Clôture du DPI (dialogue politique inclusif) : satisfecit général, gouvernement d’ouverture, Patassé reconnaît Bozizé, la hache de guerre enterrée
Bozizé s'engage à former un
gouvernement de large ouverture
Bangui, Angola Press –
22 décembre 2008 - Le président
centrafricain François Bozizé s’est engagé, à Bangui, à former un gouvernement
de large ouverture, à l’issue du Dialogue politique inclusif (DPI) en
Centrafrique.
Le chef de l’Etat à
décidé de faire entrer sans délai au gouvernement les représentants des
principales entités ayant participé à ce forum national censé mettre un terme
aux différentes crises militaires et politiques dans le
pays.
"Je demande aux
principales entités qui ont bien voulu prendre part à ces assises de
réconciliation et de paix de me faire parvenir au plus tard mardi prochain deux
noms de leurs représentants pour leur entrée au gouvernement conformément aux
recommandations du dialogue politique inclusif", a déclaré Bozizé, fortement
applaudi par l’assistance, dans son discours à la clôture des travaux du
DPI.
L’opposition
démocratique, l’opposition armée, la majorité présidentielle, les pouvoirs
publics, la société civile et le groupe des partis centristes sont les six
principales composantes ayant pris part au DPI.
"Je rassure la
communauté nationale et internationale que je vais respecter scrupuleusement et
veiller personnellement sur toutes les recommandations issues de ces assises,
afin de garantir la réconciliation nationale pour une paix durable", a souligné
le chef de l’Etat.
La formation d’un
gouvernement de large ouverture fait partie de la trentaine de recommandations
du dialogue politique inclusif, forum qui a regroupé pendant deux semaines à
Bangui quelque 200 délégués venus de l’intérieur et de l’extérieur du
pays.
Centrafrique : les grandes résolutions
du dialogue politique inclusif
YAOUNDE, 21 décembre
2008 (Xinhua) -- Le dialogue politique inclusif en République
centrafricaine, tenu du 8 au 20 décembre à Bangui, a abouti à des
importants accords, dont la formation d'un gouvernement de large
ouverture, la tenue des élections libres et transparentes, la mise en
place d'un comité de suivi des accords signés et d'une commission vérité
et réconciliation, a rapporté dimanche la radio nationale camerounaise.
Le dialogue a réuni le
pouvoir, l'opposition politique, les rebelles, les syndicats et la société
civile centrafricains, en présence des médiateurs étrangers, après des
nombreuses années de crise et d'instabilité.
Les consultations en
vue de la formation du nouveau gouvernement d'ouverture vont débuter le 23
décembre.
Le comité de suivi des
recommandations du dialogue est composé de l'ancien président Ange Félix
Patassé, l'ex président André Kolingba, et du président actuel, François
Bozizé. Ce comité, selon l'ancien président Patassé, qui a reconnu pour la
première fois la légitimité de François Bozizé, "aura pour mission non
seulement à contrôler à l'application effective des recommandations,
mais aussi un rôle d'apaisement des tensions dans le cadre d'application
aux interprétations de certaines dispositions ou recommandations".
Les élections
législatives et municipales sont prévues en 2009 et les présidentielles en
2010.
Le président Bozizé "confie
BANGUI, 21
décembre 2008 (AFP)
- Le président François Bozizé a "confié
"Je confie notre
pays à Dieu tout puissant. Je remets le peuple centrafricain, les jeunes, les
femmes, la population tout entière entre les mains de Dieu", a affirmé M. Bozizé
debout dans les gradins du grand stade de la capitale au milieu de quelque
10.000 personnes venues assister au concert, a constaté un journaliste de
l'AFP.
"Je voudrais
vous dire que je souhaite que la paix règne dans nos coeurs. Qu'elle soit dans
chaque famille, dans chaque foyer, et que la paix soit une préoccupation de tous
les jours", a ajouté M. Bozizé, diacre depuis 2006 dans l'Eglise du
christianisme céleste Nouvelle Jérusalem, une église
protestante.
