FODEM : A VOS ORDRES ! MON GENERAL
(Vers un dialogue forcé et des conclusions imposées)
Depuis son accession à
l’indépendance,
Aujourd’hui, seul un quatuor de mafieux centrafricains, parrainés par des Présidents de la sous région, a accaparé les pouvoirs de l’Etat en Centrafrique. Et c’est la descente aux enfers, avec de gros mensonges dans une sauce de la veille de la veille. Au nom d’une franche rupture que personne ne voit venir, avec les méthodes des régimes précédents, ces drôles estiment à eux quatre avoir déjà constitué un gouvernement de large consensus. Ils étaient tous des proches collaborateurs de l’ancien Président Ange Félix Patassé (Premier Ministre : Jean Paul NGOUPANDE ; Ministres : Charles MASSI et Chef d’Etat Major des armées : François BOZIZE) et même déjà ministres du Président Général d’armée Kolingba, il y a plus de 20 ans. Etonnant que ceux-là ne disent rien des agissements de leurs mêmes collaborateurs. Et c’est là la source de notre malheur. Chacun tenant l’autre par la barbichette. Et les Centrafricains souffrent dans leur pourtant riche et beau pays.
Mot pour mot, nos démocrates adeptes du recommencement avaient dit les mêmes choses des précédents régimes. Avec Patassé, ils ont fait ce qu’ils avaient dénoncé du régime Kolingba, et avec Bozizé, ils font ce qu’ils ont dénoncé du régime Patassé. Puisqu’ils étaient dans tous les régimes, qu’ils nous disent ce qui a changé d’un régime à l’autre. Ainsi, nous n’en démordrons pas jusqu’à ce qu’ils crachent ce morceau trop gros pour leur gosier. CQFD. Et ce petit jeu risque de durer encore cinquante ans !
Mais cette fois-ci, les choses s’annoncent bien. Et Bozizé est content, bien que lié par des accords officieux ! Le Fodem ne veut pas de cloison comme à la confesse. Il veut parler droit dans les yeux du Pasteur Bozizé dans cette situation où le manque d’espérance conduit au pire. Un enfant de 16 ans qui fait une démarche officielle pour un visa, qui peut donc être suivi par les autorités congolaises dans ses déplacements, est fait otage. Son frère chef rebelle majeur est responsable de ses actes devant la loi comme Bozizé l’était avant le 15 mars 2003. Faut pas simplement se divertir avec sa montre. Le temps passe. Irréversiblement.
Que des propos va-t-en guerre quant-on dispose des moyens de l’Etat, dans ce vaste pays
sous peuplé avec une armée essentiellement constituée d’officiers supérieurs
costumés, pas du tout «peureux» et surtout pas «fainéants». Sauf qu’ils ont
découvert sur le tas
Tout n’est pas perdu pour autant. La société civile centrafricaine a fait preuve de civisme et de maturité
dans son devoir d’information et de propositions constructives. Elle a donc
pleinement participé et contribué à l’animation d’une vie véritablement
démocratique dans le pays, envers et contre tous ceux trop occupés à manger. Et
surtout contre les obstinations guerrières et dictatoriales d’un régime
mafieux. Aucun autre président que Bozizé n’a
bénéficié d’un tel climat propice, de cet apport traduisant la volonté
collective de ses compatriotes. Mais l’entêtement, l’ignorance, les intérêts
mafieux dominent et minent tout un pays.
Et les alliés de Bozizé, ces faiseurs de
recommencement, qui comme lui, tiennent des propos va-t-en guerre et restent
absorbés par des calculs d’intérêts mafieux, claniques et vengeurs. Il
faut rappeler les termes de l’Accord du 21 avril 2005, par lequel certains
leaders de Parti Politique avaient apporté leur soutien au Général d’Armée
François BOZIZE en vue de la mise en place d’un Gouvernement, et surtout pour
l’éradication de l’insécurité et le redressement économique, car en totalisant
12 mois d’arriérés de salaire en seulement quatre années de cogestion, soit ¼
ou un an, un record est battu dans l’histoire de
Et cela tombe bien, puisqu’il paraît que «la mission d’un soldat est de
se trouver là où le devoir de défense de
Et certainement, nos vaillants Colonels Ministres d’Etat répondront : « A vos ordres ! Mon Général.» Et si l’on entend FÖH DĒM (en Gbaya), c’est vraiment un «paresseux». Et si l’on entend PIÑŨ (en Mandjia), c’est un peureux, alors là jetons l’éponge. On comprendrait ainsi, comment « les hommes centrafricains (...) sont de mauvaise foi », pourquoi, « ils ont une préférence pour la rébellion (l’expérience), les détournements, le vol, mais ils sont fainéants et peureux ». Et aussi, on comprendra du coup, comment nos officiers ne sont pas que des « peureux » et que des « fainéants », et surtout pas des vaniteux « ne craignant pas la mort ».
Si non, au cas où les enfants des autres viendraient à tomber ou à être faits prisonniers, le dialogue serait imposé par les mêmes parrains avec des conclusions que l’on devine déjà, car c’est une affaire d’intérêts mafieux sous régionaux. Et çà, ça ne se passera plus comme ça.
Dr Félix YANDIA