PROFESSION DE FOI DE M. OLIVIER GABIRAULT CANDIDAT ADP A L'ELECTION PRESIDENTIELLE 2005
Olivier
GABIRAULT
Ancien Député de
la ville de Bangui,
Ancien Vice-Président de
lAssemblée Nationale,
Ancien Ministre,
Ancien Maire de la ville de Bangui,
Vice-Président du comité
de Suivi des Actes du Dialogue National
« CANDIADAT DE
Mes Chers compatriotes ,
Vous serez bientôt appelés à élire le futur Président de la République Centrafricaine.
Votre choix est important parce quil déterminera lavenir du pays dans les cinq ans à venir.
Mieux, votre choix est vital car le pays est dans le chaos et se trouve parmi les plus pauvres du monde.
Et le Centrafricain en souffre.
Les attitudes et comportements des dirigeants de chaque régime ont été et demeurent incontestablement les causes spécifiques de la situation catastrophique de notre pays dont la description est aussi longue que douloureuse.
En voici quelques exemples :
1-Diplomatie
Depuis plus dune dizaine dannées, la République Centrafricaine nest connue sur le plan international que par de sombres événements parmi lesquels les crises militaro-politiques.
Son image à lextérieur reste épouvantable et elle est complètement absente au plan diplomatique.
Sa diplomatie, de surcroît hasardeuse,a été caractérisée par une absence de directives, de sous-représentation dans les organisations internationales ,le non-paiement de ses contributions.,et dune manière générale,le non respect des engagements contractés
2-Défense nationale et sécurité
Les crises récurrentes qui ont secoué le pays ces dernières années ont été avant tout l_expression dun malaise qui trouve en partie son origine dans les carences structurelles et fonctionnelles des forces de défense et de sécurité.
Les menaces intérieures sont caractérisées par le phénomène des Zaraguinas ou coupeurs de route,les exactions des braconniers,la prolifération des armes et munitions,situation rendue plus complexe par des carences parmi lesquelles labsence de casernes,la politisation des forces de défenses et de sécurité,les recrutements anarchiques etc
Le phénomène des milices, gardes prétoriennes et mercenariat a par ailleurs ébranlé la cohésion des forces de défense et de sécurité qui nont plus les moyens dassurer les missions régaliennes de lEtat.
3-Economie
Le pays dispose de réels atouts pour son développement (diamant, or, pétrole,bois, café, coton,faune etc..) Cependant, son incapacité à concevoir et à mettre en uvre une stratégie de développement cohérente a conduit inéluctablement à la faiblesse de tous les secteurs réels de léconomie. nationale
La faiblesse de lautorité de lEtat,son laxisme et sa démission devant certaines responsabilités entraînent limpunité,labandon de certaines régions du pays et de certaines ressources aux mains des prédateurs sans foi ni loi.
Labsence dune vision stratégique des dirigeants ne permet pas non plus de lutter efficacement contre la pauvreté et jeter les bases dun développement humain durable.
Enfin,linsuffisante crédibilité des autorités de lEtat et la faiblesse de leur capacité à négocier avec les partenaires au développement nassurent pas la mobilisation de ressources extérieures nécessaires.
4-Finances publiques.
Linsuffisance notoire des recettes budgétaires due en grande partie à la corruption, aux détournements souvent impunis,à la faiblesse, sinon labsence de contrôles internes et externe
conjuguée avec la mauvaise gestion des dépenses publiques,place aujourdhui lEtat dans lincapacité de faire face à ses charges régaliennes.
A preuve, 40 mois darriérés de salaires, sans compter ceux des bourses et pensions.
La situation devient innommable
lorsquon y ajoute la mauvaise gestion de laide
internationale au développement.
Le système financier centrafricain comprend seulement quatre réseaux bancaires concentrés essentiellement à Bangui.
Cette situation est génératrice de plusieurs difficultés, notamment, labsence de collecte de lépargne du pays et du financement de limmobilier, de lagriculture, des PMI /PME.
A cela sajoute la quasi inexistence de lassurance, très peu de centrafricains étant assurés.
