Déclaration de Maître Henri POUZERE, coordonnateur de
L’Union des Forces Vives de
Monsieur
le Président du Dialogue Politique Inclusif,
Messieurs
les Ambassadeurs et Représentants des Organisations
Internationales,
Mesdames,
Messieurs les Représentants des Partis politiques,
Chers
délégués aux assises du Dialogue Politique Inclusif,
Honorables
Invités,
Mesdames
et Messieurs,
L’Union des Forces
Vives de
Qu’il me soit
également permis de remercier et de féliciter au nom de l’Union des Forces Vives
de
Mesdames
et Messieurs,
Distingués
Invités,
Chers
compatriotes,
Permettez-moi tout
d’abord d’affirmer devant cette auguste assemblée, que contrairement à une idée
malheureusement répandue, le centrafricain n’est pas un ingénu sur cette planète
terre. Le centrafricain est loin, très loin, d’être ce grand enfant en lieu et
place duquel il faut penser.
Depuis fort
longtemps en effet, le Centrafricain sait que les solutions qui conviennent aux
multiples, interminables et récurrentes crises que son pays vit des dizaines et
des dizaines d’années durant ne peut provenir que de la réflexion soutenue et de
la volonté tenace des centrafricains eux-mêmes.
Depuis fort
longtemps, les centrafricaines savent que le jour où ils auront décidé de
prendre, en toute lucidité et en toute responsabilité des engagements forts qu’
ils jurent de respecter scrupuleusement dans la lettre et dans l’esprit, leur
sort s’en ressentirait positivement, il changerait du tout au tout,
radicalement
Si, après 50 ans
d’âge (1958/2008),
Si après 50 d’âge
Si après 50 ans d’
âge
Il faut avoir
l’honnêteté et le courage politique de reconnaître ici et aujourd’hui, que des
facteurs endogènes, c’est à dire des facteurs internes à nous-mêmes en sont les
principales causes, que dis-je, les causes ‘’impulsives’’ et
‘’déterminantes’’.
Des dialogues sur
dialogues, des séminaires de réflexion sur séminaires de réflexion, des
conférences pour la paix ou la réconciliation nationale, des grands débats
nationaux, des Etats généraux etc. Rien n‘y fit!
Tous les grands
problèmes dont souffre
A partir d’un tel
constat, il est aisé de comprendre le scepticisme de certains compatriotes, de
certains médias et même du Général Président François BOZIZE YANGOUVOUNDA, qui
pensent en chœur que ce Dialogue Politique Inclusif est un « Rendez-vous de trop
» une ’’ Réunion de Bavardage‘’ (sic).
C’est pourquoi, il
importe cette fois de créer l’événement du haut de
De ce point de vue,
si ce Dialogue Politique Inclusif devait encore se transformer en un jeu de
dupes, au cours duquel des déclarations solennelles doivent se faire entendre,
en même temps que chacun se dit dans son for intérieur « Qu‘ il cause toujours«
Après tout, qui va en tenir compte ?”, cette Grande Rencontre n’aura alors servi
à rien, sauf à nous précipiter dans le vide et donner raison aux sceptiques.
Heureusement, tout sera fait et tout sera entrepris pour qu’il n’en soit pas
ainsi!
En effet, au nom de
l’Union des Forces Vives de
Depuis 1996, notre
pays a noué avec les crises militaro-politiques à répétition qui perdurent
jusqu’à ce jour. Toutes ces crises sont toujours nées du refus des dirigeants
centrafricains d’accepter les contraintes qui accompagnent la gestion de la
chose publique sous tous les cieux, dans une République dont l’unique BOUSSOLE
est toujours, encore et partout
Lorsque
- ceux qui
disposent de la force n’acceptent pas que les revenus tirés de l’exploitation
des richesses du pays se gèrent dans la transparence et servent à faire vivre
les populations.
- ceux qui ont la
force s’octroient d’autorité, un droit de préemption nationale sur tout ce que
le pays peut générer comme ressources.
