FORUM DÉMOCRATIQUE POUR LA MODERNITÉ
            
Avenue Dejean - SICA1 - BANGUI - TEL : 61.29.54

Communiqué de Presse
relatif à la situation sécuritaire nationale

Joachim GOYANGO

1er Vice-Président

Des informations de sources concordantes, relayées par les radios internationales, font état de la mort de deux militaires, dont un officier et plusieurs blessés au cours d’une embuscade, à Birao, dans la région de la Vakaga.

Nonobstant le fait que la mission d’un soldat est de se trouver là où le devoir de défense de la Patrie lui en fait obligation et, si nécessaire, d’y sacrifier sa vie, ce grave événement invite à l’urgente nécessité de faire de la recherche des voies et moyens pour éradiquer l’insécurité sur l’étendue du territoire, non plus l’affaire d’un groupe de personnes, mais une obligation qui s’impose à l’ensemble des partenaires de la Majorité Présidentielle, si ce n’est à la Nation toute entière.

Le Bureau Politique du FODEM rappelle que, le 21 avril 2005, à la suite d’un vote unanime, le FODEM avait apporté, au terme d’un Accord Politique, son soutien pour le second tour de l’élection présidentielle du 08 mai 2005, au Général d’Armée François BOZIZE.

L’essentiel de cet Accord Politique prévoyait la mise en place d’un Gouvernement de large consensus, l’éradication de l’insécurité et le redressement économique, afin de marquer une franche rupture avec le régime déchu d’Ange Félix PATASSE, fait de gestion solitaire du pouvoir, de sectarisme, avec un Président de la République, un Président de l’Assemblée Nationale et des Premiers Ministres successifs issus de la même région, l’ethnicisation des nominations dans l’Administration et à la tête des Entreprises du Secteur Parapublic.

En dépit des efforts notables que déploie le Gouvernement dans tous les domaines, et plus particulièrement dans le paiement régulier des salaires, une nouveauté depuis sept ans, l’insécurité continue d’hypothéquer la Paix et le Redressement Économique.

Face aux périls que fait peser sur le pays et sur les populations cette vaste campagne de terreur, avec des assassinats ciblés, des embuscades sanglantes, le Bureau Politique du FODEM invite tous les acteurs de la Majorité Présidentielle, dont le Chef de l’Etat, à briser le cloisonnement du débat politique, fruit d’une méfiance suicidaire pour la Majorité, et d’ouvrir sans délai une concertation politique, en vue d’échanges francs, dénués de toute complaisance, pour restaurer la confiance et la cohésion politique, permettant de s’attaquer, d’un même élan, à l’insécurité, car, seule l’Union fait la Force.

En cette année 2006, au cours de laquelle le baril de pétrole flambe au dessus de 70 $US, tous les pays qui disposent du pétrole, de l’uranium, du diamant, d’or et de ressources forestières et agricoles, se préoccupent de les mettre en valeur pour éradiquer l’extrême pauvreté des masses populaires.

La République Centrafricaine qui dispose des mêmes richesses naturelles doit s’engager dans cette voie, en les mettant en valeur, pour d’abord compter sur ses propres forces, avant l’appui extérieur, en privilégiant une orientation politique et diplomatique cohérente et lisible par l’ensemble des partenaires politiques et économiques.

Afin de faire échec aux manœuvres visant à l’enlisement de l’économie centrafricaine et le pourrissement de l’action gouvernementale, le Bureau Politique du FODEM lance un Appel pressant aux Centrafricaines et aux Centrafricains attachés aux valeurs républicaines, à la Démocratie et à la Paix, afin qu’ils unissent leurs efforts dans le cadre d’une Coalition pour la Défense de la République, capable de mettre définitivement hors d’état de nuire les partisans de l’éternel recommencement.

Bangui, le 27 mai 2006