6-Education
La situation de lécole ou de la formation en Centrafrique est plus que chaotique.
De multiples années blanches ont cloué au piloris des générations entières de Centrafricains.
On assiste par ailleurs à un autre décalage par le fait que lannée scolaire commence en janvier dans la plupart des cas alors quelle débute en septembre chez nos partenaires.
Le système est complètement délabré et ne couvre pas la totalité du pays en matière de formation
On observe enfin une inadéquation entre la formation proposée et lemploi disponible, ce qui se traduit par laugmentation du chômage de jeunes diplômés.
7-Civisme
Les manifestations et comportements pervers de tous les jours permettent détablir le triste constat dun manque de civisme à tous les niveaux : Autorités politiques et administratives,fonctionnaires et agents de lEtat,population civile et militaire.
Les caractéristiques de la perversité de cette société sont, entre autres,le manque de respect du bien public,lesprit de la négation de lEtat,la dérive morale généralisée.
8-Salaires, bourses, pensions, vacations, primes de DVA
Lincapacité de lEtat dassurer ses charges de souveraineté et laccumulation chronique des obligations non honorées vis-à-vis des ayants droits ont engendré un malaise social perceptible,et ont généré des crises récurrentes dont les effets sont dévastateurs.
A cela sajoutent le blocage des salaires et une inflation galopante renchérissant les produits manufacturés et de première nécessité.
9-Indemnisation des victimes des
violences militaro-politiques
Le pays a connu plusieurs troubles militaro-politiques qui ont laissé sur le carreau des victimes aussi nombreuses que variées quaucun gouvernement na cherché à indemniser à ce jour.
10 santé.
Linsuffisance,la vétusté des infrastructures, des équipements, la faiblesse des ressources humaines, financières, les mauvaise organisation et gestion de laide extérieure sont les maux dont souffre le secteur de la santé.
En ce qui concerne le VIH/SIDA ,la République Centrafricaine est aujourdhui lun des pays les plus touchés au monde avec un taux de séroprévalence très élevé.
La situation est particulièrement dramatique du fait que toutes les tranches dâge, et toutes les couches sociales sont touchées par cette pandémie.
11-Alimentation
Le pays est passé de lautosuffisance alimentaire à la sous-alimentation notoire.
Rares sont les Centrafricains qui mangent aujourdhui à leur faim.
La sécurité alimentaire reste toujours un problème malgré limmensité et la fertilité du sol, la multitude des cours deau et autres facteurs géographiques favorables.
Cette situation est aggravée par les récentes violences militaro-politiques et la faiblesse structurelle de la production.
12-Habitat et urbanisme
Labsence dune politique de lhabitat, dun financement approprié et le coût élevé des matériaux de construction ne permettent pas de réaliser de logements modernes.
Le déficit dans ce domaine est non seulement quantitatif, qualitatif, mais cumulatif .
Lembryon dune politique de lhabitat mise en place avant lindépendance du pays et qui a permis la réalisation dune centaine de logements, ne sest pas poursuivie.
La population est passée de 60 000 habitants depuis cette époque (1954) à près de 1 000 000 dhabitants aujourdhui, sans que son équipement ait été adapté à cette croissance.
La caducité des documents de planification urbaine rend par ailleurs plus difficile la maîtrise de la consommation de lespace, avec comme conséquences la surdensification, la squatterisation, la taudification, et bientôt la bidonvilisation de certaines zones.
Labsence totale dune politique dassainissement a comme conséquences de fréquentes et graves inondations à la suite des pluies
Cette situation est préoccupante dans la mesure où elle est génératrice de toutes sortes de contaminations alors que le Centrafricain na pas de moyens pour se soigner.
14-Jeunesse et sport
La République Centrafricaine a connu une période de gloire que le pays na pas su gérer ni maîtriser
Labsence dune réelle politique en faveur des jeunes les marginalise et les rend plus vulnérables, doù le phénomène des enfants de la rue.
A cela sajoutent les difficultés économiques que traverse le pays et la désorganisation de lEtat.