Le concert a
regroupé plusieurs dizaines de chorales, toutes confessions religieuses
confondues, des groupes de danse traditionnelle et des orchestres chantant en
particulier la paix, l'unité, le développement, ou exaltant la lutte contre la
division, la haine et le tribalisme.
Le Dialogue
politique, achevé samedi, est censé permettre à
Il a regroupé à
Bangui du 8 au 20 décembre la majorité présidentielle, l'opposition, la société
civile ainsi que les dirigeants des rébellions sévissant dans le nord du
pays.
Il a notamment
recommandé la constitution d'un gouvernement de consensus et la création d'une
commission vérité et réconciliation.
Patassé reconnaît Bozizé
comme président
http://www.rfi.fr/actufr/articles/108/article_76336.asp - le 21/12/2008 à 11:37
TU
Les frères ennemis,
le président François Bozizé et l'ancien président Ange-Félix Patassé, dans les
bras l'un de l'autre : voilà l'image à retenir de cette dernière journée du
« Dialogue politique inclusif » en Centrafrique. Dans son
discours, Ange-Félix Patassé a reconnu comme président centrafricain « son petit frère » François Bozizé,
actuel chef de l'Etat, qui l'avait renversé en 2003. Pendant deux semaines,
gouvernement, ex-rebelles, partis politiques, syndicats et représentants de la
société civile ont essayé de tourner la page des évènements tragiques qui ont
déstabilisé le pays ces dernières années. La cérémonie de clôture du
« Dialogue politique inclusif » s'est déroulée samedi après-midi à
Bangui en présence du parrain de ce dialogue, le président gabonais Omar Bongo.
Un gouvernement de consensus, une commission vérité et réconciliation, ainsi
qu'un programme de désarmement et de démobilisation des anciens combattants,
voilà les trois principaux points sur lesquels les participants de ce Dialogue
se sont mis d'accord.
Le président centrafricain, François
Bozizé (g), son épouse Monique Bozizé (2nd g), le président Omar Bongo (2nd d),
et l'ancien président de Centrafrique, Ange-Félix Patassé (d), lors du
« Discours politique inclusif », à Bangui, le 20 décembre 2008.(Photo
: AFP)
Avec
notre correspondant à Bangui, Christian Panika
La cérémonie de
clôture de ce forum de paix et de réconciliation a duré plus de trois heures.
Elle a été riche en couleurs et en péripéties, dont l’instant solennel reste la
reconnaissance de François Bozizé comme président de
Le document
final du « Dialogue politique inclusif » mentionne que les débats ont
été francs, libres, et ont permis de déboucher sur des recommandations
consensuelles, fortes et opérationnelles.
L’une de ces
recommandations est relative à la mise en place d’un gouvernement de large
consensus, réunissant toutes les entités parties prenantes au « Dialogue
politique inclusif ». Dans une interprétation en sango, langue nationale
centrafricaine, le président François Bozizé a annoncé une concertation mardi
prochain avec ces entités.
Chacune d’elles
est invitée à proposer les noms de deux personnalités, dont l’une participera au
nouveau gouvernement, tandis que l’autre fera partie du mécanisme de suivi du
dialogue politique inclusif.
Ange-Félix Patassé,
ancien président centrafricain
Un Comité de
surveillance pour contrôler l'application des recommandations du Dialogue
politique
«Le Comité de surveillance
aura, non seulement, à contrôler l'application effective des recommandations,
mais aussi un rôle d'apaisement des tensions.»
21/12/2008 par
Christian Panika
Omar Bongo
Ondimba
Président du
Gabon
«Nos frères, qui ont pensé que le
développement de
21/12/2008 par Christian Panika
Un Dialogue qui enterre
la hache de guerre
par RFI -
http://www.rfi.fr/actufr/articles/108/article_76315.asp - Le 20/12/2008 à 14:19
TU
Pendant deux
semaines, ex-rebelles, partis politiques, syndicats et représentants de la
société civile ont essayé de tourner la page des évènements tragiques qui ont
déstabilisé le pays pendant des années. Abdoulaye Miskine, le
« patron » du FDPC, rébellion qui sévit dans le nord du
pays, en exil à Tripoli, était ce vendredi de la partie. Ce « Dialogue
polique inclusif », selon sa dénomination, semble bien avoir été un
succès, mais certaines recommandations laissent dubitative une population
qui « demande à voir ».
