COMMUNIQUE DE PRESSE
DU GARC
Paris, le 15
juillet 2006
« Non à la surenchère
militariste et à une nouvelle
guerre fratricide en
Centrafrique »
Arrivé
au pouvoir le 15 mars 2003 suite à une rébellion militaire extrêmement meurtrière et destructrice, particulièrement
dans les régions Nord frontalières du Tchad, le Général François BOZIZE s’est
autoproclamé Président de
Devenu
« démocratiquement élu » après les élections générales de mai
2005, le Général-Président BOZIZE et ses partisans sont de nouveau sur le point
de plonger le Centrafrique dans l’incertitude totale avec leurs velléités de
déclenchement d’une nouvelle guerre au Nord-Ouest et Nord-Est du Centrafrique pour
soi-disant éradiquer ceux qu’ils considèrent de « bandes armées non
identifiées »
En
effet, des informations concordantes indiquent que le régime au pouvoir en
Centrafrique conseillé, encouragé et soutenu par des responsables militaires et
politiques de certains pays étrangers, s’active dans la préparation d’une
grande guerre dans les régions frontalières du Tchad et du Soudan. Une guerre
qui a visiblement une connotation internationale et qui, si elle a lieu, aura inéluctablement
des conséquences humanitaires, économiques et géopolitiques incalculables
autant pour les centrafricains que pour les peuples de toute la sous-région.
Laquelle risque de s’embraser
durablement !
Alors
que toutes les forces sociales, syndicales et politiques représentatives du
pays se sont largement prononcées pour le dialogue politique inclusif en vue de
trouver un terrain d’entente susceptible de garantir la paix et la cohésion
nationale, les hauts responsables de l’Etat se sentant soutenus par certains
dirigeants de pays étrangers dits « amis » s’entêtent à vouloir se
lancer dans une nouvelle guerre fratricide et destructrice en Centrafrique.
L’Etat
centrafricain n’ayant ni les moyens de faire face à ses obligations
régaliennes, notamment par l’apurement de plus de quatre années d’arriérés de
salaires des fonctionnaires, de bourses des étudiants et de pensions des
retraités ainsi que leur paiement à terme échu ; ni les capacités
militaires, économiques et financières pour faire la guerre, pourquoi le
Président de
Le
Groupe Alternatif pour
Le
GARC condamne de la manière la plus ferme les incitations à la haine entre les
citoyens centrafricains dans le but de créer les conditions propices à la
guerre civile, aux tueries massives, aux actes de viols collectifs et de
génocide dont notre pays tout comme certains Etats de la sous-région ont dans
un passé récent fait la tragique expérience ;
Nous
lançons un appel patriotique à toutes les Centrafricaines et à tous les
Centrafricains pour qu’ils refusent catégoriquement de faire le lit des appels
à la haine de l’Autre, des discours bellicistes et militaro-ethnicistes
véhiculés par les thuriféraires du régime au pouvoir ainsi que ceux qui se sont
déclarés ouvertement entretenir la rébellion armée dans les régions Nord-Ouest
et Nord-Est. Car, tous, ils portent en eux les ferments de l’autodestruction de
notre Nation.
Nous
demandons à l’Union Africaine, à l’Union Européenne, au Conseil de Sécurité des
Nations Unies, aux membres du G8 pour qu’ils interviennent avec autorité et
fermeté afin d’empêcher le régime au pouvoir en Centrafrique de déclencher une
guerre civile dans les régions frontalières du Tchad et du Soudan.
Nous
exigeons des autorités centrafricaines l’ouverture immédiate d’une concertation
inclusive entre le pouvoir, l’opposition démocratique et tous les responsables
déclarés de groupes de rébellion armée en Centrafrique.
Pour
le Comité du GARC,
Franck
SARAGBA
Contacts
Téléphone :
06 22 98 30 68 ou 06 18 43 43 23
E.mail :
garc.comite@free.fr