1 - L’impérieuse
nécessité de s’engager autrement pour la transformation en profondeur du
Centrafrique
Quarante
six années après l’indépendance, les filles et les fils de
En ce début du 21e siècle, la situation de
notre pays est humainement insupportable et politiquement inacceptable. De
l’avis général, aussi bien des observateurs avertis, des médias nationaux et internationaux
que des organisations sérieuses impliquées dans des actions caritatives ou de
développement, l’état du Centrafrique est extrêmement dramatique et chaotique.
Tous les indicateurs sociaux, économiques et politiques montrent que si rien
n'est fait pour infléchir ou arrêter le processus de dégradation, le pays va
droit à sa perte, à une implosion certaine.
Face à l’état de déliquescence de notre pays, nous
disons qu’il est urgent d’engager un combat républicain et démocratique afin de
provoquer le changement qui puisse permettre un meilleur devenir national.
Aussi, nous lançons un vibrant appel à toutes les Centrafricaines et à tous les
Centrafricains désireux de prendre leur responsabilité historique de citoyens,
leur courage de patriotes et de démocrates à se mobiliser afin d’agir
collectivement pour ce grand défi.
Il s’agit, ensemble, autour des principes et valeurs de
Par ce Manifeste, nous disons à toutes celles et à
tous ceux de nos compatriotes qui, comme nous, sont convaincus de l’impérieuse
nécessité de s’engager autrement pour la transformation en profondeur de notre
pays que cela est possible sur la base de réflexions mûries et des actions
militantes concertées au sein d’un vaste regroupement de citoyens. Un
regroupement de femmes et d’hommes profondément pacifiques, humanistes et
progressistes qui refusent de s’engager dans les violences destructrices et
meurtrières pour la prise ou la conservation du pouvoir de l’Etat qu’entretiennent les « politiciens
professionnels » et les « militaro-politiciens » centrafricains
alliés aux forces occultes extérieures.
2 -
La disparition tragique de Barthélemy BOGANDA,
leader historique et incontesté de la lutte de libération des peuples de
l’ancien territoire colonial de l’Afrique Equatoriale Française (AEF) marque la
mise en parenthèse d’un grand dessein pour l’Afrique Noire en générale, sa partie
centrale et australe en particulier : le projet constitutif de la
« République Centrafricaine », étape préliminaire pour la fondation
des « Etats-Unis d’Afrique latine » Ce grand ensemble politique qui
devait regrouper les Etats actuels du Gabon, du Congo-Brazza, du Centrafrique,
du Tchad, du Congo RDC, du Cameroun, du Rwanda, du Burundi, de l’Angola… a été
étouffé par les forces de régression sociale et de domination néocoloniale.
Ainsi, en lieu et place de ce projet panafricain qui
aurait sûrement permis l’émergence d’une grande puissance politique, militaire
et économique au cœur de l’Afrique, on a substitué, encouragé, imposé
l’instauration de micros Etats. Des Etats à la « liberté octroyée »,
où les principes et les valeurs d’indépendance politique, de souveraineté
nationale, d’orientation économique, de choix géostratégique sont
intrinsèquement viciés.
Née dans le contexte de cette « liberté
octroyée » par l’ancien pays colonisateur,
Au mépris de la volonté populaire, des principes
démocratiques, du devoir national de garantir la sécurité ainsi que de
satisfaire les besoins vitaux du plus grand nombre, les différents régimes qui
se sont succédés au pouvoir en Centrafrique sont à la base d’une crise
généralisée. Ces régimes se sont inscrits sans exception dans la logique du
Système post et néocolonial instauré en août 1960. Un Système politique
véritablement inique, dépourvu par essence de toute volonté de progrès
économique et de transformation sociale pouvant bénéficier à la grande majorité
des habitants du pays qu’il domine, exploite, pille et opprime.
