de répondre exactement à cet exercice élémentaire. C'est là que j'ai réalisé l'important travail d'éveil qui doit se faire et que pour rien au monde nous ne devrions désespérer de nous même et du Centrafrique.
 

Cet exercice intellectuel qui consiste à analyser avec distance, même si Sedar Senghor disait: « les jeunes générations entrent dans la vie avec l'insolence à la bouche ». Je suis maintenant convaincu de l'importance de l'enjeu; de ce brainstorming où il faut avoir l'habilité d'allier la force de conviction et de probité comme celle d'Achille Mbembé ( écrivain Camerounais); l'élégance, l'aisance de communication de feu Alphonse Blagué(sociologue Centrafricain) et la force de persuasion couplée à la patience de Karnou. Il faut éduquer, informer et pousser à la formation notre société.
 

C'est cette nécessité qui me pousse à reprendre ma plume avant les termes d'action fixés par un agenda personnel car j'ai acquis une ferme assurance dans un lendemain meilleur(malgré le tableau actuel) du Centrafrique et mon engagement ainsi que ma plume sont une démonstration de cette conviction, convaincu que je suis que ma plume et sa trace peuvent participer au processus rénovateur de notre pays.
 

Cette réflexion se veut être une contribution au coup de vent qui secoue actuellement le RDC, parti auquel j'appartiens. Elle se place dans une logique purement intellectuelle et sans attitude diatribiste.
 

I°) Que fallait-il faire après le 1 er tour

Le peuple souverain, détenteur légitime de la légalité s'est exprimée. Au RDC nous allions à ces élections en double position: Présidentielle et législative avec pour ambition de faire élire notre candidat et de constituer le 1er groupe parlementaire du pays via nos candidats à la députation.
 

Au delà des toutes les imperfections et irrégularités qu'il y'a eu le parti dans sa tradition populaire comme en 93/98/ et 99 a accepté le verdict des urnes attestant que la 3 ème place de notre candidat aux présidentielles ne le qualifiait pas pour le second tour de la présidentielle. Dès lors, est-ce que ces élections revêtaient encore une importance pour nous au RDC?

 

OUI, mille fois OUI qu'elles étaient importantes. La défaite de notre candidat aux présidentielles ne signifiait pas la fin du parti et encore moins l'anéantissement de nos ambitions nationales, essence constituante de toute structure politique porteuse d'espoir, de projet novateur et singulièrement pour le RDC, de passé étatique et gouvernant.

Faire gagner nos candidats aux législatives, voilà l'enjeu principal du parti pour ce second tour. Avoir de l'ambition devrait aussi se mesurer dans notre capacité de rebondissement post-premier tour et à tirer nos députés de l'affaire. Réunir toutes nos forces, revoir notre communication de proximité et nous jeter à l'assaut du Centrafrique profond pour le coloniser à nos projets locaux d'action; tout faire pour avoir la majorité ou constituer le 1er groupe parlementaire du pays.

 

J'ai été de ceux qui ont plaidé le non-alignement du parti depuis le départ,Pourquoi? Ce n'est pas une politique d'isolement, mais c'est la manifestation de la foi que j'ai en nos capacités au RDC. Je ne suis pas de ceux qui pensent que la politique est seulement un jeu d'alliance et de stratégie. Je crois qu'au RDC nous possédons toutes les capacités et ressources nécessaires pour concevoir un programme et un plan et aller vers le Centrafrique profond pour le marketer.

 

Les connexions qui ont uni, désuni et réuni le microcosme politique Centrafricain au cours de ces 45 dernières années ont montrées leurs limites. Les gouvernements d'union nationale et autres subterfuges de la sorte ont aussi donnés leurs verdicts. Les grandes assises nationales : Séminaire national, grand débat national, dialogue national, les accords de Bangui(janvier 97), les états généraux... ont permis de se rendre compte que le génie du Centrafricain n'est pas encore assez mûr pour mettre ce pays en marche et/ou l'incapacité de l'élite d'allier parole(intentions) et acte.

