Des officiers supérieurs centrafricains payent les revers accumulés dans le processus de pacification des régions Nord du pays (Presse)


Centrafrique/politique : Des officiers des FACA relevés
Bangui, 5 juillet 2006 (ACAP)- Le Président de la République, François Bozizé, a signé mardi 4 juillet 2006, plusieurs textes officiels relevant plusieurs officiers de l’Armée nationale de leurs postes de responsabilité.
Ces dispositions concernent particulièrement le Général de Division Antoine Gambi, précédemment Chef d’Etat Major des Armées, Commandant d’armes de la place de Bangui, le Colonel Paul Dimassi, Chef d’Etat Major des Armées adjoint, le Colonel Dieudonné Sérégaza, Sous Chef d’Etat major chargé de la logistique et le Commandant Marcel Ngambi-Tatamba, précédemment chef du 4ème Bureau à l’Etat Major des Armées.

Le chef suprême des armées a également relevé de leur poste, le Général de Brigade Gaston Ouedane, Le Commissaire Colonel Lapo, le Sous Lieutenant Selley Wann Theyoko-Bata et le Capitaine Guy Damango, qui étaient respectivement, Directeur général de la Gendarmerie nationale, Directeur général de l’Intendance de l’Armée nationale, chef de Cabinet du directeur général de la Gendarmerie nationale et Commandant du 1er groupement de la gendarmerie territoriale à Bangui.

Le chef de l’Etat a nommé le Commandant des gardiens de la paix, André Namdanga comme Commissaire spécial de l’Aéroport Bangui Mpoko et le Contrôleur de Police, Alexandre Ela, Secrétaire général de la Commission nationale des réfugiés.

Ces importants mouvements interviennent deux jours seulement après l’intervention radiotélévisée du chef de l’Etat, qui a déclaré que « la sécurité de son pays était gravement menacée par des ennemis de la RCA ».

Il a appelé à cette occasion tous les Centrafricains à une mobilisation nationale afin de barrer la route aux individus « criminels et sanguinaires ».

François Bozizé a mis en garde les soldats « indisciplinés et sans courage », qu’ils n’ont plus leur place dans l’Armée Centrafricaine. Il a ordonné que désormais, « tout acte d’insubordination soit sévèrement puni et que quiconque commet une faute grave devant ou à proximité de l’ennemie soit immédiatement sanctionné et traduit devant les tribunaux compétents.

Le Président de la République intervenait quelques jours après une attaque des hommes armés non identifiés contre la base d’un détachement mixte FACA-FOMUC, le 26 juin dernier à Gordil (1043 km au nord de Bangui), faisant en tout 14 morts dans les rangs des loyalistes dont deux (2) soldats de la Force multinationale de la CEMAC.

Dagoul
ou/ACAP (05 juillet 2006)


Le chef de l'armée limogé
(Sud Quotidien 06/07/2006)

Le chef de l’Etat centrafricain, le général François Bozizé a limogé, hier, le général de Division Antoine Gambi, chef d’état-major général des Forces armées centrafricaines (Faca), en fonction depuis 2002.
Le général Gambi entraîne dans sa chute les colonels Paul Dimassi et Dieudonné Sérégaza, respectivement chef d’état-major adjoint et sous-chef d’état-major chargé de la logistique, ainsi que le colonel Guillaume Lapo, directeur de l’intendance de l’armée et le commandant Marcel Ngambi Tatamba, chef du 4ème bureau de l’état-major chargé des renseignements et de la formation. François Bozizé a également remercié le directeur général de la Gendarmerie nationale, le général Gaston Ouédane, et le commandant du 1er Groupement de Gendarmerie territoriale de Bangui, le capitaine Guy Bertrand Damango. Tous ces officiers, dont les remplaçants n’ont pas encore été nommés, payent les revers accumulés depuis avril dernier par les forces de défense et de sécurité dans le processus de pacification des régions Nord du pays où sévissent différents groupes armés La purge d’hier est intervenue peu après les obsèques de 11 éléments des Faca morts le 26 juin dernier lors d’affrontements ayant suivi une attaque attribuée par le gouvernement centrafricain à des rebelles tchadiens.
Dans une adresse à la nation 48 heures plus tôt, le chef de l’Etat avait déjà annoncé la couleur en affirmant que "désormais, quiconque commettra une faute grave devant ou à proximité de l’ennemi sera immédiatement sanctionné et traduit devant les tribunaux compétents". "Les individus indisciplinés et sans courage n’ont pas leur place dans l’armée", avait alors déclaré François Bozizé, visiblement exaspéré par les nombreux cas d’insubordination enregistrés, dont le plus grave, qui concerne une cinquantaine d’hommes du détachement basé à Birao (1.087 km au nord de Bangui), remonte au 22 mai dernier.
Sans en avoir reçu l’ordre, ces hommes avaient purement et simplement abandonné leur poste pour regagner Bangui, justifiant leur acte par la non perception de leur solde depuis plusieurs mois.(Pana)