Pendant les quarante six années d’indépendance, les dirigeants
successifs du Centrafrique se sont appliqués à répondre avec grand zèle aux
exigences et aux directives de leurs commanditaires, alliés et protecteurs
étrangers tout en oeuvrant pour leurs propres et insatiables désirs
d’enrichissement personnel. Ces dirigeants et leurs principaux collaborateurs
ont excellé (et continuent d’exceller !) dans la manie de s’attribuer
d’exorbitants pouvoirs et privilèges au sein de l’appareil politique,
militaire, administratif et économique du pays. Ceci dans le seul but de capter
les richesses nationales pour la satisfaction des besoins stratégiques d’Etats
et de groupes occultes étrangers ainsi que pour s’enrichir et défendre des
intérêts strictement privés.
Aujourd’hui, la situation désastreuse, misérable et
tragique de notre pays nous interpelle toutes et tous. Elle est inacceptable et surtout révoltante, d’autant plus que
le Centrafrique ne manque pas de ressources naturelles : terres
cultivables, réseau hydraulique dense, grand massif forestier primaire,
réserves cynégétiques riches, nappes pétrolières, diamant, uranium, cobalt, or,
coltan… Le pays dispose aussi d’un énorme capital humain : population
à forte majorité jeune, agriculteurs/paysans durs aux labeurs et honnêtes,
commerçants/artisans créatifs, cadres administratifs diplômés, universitaires,
intellectuels, acteurs sociaux volontaristes...
Mais, malgré ses immenses atouts stratégiques, notre
pays est toujours plongé dans un marasme indescriptible.
Le Centrafrique vit dans la misère généralisée à
cause essentiellement des actions de déstabilisation, d’oppression et de
pillage systématique auxquelles se livrent les forces capitalistiques et
néocolonialistes les plus primaires de l’extérieur en parfaite complicité avec
leurs collaborateurs et alliés locaux. En effet, près d’un demi-siècle après
l’indépendance, le Système à l’origine du blocage et du drame national
centrafricain est toujours en place. Il est caractérisé par :
·
La permanence d’une dépendance structurelle à
l’ancien pays colonisateur, particulièrement dans les domaines régaliens de la
finance, de l’économie, de la défense et de la géopolitique ;
·
L’installation systématique d’hommes liges au sommet
du pouvoir, lesquels gèrent l’Etat par procuration pour le compte de forces
minoritaires conservatrices locales et étrangères ;
·
Une infime minorité de fonctionnaires de l’Etat qui s’accapare
80 à 90% des richesses nationales, transformant le pays en patrimoine exclusif
de leur groupe social. Il s’agit de 3 à 5% des agents civils et militaires de
la fonction publique qui sont paradoxalement devenus très riches, au point de
se proclamer millionnaires pour certains, milliardaires pour d’autres. Ils
constituent de fait une « Bourgeoisie de fonctionnaires » Laquelle
est totalement improductive. En effet, les membres de cette « Bourgeoisie
de fonctionnaires » font de leur statut et position au sein de
l’administration publique une situation de rente transmissible de père en
fils. Ces rentiers/prédateurs sont particulièrement opposés à tout
investissement sérieux et transparent à caractère économique et/ou industriel
capable de produire le bien-être pour le plus grand nombre de nos
concitoyens.
·
Une richesse nationale du sol et du sous-sol
hypothéquée, bradée aussi bien par des accords de coopération étatique et
institutionnelle opaques, antisociaux et anachroniques que des « contrats
spéciaux » liant directement les dirigeants politiques du pays à des
individus, des groupes connectés au réseau mondial d’un capitalisme débridé,
déshumanisant et criminel ;
·
Une Armée nationale qui n’existe que de nom. Sans
orientation patriotique du fait de l’extrême extraversion du Système politique,
les forces armées centrafricaines (FACA) sont en manque cruelle d’une doctrine
sécuritaire et de défense de dimension nationale. Par conséquent, elles sont
l’objet de toutes les manipulations et instrumentalisations les plus
inimaginables ;
·
Des partis politiques d’opposition de façade qui
jouent la même partition que le régime au pouvoir. Ils sont animés, pour
l’essentiel, par des opportunistes ayant collaboré avec quasiment tous les
régimes qui se sont succédés au pouvoir depuis 1960. Ces derniers sont les