Pierre Buyoya,
ex-chef de l’Etat burundais a présidé le Dialogue politique inclusif de
Avec notre correspondant à
Bangui,
Christian
Panika
Les délégués au « Dialogue
politique inclusif » s’accordent à dire que ce forum de paix et de
réconciliation est un réel succès. D’abord, parce qu’il a réuni toutes les
parties impliquées dans la crise centrafricaine.
Ensuite, le « Dialogue
politique inclusif » a permis l’adoption de certaines recommandations qui
auront une emprise réelle sur l’évolution de la situation politique en
Centrafrique, notamment la formation d’un gouvernement réunissant toutes
les parties présentes au « Dialogue politique inclusif » et la
création d’une Commission vérité et réconciliation pour un pardon définitif.
Mais si le Dialogue est un succès
pour les organisateurs et les participants, la population qui a suivi les débats
avec un engouement sans précédent, reste dubitative. Certainement à cause du
manque de respect des engagements pris qui caractérise les politiques objet
d’une crise de confiance entre elle et ceux-ci.
Abdoulaye
Miskine
Le chef rebelle
centrafricain
« Nous sommes venus simplement
observer, parce que nous sommes les premiers signataires de l’accord de paix,
c’est important d'être avec les autres même si ce n’est pas pour faire quelque
chose, mais au moins pour observer. »
20/12/2008 par Sébastien Nemeth
Du jamais vu à
Bangui
Deux cents personnes environ,
venues de tous les horizons, ont participé au nouveau Dialogue
centrafricain qui a été très largement ouvert. Du jamais vu, de l'avis des
participants. Représentants du pouvoir, de la société civile, personnalités
politiques et chefs rebelles.
L'ancien président Patassé a fait
son retour au pays pour l'occasion, c'était au début du mois. Plusieurs chefs
rebelles ont aussi fait le déplacement. Abdulaye Miskine, le dirigeant du FDPC,
le Front démocratique pour le peuple centrafricain est arrivé ce vendredi.
Jean-Jacques Demafouth qui dirige l'APRD, l'Armée populaire pour la restauration
de la démocratie, est rentré à Bangui après six ans d'absence. Le capitaine
Abakar Sabone, chef du Mouvement des libérateurs centrafricains pour la justice,
le MLCJ, a mis fin de son côté à cinq ans d'exil.
Pendant douze jours, les
participants ont beaucoup parlé. Et leurs discussions ont abouti à plusieurs
recommandations et à deux mesures phare : un gouvernement d'union nationale et
une Commission vérité et réconciliation. Les Centrafricains ont suivi les débats
avec attention. Mais ils restent encore dubitatifs. Il faudra passer aux actes
pour convaincre la population.
RFI
L'ex-président centrafricain
Ange-Félix Patassé a déclaré aujourd'hui à Bangui qu'il reconnaissait comme
président de son pays son "petit frère François Bozizé", actuel chef de l'Etat
qui l'avait renversé en 2003, dans un discours à la clôture d'un forum sur la
paix dans leur pays.
"Très cher petit frère, devant le
peuple centrafricain et devant les invités, je réaffirme que je vous reconnais
comme président de
"Vous voici devant vos
responsabilités. La solution n'est pas de vous demander de quitter le pouvoir,
elle réside essentiellement dans l'optique de conduire le peuple aux élections
démocratiques, transparentes et justes en 2010. Le peuple vous jugera de bonne
foi", a encore dit l'ex-président.
Il a pris le contre-pied d'une
revendication formulée au cours du Dialogue politique inclusif par des opposants
non armés qui ont réclamé la démission de M. Bozizé, élu à l'issue d'une
présidentielle organisée deux ans après son coup d'Etat contre le régime de M.
Patassé.
Source : Le figaro
avec l’AFP – 20 décembre 2008
Abdoulaye Miskine,
chef de la rébellion centrafricaine du FDPC vivant en Libye, est arrivé vendredi
à Bangui, à quelques heures de la clôture d'un forum sur la paix en Centrafrique
regroupant diverses entités. M. Miskine, leader du Front démocratique pour le
peuple centrafricain (FDPC), "est arrivé ce (vendredi) soir. Il doit être demain
(samedi) au Dialogue" politique inclusif, concertation ouverte le 8 décembre et
qui doit s'achever samedi, a affirmé cette source
militaire.
