Les premières difficultés du DPI : de la demande du départ de Bozize (Henri Pouzère), à la position d’une transition politique au DPI (André Kolingba) et la dénonciation d’un silence imposé (UFVN)


L'opposition démocratique réclame la démission du président Bozizé au Dialogue Politique Inclusif

Bangui, 10 décembre 2008 (Acap) - Les assises du Dialogue Politique Inclusif sont entrées, mercredi 10 décembre, dans le vif de leur sujet, avec une déclaration de l’Union des Forces vives de la nation (UFVN, opposition démocratique), dont le coordonnateur, l’avocat Henri Pouzère, a réclamé la démission du Président de la République, François Bozizé.

« Le Président de la République doit démissionner à cause de ses violations répétées de la Constitution, qui sont à la source des souffrances du peuple centrafricain », a expliqué maître Pouzère, pour qui « le Président François Bozizé Yangouvonda n’est plus garant de l’unité et de la cohésion nationales à cause de son ‘tribalisme militant’, ‘dominateur’ et ‘conquérant’.

 

Le coordonnateur de l’UFVN a conditionné la participation de son groupement au reste des travaux du DPI à la réalisation de 4 préalables, à a savoir notamment la présentation par le président Bozizé des « raisons de sa rébellion en 2002 et 2003, et les engagements pris dans ce cadre au nom du peuple centrafricain auprès d’individus, de groupes d’individus ou d’Etats tiers ».

 

L’UFVN exige également que soit rendues « immédiatement exécutoires les clauses de l’accord politique issu de ce Dialogue Politique Inclusif » et que soit mis en place « ici et maintenant un gouvernement de transition politique avec un Premier ministre issu de l’opposition démocratique ».

 

Dans un message lu par le secrétaire général de son parti (Rassemblement démocratique Centrafricain, opposition), M. Pascal Koyaméné, l’ancien président André Kolingba propose également la mise en place d’une transition sur la base d’un accord politique et « la création d’une commission internationale pour auditer l’administration et faire la lumière sur le tribalisme dans l’administration et l’armée ».

 

En dépit du tollé suscité parmi les délégués par les propos de maître Pouzère, aucune réaction officielle de la majorité n’a été rendue publique et les délégués ont entamé les travaux par groupe thématique sans que les questions et les préalables soulevés par l’UFVN aient été examinés.

 

Les 3 groupes thématiques concernent les questions politiques et de gouvernance, la situation sécuritaire et les groupes armés ainsi que le développement socio-économique.

 

Il convient de rappeler qu’à l’ouverture de ces assises, le 8 décembre dernier, l’Envoyé spécial de l’Organisation internationale de la Francophonie, maître Djovi Gally, avait lu un message du président Abdou Diouf recommandant aux délégués de « faire un bilan sans complaisance de 50 ans de vie commune » sans toutefois « se soustraire aux exigences du respect des institutions ».

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Centrafrique: des opposants réclament la démission du président

BANGUI (AFP), mercredi 10 décembre 2008 — Des partis de l'opposition centrafricaine, regroupés dans l'Union des forces vives de la Nation (UFVN), ont réclamé mercredi la démission du président François Bozizé, au pouvoir depuis 2003, lors du Dialogue politique inclusif, forum sur la paix dans leur pays.

"Le président de la République doit démissionner à cause de ses violations répétées de la Constitution qui sont à la source des souffrances du peuple centrafricain", selon le message de l'UFVN lu par son coordonnateur, Me Henri Pouzère, devant quelque 200 participants à ce forum ouvert lundi et rassemblant jusqu'au 20 décembre pouvoir, opposition, rébellions et société civile.

M. Bozizé, qui a renversé le président Ange-Félix Patassé en mars 2003 puis a été élu en mai 2005, "doit démissionner pour sauver l'unité du pays gravement menacé", a ajouté Me Pouzère, provoquant des réactions courroucées de membres du gouvernement et de la majorité présidentielle.

Un message de l'ex-président centrafricain (1981-1993) André Kolingba, actuellement en France pour raisons de santé, a aussi été lu au Dialogue par un responsable de son parti (Rassemblement démocratique centrafricain, RDC), membre de l'UFVN.