BOZIZE SUPERVISE LES TRAVAUX D'ASSEMBLAGE DE SES HELICOPTERES DE COMBAT
leconfident.net (Mardi 04 Juillet 2006)

Après le sévère revers infligé aux éléments des Forces Armées Centrafricaines (FACA) appuyés par les Forces Multinationales de la CEMAC (FOMUC) dans la nuit du 25 au 26 juin 2006 à Gordil, le président de la République François Bozizé a sollicité une aide militaire aux autorités françaises pour sécuriser le territoire national. Il s'agit de mettre hors d'état de nuire les mouvements rebelles qui sévissent dans le Nord Est en créant un climat d'insécurité permanent. Les premières victimes sont naturellement les populations civiles qui vivent dans la psychose et qui ne peuvent plus vaquer à leurs occupations quotidiennes. Pris en otage par les assaillants et aussi par les forces régulières qui les envahissent sous prétexte d'assurer leur sécurité, leurs mouvements sont restreints. Les habitants des villages Tiringoulou et de Gordil sont traumatisés par les attaques perpétrées par les rebelles du Rassemblement des Forces Révolutionnaires (RFR) du Lieutenant Florian François Ndjadder qui, selon certaines indiscrétions, dit que cette démonstration de forces n'est qu'un coup d'envoi d'une vaste opération militaire. Prenant conscience d'une telle déclaration, les autorités du pays ne peuvent rester insensibles. C'est ainsi que profitant de l'importante aide militaire accordée par l'ancienne puissance coloniale, le Général François Bozizé décide de veiller personnellement au grain. L'homme du 15 mars 2003 veut en découdre avec l'ennemi qui menace son régime. Maintenant que l'ennemi est démasqué, il fallait mettre les bouchées doubles avec les moyens adéquats pour le bouter hors du territoire illégalement occupé.
Jour et nuit, le chef de l'Etat est informé de l'avancement des travaux d'assemblage des deux hélicoptères de combat qu'une équipe de techniciens et pilotes des origines Ukrainienne et Française s'attelle à mettre en marche.
Le samedi 1er juillet 2006, aux environs de 16heures 40mn, le Président Bozizé, à bord d'une pick up double cabine banalisée de couleur grise s'est rendu à l'Escadrille à l'aéroport Bangui M'poko pour s'enquérir et superviser en personne les travaux d'assemblage.
Les habitants du quartier populeux de Combattant étaient surpris de voir le démocratiquement élu circule à travers la ville sans le cortège habituel de sécurité. Les badauds qui s'amusaient là , criaient et le saluaient.
Bozizé ne s'est pas empêché de répondre en signe d'intati (victoire dès le 1er tour à la présidentielle). Le véhicule qui transportait Bozizé roulait à l'allure d'un corbillard. Ce qui lui a permis de prendre le pouls de l'ambiance de week end à Combattant en attendant le salaire des fonctionnaires dont la paie est annoncée pour cette semaine.

Ralph Sidiki (leconfident.net)

 

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