Communiqué de Presse
Relatif à la
Rencontre de Concertation de l’Opposition Démocratique de la
Diaspora Centrafricaine
Aujourd’hui, plus que jamais, l’impératif de la lutte nationale pour l’alternance s’impose à toutes les filles et à tous les fils de Centrafrique face aux graves dérives du régime en place. Ce régime issu de la rébellion armée et du coup d’Etat du 15 mars 2003, proclamé « démocratique » après les élections contestables de mai 2005 a atteint le paroxysme dans la trahison nationale, les crimes massifs de populations civiles, les arrestations, séquestrations, tortures et assassinats sommaires, la corruption, le népotisme, le clientélisme, la prédation financière, l’affairisme familial mafieux ainsi que le bradage et le pillage sans vergogne des richesses minérales et forestières du Centrafrique.
Par
ailleurs, au vu des opérations militaires que mènent les différents groupes de
centrafricains entrés en rébellion armée, dont ceux de l’UFDR (Union des Forces
Démocratiques pour le Rassemblement) qui ont pris le contrôle des villes de
Birao, de Ouadda-Djalle, de Sam-Ouandjia et semblent progresser inexorablement
vers d’autres villes du pays, d’une part ;
Devant la volonté affichée des plus hautes autorités de l’Etat de répondre aux attaques des rebelles par la seule force de la répression armée, rejetant obstinément la demande de dialogue politique exprimée par l’immense majorité des organisations sociales et politiques représentatives du pays, d’autre part ;
Le Collectif
des Centrafricains en France (CCF) estime que les forces vives nationales et
démocratiques n’ont plus d’autres choix que de s’unir pour faire barrage au
spectre de la guerre civile généralisée qui se profile à l’horizon.
C’est fort de tout ce qui précède que le CCF a pris l’initiative d’organiser la Rencontre de Concertation de l’Opposition Démocratique de la Diaspora Centrafricaine.
Prévue pour les 2 et 3
décembre 2006 à Paris (France),
cette première assise citoyenne de notre Diaspora se veut un temps et un
lieu de dialogue franc, de réflexion prospective et d’engagement commun des
organisations militantes qui se reconnaissent dans l’opposition démocratique au
régime actuellement au pouvoir en Centrafrique.
Participeront à la Rencontre les partis politiques et les
associations dont la liste suit :
Plusieurs dirigeants nationaux de partis politiques et d’associations interviendront afin d’éclairer les participants sur la situation qui prévaut au pays, le travail qui a été réalisé au sein de l’union des forces vives nationales (UFVN) ainsi que de la concertation des partis et associations politiques de l’opposition (CPAPO) Ils se prononceront également sur la problématique actuelle de l’unité de l’opposition en vue du combat pour l’alternance démocratique.
Les délégués dûment mandatés par leurs instances de direction travailleront en ateliers. Ils auront à échanger, à réfléchir et à faire des propositions concrètes sur les thématiques suivantes :
Þ Quelles leçons tirées des expériences du passé afin de mieux organiser les partis politiques et les organisations de la société civile dans la lutte unitaire pour l’alternance démocratique et la « gestion partagée » du pouvoir ?
Þ Quel
cadre stratégique de concertation, de mobilisation et de coordination des
actions entre l’opposition de l’intérieur et celle de
l’extérieur ?
Þ Un
dialogue politique est-il possible et/ou souhaitable entre l’opposition
démocratique et les groupes de rébellion armée qui se battent contre le régime
en place ?
Þ Quel
travail de lobbying est-il possible de mener auprès de la Communauté
Internationale et des partenaires au développement du Centrafrique afin de
les informer de la réalité de l’échec du Général BOZIZE et surtout de la
nécessité de leur soutien pour une alternance démocratique
?
Fait à Paris, le 20 novembre 2006
Sylvain DEMANGHO,
Président du CCF
Téléphone : 06 88 64 40 61 - Mail : collectif-des-centrafricains@wanadoo.fr