"Nous devons arrêter l'hémorragie aux plans politique, économique et redonner espoir au peuple centrafricain. Je propose donc clairement qu'on aille à une transition politique dont les contours seront définis par vos travaux", a-t-il déclaré.

Le Dialogue est censé permettre à la Centrafrique, pays pauvre et enclavé, de sortir de ses difficultés financières et sociales, rébellions et insécurité, affectant notamment sa partie Nord depuis 2005.

 


 L’ancien Président André Kolingba propose une transition politique au DPI

Bangui, 10 décembre 2008, ACAP - L'ancien président André Kolingba, président fondateur du Rassemblement démocratique centrafricain (RDC), a proposé "une transition politique", dans un message adressé mercredi 10 décembre 2008, aux participants au Dialogue Politique Inclusif (DPI), lu par le secrétaire général du parti, M. Pascal Koyaméné

« Je propose donc clairement que l’on aille vers une transition politique dont les contours seront définis par vos assises », indique le message.

 

Pour le général d'armée André Kolingba, « nous devrions arrêter l’hémorragie au plan politique et économique, et redonner espoir au peuple centrafricain ».

 

« J’ai demandé à mon parti de proposer dans l’accord politique issu de ce dialogue, une clause allant dans le sens de la création d’une commission internationale pour auditer l’administration et faire la lumière sur le tribalisme dans l’administration et l’armée », ajoute-t-il.

 

Selon l'ancien président André Kolingba, ce dialogue devrait permettre de comprendre et de trouver des réponses aux problèmes de rébellions armées, de salaire, pensions et bourses qui, selon lui, ne sont pas payés.

 

Il a ajouté que le Dialogue Politique Inclusif devrait s'appesantir sur la question des gestion des recettes de l’Etat "particulièrement le problème d la douane, de l’organisation des élections transparentes et crédibles et de la violation de la constitution, dans un cadre politique revu".

 

Pour lui, la question fondamentale est celle de savoir pourquoi les résolutions du dialogue national de 2003 n’ont pas été appliquées, de sorte qu’aujourd’hui, "plusieurs familles ne savent pas qui a tué les leurs et que sont devenus leurs restes, alors que la commission vérité et réconciliation avait été prévue pour cela par le dialogue national"

 

"C’est ici le lieu de se demander qu’est devenu ce comité qui a pourtant été doté de tous les moyens", relève-t-il.

 

Il convient de préciser que le message de l'ex-président André Kolingba, qui se trouve actuellement en France, a été délivré à la reprise des travaux, mercredi à l'Assemblée Nationale au devant tous les participants.

 

Notons que les assises du Dialogue Politique Inclusif se poursuivent avec les travaux en commission. Signalons également que trois commissions ont été mises en place, selon les trois thématiques.

 

Les rapports des travaux en commission devraient être restitués en plénière d'ici trois jours, avant leur adoption par le DPI.

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CENTRAFRIQUE : L’ancien président centrafricain, André Kolingba, a proposé hier à Bangui, aux participants du dialogue politique, l’instauration d’une transition politique dans son pays. « Je propose que l’on aille vers une transition politique dont les contours seront définis par vos assises », a déclaré le président fondateur du Rassemblement Démocratique Centrafricain (RDC), lu par le Secrétaire Général du Parti, Pascal Koyaméné, à la tribune du dialogue politique inclusif.

http://www.sudonline.sn/spip.php?article15463

 


 

Dialogue en Centrafrique: des opposants dénoncent un silence imposé

Des partis de l'opposition centrafricaine, regroupés dans l'Union des forces vives de la Nation (UFVN), ont protesté mardi contre le silence imposé, selon eux, à leurs représentants à l'ouverture, lundi à Bangui, du "Dialogue politique inclusif" pour la paix en Centrafrique.

Les participants à ce forum rassemblant jusqu'au 20 décembre pouvoir, opposition, rébellions et société civile, devront examiner cette protestation soumise par l'UFVN, a expliqué à l'AFP Gabriel Koyambounou, délégué au Dialogue du Mouvement de libération du peuple centrafricain (MLPC), fondé par l'ex-président Ange-Félix Patassé.

Selon lui, l'UFVN, dont le MLPC est membre, était censée s'exprimer mais a été privée de parole lors de la cérémonie d'ouverture en présence de 500 personnes, dont le président centrafricain François Bozizé et son homologue gabonais Omar Bongo Ondimba, médiateur pour la paix en Centrafrique.

