POURQUOI SOMMES-NOUS TOUS AUSSI RIDICULES ?

La démocratie participative est considérée à juste titre comme une avancée significative sur le chemin d’une concertation plus riche entre citoyens et élus. Cependant, ses faiblesses de fond, ajoutées à une difficulté indéniable de mise en œuvre, doivent nous convaincre que la désirer est une chose, mais la mettre en place et en retirer tous les fruits attendus en est une autre...

La démocratie participative, c’est quoi ?

La république où nous vivons fonctionne sur le principe de la démocratie représentative. Nous allons dignement voter à temps voulu pour l’élu ou le projet de notre cœur, et nous retournons confiants à la maison, avec le sens du devoir accompli, ayant DÉLÉGUÉ alors l’entière responsabilité de la gestion du pouvoir local ou national au futur élu. Ce dernier devient alors le seul responsable du bon déroulement des projets collectifs.

Les élections du 08 mai 2005 qui devraient en réalité permettre la renaissance d’un Centrafrique nouveau, n’ont été qu’une somme de calculs à des fins politique politiciennes, un jeu d’intérêt égocentrique prenant une fois de plus le vaillant peuple centrafricain en otage.

Otage de la perversité des éternels dompteurs et illusionnistes acteurs politiques centrafricains.

Mais, que dire d’un vote communautaire, clanique, ethniciste qui rend les enfants et les petits enfants prisonniers du choix politique de leurs parents ?

Aucun Pensum idéologique ne saurait décrire les dérives de ses élections tant attendues par l’opinion internationale que nationale.

POURQUOI SOMMES-NOUS AUSSI RIDICULES ?

On aimerait savoir qui se croit apte de ce que peuvent ou non comprendre les Centrafricains et en fonction de quels critères ils ont voté ?

Si nos hommes politiques sont incapables de débattre des vrais problèmes du peuple centrafricain alors, il faut débaptiser tous ces partis politiques les reconvertir en jardin d’enfants et d’annoncer à chaque leader politique qu’il fera désormais office de nourrice et de donner gratuitement le biberon à tous ses partisans.

A quoi de bon de mobiliser un peuple affamé par une si longue diète de pouvoir ?

Comment faire un contrepoids à l’activisme groupusculaire et crépusculaire des profito situationnistes ?

Cependant, avec un œil sourcilleux de politique, le constat comportemental de nos leaders politiques a atteint son paroxysme d’ignominie.

Pourquoi accepter d’aller aux élections sans pour autant se prévaloir des usages préliminaires de contrôles ?

Pourquoi alors accepter les résultats du Premier tour si les opposants s’estimaient léser ?

Il faut de temps en temps dire la vérité au peuple car si c’est ce dernier qui la découvre, le politique finira sa course comme un coq, c’est çà dire dans la cocotte.

Tous les partis politiques ont accepté le deuxième Tour et de surcroît dans l’espérance d’obtenir une majorité relative à l’assemblée.

Le schisme au sein de certains partis politiques ont fait de ceux là, la risée de la démocratie.

D’autres ont choisi la facilité c’est à dire l’opportunisme en optant pour la carte qui gagne.

Les résultats des élections d’aujourd’hui traduisent bien l’immaturité de nos leaders politiques dont certains doivent dans les jours à venir procéder à leurs examens de conscience et prendre le courage de renoncer à la vie politique centrafricaine.

Il y a un pas que certains n’auraient du franchir, c’est pourtant ce qu’ont fait les apprentis sorciers de la politique centrafricaine.

La République centrafricaine est un enfer judiciaire qui se joue de la justice, du droit de l’homme, de la démocratie participative ainsi que la bonne gouvernance comme jadis les attaquants des fauves de BAZOUBANGUI se jouaient des défenses adverses. Sauf que la politique n’est pas une partie de basket !

Nous sommes tous responsables de nos actes à l’horizon se profile déjà le spectre de l’apologie de la jeunophobie, l’obscurantophobie, et la crétinophobie et la bien pensante applaudira comme d’habitude…

Pour combien de temps encore Devrions nous continuer à subir la dictature d’état voire le terrorisme ambiant de nos partis politiques... ?

Raymond BOMONGO (Wed, 18 May 2005 03:28:13 +0200)

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