Ce forum regroupe
quelque 200 représentants des pouvoirs, opposition, société civile et mouvements
rebelles, pour tenter de sortir
Plus tôt vendredi,
le ministre centrafricain de
"Nous sommes en
train d'attendre l'arrivée d'Abdoulaye Miskine, pour venir être dans la photo de
famille (du Dialogue) et certainement parapher l'accord global" de paix, avait
dit M. Gonga, par ailleurs porte-parole du gouvernement.
Cet accord global de
paix a été signé en juin 2008 à Libreville, grâce à une médiation du président
gabonais Omar Bongo Ondimba, par le gouvernement centrafricain et deux
mouvements rebelles dans un premier temps. D'autres organisations
politico-militaires l'ont ensuite paraphé, mais pas le
FDPC.
Le FPDC avait
cependant signé avec les autorités de Bangui un accord séparé en avril 2007 à
Syrte (Libye). L'armée centrafricaine a attribué à certains éléments de ce
mouvement une embuscade ayant fait, selon elle, 11 morts (9 militaires et 2
civils) le 11 novembre près de Kabo (nord).
Lors d'une visite le
2 décembre à Libreville, le président centrafricain François Bozizé n'avait pas
écarté l'éventualité d'une participation d'Abdoulaye Miskine au
Dialogue.
Même s'il n'a pas
signé l'accord global de Libreville, "cela ne l'empêche pas d'être à Bangui,
puisqu'il a signé un (précédent) accord avec le pouvoir", avait dit M.
Bozizé.
Publié le 20
décembre 2008.
http://www.afriquecentrale.info/central.php?o=1&s=119&d=3&i=1978
Poignée de
mains entre François Bozizé et son prédécesseur Ange Félix Patassé (Photo
Dibert-Békoy/Acap)
La cérémonie de clôture de ce forum,
qui aura enregistré la participation des représentants de tous les groupes
politico-militaires, y compris Abdoulaye Miskine arrivé de Tripoli la veille au
soir, a été marquée par une accolade entre le président François Bozizé et son
prédécesseur Ange Félix Patassé, rentré d'un exil au Togo le 7 décembre dernier.
« Prenons tous ensemble la
résolution d’appliquer sans complaisance les différentes recommandations
adoptées au nom du peuple centrafricain par toutes les délégations au DPI par
consensus", a notamment déclaré M. Patassé, qui a proposé la mise en place d’un
mécanisme à deux niveaux pour le suivi de l'application des recommandations et
comportant un conseil regroupant le président Bozizé et ses deux prédécesseurs,
à savoir André Kolingba et Ange Félix Patassé.
« Il est temps d’unir nos efforts",
a pour sa part déclaré le président Bozizé, qui a promis que "les
recommandations seront mises en oeuvre progressivement pour celles qui
nécessitent la mobilisation de ressources", avant de s'engager à "tout mettre en
oeuvre pour préserver la paix et la stabilité de notre pays".
S'adressant aux délégués en Sango
(langue nationale), le Président de
Dernier à prendre la parole en sa
qualité de Haut Médiateur pour les questions centrafricaines dans l'espace
Cemac, le président gabonais Omar Bongo Ondimba a exhorté les Centrafricains à
mettre en oeuvre les fruits de leurs propres réflexions et la communauté
internationale à soutenir
Rappelons que plus d’une trentaine
de recommandations ont été adoptées parmi lesquelles la mise en place d’un
Gouvernement de consensus intégrant les différentes entités ayant participé au
DPI, la cessation du cumul de fonctions par le président de
Au bout de deux semaines de
discussions axées autour des thèmes d’actualité, à savoir la politique et la
bonne gouvernance, le développement socio économique, la sécurité et les groupes
armés, les protagonistes aux différentes crises centrafricaines ont pris la
résolution d'enterrer la hache de guerre et de mener désormais une lutte
purement politique.