MOUVEMENT POUR
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BUREAU POLITIQUE
SECRETARIAT GENERAL
REPONSE DU BUREAU
POLITIQUE DU MDI
A
Préoccupés par l’évolution de notre pays, un (1) an
après la fin de la transition, le FODEM et le MDI ont fait le point de la
situation le 17 juin 2006. Dans un communiqué conjoint qu’ils ont publié, les
deux (2) Partis Politiques ont indexé le dysfonctionnement de la majorité
présidentielle au rang des problèmes qui appellent en urgence des solutions.
Pour avoir reconnu publiquement ce qui n’est plus
qu’un secret de polichinelle, les deux (2) formations politiques se sont
attirées la foudre de Monsieur MACKOUZANGBA et de ses amis du GPPM qui
considèrent la majorité présidentielle comme leur fonds de commerce. Eux seuls
sont autorisés à gloser à longueur de journée sur cette majorité, les autres
entités ayant le choix entre se taire ou les suivre. Le MDI dit tout net qu’il
ne se laissera pas intimider par ce conglomérat de partis et personnalités
politiques qui hier encore avaient fait le lit de la dictature de PATASSE et
qui sans la moindre autocritique, ont rejoint toute honte bue, la majorité
actuelle. Mais pour combien de temps? A quand le prochain déménagement?
Le FODEM et le MDI coupables de lèse-majesté aux
yeux de MACKOUZANGBA et du GPPM, ne méritent pas une réponse sur le fond. La stratégie
de ces compatriotes est simple et simpliste: diaboliser au maximum MASSI et
NDITIFEI. Jugez-en vous-même par la lecture de quelques extraits de la
déclaration du GPPM et des articles publiés dans la presse par MACKOUZANGBA en
se camouflant comme toujours derrière l’éditorial du journal Le Citoyen ou
derrière le pseudonyme «IKULU» qu’il
utilise quand il écrit dans Le Démocrate. Chacun au passage peut apprécier le
courage politique de ce donneur de leçons qui a peur de signer ses articles
sous sa véritable identité.
Dans la déclaration du GPPM, MACKOUZANGBA écrit
ceci : «Le GPPM dénonce ce procès …..qui fait la publicité gratuite à deux
partis politiques et à leurs leaders en mal de pouvoir et de leadership et
surtout détenteurs de projets brumeux qui ne les lient politiquement à personne
et surtout pas au Président. Celui-ci est d’ailleurs considéré par eux comme un
simple allié qu’ils peuvent quitter quand ils le veulent au nom de leurs
intérêts individuels carriéristes et catégoriels». Il poursuit : «On
voit comment des leaders politiques ambitieux et calculateurs qui n’ont jamais
réussi une alternance politique crédible peuvent aujourd’hui réinventer une
majorité présidentielle taillée à la mesure de leurs projets occultes dont
l’enracinement au Gouvernement et dans les fonctions directoriales qui
rapportent gros».
Un jour après, dans le journal Le Démocrate, se
cachant derrière le pseudonyme de IKULU, il a signé un article «Une
coordination de la majorité présidentielle, pour quoi faire?». Une fois
de plus, le FODEM, le MDI et leurs leaders sont taxés de «pouvoiristes qui ont
joué de l’attentisme digne d’opportunistes à la veille d’un remaniement
gouvernemental annoncé».
Le Bureau Politique du MDI a longtemps hésité à
répondre au GPPM et à son 2ème Vice Président MACKOUZANGBA connu de
tous les militants du MDI de peur de passer pour un âne en répondant au coup de
pied d’un âne. Finalement nous avons opté de réagir aux insultes dont MACKOUZANGBA a couvert notre
Parti et son Secrétaire Général parce que nous sommes les seuls à bien le
connaître et qu’il est grand temps de démystifier cet individu qui pendant des
années, s’est caché derrière les colonnes de certains journaux pour donner des
leçons de droiture politique, de bonne gouvernance à la classe politique
centrafricaine alors que sa nature
profonde le situe aux antipodes
des qualités qu’il s’est attribuées sans vergogne.
C’est aujourd’hui, un devoir national que de
permettre aux centrafricains de découvrir le vrai visage du 2ème
Vice Président du GPPM grâce à ceux-là qui l’ont connu et pratiqué depuis au
moins 35 ans.
En effet, en qualifiant le MDI et son Secrétaire
Général de «carriéristes», de
«pouvoiristes», «d’opportunistes» et de «simples alliés» de circonstance du
Chef de l’Etat, lui et ses amis du GPPM se posent en hommes politiques
désintéressés animés par le seul intérêt national, fidèles à toute épreuve au
Général BOZIZE.
Le rappel des grands moments de l’histoire
politique récente de notre pays notamment les grandes luttes pour la démocratie
qui ont agité
Qui de NDITIFEI BOYSEMBE et MACKOUZANGBA est
réellement «carriériste», «pouvoiriste», «opportuniste», autant de tares
attribuées par le 2ème Vice Président du GPPM aux autres. Ne dit-on
pas que les faits sont têtus?