CCCN, CFD, UFAP..... et maintenant UFVN; tous les groupements politique centrafricain n'ont jamais été perreins.

 

Fort de ce qui précède, nous devrons obligatoirement avoir l'esprit comptable et nous constituer en fonction. Les ''Tékamoteguiestes'' qui ont participé à notre action d'état de notre parti sont aujourd'hui ses pires détracteurs et c'est la raison pour laquelle nous ne devrions pas nous associer avec n'importe qui ou n'importe quoi.

Dans les sociétés de référence démocratique, les vainqueurs des joutes electorales gouvernent et les perdants s'opposent en se plaçant dans la logique alternante. Les alliances ne sont pas anti-démocratiques, mais au nom de qui ou de quoi et à quel prix?


 

II°) Pourquoi il ne fallait pas soutenir Bozizé

La transition consensuelle est la dernière des désillusions made in Oubangui-chari. Malgré la pléthore, l'immobilisme fut cruel et les réalisations en deçà de l'immense attente du peuple dont les besoins se sont considérablement accrus ces deux dernières années. Voici la raison fondamentale pour laquelle je suis au RDC de ceux qui sont favorables à la neutralité pour ce second tour et c'est un grand risque d'autant plus qu'il nous faut mobiliser l'électorat en faveur de nos candidats aux législatives.

C'est vrai que les onze(11) années ayant suivi la réintroduction du multipartisme et sa gestion ayant aboutie aux élections de 93 ont été calamiteuses. L'expérience démocratique fut malheureuse; le peuple trahi et la démocratie ravie.

 

La convergence KNK est un attelage hétéroclite d'au moins 20 partillons (petits partis) auquel il faut désormais associer le duo équilibriste, illusionniste et illuminati Ngoupandé/ Massi via le positionnement du PUN et du FODEM sans oublier la CPC et la CPPO. En outre il faut avoir à l'esprit les enjeux régionaux; les implications de plusieurs forces et l'attente de retour sur investissement de ceux qui ont sorti Bozizé de Sarh, qui l'ont financé et ont fait de lui le libérateur en Chef.

Il y'a trop de personnes à satisfaire, à remercier, à placer que les cinq années du mandat présidentiel ne seront pas assez suffisante pour une telle entreprise et le peuple sera oublié, placardé qu'il est dans des contingences basses, pire clochardisé. C'est ce qu'écrivait Francis Laloupo dans le numéro 163 du magazine Nouvel Afrique Asie d’Avril 2003 : « Ce pays où il y a tant de plaies à panser, tant de réponses à apporter à une population matériellement et moralement anémiée, et qui a besoin de dirigeants sérieux pour s’atteler à cette tâche. Le pire qui puisse arriver à présent, c’est que Bozizé se prenne pour un vrai chef d’Etat ».

 

Le discours que je tiens sur Bozizé est le même pour Ziguelé. Le marché aux dupes de Libreville; véritable siège du pouvoir Centrafricain avec Ndjamena et Brazzaville avait déjà jeté les bases du hold up électoral de Bozzié. L'UFVN conçue par Ngoupandé et Massi était aussi un pion de cet échiquier. Dans tout cela, que gagnerait le RDC? Pourquoi faudrait-il aller se diluer et diluer sa personnalité pour quelques miettes où le peuple sera sacrifié sur l'autel de certains intérêts, la RCA étant dans la réalité un état vassalisé.

 

Je trouve irresponsable lorsque les tenants du soutien à Bozizé arguent que Ziguelé=Patassé(clone)=MLPC=Eradication Rdciste(dans cette barbare égalité mathématique Kolingba=Yakoma=RDC). Ce que ces gens ont sciemment omis de dire c'est que sur ce chapitre Bozizé=Ziguelé et vis-verca.

 

Notre memoire ne doit pas devenir sélective ni souffrir du syndrome de l'oubli volontaire qu'est l'OCCULTATION. Nous devrions refuser toute tendance nous poussant à déformer volontairement l'histoire. Allez y! Cherchez à comprendre pourquoi Bozizé et son équipe de communication ont refusé l'idée du débat suggéré dès le lendemain par Ziguelé?

