Bozizé désavoue les
magistrats
Bangui, 25 avril 2006 (ACAP) - Le
Président de la République François Bozizé, Président du Conseil Supérieur de
la Magistrature oppose une fin de non recevoir aux revendications des
magistrats centrafricains.
Le Président François
Bozizé s’oppose aux revendications des magistrats.
Bangui, 25 avril 2006
(ACAP) - Le
Président de la République François Bozizé, Président du Conseil Supérieur de
la Magistrature oppose une fin de non recevoir aux revendications des
magistrats centrafricains. « Ne me demandez pas ce qui dépasse mes possibilités
…, je n’ai pas un milliard à donner à chaque magistrat », a déclaré M. Bozizé, mardi
25 avril 2006, lors d’une rencontre élargie aux syndicats et à la presse, en
présence des représentants des organisations internationales au palais de la
renaissance à Bangui.
L’amicale des magistrats centrafricains (AMCA) avait décidé d’un arrêt de
travail illimité mardi 18 avril 2006 pour exiger du gouvernement le versement
des avantages financiers liés à leur profession.
Le Président Bozizé n’a pas apprécié la méthode forte utilisée par les
magistrats qui, au lieu de privilégier les négociations, se comportent, selon
lui, en « fossoyeurs de la République ».
A cette même occasion, il a déclaré que : « quand les magistrats jouent aux
grévistes et émergent comme des brigands, c’est dangereux pour le pays ».
Appuyant les interventions du ministre délégué aux Finances, M. Nicolas Nganzé
Dokou et du Premier ministre, Elie Doté sur le déblocage des salaires, le chef
de l’Etat a demandé aux magistrats de s’associer au comité interministériel
chargé d’élaborer une grille indiciaire unique pour tous les fonctionnaires et
agents de l’Etat.
Le président de l’amicale des magistrats centrafricains, Sylvain Nzas, a, quant
à lui, expliqué à l’assistance que les revendications de ceux-ci portaient
beaucoup plus sur l’application de leur grille indiciaire budgétisée en 2003
que sur le déblocage des salaires.
Il a déploré la frustration infligée aux magistrats, souvent traités de
corrompus.
« Nous traiter de corrompus, c’est bien, mais nous mettre à l’abri de la
corruption, c’est mieux », a conclu M. Nzas.
Sit-in des magistrats à Bangui
Bangui, 20 Avril 2006
(ACAP)- Les magistrats centrafricains, tout en robe, pour la première fois, ont
organisé jeudi matin, dans « la salle des pas perdus » de la cour d’appel du
palais de Justice de Bangui, un sit-in d’une heure en vue d’exiger du
gouvernement le versement des avantages financiers prévus par les nouveaux
textes statutaires.
Bangui, 20 Avril (ACAP)- Les magistrats centrafricains, tout en robe, pour la
première fois, ont organisé jeudi matin, dans « la salle des pas perdus » de la
cour d’appel du palais de Justice de Bangui, un sit-in d’une heure en vue
d’exiger du gouvernement le versement des avantages financiers prévus par les
nouveaux textes statutaires.
La décision a été prise mardi lors de l’assemblée générale de l’amicale des
magistrats centrafricains.
Par cette action, les magistrats centrafricains entendent poursuivre leur
mouvement jusqu’à la satisfaction générale de leurs revendications.
Interrogé par l’ACAP, le ministre de la Justice, garde des sceaux, M. Paul OTTO,
s’est déclaré « ouvert au dialogue pour sortir de la crise », indiquant que «
le Président de la République, Président du Conseil Supérieur de la
Magistrature, se dit disposé à recevoir le collectif des magistrats dans son
ensemble ».
Suivra.