CAHIER POLITIQUE
CENTRAFRICAIN
Cahier événementiel Décembre
2008
REGARD SUR LE DIALOGUE
POLITIQUE
INCLUSIF
La crise politique centrafricaine déguisée en bateau doré
Il s'agit d'un dialogue au bout du canon, qui traduit une énième
impunité
de la classe dirigeante, imposée au peuple victime. Le forum de
décembre
2008 aura été un vrai gâchis à une crise réelle de système où ce ne sont
pas
les dirigeants qui frappent. C'est le système qui est pendant ; on entre,
on
fait comme ceux d'avant ; il
n'y a pas d'autres alternatives. C'est comme
ça; et ça repart.
Le train du gouvernement de consensus déjà la tête dans l'échéance
présidentielle, vu les tractations actuelles du genre, ne risque t-il pas
d'é-
clypser les abysses qui, souvent sortent de leur lit pour tuer ? A t – on
par
exemple adopté - séance tenant, un cadre juridique hors portée de
toute
modulation faute de quoi, cela constitue une haute trahison ? A t – on
résolu la fin des nominations abusives ? S'est – on interrogé sur le mode
de désignation des membres du Conseil Constitutionnel ? Bref, il
s'agirait
là de remettre en surface les fondamentaux perdus, des valeurs
républi-
caines sans lesquelles l'Etat ne verrait jamais s'établir sa stabilité
politique,
économique et sociale …
Le cahier politique se reconnaitrait bien dans un pardon
d'Etat,
le pardon de l'histoire
Pour qu’un autre Etat Centrafricain renaisse de ses cendres, le Général BOZIZE lui et seulement lui doit se remettre en selle. Car à mille lieues d’appréhension du realpolitik qui échappe à la quasi-totalité de nos dirigeants, le circuit occulte du système de gouvernement enclenché et poursuivi par ses deux derniers prédécesseurs, ne l’épargne pas. L’ultime dialogue politique post transition à son avènement, n’a pas suscité l'espoir en dépit de l’effort consenti à la rétribution des fonctionnaires. La misère n’arrête pas de grimper. Lorsqu’on se rend compte de nos régions non équipées en matériel chirurgical, on n’est pas moins exaspéré d’une déficience intellectuelle chez le petit écolier, due en grande partie à des carences alimentaires accrues. Un fléau qui désaffecte le QI du fleuron, va sacrifier encore et encore des générations, et l’Etat avec. Un Etat à la tête faite de bagages, pourtant le sérail n’a pas la capacité morale d’anticiper les effets de violation des droits sociaux. Alors que la liberté naturelle, au droit à la sécurité alimentaire et sanitaire ou des biens par des Institutions fondatrices de l’Etat, c'est ici et maintenant.
Dans les
relations Etat-population, les hommes dépendent de la direction du Président de
Les hommes
dépendent du pouvoir souverain, évitent de se faire mal par la loi. Le Président
de
Si depuis bientôt 30 ans nous restons dans cette situation enfermés dans un carcan de passions et réactions, il s’agit bien de cette crise-là, la crise de systèmes. Il n’y a pas de chemin si on veut passer par la servitude du peuple; même si on veut feindre d’ignorer ce qu’on sait, de savoir tout ce qu’on ignore, d’entendre ce qu’on ne comprend pas ou de ne point ouïr ce qu’on entend ; surtout de pouvoir au-delà de ses forces (sic). Mais nous sommes un peuple qui parle sans mémoire.
Le dialogue a semblé se précipiter dans les enjeux de l’échéance présidentielle, survolant par là la lame de fond du récurrent drame centrafricain : l’ancrage de l’ethnocide dans un holisme idéologique. Cette forme d’idéologie barbare, si elle siffle la fin du brassage génétique de composition de la famille centrafricaine, notre espace sera celui de la jungle avec ses lois. Bref, la dimension anthropologique de l’esprit du temps est en rupture avec les tentations diverses ethnocentriques. Le fait de se définir par ce qu’on n’est pas, qui exclut l’autre peut s’édifier ethniquement à l’échelle politique nationale, mais se heurte très vite à cette seconde modernité dans son processus.
LE
DIALOGUE
C’est tout
une histoire en Centrafrique. Nous en sommes oh on ne peut plus combien de fois
cet instrument tombe comme un refrain de farandole à chaque occasion pour les besoins de la cause. Ce
dialogue politique inclusif n’est autre qu’une perspective de réveil des vieux
démons. On en a assez vu de ces théâtres
tels que
Le vrai
dialogue reste le séminaire national de réflexion, librement pensé et institué
par David DACKO pour tenter une deuxième expérience multipartite démocratique
après celle de DACKO I. Ce DACKO comptait un seul ministre homme de son ethnie.