 

Nous ne pouvons pas et ne devrons pas surfer sur les tribulations connues sous l'ère Patassé pour expliquer le ralliement Pro-Bozizé, c'es irresponsable car les deux étant automatiquement mis sur le banc de touche.

Bozizé fut pendant près de 07 ans au sommet de la hierarchie militaire entre 93 et 2001 et aux commandes de l'armée lors des périodes troubles (96/97/2001).

Ziguelé fut le dernier Joker de Patassé avec les exactions des bambins enflammés de Bemba.

Le ralliement à Bozizé construit essentiellement autour de cette page tragique de notre histoire ne nous grandit pas et n'honore pas nos martyrs.

 

Le sang versé des nôtres, les tribulations et les privations subies durant dix années par les centrafricains en général, les militants, sympathisants du parti et les alignés Rdcistes de force ne doivent pas servir de locomotive pour accéder à quelques strapontins en vue de satisfaire les calculs ou l'ego de certains affairistes nécessiteux et illisionnistes instables.

 

Ne pas soutenir Bozizé et Ziguelé, voilà une attitude responsable. Laisser le vainqueur de ces élections mettre en pratique son programme en faisant appel à toutes les ressources humaines nécessaires dont jouit le pays.

Le vainqueur de ces élections dans sa manière de manager la chose sera le moment venu; seul responsable devant l'histoire quand il sera question de remettre au peuple son mandat.

 

Unité nationale, cohésion nationale et tous les concepts du genre ne riment pas obligatoirement avec alignement derrière le mouvement aux affaires. C'est une dangereuse illusion qui menace tout processus de remise en marche du pays.

Il faut que les vainqueurs assument, c'est une perspective les forçant à mobiliser et structurer les ressources nécessaires pour accomplir la tâche principale consistant à mettre en oeuvre la mécanique judicieuse pour transformer nos potentialités en richesse et mettre en place une économie moderne, un processus global d'amélioration des situations concrètes de nos masses. Pour cela, il nous faut des comptables et non des co-gérants, évitant ainsi les spectacles auxquels nous avons assistés peu de temps avant les élections au moment où sur des déclarations fantaisistes certains ont quitté le navire transitoire consensuel qu'ils ont regagné depuis peu.

Si l'on ne s'allié ni à KNK ni au MLPC, que devra t'on faire?


 

III°)Prendre rendez-vous avec l'avenir

Nos ambitions pour ces élections étaient nobles. Le « Le Nouvel Élan », ce projet porté par le général Kolingba avait pour objectif de redonner Espoir, Redresser, Réconcilier, Reconstruire et Jeter pour l'avenir les bases d'une société Stable.

 

Fidèle aux idéaux du parti, nous avions pour ambition:


 

Malgré ces ambitions intelligemment conçues; le peuple à la lumière des urnes ne s'est pas aligné derrière nous. Pourquoi? C'est cette question qui doit nous préoccuper, à quel étage se situe la rupture entre la masse, le peuple; la direction du parti et sa tête pensante.

Cela peut paraître apathique vu le niveau des résultats, mais je persiste en disant que nous ne manquons pas au RDC des ressources et c'est à ce niveau là que nous devrons faire preuve d'une intelligence manifeste en mettant notre faculté de conception, d'analyse et de projection au service de la cause commune c'est à dire de la relance du parti.

Nous devrons analyser avec rigueur toutes facettes de ces élections et identifier les faiblesses de notre parti.

Nous devrons ratisser large et purger notre action et notre logos de cette aberration qui tend à faire du RDC un parti presque ethnique et ou régional.

Nous devrons mobiliser nos ressources , laisser tomber la veste, la cravate et mouiller nos chemises pour relancer le parti et démontrer aux Centrafricains notre passion, notre vision, notre engagement et notre détermination pour:


 

Nous devrons concevoir un nouveau plan, des nouveaux repères et convaincre les Centrafricains de notre capacité à développer et à garantir les droits de l'homme, les droits économiques, les droits sociaux, les droits éducatifs, les droits sanitaires, les droits de la femme, les droits de l'enfant... Ce n'est que par cette voix que nous pourrons aborder de manière efficace et significative la relance du parti et passer de l'Audience à l'Assise.