Nous ne remonterons pas à la lointaine époque
estudiantine ni à l’époque de BOKASSA où souvent les chemins de NDITIFEI
BOYSEMBE et ceux de MACKOUZANGBA se sont croisés, les deux ayant ramé dans la
bonne direction. Ce qui a valu à l’un comme à l’autre d’être arrêtés en 1979,
accusés par le régime BOKASSA d’intelligence avec les élèves et étudiants dont
les luttes héroïques ont mis fin au régime dictatorial de BOKASSA.
La lutte du peuple centrafricain pour plus de
liberté et de démocratie ne s’est pas arrêtée avec la chute de BOKASSA, elle
s’est poursuivie sous les régimes des présidents KOLINGBA et PATASSE.
Sous le régime du président KOLINGBA, la lutte
s’est cristallisée autour du mot d’ordre de la convocation de
-
assassinat
du docteur Claude CONJUGO le jour de la grande manifestation de
-
limogeage
de fonctions de la plupart des signataires de l’appel des 4CN dont le camarade
NDITIFEI BOYSEMBE alors Directeur Général du Centre d’ Assistance aux Petites
et Moyennes Entreprises et à l’Artisanat (CAPMEA);
-
détention pendant 8 mois dans les brigades de
gendarmerie et les commissariats des membres des 4CN appréhendés au cours d’une
réunion au domicile de Aristide SOKAMBI. Notre camarade NDITIFEI BOYSEMBE
partageait à la gendarmerie la même geôle que le Professeur Abel GOUMBA, Simon
BOZANGA, Denis KOSSI BELLA et Joseph DOMANDE.
Pendant cette phase de la lutte du peuple
centrafricain, où se trouvait le 2ème Vice Président du GPPM, notre
«ami» MACKOUZANGBA?
Après avoir accompli le service minimum – signature
de l’appel des 4CN – il a adopté le profil bas, si bas qu’il a fini par
rejoindre le camp d’en face: celui du pouvoir KOLINGBA. A un moment où le pays
tout entier se mobilisait pour la tenue d’une Conférence Nationale Souveraine,
MACKOUZANGBA avait créé avec l’encouragement du pouvoir de l’époque une
fantomatique Association Centrafricaine pour le Développement (ACD) pour lui
permettre de prendre part au Grand Débat National. Effectivement MACKOUZANGBA
se trouvait dans la grande salle de l’hémicycle des Affaires Etrangères le jour
de l’ouverture par le Président KOLINGBA pendant que les manifestants
anti-Grand Débat National affrontaient les forces de l’ordre. C’était au cours
de cet affrontement que Docteur CONJUGO avait trouvé
Les dividendes de la trahison perçues par
MACKOUZANGBA ne se sont pas limitées au seul per diem de 5.000 FCFA. Il faut
ajouter le crédit immobilier qu’il a obtenu de l’ancien Directeur Général de
l’UBAC et qu’il a vite fait de dilapider (activité éthylique oblige) ainsi que
sa nomination à l’Inspection Générale d’Etat, poste qu’il a occupé jusqu’à la
fin du régime KOLINGBA. Il tenait tellement à conserver sa fonction
d’Inspecteur d’Etat malgré le changement intervenu qu’il a tout mis en œuvre
pour y parvenir, du moins espérait-il. Entre autres manœuvres d’approche, il a décidé
de reprendre sa carte au MDI. Le croyant sincère, les camarades lui ont fait
confiance au point de le coopter comme membre du Secrétariat Général. Quand
KOYAMBONOU Gabriel Inspecteur Général d’Etat, a formé son équipe et que
MACKOUZANGBA n’y figurait pas, il a piqué une colère terrible contre la
direction du Parti qu’il a accusé de n’avoir rien fait pour sauver son fauteuil
à l’Inspection Générale d’Etat. Peu
après, il nous a remis sa lettre de démission qui était en même temps une
reconnaissance de dette, notre ex-camarade s’étant engagé à rembourser au Parti
les
C’est après cette démission du MDI que chacun a
compris que le retour de MACKOUZANGBA était dicté par son «positionnement
égoïste et individuel» pour reprendre sa propre expression dans la déclaration
du GPPM. Il misait sur le Secrétaire Général du Parti devenu Conseiller du
Premier Ministre Jean Luc MANDABA et de surcroît beau frère du nouvel
Inspecteur Général d’Etat KOYAMBONOU pour sauver son fauteuil. Hélas pour lui,
le MLPC tenait à lui faire payer sa compromission avec le régime déchu.
L’accession du Président PATASSE au pouvoir à la
faveur des élections de 1993, avait suscité beaucoup d’espoir au sein de la
population y compris dans les rangs du MDI qui s’était investi totalement dans
la lutte pour le changement. Malheureusement, il a fallu très vite déchanter.
Deux ans après le changement, une nouvelle lutte pour le changement a commencé.
