Incident entre deux militaires dans un quartier nord de Bangui: deux morts et la résidence de Maître Tiangaye saccagée et pillée


Centrafrique - insécurité: Incidents dans le nord de Bangui après une rixe mortelle entre militaires

BANGUI, 3 janvier 2006 (AMI) - Des incidents ont éclaté mardi dans une partie des quartiers nord de la capitale centrafricaine Bangui, où la population a érigé des barricades après une rixe entre deux militaires qui s'est soldée par la mort de l'un d'entre eux, a-t-on appris auprès de témoins.
Selon ces témoins, les incidents ont éclaté après la mort du sous-lieutenant Wilfried Yango-Kapita, commandant la 4ème région militaire centrafricaine, abattu lundi soir lors d'une dispute par le sergent-chef Claude Sanzé, l'ancien garde du corps de Me Nicolas Tiangaye, ex-président du Conseil national de transition (CNT, Parlement de transition).
Alertés, des gendarmes sont intervenus mais ont essuyé des tirs d'arme automatique de la part du meurtrier présumé, qui a réussi à prendre la fuite, a-t-on précisé de mêmes sources.
Informés du drame, des proches du sous-lieutenant Yango-Kapita et certains habitants du quartier de Gobongo ont érigé des barricades sur la voie publique, alors que d'autres ont saccagé et pillé la résidence de Me Tiangaye avant d'en être chassés par les forces de l'ordre.
Ces mêmes forces de l'ordre ont nettoyé mardi matin les barricades érigées à Gobongo et dans le quartier voisin de Foûh, où le calme est revenu progressivement.
Ancien membre de la rébellion qui a porté le général François Bozizé au pouvoir en mars 2003, le sous-lieutenant Yango-Kapita a été accusé de nombreuses exactions contre des civils dont la presse indépendante centrafricaine s'est plusieurs fois fait l'écho.
Les autorités centrafricaines n'avaient fait aucun commentaire sur ces incidents mardi en milieu de matinée.
AMI(Agence mauritanienne d'information)


Rixe entre militaires: deux tués, incidents dans un quartier nord de Bangui

AFP- Le Monde, 03, janvier 2006 - Des incidents ont éclaté mardi dans une partie des quartiers nord de la capitale centrafricaine Bangui, où la population a érigé des barricades après une rixe qui s'est soldée par la mort de deux militaires, a-t-on appris de sources concordantes.

Ces incidents sont intervenus après la mort du commandant de la 4ème région militaire centrafricaine, le sous-lieutenant Wilfried Yango-Kapita, abattu lundi soir lors d'une dispute par le sergent-chef Claude Sanzé, ancien garde du corps de Me Nicolas Tiangaye, ex-président du Conseil national de transition (CNT, Parlement de transition), selon des témoins.

Alertés, des gendarmes sont intervenus mais ont essuyé des tirs d'arme automatique de la part du meurtrier présumé, qui a réussi à prendre la fuite, a-t-on précisé de mêmes sources.

Après s'être réfugié au bureau de l'Onu en Centrafrique (Bonuca), le sergent-chef Sanzé s'est rendu mardi matin à la gendarmerie de Bangui, d'où des militaires non-identifiés l'ont extrait dans des circonstances encore inconnues avant de l'abattre, a-t-on appris de source militaire.

La mort du meurtrier présumé a été confirmée à l'AFP sans autre précision par le dirigeant d'une association de défense des droits de l'Homme s'exprimant sous couvert de l'anonymat.

Informés du premier incident, des proches du sous-lieutenant Yango-Kapita et certains habitants du quartier de Gobongo ont érigé des barricades sur la voie publique, alors que d'autres ont saccagé et pillé la résidence de Me Tiangaye avant d'en être chassés par les forces de l'ordre.

Selon des témoins, ces personnes ont également incendié le domicile de Claude Sanzé et celui, voisin, d'un de ses compagnons d'armes.

Les forces de l'ordre ont nettoyé mardi matin les barricades érigées à Gobongo et dans le quartier voisin de Foûh, où le calme est revenu progressivement dans la matinée.

Les autorités centrafricaines ont annoncé, par la voix du ministre Chargé du Secrétariat général du gouvernement Stanislas Dieudonné M'bangot, l'ouverture d'une enquête judiciaire "pour que toute la lumière soit faite sur ces tragiques événements".

Dans un bref communiqué, le ministre s'est contenté de confirmer la mort des deux soldats, sans plus de précision.

Ancien membre de la rébellion qui a porté le général François Bozizé au pouvoir en mars 2003, le sous-lieutenant Yango-Kapita a été accusé de nombreuses exactions contre des civils dont la presse indépendante centrafricaine s'est plusieurs fois fait l'écho.


Deux morts suite à une rixe entre des militaires centrafricains

CENTRAFRIQUE - 3 janvier 2006 - PANAPRESS - La police centrafricaine a dispersé mardi en fin de matinée un groupe de personnes qui manifestaient dans un quartier de Bangui pour réclamer vengeance après le meurtre, la veille au soir, du lieutenant Wilfried Yango-Kapita.

Commandant de la quatrième région militaire du pays, le lieutenant Yango-Kapita a été tué par balles en tentant, à la tête d'une unité de gendarmerie, d'interpeller à son domicile un militaire auquel une rixe l'avait opposé quelques instants plus tôt.

Une fois connue la nouvelle du décès, de nombreux jeunes gens du quartier Boy-rabé, dans le quatrième arrondissement où habitait la victime, ont effectué une descente dans le huitième arrondissement voisin, où ils ont saccagé la demeure du meurtrier ainsi que celle de Me Nicolas Tiangaye, ancien président du Conseil national de transition (Parlement de transition), auprès de qui ce dernier avait servi comme garde du corps.

En fin de matinée, le trafic n'était pas encore rétabli sur l'avenue de l'Indépendance reliant le centre-ville aux quartiers nord de la capitale centrafricaine, bloquée par les manifestants qui tentaient de se rendre à la gendarmerie où serait détenu le meurtrier et qui ont été dispersés à coups de gaz lacrymogènes par la police.

Dans un communiqué lu sur les ondes de la radio nationale en début d'après-midi, le porte-parole du gouvernement, Dieudonné Stanislas M'bangot, a annoncé "la mort du second protagoniste (suite à) l'escalade de violence" ainsi qu'une enquête judiciaire diligentée par le gouvernement pour que "toute la lumière soit faite sur ces tragiques évènements".

Le communiqué appelle par ailleurs "à la sagesse de tous et à la retenue de la population", de même qu'il adresse éses sincères condoléances aux familles éprouvées".

Le lieutenant Wilfried Yango-Kapita, qui était un des bras droits du général François Bozizé, a été nommé, il y a peu, à la tête de la quatrième région militaire, à environ 1.000 km à l'est de Bangui.

L'incident de lundi remet de nouveau face à face les jeunes des quartiers Boy-rabé et Fouh, qui s'étaient déjà opposés lors du second tour des élections législatives de mai dernier qui mettaient face à face l'homme d'affaires Patrice Edouard Ngaïssona (Boy-rabé), candidat de la Convergence Kwa Na Kwa du général Bozizé, à l'avocat Nicolas Tiangaye (Fouh), candidat indépendant.

Après l'annonce de la victoire du premier, les partisans du second, qui s'était déjà autoproclamé vainqueur, avaient violemment manifesté leur colère dans la rue, contraignant la gendarmerie à une intervention vigoureuse qui avait fait officiellement trois morts parmi les manifestants. PANAPRESS

Actualité Centrafrique de sangonet