Lensemble de cette situation réduit considérablement les initiatives et les espoirs de toute une jeunesse qui vit une crise multidimensionnelle caractérisée par la pauvreté, le chômage, loisiveté, la prostitution, lanalphabétisme, la drogue, les maladies, la violence.
15-Cohésion nationale
A ce sombre tableau partiel, se superpose un autre problème très important qui est celui dune véritable réconciliation nationale,gage de la reconstruction nationale, à la suite de la fragilisation de la cohésion sociale par les crises militaro-politiques récurrentes
Chers compatriotes,
Les régimes qui se sont succédés à la tête de la République Centrafricaine ont à chaque fois suscité de lespoir au début mais fait sombrer très rapidement le pays dans la désolation, la déception, la misère.
Chaque régime organise au moins un forum, juste pour divertir le peuple,en donnant limpression de chercher des solutions durables à ses problèmes,mais sans en appliquer les résolutions et recommandations qui auraient pu certainement faire sortir le pays de son enlisement.
Cest ainsi que le pays a connu successivement :
? Le Séminaire National de Réflexion en 1980 (ancêtre aujourdhui de la démocratie sur le continent africain sauf curieusement en Centrafrique).
? Le Grand Débat National en 1992
? Le Programme Minimum de Gouvernement en 1996.
? Le Comité de Concertation et de Dialogues et les Accords de Bangui en 1997.
? La Conférence de Réconciliation Nationale et le Pacte de Réconciliation Nationale en 1998.
? Les premières Assises Nationales de lEconomie et des Finances en 2001.
? Le Dialogue National en 2003.
Le Dialogue National qui a réuni 350 délégués représentant toutes les composantes de la société centrafricaine, a procédé à un diagnostic complet de la situation catastrophique du pays, tout en relevant les causes et en proposant les solutions adaptées.
Ce forum avait par ailleurs pour mission de permettre à tous les Centrafricains de se demander pardon, de se réconcilier et de se tourner vers luvre de reconstruction et de relance économique du pays.
Ayant considéré le Dialogue National comme la rencontre de la dernière chance pour le pays,et pour sassurer de lapplication effective des recommandations adoptées auxquelles un caractère exécutoire a été donné par une résolution votée à lunanimité ,les Délégués ont mis en place un Comité de suivi composé de 38 membres dont 14 sont les représentants de la Communauté internationale.
Le Dialogue National a suscité lespoir de sortie de crise en posant les bases du retour à la démocratie constitutionnelle et surtout garantir la réconciliation nationale sans laquelle aucun plan de développement ne peut se réaliser.
Cependant, le gouvernement met tout en uvre pour briser ce consensus
Cest ainsi quil a tenté de modifier de son propre chef, les projets de la constitution et du code électoral pourtant unanimement adoptés par le Conseil National de Transition.
Fort heureusement, la mobilisation des citoyens et de la communauté internationale ont contraint le gouvernement à renoncer à son projet funeste .
Chers compatriotes,
Le Centrafricain nest pas né pour souffrir toute sa vie,encore moins de génération en génération.
La misère nest pas une fatalité.
Nous pouvons et nous pouvons en sortir.
Cest votre volonté.
Cest également la volonté de Dieu, jen suis sûr
Cest pourquoi je prends ce jour la décision devant Dieu et devant le peuple de me présenter à lélection présidentielle pour accomplir votre dessein.
Vous connaissez ma capacité à mobiliser laide internationale pour financer la reconstruction de notre pays.
Vous connaissez mon souci et mes efforts constants pour rassembler les Centrafricains, garantir lunité nationale et la paix dans notre pays.
Nous combattrons sans relâche les malversations et la corruption
Je me lève et vous adresse solennellement le présent appel en promettant de mettre mes connaissances,mes expériences,mes relations à travers le monde au service de la reconstruction nationale afin quensemble,nous menions une lutte patriotique pour la renaissance et la prospérité de notre très cher et beau pays.
QUE DIEU VOUS BENISSE
(Internet :Fri, 17 Dec 2004 17:38:38 )
Actualité centrafrique de sangonet -spéciale eélections 2005