- ceux qui
disposent de la force n’acceptent pas que l’Armée soit et demeure une
institution dont la mission est de protéger le citoyen et de défendre partout,
envers et contre tout, le territoire national, sa population et ses biens.
- ceux qui ont la
force s’emploient à faire de l’armée une unité de protection de leurs
privilèges.
- ceux qui
disposent de la force dressent les ethnies les unes contre les autres et
organisent des milices armées sur des bases ethniques, (‘’Garde Républicaine‘’,
ou ‘’Garde Présidentielle‘’, le tout dans une stratégie machiavélique de
conservation coûte que coûte du pouvoir.
- ceux qui
disposent de la force écrasent le peuple sous ses bottes, car le respect des
droits de l’homme sonne à leurs oreilles comme de la subversion et comme un
complot permanent, téléguidé de l’extérieur, comme de bien
entendu.
Pourtant c’est
curieusement toujours en accusant leurs prédécesseurs de ce non-respect de
Faut-il rappeler,
Mesdames et Messieurs, Chers Compatriotes, que le Général François BOZIZE, Chef
d’Etat Major des FACA à l’époque, est arrivé au pouvoir le 15 mars 2003 par un
coup d’Etat à l’issue d’une rébellion armée qu’il a déclenchée, en prenant
prétexte d’un différend entre lui et le Chef Suprême des Armées d’alors,
Monsieur Anges Félix Patassé auquel il reprochait notamment la violation de
Malgré le pillage
et la destruction des biens publics et privés qui ont caractérisé cette
rébellion conclue par ce coup d’Etat, tout le monde a en mémoire la liesse
populaire qui a accompagné l’entrée triomphale du Général BOZIZE dans la ville
de Bangui. Le centrafricain désespéré, s’était remis à
espérer.
- Il a cru qu’enfin
les recettes publiques allaient servir à combattre sa misère, et à lui assurer
ses deux repas quotidiens.
- il a cru qu’enfin
l’Armée allait redevenir républicaine, et que sa vie, celle de sa famille ainsi
que ses biens seraient désormais protégés.
- il a cru qu’enfin
il pouvait retrouver la confiance perdue en sa justice et que la constitution de
son pays allait enfin être respecté.
- il a cru qu’enfin
l’économie de son pays allait renaître, et que, pour une fois, depuis des
décennies, il trouverait un environnement susceptible de lui permettre de vivre
comme les autres êtres humains, en chair et en os.
- surtout, il s’est
pris à croire que le bois, le diamant, l’or, l’uranium et toutes les autres
richesses dont regorge ce pays allaient enfin profiter au peuple qui meurt de
faim et de maladie.
Chers
compatriotes,
Au lieu du paradis
rêvé, c’est à la table de la désillusion que le centrafricain a été convié et
servi. En effet, le ‘’libérateur’’ s’est transformé en ‘’geôlier’ pire, en
‘’anges exterminateur‘’. C’est un véritable cauchemar qui est venu s’installer
dans le salon du centrafricain, dans sa chambre à coucher, dans son quartier,
dans son village, sur ses routes où même pendant la colonisation la circulation
des colonisés était plus libre. Sur l’ensemble du territoire national,
Ni l’accession au
Pouvoir du Général François BOZIZE YANGOUVONDA installé à
En effet dans l’une
et l’autre situation, il a été constaté qu’une trêve politique et sociale a été
observée par l’ensemble des forces vives de
Cette chance n’a
pas été saisie par le Général Président et son Gouvernement. C’est donc dire et
affirmer que le siège de
En tout cas, depuis
le coup d’Etat militaire du 15 Mars 2003 et ses ‘’prolongements idéologiques’’
dans les élections générales de 2005, le Pays subit un dérèglement général de la
vie constitutionnelle et institutionnelle. Aussi, profitant de cette Tribune
qu’offre le Dialogue Politique Inclusif, le Centrafricain doit-il dire NON, trop
c’est trop! A l’occasion de ce Dialogue Politique Inclusif il doit cesser de
donner dans la résignation, dans l’improvisation, dans le tâtonnement, dans
l’approximation, dans l’empirisme, dans l’amateurisme, dans la peur et puiser en
son tréfonds les ressorts enfuis pour construire et organiser lui même son
Destin. C’est à ce prix qu’il pourra relever les défis tous les défis à tous les
niveaux et dans tous les secteurs de l’activité de
A propos de
J’ai affirmé plus
haut que
S’étant mis à
l’abri de toutes poursuites judiciaires aux fins de destitution pour violation
de
Des violations de
S’agissant de
l’article 22 qui dispose : « Le Président de
- il a pris
ouvertement et publiquement partie pour le défunt Lieutenant YANGO-CAPITA contre
le défunt Sergent-chef SANZE en janvier 2006. Ce dernier a été extrait des
geôles de la gendarmerie nationale pour être sauvagement assassiné et émasculé.