C’était d’abord autour de
Après l’épisode du referendum, la lutte des partis
politiques a été relayée par les militaires qui en l’espace de six (6) mois,
ont déclenché trois (3) mutineries qui ont failli emporter le régime Patassé
n’était le soutien de
En contrepartie le Gouvernement français a imposé
la formation d’un Gouvernement d’Union Nationale avec Jean Paul NGOUPANDE comme
Premier Ministre. Le Secrétaire Général du MDI, pressenti par le nouveau
Premier Ministre, a accepté d’entrer dans ce gouvernement avec l’accord du
Parti en 1996. Si en 1996, le Bureau Politique a marqué son accord pour
l’entrée au Gouvernement de son Secrétaire Général Daniel NDITIFEI BOYSEMBE
alors qu’il s’était opposé aux propositions similaires faites par les premiers
ministres Timothée MALENDOMA et Enoch DERANT LAKOUE vers la fin du régime
KOLINGBA, c’était essentiellement à cause de la modification du rapport des
forces (PATASSE est sorti affaibli par les mutineries) et de la personnalité du
Premier Ministre qui nous a rassuré et convaincu que le GUN entreprendrait des actions dans
l’intérêt de la population centrafricaine. Huit (8) mois de bras de fer entre
le Gouvernement et le Président PATASSE se sont soldés par le limogeage du Premier
Ministre et de son Gouvernement. Le nouveau Premier Ministre Michel
GBEZERA-BRIA, chargé de former le nouveau Gouvernement, a proposé au Secrétaire
Général du MDI son maintien au Gouvernement au même poste c’est-à-dire au
Ministère du Plan. Malgré l’amitié et la considération que nous avons pour ce
compatriote respecté de tous, le Secrétaire Général a refusé cette offre.
Est-ce là monsieur MACKOUZANGBA une manifestation de carriérisme et
d’opportunisme?
La dégradation accélérée de la situation politique
et sociale (élections truquées de 1998 et 1999, accumulation des arriérés de
salaires, coup d’Etat de 2001, présence
des troupes étrangères sur notre sol etc.…) a aiguisé les contradictions entre
l’opposition et le pouvoir MLPC donc les luttes. Notre Parti ne s’est pas
dérobé et a pris part à toutes ces luttes dont nous rappellerons ici les
principales :
-
participation
active à la création des organes de lutte (UFAP, GPO, CPPO) qui ont fait leurs
preuves d’efficacité n’en déplaise au 2ème Vice Président du GPPM;
-
appel à
la démission du Président PATASSE lors d’une réunion organisée par le PUN, le
MDI, l’ASD et le Forum Civique à l’hémicycle du ministère des Affaires
Etrangères;
-
participation
active aux différentes manifestations organisées par
Pendant que le peuple centrafricain était en lutte
contre la dictature de PATASSE, pendant que certains quartiers de Bangui
étaient bombardés par l’aviation de PATASSE et que plus de trois cent (300) de
nos femmes et filles étaient souillées et violées par les sbires de MBEMBA, où
se trouvait le 2ème Vice Président du GPPM, Gaston
MACKOUZANGBA ?
Comme au temps de la lutte contre le pouvoir de
KOLINGBA, il était dans le camp d’en face. En effet, après avoir fait des pieds
et des mains, il a réussi finalement à se faire nommer Chargé de mission au
cabinet du Premier Ministre ZIGUELE. C’était de ce balcon confortable qu’il a
observé toutes les manifestations qui se sont déroulées dans les rues de
Bangui, insensible aux souffrances de la population notamment au cri de nos
filles et de nos femmes violées par la soldatesque de MBEMBA. Avec un tel
parcours politique caractérisé par la constance dans la trahison des intérêts
du peuple centrafricain, le 2ème Vice Président du GPPM,
MACKOUZANGBA, ne manque pas d’air quand il se permet de donner des leçons de
droiture politique aux autres, à moins de faire montre d’inconscience.
Le Bureau Politique du MDI ne saurait terminer sa
mise au point sans dire un mot sur la leçon de fidélité au Général BOZIZE
donnée au MDI par MACKOUZANGBA. Comme on dit «la défaite est orpheline et la victoire
a plusieurs pères». Aujourd’hui c’est trop facile de crier haut et fort
sa fidélité au président BOZIZE mais combien ont osé lui manifester le moindre
soutien quand il était traqué et pourchassé par PATASSE?
Lorsqu’on écrira un jour l’histoire de cette
période, on saura qui a fait quoi. En attendant, le MDI peut se targuer d’avoir
posé deux actes de portée politique qui ne laissent aucun doute sur son
engagement aux côtés du Général BOZIZE.
Le premier, remonte au refus du MDI de cautionner
la déclaration de
Le second acte posé par le MDI date de la 4ème session de son Comité Central des 13, l4 et 15
novembre 2004 au cours de laquelle le Parti a décidé de soutenir la candidature
du général BOZIZE aux élections de mars
2005.
Quelle était la position de MACKOUZANGBA ci-devant
2ème Vice Président du GPPM? Une fois de plus, il se trouvait dans
le camp d’en face. Mais cela ne l’empêchera pas de se poser aujourd’hui en
champion de fidélité au Général. Plus fidèle que lui en ce moment, tu meurs!
Quel opportunisme !
Comme indiqué ci-dessus, le Bureau Politique a
hésité avant de prendre la décision de répondre au GPPM et à son 2ème
Vice Président de peur d’être incompris de l’opinion qui à juste titre doit se
dire que
Le Bureau
Politique du MDI