fervents partisans du Système en place qu’ils ne contestent ni dans ses
principes et fondements, ni dans ses modes opératoires, et encore moins pour
ses multiples dérives et crimes. Les principaux « grands partis politiques
centrafricains » n’ont d’idéaux politiques, de projets de société que
d’attendre leur tour afin d’accéder au pouvoir de l’Etat avec la bénédiction
des mêmes réseaux occultes étrangers qui font et défont les régimes politiques
en Centrafrique. Loin de rechercher une assise nationale, d’être porteurs de
vraies alternatives sociales, d’engagements militants de terrain, ces partis ne
sont en réalité que des caisses de résonance des bons conseils politiques venus
d’ailleurs ainsi que des revendications pouvoiristes à caractère familial et
clanique de leurs « président-fondateurs » et autres
« présidents à vie » ;
·
Le développement et l’entretien chez les
Centrafricains de l’esprit misérabiliste, de la mentalité de dépendance, de
comportements fatalistes et de sentiments antipatriotiques. Ceci à cause de
l’idée construite, propagée et intégrée collectivement depuis la période
coloniale sur une prétendue pauvreté du pays. D’aucuns expliqueraient cette
fameuse pauvreté du Centrafrique par la présence sur le territoire national
d’une kyrielle d’individus et d’organisations d’origine étrangère aux missions
et objectifs souvent obscurs : des structures religieuses, des
associations humanitaires, des organismes d’aide au développement, des milices
privées, des coopérants et experts à tout faire, des hommes d’affaires véreux,
des forces de défense et de sécurité d’Etats dits « amis » En clair,
un conglomérat d’aventuriers et de structures hétéroclites qui agissent plutôt
pour leurs propres intérêts, sans réel contrôle des pouvoirs publics,
commettant en toute impunité des exactions en tous genres ;
·
L’organisation et l’entretien par les agents du
pouvoir de la primauté de l’arbitraire sur le droit, de la misère humaine et
sociale ainsi que de l’insécurité dans le pays. Ce qui provoque la fuite de
milliers de centrafricains les plus formés et intègres : les militants
politiques crédibles, les cadres diplômés, les intellectuels… Lesquels se
voient condamner à l’exil volontaire ou à l’émigration forcée.
Face à une situation nationale catastrophique à tous
les niveaux, où la population vit dans une misère morale et physique
indescriptible, où l’insécurité et l’injustice règnent en maîtres sur
l’ensemble du territoire ; il n’est plus possible de continuer à garder un
silence complice, donc coupable. Il n’est plus possible de se croiser les bras
en priant on ne sait quel Dieu pour qu’il vienne sauver de l’abîme la terre et
les hommes de Centrafrique.
C’est pourquoi, nous affirmons avec conviction et
une forte détermination qu’il est venu le temps du réveil, le temps de l’action
citoyenne, démocratique et populaire pour
3 - Nos
références pour le temps de l’action
Nous considérons et prenons comme modèles référents
le message politique visionnaire, le sens du combat patriotique et l’esprit de
sacrifice qui ont caractérisé des leaders historiques du pays que sont :
BARN GBAKE, KARINOU, BERANDJOKO, BOGANDA… La « vraie histoire » de
leur lutte ainsi que celle de l’organisation sociale et politique pré-coloniale
de notre pays doivent être prises en compte dans le processus de reconstruction
du Centrafrique. En effet, pour nous, toutes les expériences de lutte
patriotique ainsi que les faits historiques propres au génie de nos ancêtres constituent
une véritable source d’inspiration et d’identification pour
Nous considérons le combat héroïque et le sacrifice
suprême consenti par les « Jeunes Martyrs » de 1979, victimes du régime de
Bokassa, comme une flamme inextinguible de l’esprit de résistance à
l’oppression et de lutte patriotique de la jeunesse centrafricaine.
Nous considérons les grands changements
socio-économiques et géostratégiques qui s’opèrent aujourd’hui dans le monde, particulièrement
en Afrique australe et du centre, en Amérique du sud, en Asie du centre et du
sud-est du fait de la fin de la guerre froide et surtout du réveil des nations,
des peuples longtemps marginalisés, dominés et opprimés, comme une possibilité
historique de progrès en Centrafrique.