Aucune suite judiciaire n’ a été donnée à cette affaire jusqu’à ce jour où je
vous parle ;
- il a ordonné à
- il a insulté
publiquement les magistrats en les traitant de brigands, de « corrompus jusqu’à
l’os » ;
- il a ordonné le
maintien en prison pendant 15 jours de MAMADOU RAÏKINA et autres, pourtant
acquittés par
S’agissant de
l’article 23 qui dispose : « La fonction de
Président de
Cette disposition a
été allègrement violée par le Chef de l‘Etat. En effet, dès le 15 juin 2005,
c'est-à-dire aux lendemains de sa prestation de serment le 11 juin, le Président
de
S’agissant de
l’article 25 qui dispose : « Lors de son
entrée en fonction, débout, découvert, la main gauche posée sur la constitution
et la main droite levée, le Président de
En tout cas il ne
fait de doute pour personne désormais que le Président de
La meilleure
démonstration est dans le fait que plus du quart des membres du gouvernement, la
totalité des directeurs de cabinet ministériels, la totalité des directeurs
généraux des sociétés d’Etat, d’économie mixte et d’offices publics, les membres
de la préfectorale, les responsables militaires et des services de sécurité,
bref tous les responsables des « postes juteux » appartiennent entièrement à
l’ethnie du Président.
Les postes à
Des groupes et
autres cercles de réflexion des cadres de son ethnie se constituent au vu et au
su de tous, avec pour objectif ‘’l’hégémonisme ethnique‘’, la perpétuation de
l’ethnie au pouvoir, la promotion des cadres sur des bases de la ‘’préférence
ethnique’’, autant de choses qui nient par elles mêmes, l’unité nationale
pourtant au cœur du serment que le Général Président a prêté solennellement le
11 Juin 2005, devant Dieu et devant les Hommes.
En clair et tout
bien considéré, à cause de son ‘’tribalisme militant’’ ‘’dominateur’’ et
‘’conquérant‘’, le Président François BOZIZE YANGOUVOUNDA n’est plus garant de
l’unité et de la cohésion nationale.
S’agissant de
l’article 26 : « Dans les
trente (30) jours qui suivent la prestation de serment, le Président de
Jusqu’aujourd’hui,
le Président de
S’agissant de
l’article 27 qui dispose: « La
justice constitue un pouvoir indépendant du pouvoir législatif et exécutif…
»
Le Président de
Il a d’abord
déclenché cette guerre contre
Que croyez-vous
qu’il arriva à cette Cour? Elle fut encerclée par une garde dite républicaine,
et interdite d’activité pour crime de lèse-majesté. Il a fallu d’intenses
pressions intérieures et extérieures pour que ces très hauts magistrats
retrouvent le chemin de leurs bureaux.
