PRESIDENCE DE LA REPUBLIQUE               REPUBLIQUE CENTRAFRICAINE

          =================                                        Unité – Dignité – Travail

HAUT COMMISSARIAT AUX

     DROITS DE L’HOMME

ET A LA BONNE GOUVERNANCE

 

 

DECLARATION DE LA REPUBLIQUE CENTRAFRICAINE

  A L’OCCASION DE LA 39e SESSION DE LA COMMISSION AFRICAINE DES DROITS DE L’HOMME ET DES PEUPLES.

 

 

Madame la Présidente ;

Mesdames et Messieurs les Commissaires ;

Honorables Délégués des Etats ;

Mesdames et Messieurs les Représentants des O N G des Droits de l’Homme.

 

C’est pour nous un grand honneur de prendre la parole devant cette auguste assemblée pour apporter les modestes contributions de la République Centrafricaine, aux travaux de la 39e session de la Commission.

 

Permettez-nous avant, de transmettre les sincères salutations et remerciements de son Excellence, Monsieur le Président de la République, Chef de l’Etat, du gouvernement et du peuple centrafricain à la Commission, pour la qualité du travail qu’elle accomplit en faveur du respect et de la promotion des Droits de l’Homme sur notre Continent et plus particulièrement en République Centrafricaine, en acceptant d’envoyer à Bangui, pendant la période de Transition, du 21 au 28 août 2004 une mission de promotion conduite par le Commissaire Kamel REZAG BARA.

 

Le Président de la République, Chef de l’Etat, par notre voix, tient à rassurer la Commission que les recommandations et observations issues du rapport de cette mission ont été examinées avec une attention particulière par les autorités centrafricaines, qui les ont aussitôt mises en application.

 

Madame la Présidente,

Mesdames et Messieurs,

 

De nombreux efforts ont été réalisés et se poursuivent  par les nouvelles autorités qui ont fait du respect et de la promotion des Droits de l’Homme, l’une des premières priorités nationales afin de permettre au peuple centrafricain qui a tant souffert, de jouir de toutes ses libertés fondamentales et de vivre dans de bonnes conditions :

 

                  * La promulgation d’un nouveau texte élargissant les prérogatives du Haut Commissariat aux Droits de l’Homme et à la Bonne Gouvernance, lui permet de s’étendre dans tout le pays afin de veiller au strict respect des droits humains partout et de créer aussi, une structure nationale de lutte contre la corruption et l’impunité dans le pays ;

 

                 * Le paiement régulier et à terme échu des salaires des fonctionnaires et agents de l’Etat, ce qui est une première depuis plus de vingt ans dans l’histoire de la République;

 

      * L’adoption et la promulgation d’un texte permettant de mieux lutter contre le VIH SIDA en protégeant toutes les personnes qui en sont atteintes ;

 

      * L’adoption par l’Assemblée Nationale  de la convention  Africaine et celle des Nations Unies relatives à la lutte contre la corruption ;

 

      * Le nettoyage du fichier de la Fonction Publique et la révocation des Fonctionnaires et Agents indélicats ayant détourné des Fonds ;

 

      * Des sanctions régulièrement prises à l’encontre des Agents d’application des lois, responsables des cas de violations des Droits de l’Homme ;

 

      * Le démantèlement des barrières illégales entravant la liberté d’aller et venir sur toutes nos routes ;

 

      * La multiplication des campagnes de sensibilisation de la population aux vertus des droits humains ;

 

      * La lutte contre l’insécurité et le grand banditisme ;

    

      * La poursuite devant la CPI du dictateur PATASSE et ses acolytes pour crime contre l’humanité…….

 

Toutes ces réalisations ont permis la reprise des relations avec la communauté internationale et les institutions financières internationales qui jugent positives les performances de la République Centrafricaine.

 

Malheureusement, ce succès n’est pas du goût des ennemis du peuple centrafricain qui, hier l’avaient conduit dans une pauvreté la plus criante et qui tentent aujourd’hui de saper tous ces acquis par des actions de déstabilisation et de sabotage systématique, destinées à instaurer un climat d’insécurité afin de faire peur aux investisseurs et de tromper la communauté internationale par des informations calomnieuses, mensongères et grotesques sur notre riche, beau et paisible pays.

 

Le peuple centrafricain n’aspire qu’à une seule chose aujourd’hui, la paix pour son développement et les nouvelles autorités sont sur la bonne voie. C’est pourquoi, le 03 avril et le 21 mai 2006, les Femmes, la jeunesse ainsi que toute la population centrafricaine avaient marché pour la paix, dénonçant l’insécurité, la rébellion,  les tentatives de déstabilisation par les mafieux et prédateurs gouvernants d’hier, qui se nourrissaient du sang du peuple centrafricain, en mettant le pays dans un chaos total, foulant au pied les droits naturels et inaliénables de nos populations.

 

 

 

 

Face au danger que représentent ces ennemis du progrès, de la démocratie, de la paix et de la sécurité en République Centrafricaine et dans la sous-région d’Afrique Centrale, nous lançons un appel solennel à la grande famille Africaine et à la communauté internationale toute entière, afin d’appuyer les efforts des autorités centrafricaines dans leur combat pour la consolidation de la démocratie, de la paix et de la sécurité dans le pays.

 

Nous pouvons vous assurer Madame la Présidente, que nos relations avec la Commission s’annoncent sous de bons auspices. La production du premier rapport cumulé en vertu de l’article 62 de la Charte Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples après plus de vingt années de retard atteste bien de la réelle volonté du Gouvernement centrafricain en faveur de la promotion et de la défense des droits de l’Homme dans le pays.

 

La République Centrafricaine entend désormais respecter ses engagements conventionnels internationaux relatifs aux droits de l’Homme. C’est pour cette raison que, que le Président de la République, Chef de l’Etat, en prêtant serment solennellement, a placé son mandat sous le signe du développement et de la garantie des libertés fondamentales.

 

 

Je vous remercie.

 

 

 

                                                                                  Fait à Banjul, le 11 mai 2006

 

 

                                                                                  Thierry MALEYOMBO