Tout
comme, nous considérons, le fait que l’immense majorité des centrafricains
aspire à vivre en paix, à co-exister harmonieusement au sein de
Nous
affirmons notre ferme volonté d’engager une lutte citoyenne et démocratique
pour l’avènement d’une Alternance politique globale en Centrafrique. Une
Alternance qui puise sa légitimité et ses références dans les réalités du pays
profond, dans l’histoire sociale et politique commune à toutes les composantes
du peuple centrafricain ainsi que dans les expériences de lutte qui ont été
menées par d’autres peuples du monde. Lesquels, opprimés, dominés, exploités se
sont levés pour refuser la fatalité en se battant pour la liberté et le droit à
une vie individuelle et collective meilleure.
Nous proclamons notre attachement à l’esprit de
·
Le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes,
·
L’indépendance dans l’interdépendance librement
choisie,
·
La reconnaissance et l’affirmation de la
pluri-ethnicité comme l’un des fondements de
·
Le caractère Républicain et laïc de l’Etat,
·
La démocratie pluraliste et participative,
·
Le dialogue social et le suffrage populaire comme
moyens légitimes et démocratiques de l’accession au pouvoir de l’Etat et de la
gestion des collectivités,
·
Le droit inaliénable de chaque peuple à la libre
exploitation et à la jouissance pleine et entière de toutes les richesses de
son pays, notamment celles du sol et du sous-sol,
·
L’économie au service de l’Homme et du bien-être
collectif,
·
Une justice équitable pour Tous.
4 - Les catégories sociales dynamiques comme
moteur de la lutte pour
Alors
qu’elles représentent l’écrasante majorité de la population centrafricaine, les
catégories sociales dynamiques qui sont les plus progressistes du pays sont
marginalisées. Elles subissent depuis quarante six années, les trahisons,
l’injustice sociale, l’antipatriotisme, les crimes économiques et de sang… de
la part des différents régimes qui se sont succédés au pouvoir.
Nous affirmons avec force nous reconnaître et
nous positionner résolument dans les luttes de résistance, de survie et de
progrès social que mènent au quotidien les véritables forces vives de la nation
centrafricaine qui sont :
·
Les paysans et ruraux surexploités et toujours
marginalisés ;
·
Les commerçants des marchés urbains et péris (Wali
gala, Koli gala, Boubaguéré…) ;
·
Les élèves, les étudiants, les diplômés sans
emploi, abandonnés à eux-mêmes et inquiets de leur avenir ainsi que de
celui de leur pays ;
·
Les « fonctionnaires et agents appauvris de
l’Etat » Alors qu’ils sont des honnêtes et intègres patriotes, l’immense
majorité des fonctionnaires civils et militaires se retrouve précarisée et
paupérisée par le Système en place, particulièrement du fait de nombreuses
années de travail non rémunéré ;
·
Les patriotes entrepreneurs et artisans qui
subissent la concurrence déloyale des affairistes véreux et des prédateurs liés
au pouvoir ;
·
Les écrivains, les artistes et les musiciens souvent
déconsidérés, sans protection et soutien de la part des pouvoirs publics alors
qu’ils sont les porteurs/vulgarisateurs importants de
·
Les organisations sociales, syndicales et politiques
attachées aux vraies valeurs de
·
Les Centrafricains de
Convaincus
du fait qu’aucun combat de transformation sociale durable ne peut se concevoir
et se réaliser sans l’adhésion et la participation effective du plus grand
nombre de femmes et d’hommes de notre pays, nous nous engageons à œuvrer pour
la mobilisation et le regroupement militant des individus, des communautés de
base, des organisations dynamiques et progressistes. Un regroupement qui doit
transcender les calculs politiciens, les petits clivages partisans en mettant
au cœur de sa pensée, de son organisation, de son action : le principe
de la lutte acharnée pour une mise à terme du Système politique qui nous a été
imposé depuis 1960 et la perspective d’une alternative endogène, proche des
aspirations des masses paysannes et populaires de notre pays.