Le Général
Président a continué cette guerre d’usure en déclenchant une véritable armada
contre le Conseil Supérieur de
Poursuivant
l’escalade dans la répression et l’humiliation, le Général Président a osé
l’inimaginable dans une République démocratique ‘’des normes‘’, la promulgation
d’une loi manifestement hostile à la justice centrafricaine, malgré l’avis de
non-conformité de
Mesdames et
Messieurs
Voilà exposé dans
un condensé, néanmoins suffisamment lisible et édifiant, les éléments
d’appréciation de la considération que, depuis le 11 Juin 2005
A propos
de
Une page spéciale
devra être réservée maintenant au fonctionnement et au sort de la deuxième
Institution de
Il sera rappelé
pour mémoire que
Il se trouve hélas
qu’aujourd’hui, Mesdames et Messieurs, Chers compatriotes, l’Assemblée nationale
a littéralement démissionné et n’est plus jamais que l’ombre d’elle même.
Incolore, inodore et sans saveur, elle n‘est plus que de l‘eau. Et comme « l’eau
est un liquide dangereux parce que les hommes s’y noient » l’Assemblée nationale
centrafricaine noie la constitution,
Tout se passe en
effet comme si, au lendemain des élections des députés qui composent cette
Assemblée nationale ils ont vite fait d’oublier qu’ils sont les mandataires du
Peuple avec l’obligation non seulement de rendre compte à ce Peuple de ce qui se
passe sur le Territoire national mais encore d’être constamment à l’écoute de ce
Peuple pour porter leurs doléances éventuelles aux autorités de gestion de
Aujourd’hui
l’Assemblée nationale n’a jamais rien vu ni jamais rien entendu
:
- Qu’il s’agisse
des événements dramatiques de Paoua, de Kabo, de Batagonfo, de Kaga-Bandoro, de
Birao, de Ouadda, Ouadda-Djalé, et de Sam-Ouandja, c’est un silence radio : ces
cris des femmes , des enfants et des hommes pourchassés et pris entre plusieurs
feux croisés : aucune mission même de simple ‘’constat de routine’’ sur le
terrain, aucun geste de solidarité ou même de compassion de la part de ceux-là
même qui sont censés être des représentants du peuple centrafricains. Y a-t-il
deux peuples centrafricains ? Y a t’il un bon peuple centrafricain et un mauvais
peuple centrafricain selon les lignes de démarcation aux élections
?
- Qu’il s’agisse
par ailleurs des scandales politico- financiers tels que le fameux Guichet
Unique Unitec-Bénin, Lobaye Gold, URAMIN- RCA, De Beers, l’avion Hercules C130
acquis à coup de milliards de fonds publics aux Etats-Unis et qui n’a jamais
volé,
- qu’il s’agisse
des saisies illégales en ce mois d’octobre 2008 des diamants, de l’argent en
liquide et des biens des collecteurs,
- qu’il s’agisse
des permis miniers et forestiers distribués à des complices mafieux,
- qu’il s’agisse
des détournements des derniers publics qui s’opèrent tous les jours au Trésor
Public et dans plusieurs départements ministériels,
L’Assemblée
Nationale n’a jamais levé le petit doigt n’a jamais rien vu, n’a jamais rien
entendu.
A la vérité, tout
compte fait et tout bien réfléchi l’Aemblée nationale s’était déjà mise hors
circuit quand elle s’est faite complice des ‘’ordonnances lois’’ antisociales en
2006 et pire quand en Septembre 2008 elle a voté sur injonction ferme du Chef de
l’Etat les lois les plus inqualifiables de
En parlant ainsi,
soit dit en passant, cet homme respectable n’a certainement pas réalisé le très
haut degré de sa trahison du Peuple tout comme il n’a pas réalisé la portée
pernicieuse de ses propos sur sa progéniture.