Le Rassemblement démocratique centrafricain (RDC) de l'ex-président André Kolingba, également membre de la coalition, a de son côté adressé une lettre officielle de protestation dans le même sens à l'ex-chef de l'Etat burundais Pierre Buyoya, qui préside le forum.

"Notre surprise fut grande de réaliser qu'à l'ouverture de ce Dialogue, le président Bozizé a donné la parole à tout le monde sauf à l'ancien chef d'Etat André Kolingba et à l'opposition démocratique représentée par l'UFVN", écrit le secrétaire général du RDC, Pascal Koya Méné, dans cette lettre dont l'AFP a obtenu copie.

Selon M. Koya Méné, également porte-parole de l'UFVN, le parti n'a pas réagi immédiatement "par respect pour le doyen des chefs d'Etat, le président du Gabon", mais exprime sa "vive protestation" au président du Dialogue, dénonçant "une politique d'exclusion" du pouvoir.

Plusieurs personnalités, dont l'ex-président Patassé, des dirigeants de rébellions et MM. Bozizé et Bongo, se sont exprimées lors de la cérémonie d'ouverture du Dialogue, mais aucun responsable de parti politique - opposition comme majorité - n'a pris la parole, selon un journaliste de l'AFP.

Mardi après-midi, Pierre Buyoya a indiqué avoir pris bonne note des protestations de ces partis qui pourront selon lui "délivrer leurs messages" mercredi à la reprise des travaux.

Le programme initialement prévu n'a pu être respecté jusqu'ici, notamment à cause d'une affluence inattendue de participants, selon les organisateurs.

"Certaines entités ont envoyé plus de participants que (les 200) prévus. Nous allons (leur) donner un peu de temps" pour se conformer à leurs quotas, a expliqué à l'AFP le ministre de la Communication, Cyriaque Gonda, coordonnateur du Dialogue.

Ce forum est censé permettre à la Centrafrique de sortir d'une crise et de rébellions qui la déstabilisent depuis plusieurs années, notamment depuis l'élection en 2005 de M. Bozizé, qui avait renversé deux ans plus tôt M. Patassé.

Outre des difficultés financières et sociales, le pays est en proie, surtout dans le Nord, à des exactions de rebelles, "coupeurs de routes" et militaires gouvernementaux.

©AFP / Bangui, 09 décembre 2008 18h11

http://www.romandie.com/infos/news2/081209171129.vwx6v5bz.asp

 

 


 

Mise en place du bureau du présidium du dialogue politique inclusif.

Bangui, 9 décembre 2008, ACAP - Les participants au Dialogue Politique Inclusif (DPI) ont mis en place, mardi 9 décembre 2008 à Bangui, le Presidium de leurs assises composé de quatre vice-Présidents et de six rapporteurs.

La première vice-présidence revient au Pasteur Binguimalé pour le compte des personnalités neutres et indépendantes, tandis que le conseiller spécial du Président de la République, M. Henri Maïdou occupe le poste de deuxième vice-président pour le compte des pouvoirs publics, les postes de troisième et quatrième vice-président revenant à Olivier Gabirault de l'opposition démocratique et Djarnib Grebaye pour les groupes armés.

 

Le comité de rédaction est composé quant à lui de six membres représentant la majorité présidentielle, les pouvoirs publics, l’opposition démocratique, la société civile, les mouvements politico-militaires et les autres Partis.

 

Il convient de préciser que les 128 sièges de participants au DPI sont répartis à raison de 15 pour la majorité présidentielle, à égalité avec l'opposition démocratique, les pouvoirs publics et la société civile, contre 7 pour les autres Partis, 17 pour les mouvements politico-militaires, 3 pour les confessions religieuses, 16 pour les personnalités indépendantes et 25 pour le Comité d’organisation du DPI.

 

Rappelons que les travaux du DPI, dont l'ouverture a eu lieu le lundi 8 décembre 2008 à Bangui, sous le patronage du président gabonais El Hadj Omar Bongo, sont présidés par l'ancien président du Burundi, le major Pierre Buyoya.

Actualité Centrafrique de sangonet