OLIVIER GABIRAULT, CANDIDAT DE LA RÉCONCILIATION

Ce n’est plus un secret de polichinelle. Olivier Gabirault est investi comme candidat à la présidentielle de 2005 au nom de l’Alliance pour la Démocratie et le Progrès (ADP). L’annonce du dépôt de sa candidature à la présidentielle est faite hier lundi 20 décembre 2004 à l’hôtel Oubangui( ex-Sofitel) lors d’une conférence de presse.

Pour les observateurs, Olivier Gabirault représente pour l’ADP un candidat pour le renouvellement de la classe politique centrafricaine. D’ailleurs, il l’a expressément déclaré que : «Tous les régimes politiques qui se sont succédés, ont au moins un trait commun, quel que soit leur mode d’accession au pouvoir, l’absence de consensus au tour des questions fondamentales de gouvernance, d’un système politique suffisamment crédible pouvant permettre à tous les groupes sociaux et à toutes les entités ethniques constitutives, de la nation en construction d’avoir le sentiment que leurs intérêts peuvent être largement pris en compte quoi qu’ils ne contrôlent pas directement le pouvoir politique».
Ceci est d’autant vrai quand on sait que cette personnalité qui n’a jamais pris la carte du parti politique a toujours eu un passage élogieux en politique, sous le régime Kolingba où il était un parlementaire dans un parti unique et sous le régime Patassé où il a accepté le poste de président de la délégation spéciale de la ville de Bangui et de Ministre des Travaux Publics.
Mais aujourd’hui, il a pris la carte du parti de l’ADP à cause des idéaux de cette formation politique qui ne fait pas d’exclusion et qui milite plus pour la liberté d’opinion, la démocratie et la bonne gouvernance, pour la justice indépendante.
De ce point de vue, l’ADP entend avec l’élection du candidat Gabirault à la magistrature suprême de l’Etat, assurer la sécurité des personnes et des biens, déterminer une politique économique et financières, faire de l’agriculture, l’élevage, la forêt, la faune, la pêche, le sous-sol et l’énergie comme un outil de développement économique.
Le Projet de l’Alliance pour la Démocratie et le Progrès n’épargne pas un domaine. Gabirault a même envisagé une action dans le domaine de l’industrialisation, du tourisme et de l’environnement en passant par une politique de désenclavement du pays via la définition d’une stratégie de l’urbanisation et d’aménagement du territoire.
Aussi, c’est le cas de le dire, le programme de Gabirault est très ambitieux, mais il n’est pas un catalogue de bonnes intentions, ni des ambitions utopiques et irréalisables.
Gabirault promet mettre à contribution la somme de son expérience de gestionnaire et ses atouts au niveau international pour réussir là où bon nombre de compatriotes ont échoué. Mais pour que ces actions soient une réalité, il faut que les centrafricains se réconcilient entre eux. Pour lui, la réconciliation se justifie par au moins trois raisons : tout d’abord vis-à-vis de Dieu, le pardon et l’amour du prochain, nous le commandent. Ensuite, la seconde justification concerne l’intérêt supérieur de la nation qui ne peut se réaliser que dans le cadre de la paix et l’unité . Et enfin, la troisième raison non moins importante, a trait à notre propre responsabilité devant l’histoire, et surtout par rapport à l’avenir, si nous transmettons aujourd’hui la haine, la division aux nouvelles générations, c’est-à-dire à nos enfants…

(source : leconfident.net 21 décembre 2004)

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