En effet il est
écrit que « celui qui mange des fruits verts, ses enfants auront mal aux dents »
En définitive, la
grande leçon à tirer de cette débâcle politique c’est de se convaincre que «
n’importe qui ne peut pas se lever un bon matin pour faire
Sur la délicate
question de la gestion économique et financiere du pays :
J’ai affirmé au
début de mon intervention que depuis mars 2003, la communauté internationale a
répondu présente à l’appel du peuple centrafricain. Je la prie de trouver ici
l’expression de la reconnaissance et des remerciements de l‘Union des Forces
Vives de
Là où le bât
blesse, c’est la gestion de cette véritable manne, qu’aucun régime centrafricain
ai- je dit n’en a connu en aussi peu de temps. La seule France, de 2003 à
Il faut y ajouter
les concours exceptionnels de
La question qui se
pose est de avoir quelles en sont les retombées pour les centrafricains dans
leur vie quotidienne ?
La pauvreté se
généralise dans notre pays qui vient encore d’être classé 173ème sur 177 dans le
tableau de la pauvreté mondiale dressée par le PNUD. Ce paradoxe centrafricain
s’explique principalement par une mauvaise gouvernance caractérisée,
généralisée, impunie récompensée.
La gestion de la
chose publique se fait selon le bon vouloir du Prince qui décide de tout, dans
un cercle familial restreint, donc dans une opacité
totale.
Comment concevoir,
Mesdames et Messieurs, que dans une République, l’octroi des permis miniers et
forestiers se fasse à la discrétion absolue du Président de
Comment est-il être
concevable et toléré, Mesdames et Messieurs, que dans une République des
conventions puissent se signer avec des sociétés étrangères et porter sur des
ressources naturelles nationales sans l’avis de l’assemblée nationale, ne
serait-ce que pour la forme, por le principe, pour ce ue l’on sait de
l’Assemblée
Comment est-il
possible, Mesdames et Messieurs, que dans un pays organisé, démocratique et
républicain, le Président de
Un tel désordre, un
tel laxisme dans la gestion des affaires de l’Etat, tiennent l’un et l’autre de
la faiblesse structurelle des Institutions de l’Etat. Ni le Président de
En effet, quoi que
l’on dise les ‘’Hommes d’Etat’’ les vrais Hommes d’Etat sont fabriqués et
formatés pour. Ils ont de ce fait le sens de la rigueur qui se nourrit de la
loi, cette loi qui balise et règle tout au nom de l’efficacité, au nom du gain
de temps au nom du rendement au nom de la convivialité citoyenne.
C’est dire que
quiconque voudrait faire de
Mesdames et
Messieurs,
Vous conviendriez
avec moi que ce présent dialogue était nécessaire à plus d’un titre
:
Tout d’abord et
avant tout, c’est la mise en œuvre de la première recommandation de la
déclaration du Dialogue National de 2003 qui considère le dialogue comme mode
de règlement de
tout différend ou conflit à tous les niveaux de la vie nationale…
Ensuite, ce
Dialogue est aujourd’hui une nécessité. Il s’ agit avec ce Forum de résoudre le
grand conflit armé que connaît notre pays
Nous devons donc
prouver aux yeux de l’opinion nationale et internationale que nous politiques,
avons enfin compris et sommes capables de décideret d’appliquer ce que nous
décidons.
Chers compatriotes,
C’est l’opposition
démocratique qui, à cors et à cris, a demandé et obtenu ce dialogue. Ce Forum
est désormais notre Forum à tous, puis que tout le monde y a adhéré Que devons
nous y faire ici et Maintenant à partir du bilan négatif du Régime BOZIZE, ce
régime qui est apparu aujourd’hui comme un danger grave en lui
même?
Que devons -nous
décider du sort du Chef de l’Etat qui de toute évidence aujourd’hui est au cœur
de l’insécurité des difficultés économiques et sociales, de la mal
gouvernance?
Le préalable à
régler pour donner la bonne réponse passe est dans la réponse sur la
‘’compétence’’ de ce Forum dont on dit ‘’trop vite’’ qu’il n’est pas un
‘’Tribunal’’ et que les délégués ne sont pas de ‘’juges’’
Pour mémoire il
sera dit que ce Dialogue est fondamentalement Politique appelé à trouver des
solutions politiques et non des solutions constitutionnelles (juridiques) à la
rébellion armée qui n’est pas du tout, mais pas du tout un phénomène
constitutionnel à traiter à partir des règles
constitutionnelles.
