APPEL POUR LA SOLIDARITE AVEC LES VICTIMES DES INONDATIONS EN CENTRAFRIQUE

 

COMPTE-RENDU DE SYNTHESE DE LA REUNION

DU 08 OCTOBRE 2005 A IVRY

 

Date : Samedi 08 Octobre 2005

Lieu : 10, Promenée Gérard Philippe, 94 200 Ivry-Sur-Seine (France)

Heures : 16H15-20H35

La seconde réunion publique du Collectif de l’Appel pour la solidarité avec les victimes des inondations en Centrafrique, initialement prévue le 01 Octobre 2005, s’est tenue le Samedi 08 Octobre 2005. Cette séance de travail s’est articulée autour des cinq points inscrits à l’ordre du jour. Il en est ressorti ce qui suit :

I- DU PARTAGE D’INFORMATION SUR LA SITUATION DES SINISTRES

Un tour de table a permis à chaque participant de partager ses informations avec les autres. De ce tour de table et des échanges qui ont suivi, il apparaît que la situation des personnes sinistrées des inondations à Bangui ne s’est pas significativement améliorée. Et, en plus des victimes de la capitale Bangui, il y aurait plusieurs " sinistrés ignorés " dans quelques grandes villes de provinces, dont particulièrement Bambari.

Concrètement sur le terrain, les effets post-inondations ou " post-urgence humanitaire " ont commencé à se faire sentir avec la recrudescence des effondrements de maisons dont les murs étaient déjà engorgés d’eau, l’insuffisance et/ou manque d’eau potable, de produits alimentaires, de vêtements ainsi que le développement des maladies liées l’eau et à l’insalubrité environnementale : maladies hydriques, dysenteries bacillaires, paludisme, etc.

Les priorités pour l’heure, se résument à la fourniture d’eau potable, à la satisfaction des besoins alimentaires et en médicaments essentiels dont une liste a été fournie par la Croix Rouge Centrafricaine et l’Association des Femmes Médecins de Centrafrique.

Concernant les aides aux victimes, les premiers secours apportés par le réseau des ONG locales et étrangères ainsi que le système des Nations Unies à travers le PNUD n’ont réellement touché qu’une partie de la population sinistrée. Du fait de l’inexistence au niveau de l’Etat Centrafricain d’un système de prévoyance et d’intervention en cas de catastrophes, et surtout de l’état déplorable des finances publiques, le Gouvernement jusque là n’a pas fait grand chose pour les victimes des inondations.

Alors que les autorités étatiques et les ONG locales comptent énormément sur l’aide de la Communauté internationale afin de pouvoir intervenir auprès des victimes, il semble que les dons reçus à ce jour ne sont pas à la hauteur des attentes.

 

 

II- DU POINT SUR LES DONS RECUS ET DE L’ACTION A MENER DANS L’IMMEDIAT PAR LE COLLECTIF DE L’APPEL POUR LA SOLIDARITE AVEC LES VICTIMES DES INONDATIONS

1) - Des dons financiers reçus

La somme de mille cent soixante Euros (1160 euros), soit sept cent soixante mille neuf cent dix francs CFA (760.910 FCFA) ont été comptabilisés à la date du 08 octobre 2005 en guise de dons financiers reçus par le Collectif. Cette somme provient de 18 donateurs dont 15 personnes et 3 associations, à savoir (dans l’ordre chronologique des versements) :

1.2) – Des promesses fermes de dons financiers

Plusieurs personnes physiques et morales ont fait des promesses fermes pour leur contribution financière. Il s’agit de :

 

2) - Des dons en nature

Plusieurs lots de médicaments et de vêtements ont été reçus par les différentes représentations du Collectif. Ces dons, stockés provisoirement en région parisienne et en provinces, vont être convoyés sur la Ville de Ivry où un local de stockage central est mis à disposition par l’association Parfum d’Afrique France.

Des promesses ont également été faites par plusieurs personnes ainsi que des organisations associatives. Ce qui va certainement permettre de recevoir les jours a venir des médicaments, des vêtements, des chaussures ainsi que du matériel scolaire.

En conclusion sur les dons reçus et promis, les participants à la réunion du 08/10/2005 ont unaniment reconnu leur modicité comparativement au nombre important de Centrafricains en France. Toutefois, il a été affirmé qu’au-delà de leur caractère modeste, ces dons constituent un début de concrétisation de la prise de conscience d’une partie de la Communauté (quand bien même infime) sur la place et le rôle que doit désormais jouer la Communauté Centrafricaine de l’Etranger dans le développement du pays. Ce qui conforte la volonté des membres du Collectif " d’œuvrer pour l’urgence et la durée ".

3) – De l’Action à mener dans l’immédiat

Quatre actions prioritaires ont été retenues :

a)-Envoi de médicaments à Bangui

Pour répondre à l’un des besoins urgents qui est l’accés des victimes des inondations aux médicaments essentiels, le Collectif recherchera prioritairement les dons en médicaments. Lesquels, une fois collectés et centralisés sur Ivry, devront être rapidement envoyés à Bangui.

Ainsi, les membres du Collectif ainsi que toutes les bonnes volontés sont appelés à se concentrer sur cette action.

b)-Campagne de mobilisation des dons auprès des Centrafricains de France

Pour une campagne de proximité, il a été retenue l’idée d’aller dans les lieux publics en vue de toucher le maximum de Centrafricains : aéroport de Roissy, Ambassade, les " Nganda " ou lieux de loisirs, etc. Sont chargés de la conduite de cette action : Mme KENGUELE Marie-Christine et M. MARA Jean-Pierre.

c)-Organisation de " Galas de Solidarité "

Il s’agit de mener toutes les démarches nécessaires à la réalisation de manifestations culturelles et recréatives dont les bénéfices seront intégralement versés au profit des victimes des inondations en Centrafrique. Pour ce faire, un comité d’organisation de l’opération a été mis en place. Il est composé de : Mme BAIKOUA Virginie, Mme KENGUELA Marie-Christine, M. SAULET-SURUNGBA Clotaire, M. MARA Jean-Pierre, M. OUAMBO Maurice Djento, M. KOYABE Vianney.