 

Je sais que la ligne de conduite préconisée fera face au scepticisme, à la méfiance, à la résistance passive ou active de certains frères, aux mauvaises habitudes du passé et d'un manque de vision.

Relancer le parti ne sera pas une partie de plaisir, ce sera un exercice difficile; mais il faudra se donner les moyens et prendre les mesures radicales et urgentes qui s'imposent.

 

Et j'avoue que c'est là que j'attendais les « Réformateurs ». ayant choisi volontairement de me taire par pur tacticime, car il fallait observer la logique nouvelle jusqu'au bout avec méthodologie.

 

Réfuter ici l'idée selon laquelle il n'y a pas de problème au RDC serait stupide et irresponsable. Mais offrir certaines têtes en sacrifice avec des propos fallacieux et obscurantistes du style: « ce sont les proches du frère président ou le carré de ses derniers fidèles... » qui constituent le problème est purement un comportement barbare et de nature à soumettre certaines personnes à l'armagueddon du bitume qu'est la vendetta populaire.

 

Une reforme est un changement de Fond et de Forme; que nous proposent ceux qui font l'apologie du ralliement?

Le ralliement ou pas sur la candidature de Bozizé pour le second tour ne constitue pas une reforme, c'est un coup de pied dans la mer, un ensemble vide.

La crédibilité de telles actions s'établira lorsque ses penseurs et concepteurs dans cette attitude diatribiste et pamphlepatoire les caractérisant , montreront leurs capacités en élaborant une structure(document, support...) cohérente; capable de soutenir leurs démarches et de rallier la majortié de nos à leurs causes.

Sans avoir la prétention de définir le cadre d'action; trois domaines semblent sortir du lot: politique, populaire et communication.

 

A) Action Politique

1° Urgence:

  1. Congrès:


 

B) Action Populaire

Nous devrons sortir, aller vers les centrafricains et le Centrafrique profond pour convaincre la majortié de s'allier à la cause que défend le parti.

Sortir de nos fiefs et aller vers les autres, oser et détruire les barrières virtuelles établies au fil du temps; fusionner la cour et le parti en les faisant résonner d'une seule voix.

 

C) Champ Communication

Nous devrons coller au plus près de la populasse et de l'actualité. Réagir quand il le faut pas quand nous le souhaitons. Communique, échanger, discuter en permanence et lisibilité couplée d'efficacité.

L'animation politique ne saurait être l'apanage des périodes électorales uniquement. Nous devrons être permanent sur le terrain, ce sera seulement de cette manière que nous pourrons convaincre la majorité à la cause que défend le parti.


 

Une fois ces trois actions entreprises, il nous reviendra alors d'être au rendez-vous lors des prochaines échéances en constituant:

  1. un noyau homogène;

  2. une organisation et mobilisation populaire;

  3. une base logistique et matérielle.

 

Le RDC des années à venir devra être un grand parti, un parti de rupture et de fidélité; parti d'hommes novateurs avec des femmes et des hommes capables d'organiser les synergies nécessaires pour lancer dans le temps et l'espace; la renaissance de notre pays et la cohésion de ses populations par une ambitieuse politique économique afin de briser nos ghetos-réfuges où le réflexe tribal /régional prédomine.

Au RDC il nous faut des femmes et des hommes qui ont foi aux idéaux démocratiques. Des femmes et des hommes qui croient à l'honneur et à la dignité nationale.

Au RDC il nous faut des femmes et des hommes qui croient en la supériorité de la liberté, de la paix et du progrès. Des femmes et des hommes qui sont convaincus que la pauvreté de notre pays est organisée et maintenue comme roue de secours au service d'un système de prédation. Des femmes et des hommes qui croient qu'à l'aube de siècle, nous devrions réviser tous les accords officiels ou officieux signés depuis 45 ans avec certains pays.