DACKO II aura pour premier ministre successivement deux hommes hors ethnie. Il
faut reconnaître que ce spécialiste de bases saines avant tout mais toujours
incompris par les patriotes, va
contre la volonté de l’ancien maître à chaque fois qu’il est là. Renversé pour
avoir réalisé l’agriculture mécanisée avec Israël et entamé du sérieux avec
LE
PARDON D’ETAT IMPLICITE
Le pardon au nom de tous ces régimes dont les dirigeants perçus comme hommes d’intrigues, ont affligé aux gens du village: violences, crimes ou trahison sous toutes leurs formes voire extrêmes. On dit gens du village d'autant plus que ceux là mêmes qui composent les ¾ des populations, ne sont appréciés à leurs propres valeurs (lorsqu’on boit l’eau du puits, on ne doit pas oublier celui qui le creuse).
Le Président
KOLIGBA est l’administrateur de la mort lente au peuple centrafricain. Il
est le planteur du tubercule venimeux qui s’est développé très vite comme une
mine anti-personnel. Lorsque DACKO est accusé d'avoir glissé le pouvoir au
Général KOLINGBA, ça me fait hocher la tête; il n'a pas remis le sabre de
samouraï entre les mains de KOLINGBA pour égorger les centrafricains. Désolé,
mais il existe des généraux psychopathes et des généraux sages qui ont fait
leurs preuves sur le continent. Le spectre de son régime rentre dans le corps
des régimes qui vont suivre. En 14 ans de pouvoir, et comme réalisation :
Le Président
PATASSE. IL aura manqué l'occasion de se taire lors de son investiture
par une déclaration qui fâche à l'égard de
Je crois que les Présidents KOLINGBA et PATASSE pardonnés, doivent être remis à leur famille : c’est-à-dire définitivement écartés de la chose publique. Ils peuvent s’employer à d'autres activités comme leurs homologues anciens chefs d'Etat Leur départ sera synonyme de paix durable. C’est une implication du pardon d'Etat.
Martin ZIGUELE est apte à garder la main sur le M L P C. Il connait le dossier d'Etat il est crédible, les militants peuvent encore lui faire confiance.
Jean Jacques DEMAFOUTH personnage clef de l'évènement, fin politicien, intelligent, a des suites dans les idées. Il peut aider valablement à la restructuration de nos forces armées.
A titre de sincères conseils, je demanderais personnellement au Président BOZIZE de dissoudre le K.N.K, son comité de soutien; cela ne le laisse pas orphelin. Il devra enlever la teinte ethnique de son entourage et dans l'appareil de l'Etat comme David DACKO l'a toujours insufflé. Il reste le grand arbitre du gouvernement de consensus. Il laisse libre champ à ceux d’en face, pour composer le gouvernement post dialogue. Mais toutefois, le pouvoir régalien lui revient de droit. Il doit avoir le contrôle total de l'armée nationale, et veiller que la restructuration de celle-ci se fasse à la dose proportionnelle sur une base inter-ethnique.
Il institue au sein du parquet une juridiction spéciale et rigoureuse chargée d'appliquer des peines exemplaires pour tout ce qui touche la recette publique et toutes formes de malversations, telle que la corruption à tous les niveaux de la sphère de l'Etat. Tout abus de nominations quelque soit la forme au sein des départements d' Etat doit entrainer le limogeage du chef de Mission. Il y a un peu de BOKASSA, du jeune Capitaine d' Aviation ghanéen de l'époque et du Général TOURE dans cette formule. Attention je ne fais pas l'apologie de la violence ou de solutions extrêmes. La mort d'un homme ne vaut rien mais rien ne vaut la vie.
Voilà mon Général Monsieur le Président, de tout cœur, c'est ce qui vous portera très haut aux yeux du peuple centrafricain et devant l'histoire. Mieux vaut reculer pour bien sauter, vous en avez la légitimité d'un deuxième mandat présidentielle, vous auriez nivelé du terrain. Laissez du temps au temps. Vous ne devez rien faire qui puisse entraver la mission du gouvernement de consensus. Enfin certains de vos projets déjà bien ficelés que je sache, doit revêtir votre paternité, et remis au gouvernement. Vous avez mon soutien personnel haut et fort mon Général, car ce qui est bien, c'est ce qui marche.
Nestor Adoum Issa