Toutefois, dans le contexte actuel, nous pensons
qu’il n’y a nul besoin de constituer un énième « parti politique
centrafricain » Lequel serait confondu avec les « partis
alimentaires » en place, dont la liste est déjà fort longue. Par
conséquent, c’est en citoyens libres, en républicains et démocrates conscients
de la nécessité et de la justesse du combat collectif pour
Ainsi,
face à l’urgence de la situation nationale, nous entendons nous investir dans
la mise en réseau de toutes les forces vives nationales qui agissent de manière
démocratique et pacifique pour une rapide alternance face à l’échec consommé et
aux dérives totalitaires du pouvoir actuel. En ce sens, nous sommes prêts à
réfléchir et à agir avec toutes les personnes, toutes les organisations
républicaines qui veulent mettre un terme au régime issu directement de la
rébellion militaire ayant débouché sur le putsch du 15 mars 2003.
En
effet, sous l’oripeau de sa démocratisation avec les élections générales du
mois de mai 2005, le régime en place, de part les actes qu’il pose tous les
jours, montre à suffisance qu’il est et demeure d’essence militariste, violente
et despotique. Corrompus et totalement incapables de trouver des solutions aux
vrais problèmes auxquels le pays se trouve durement confronté, les dirigeants
au pouvoir sont aujourd’hui dans une véritable fuite en avant caractérisée par
leur repli militaro-ethniciste, leurs alliances géopolitiques hasardeuses et
bellicistes ainsi que leur affairisme mafieux. Acculés par leurs incompétences,
leurs promesses électoralistes non tenues et surtout l’exaspération du peuple,
les hommes du régime au pouvoir et leurs principaux soutiens extérieurs sont
dans une logique extrêmement dangereuse pour la cohésion sociale en
Centrafrique et la paix dans la sous-région de l’Afrique centrale.
Au
delà de notre volonté de répondre à l’urgence politique du moment, nous nous
engageons à livrer une lutte de fond contre tous les éléments constitutifs du
Système néocolonial dans notre pays. Il s’agit de travailler à la destruction
de ce Système rétrograde au travers des actions d’information de masse, de
conscientisation politique, de soutiens multiformes aux initiatives locales de
solidarité et de lutte patriotique. Nous croyons fermement que c’est à partir
d’une connaissance objective par la grande masse des Centrafricains, de leur
prise de conscience pertinente du caractère complètement anachronique,
antisocial et criminel du Système néocolonial en cours depuis si longtemps dans
notre pays qu’un processus de lutte nationale pourra s’enclencher afin d’y
mettre un terme et de permettre par la même occasion l’émergence de la vraie
Renaissance Centrafricaine.
En décidant de nous engager dans cette lutte
citoyenne pour notre pays, nous avons pleinement conscience des difficultés,
des obstacles qui se dresseront devant nous. Nous savons que le combat sera de
longue haleine du fait de la réalité des enjeux locaux en lien avec ceux du
monde d’aujourd’hui. Un monde devenu « village planétaire » où
l’interconnexion de certains intérêts dépasse largement les individus, les communautés,
les pays, les Etats. Un monde où sont exacerbés les positionnements
géostratégiques, les concurrences économiques et commerciales, les luttes de
pouvoir entre des catégories sociales, des courants de pensée, des réseaux
financiers transnationaux.
Face à tous ces enjeux, nous entendons d’abord
rester nous-mêmes, c’est-à-dire des filles et des fils du Centrafrique attachés
aux principes et idéaux de liberté, de paix, de progrès social, de justice
équitable, du respect des droits humains fondamentaux pour Tous. Déterminés à
nous battre de manière pacifique et démocratique pour
Enfin,
tout en affirmant que c’est sur la base des actions militantes propres aux
Centrafricains que le vrai changement aura lieu dans notre pays, nous
souhaitons que la lutte de notre peuple opprimé depuis si longtemps puisse
bénéficier de la compréhension et de la solidarité agissante des autres peuples
du monde qui ont une réelle conscience de l’universalité du combat pour la
liberté, l’humanisme et le progrès social.
Par
ce Manifeste, nous en appelons à la responsabilité historique de chaque fille
et de chaque fils de Centrafrique, aux communautés de base, aux organisations
sociales, syndicales et politiques nationales, à
Marseille
(France), le 25 juin 2006
Pour le Comité du G.A.R.C,
Sylvain DEMANGHO
Franck SARAGBA
Léon OUANGANGO
Ruben NAMKOISSE
Contacts
Téléphone : +33 06 22 98 30 68 / +33 06 18 43
43 23
Mail : garc.comite@free.fr