Vers un possible
Gouvernement d’Union et un rejet de la démission de Bozizé
La commission chargé de
ces questions a présenté 12 recommandations parmi lesquelles le respect effectif
des accords signés par le gouvernement avec les groupes armés, l’adoption d’une
loi de programmation militaire, l’identification d’un site pour le cantonnement
et le désarmement des éléments armés et la mise en place du programme de
désarment prévu par le comité de suivi de l’accord de Libreville.
Il
convient de préciser que chacune des recommandations présentées par cette
commission est assortie d’un délai d’application.
Centrafrique : accord en principe pour
un gouvernement d'union (PAPIER GENERAL)
YAOUNDE, 14 décembre
2008 (Xinhua) -- Le dialogue politique inclusif qui se déroule en ce moment
en Centrafrique a abouti à un compromis qui consiste à mettre en place un
gouvernement d'union nationale, a rapporté dimanche la radio nationale
camerounaise.
Les protagonistes de
la crise centrafricaine - pouvoir, opposition, société civile et rébellion
- sont revenus à de meilleurs sentiments.
"L'état d'esprit est
revenu un peu à l'apaisement et surtout nous avons dû penser à ce pourquoi
nous sommes réunis à Bangui", a expliqué samedi Cyriaque Gonda, ministre
centrafricain de la Communication en chargé du dialogue.
La majorité
présidentielle a dû faire des concessions que ce gouvernement de large
consensus doit comprendre les représentants des parties en conflit dans le
pays.
"Le débat était
houleux mais nous avons abouti à des compromis dynamiques en laissant le
soin au président de la république de définir la configuration de ce
gouvernement. Il sera un gouvernement de
Malgré le compromis,
la rébellion souhaitait voir autrement la configuration de ce gouvernement
notamment, la nomination d'un Premier ministre de consensus.
"Nous avons proposé
que le dialogue inclusif demande au chef de l'Etat de désigner un Premier
ministre de consensus et de mettre en place un gouvernement de paix", a
déclaré Jean Jacques Demafouth, président de l'Armée populaire pour la
restauration de la démocratie (APRD, rebelle), déçu par ce compromis mais
contraint de se plier à la loi de la majorité.
"Nous, les principaux
mouvements rebelles, avions signé des accords de paix et dans ceux-ci, il
est dit clairement que les mouvements signataires doivent participer à la
gestion courante du pays ", a-t-il poursuivi.
Cependant, selon la
radio nationale camerounaise, les recommandations adoptées au niveau des
commissions doivent être homogénéisées lors de la plénière prévue
lundi.
Le dialogue politique,
démarré le 8 décembre, devrait prendre fin le 20 décembre. Il est
largement soutenu par la communauté internationale représentée à Bangui
par l'envoyé spécial des Nations Unies, François
Fall.
Martin Ziguélé lors
des travaux de la commission politique du DPI (photo Dibert Bekoy/Acap)
« Pour un homme
politique, est-ce qu’il est raisonnable de demander la démission du Président de
Demander la démission
du Chef de l’Etat n’est pas « ce qu’il y a de plus urgent à faire pour
Le président du Mlpc
s'est en revanche déclaré favorable à la mise en place d’un gouvernement de
consensus qui devrait être constitué de toutes les parties prenantes au Dialogue
Politique Inclusif.
Il s'est également
prononcé pour que tous les griefs recensés contre l'Exécutif fassent l’objet
d’un ensemble de recommandations dont le gouvernement de consensus représentatif
des différentes entités présentes au DPI aurait pour mission de veiller à la
mise en œuvre « pour d’abord obtenir la paix, la sécurité, la liberté de
circulation des personnes et des biens
Ce gouvernement de
consensus, dont il affirme ne pas être candidat à la direction, serait également
chargé de restaurer la confiance entre les acteurs politiques, relancer
l’économie du pays à travers une meilleure gouvernance et faire en sorte que les
prochaines élections soient transparentes et libres.
Quant au suivi des
recommandations issues du DPI, M. Ziguélé préconise la mise en place d'un comité
de suivi efficace composé de représentants d'organisations internationales et
coiffé par le président gabonais Omar Bongo pour évaluer le
travail du gouvernement de consensus afin que «ce qui est dit soit fait. Et puis
après quand la date constitutionnelle des élections arrivera, on repartira
devant le peuple souverain ».
Rappelons que ces
propos du Président du Mlpc intervinnent après la demande de démission du
président Bozizé formulée par l’Union des forces vives de la nation (UFVN) dans
sa déclaration à l’ouverture des travaux du Dialogue Politique Inclusif.
Cyriaque Gonda lors
d'un point de presse pendant le DPI (photo Dibert-Bekoy/Acap)
« Les commissaires
viennent de trouver un terrain d’entente, un dénouement que je considère comme
hautement heureux à ce problème de gouvernement de consensus qui donne la
latitude au Président de
« Nous sommes en train
d’entrevoir la possibilité d’avoir, en marge des assises du Dialogue Politique
Inclusif, une réunion des membres du Comité de suivi des Accords de Libreville
présents à Bangui en vue d’examiner le calendrier du désarmement proposé par le
Programme des Nations Unies pour le Développement (Pnud) », a également annoncé
M. Gonda.
Selon lui, « La
configuration du Comité de suivi des Actes du Dialogue Politique Inclusif sera
composé des parties prenantes au processus, notamment le gouvernement, les
représentants de
Il a par ailleurs
indiqué que le contact était maintenu avec Abdoulaye Miskine, président du Front
pour la démocratie du peuple centrafricain (Fdpc), relevant toutefois ne pas
être en mesure de « dire s’il peut arriver avant la fin du Dialogue Politique
Inclusif ».
« Le contact est aussi
maintenu avec Florian Ndjadder qui vient de nous envoyer un message ce matin
précisant qu’il est hospitalisé et que nous devrons signer un accord global de
paix avec son représentant, Askin Landa Zengué, observateur au DPI ».
"A partir de ce
moment, le gouvernement, en priorité, aura à mettre en exécution le programme de
Désarmement Démobilisation et Réinsertion (DDR), mettre en place
Pour le président de
l'APRD, il faudra que " celui qui dirige ce gouvernement soit quelqu’un de
consensus reconnu aussi par le Dialogue politique inclusif".
Sur la question
relative au comité de suivi des actes du Dialogue Politique Inclusif, M. Jean
Jacques Démafouth a répondu que pour cette fois, " un comité de suivi efficace
avec mission principale de contrôler le gouvernement, de proposer un
chronogramme au gouvernement pour la réalisation des recommandations" devrait
être mise en place.
Cette proposition de
l'APRD intervient après celle de l'ancien président André Kolingba qui
demandait, dans son message aux participants au DPI, une transition politique.
Actualité Centrafrique
de sangonet