Au RDC il nous faut des femmes et des hommes qui ont compris le mécanisme du capital financier; c'est à dire que l'argent est une denrée qui se produit.

Le présent n'a pas d'avenir en Centrafrique. D'une série de questions fleuves que se posent nos compatriotes, j'en ressors trois:


 

Ces questions découlent de la déconfiture née de 45 années d'indépendance où l'incurie, la léthargie, les mauvaises actions et décisions politiques ont rimées notre quotidien.

De ce passé, de notre passé; trois choses découlent:

  1. le refus catégoriques de nos mandés(présidents, députés, ministres...) d'accepter le rapport entre le peuple mandant et les dirigeants serviteurs;

  2. exploitation à des fins égoïstes de la sous-politisation de notre société et de son analphabétisme;

  3. manque de réelle volonté de faire passer notre société de la juxtaposition à la communauté authentique.

 

Pour notre identité nationale, pour notre histoire commune, pour nos souffrances communes, pour nos responsabilités communes, pour notre substrat; nous devrons être exigeant avec nous même et ceux qui se reconnaissent en nous et nous lancer à l'assaut des masses en renouvelant nos idées et méthodes politiques avec humilité et transparence en évitant des fractures inutiles et préjudiciables à nos ambitions futures.

Il nous faut vaincre les pesanteurs du passé, l'esprit de suffisance, le complexe de supériorité et l'autodestruction et auto-fossilisation précoce du parti.

En acceptant ces sacrifices, nous serons mieux outillés pour expliquer aux Centrafricains lors des prochaines échéances:

 

Pour ces exigences existentielles, il nous faut au RDC rester cohérent et devenir un parti à la mesure de nos ambitions et devoirs. En deçà nous vendrions des dangereuses illusions. C'est pourquoi il est urgent et nécessaire de se rendre responsable et humble à l'évidence de ne s'aligner derrière personne et de rester uni pour les nombreux défis qui nous attendent en prenant rendez-vous avec l'avenir.

 

Conclusion

Le RDC constitue une alternative crédible pour répondre aux centrafricains dans un pragmatisme aux besoins essentiels de la société (c'est l'une des leçons que je tire au jour d'aujourd'hui de ces élections) et capable de créer les conditions pour qu'émergent des Centrafricains devenus acteurs de transformation de la situation concrète des masses de notre pays en devenant des forces productrices de qualité dans une économie sociale de marché.

Le RDC sera meilleur si nous restons unis et audacieux.

Le pays est en lambeaux et c'est sur des décombres qu'il faudra reconstruire un nouvel édifice stable et solide dans un large effort de redressement. Cette préoccupation devrait nous doper au RDC et nous permettre de mettre en place la plate-forme pour la nouvelle ère stable et prospère qu'attendent nos masses.

La démocratie n'est pas synonyme de désordre. Elle est un exercice de respect de principes et de textes et ceux du parti prévoient un cadre où les litiges, mauvaises interprétations et conflits ont un terrain de règlement.

Le spectacle actuel ne nous honore pas au même titre que l'histoire du cahier de charges.

J'ai intitulé cette réflexion ''Habemus RDC '' et l'ai sous-titré '' pour que l'espoir ne change pas de camp''.

En effet le Centropessimise est devenu endémique. Nos compatriotes broient du noir dans un état où la frilosité a atteint un dangereux paroxysme. Pour ne pas abandonner le pays entre les mains de ceux qui complotent de jour comme de nuit à le maintenir dans cette pauvreté affligeante, nous avons le RDC pour que l'espoir de nos compatriotes soit transformé un jour en une ère prospère.
 

En définitive, les prochaines pages de l'histoire du RDC seront écrites par ces militants, les 1 ers acteurs et aussi par la volonté de la direction du parti d'aller de l'avant. Ces pages seront écrites si nous prenons les dispositions nécessaires. Ce texte est rédigé dans ce but.
 

Telles sont là les observations que ma conscience m'oblige à faire sur ce sujet.
 

Simplement Centrafricain et Rdciste,
 

Clément BOUTE-MBAMBA (06 mai 2005)

Actualité Centrafrique de sangonet