A titre de rappel,
lorsque le Général BOZIZE a fait son coup d’Etat dans la foulée d’une rébellion
amée le Tribunal et les Juges de cette violation de
Et comme
C’es dire qu’ici en
l’absence de
Quoi qu’il en soit,
le seul fait qu’aujourd’hui
Premièrement, le
Président ait perdu visiblement toute légitimité depuis qu’il a résolument
tourné le dos au peuple qu’il a acculé à la mort par la faim par la maladie etc.
conséquences immédiates de l’insécurité dont il n’a plus la maîtrise et que
Deuxièmement, il
ait également perdu sa base légale qu’est
A partir de ces
arguments, il n’y a plus aucun obstacle pour ce Forum à prendre ces
responsabiliteé en demandan
Il doit
démissionner parce qu’il a perdu toutes légitimité.
Et enfin, pour que
l’Union des Forces Vives de
Premier préalable
:
Le Président BOZIZE
doit expliquer ici les raisons de sa rébellion en 2002 et 2003, et les
engagements pris dans ce cadre au nom du peuple centrafricain, auprès
d’individus, de groupes d’individus ou d’Etats tiers. Ensuite le Président
BOZIZE et les mouvements armés doivent s’expliquer clairement ici et maintenant
devant la nation sur les différents qui les opposent depuis le coup d’Etat du 15
mars contre le Président PATASSE.
En effet le Peuple
qui est la premiere victime de ces aventures fatals veut savoir il veut tout
savoir pour tirer les leçons par lui même
Deuxième préalable
:
Considérant
l’absence de volonté politique qui a toujours caractérisé un Président après un
dialogue comme celui-ci, nous devons rendre immédiatement exécutoires les
clauses de l’accord politique issu de ce Dialogue Politique
Inclusif.
Troisième préalable
:
Considérant que
nous ne souffrons pas d’absence d’idées mais de déficit d’hommes et de mécanisme
structurel dans la gestion et le contrôle de la chose de l’Etat, nous devons
nous accorder dès maintenant pour mettre en place ici et maintenant un
gouvernement de transition politique avec un premier ministre issu de
l’opposition démocratique, doté de tous les pouvoirs à lui donner afin de
restaurer la primauté de
Quatrième préalable
:
Considérant que
notre Assemblée Nationale a failli sur tous les plans, un contrat de législature
entre le gouvernement de transition et l’Assemblée nationale doit être conclu
afin de permettre au gouvernement de transition de légiférer par ordonnance
jusqu’aux élections.
Distingués
Invités,
Chers
Délégués,
Ce dialogue ne dure
que 15 jours, les recommandations du Dialogue National sont là et le Comité
Préparatoire du Dialogue Politique Inclusif a déjà produit un travail. Nous
devons donc aller à l’essentiel et débattre ces préalables dès maintenant, avant
d’aller aux travaux en commission. Si nous ne faisons pas, nous démontrerons aux
yeux de tous que nous nous sommes réunis une fois de plus pour tromper le
peuple. Alors l’opposition démocratique en tirera toutes les
conséquences.
Chers
Compatriotes,
Arrivant au terme
de mon intervention, qu’il me soit permis, au nom de l’UFVN, de remercier la
communauté internationale, particulièrement les Nations Unies, l’Union
européenne (UE), le Gouvernement français,
Je salue et adresse
tous mes encouragements à tous les Délégués qu’ils soient de la majorité, de
l’opposition démocratique, de l’opposition armée, de la société civile et des
confessions religieuses pour les grandes décisions qu’ils auront à
prendre.
Je formule chers
frères et sœurs, en votre nom et celui de la délégation de l’UFVN, les sincères
vœux de réussite et de succès à nos travaux.
Je vous
remercie.