Trois dates ont été suggérées pour l’organisation du premier Gala en région parisienne : vendredi 11 Novembre, samedi 12 Novembre ou samedi 19 Novembre 2005.

d) - Montage d’un site internet

Pour une meilleure communication sur les actions de Solidarité pour les victimes des inondations, il a été retenu le principe de création d’un site internet. Dans l’attente de réunir toutes les conditions légales et techniques, il est envisagé provisoirement la mise en route d’un espace internet spécial au niveau du site Centrafrique.com. Sont chargés du projet internet : M. MARA Jean-Pierre, M. KOYABE Vianney et M. DEMANGHO Sylvain.

III- DE L’ ADOPTION DU PROJET DES STATUTS DE LA STRUCTURE INTER- ASSOCIATIVE A CREER

En guise de préalable, M. OUAMBO Maurice Djento a émis le souhait du report de l’adoption du projet des statuts de la structure à créer. Selon ce dernier, le projet des statuts ne peut être adopté que si toutes les associations de centrafricains de France sont présentes.

Suite aux échanges sur la question, il en ressort que la décision d’adoption du projet des statuts a été unanimement arrêtée lors de la réunion du 10 Septembre 2005. D’autre part, l’existence du Collectif à l’initiative de l’appel pour la solidarité avec les victimes des inondations est le fait de quelques associations et non de Toutes les associations centrafricaines de France. Enfin, l’adoption définitive des statuts ainsi que la mise en place de la direction de la structure à créer ne se fera qu’à la prochaine réunion convoquée à cette fin.

La question préalable ayant été levée, le projet des Statuts de la structure à créer a été présenté et adopté, avec des amendements de forme et de fond. Dénommée : " Coordination Action Humanitaire pour le Centrafrique " ou " Coordination AHC ", elle a pour but de : " Apporter secours, aide et soutien aux personnes victimes de catastrophes d’origine naturelle et/ou humaine en République Centrafricaine ".

IV- DE LA MISE AU POINT SUR LA RENCONTRE A PARIS ENTRE LE PRESIDENT BOZIZE ET QUELQUES RESPONSABLES D’ASSOCIATIONS

En réponse aux débats nés autour de la rencontre du 17 Septembre 2005 à Paris entre le Président François BOZIZE et quelques responsables d’associations de Centrafricains en France, il a été déploré les insanités déversées sur les sites et forums de discussion Internet au point de porter atteinte à l’honorabilité et à la moralité des membres du Collectif de l’appel pour la solidarité avec les victimes des inondations.

Il a été rappelé que le Collectif était absent le 17 Septembre 2005 lors de la rencontre des responsables associatifs avec le Chef de l’Etat. En effet, il avait été démocratiquement décidé au sein du Collectif de ne pas prendre part à cette rencontre au nom de ce dernier (le Collectif) du fait de son inexistence juridique. Toutefois, il avait été retenu que tout membre du Collectif pouvait librement, au nom de sa structure, prendre part à la rencontre avec le Chef de l’Etat.

Tout en déplorant le fait que 4500 euros, soit environ 3 500 000 FCFA aient été octroyés par le Président de la République aux personnes qui se sont déplacées pour le rencontrer aux fins de supporter les frais d’un partage de pot, les membres du Collectif présents à la réunion du 08/10/2005 ont affirmé ne pas se sentir directement concernés par l’utilisation de cet argent qui, en dernière analyse, ne donne pas une image positive de notre pays en cette période de crise.

Par ailleurs, tout en réaffirmant que chaque centrafricain, quel qu’il soit et quelles que soient ses opinions, peut apporter, à sa manière, sa pierre à l’œuvre de reconstruction nationale, les participants à la réunion du 08/10/2005 ont unanimement estimé que dans tout Etat, il existe des institutions et que l’action humanitaire ne peut se concevoir sur " une planète " où il ne doit pas avoir de relation ou de dialogue entre une administration et des administrés.

Enfin, il a été recommandé au compatriote OUAMBO Maurice Djento, responsable de la Convergence Kwa Na Kwa France et initiateur personnel, selon ses dires, de la rencontre du 17 septembre 2005 avec le Président BOZIZE, de prendre ses responsabilités pour informer utilement l’opinion sur l’utilisation des 4500 euros.

V- DES QUESTIONS DIVERSES

5.1 Nouvelles adhésions

Trois nouvelles associations ont intégré le Collectif :

Les compatriotes YANDIA Félix, Historien-Chercheur et KOYABE Vianney, Gestionnaire-Comptable ont activement pris part à cette réunion et pris l’engagement de participer dorénavant aux activités du Collectif.

5.2- Date de la prochaine réunion

La prochaine réunion du Collectif aura lieu le Dimanche 30 Octobre 2005, de 14H00 à 18H00 à Ivry. Elle va consacrer la mise en place des organes de l’association " Coordination Action Humanitaire pour le Centrafrique " dont le projet des Statuts a été adopté ce jour.

Fait à Paris, le 13/10/2005

 

Le Secrétaire de Séance Le Président de Séance

Clotaire SAULET -SURUNGBA Sylvain DEMANGHO