Tribunes des candidats à l'élection présidentielle en Centrafrique: Les candidats en lice, professions de foi, informations diverses

Patassé Ange-Félix



Ange- Felix Patassé exclu de la présidence du 13 mars prochain : Le sommet de Libreville remue le couteau dans la plaie
L'Avenir Quotidien, 26 janvier 2005

Seul l’ex-président Ange- Felix Patassé en exil au Togo est exclu de la course présidentielle sur les 11 candidats autorisés à se présenter au scrutin du 13 mars prochain. Cette décision est tombée au sommet de Librville tenu sous l’égide du président gabonais Omar Bongo Ondimba

Selon le grief qui lui est reproché, on apprend que M. Patassé fait l’objet de poursuites judiciaires devant les juridictions centrafricaines, notamment pour des détournements de fonds.

Cette malheureuse décision à la quelle les acteurs politiques centrafricain sont arrivés sous la médiation de Omar Bongo ne semble arranger personne surtout, lorsque l’on sait qu’en dehors de Patassé personne d’autre de taille ne peut rivaliser avec le président François Bozize. Il y a de quoi se réjouir et se frotter les mains du moment où on sait maintenant que le chemin est balisé de partout. Plus d’embûches et des peaux de bananes comme il en était autre fois pour l’actuel homme fort centrafricain.

Cependant, ce que l’on craint dans cette manière de conduire la barque est que les Centrafricains assistent impuissant à une fraude qui sera perpétrée de partout.

Sans nul doute sur le plan économique, le pays est en train de remonter à la surface grâce justement aux efforts du gouvernement en place et de la disponibilité des bailleurs de fonds qui ont bien voulu tendre la main à ce pays. Et il faut signaler la présence des lobby africains qui ont pesé de tout leur poids pour éventrer le boa de Patassé qui, apparemment ne représentait plus rien pour eux et auprès de l’Europe évidemment.

Mais sur le plan politique, la dérive guette le pays, et ce sommet qu’on croyait salvateur se montrait encore inachevé comme la conférence nationale. Il n’a pas pu mettre tous les Centrafricains d’accord. La volonté de conduire le pays aux élections est louée par tout le monde. Mais il faudra souligner que le président François Bozize n’a pas tenu sa promesse..

Il va certainement se rappeler ses belles paroles alors fraîchement arrivé au pouvoir, qu’il n’était pas dans ses intentions de se présenter aux élections présidentielles au cas où celles-ci auraient lieu. Maintenant on se rend compte que la donne a changé. Le président se sentit le seul maître à bord, se veut aujourd’hui candidat et la cour suprême de justice s’est montrée incapable de lui rappeler sa promesse.

On peut vite conclure que le dialogue national qui avait réuni tous les protagonistes de cette crise était un rendez-vous manqué pour panser justement toutes les blessures dont souffre le pays, pour qu’aujourd’hui les uns soient écartés de la course présidentielle et que les autres soient maintenus et même de voir leurs causes être plaidées par le président de la république lui-même.

Sans nul doute, si ce forum national était une réussite pour les uns, il reste pour la plupart des observateurs de cette crise un échec sur le plan de la réconciliation qui était d’ailleurs son objectif. La mouvance présidentielle et l’opposition sous la médiation de Omar Bongo n’ont pas pu se démarquer des suffisances du forum national pour permettre à tout le monde de fumer le calumet de la paix. Et l’œuvre pourtant noble de la conférence nationale reste inachevée. Des regards croisés continuent à tuer encore une fois les Centrafricains, faute d’une réconciliation entre tous les partis.


L'ex-président Patassé rejette l'accord "arbitraire" de Libreville

Liberation, 25 janvier 2005 - L'ex-président centrafricain Ange Félix Patassé a dénoncé lundi l'accord signé samedi à Libreville entre son successeur François Bozizé et les forces politiques du pays, qui l'a définitivement exclu de l'élection présidentielle du 13 mars prochain.
M. Patassé "rejette avec la dernière vigueur les prétendus accords de Libreville dont est exclu le candidat du grand et très populaire MLPC" (Mouvement de libération du peuple centrafricain), qu'il qualifie de "décision purement arbitraire et injuste", a indiqué un communiqué de son porte-parole Prosper N'douba reçu lundi à Libreville.

"Il demande à tous les militantes et militants de son parti de se lever et se mobiliser pour faire échec aux agissements de tous les traîtres dissimulés au sein de la direction du parti et barrer la route à la dictature militaro-fasciste de Bozizé", poursuit le texte.

Après trois semaines de crise, l'accord signé samedi à Libreville sous la médiation du président gabonais Omar Bongo Ondimba a autorisé onze des douze candidats déclarés à se présenter au scrutin du 13 mars.

Seul M. Patassé, en exil au Togo, a été exclu de la course à la présidence, au motif qu'il "fait l'objet de poursuites judiciaires devant les juridictions centrafricaines", notamment pour des détournements de fonds.

Dans son communiqué, le porte-parole de l'ex-chef de l'Etat a dénoncé ces "prétendues poursuites judiciaires" et affirmé enfin qu'il n'avait pas mandaté pour le représenter à Libreville le vice-président du MLPC Luc-Apollinaire Dondon, qui a signé les accords en son nom.


L'ex-président Patassé rejette l'accord "arbitraire" de Libreville
Liberation, 25 janvier 2005


L'ex-président centrafricain Ange Félix Patassé a dénoncé lundi l'accord signé samedi à Libreville entre son successeur François Bozizé et les forces politiques du pays, qui l'a définitivement exclu de l'élection présidentielle du 13 mars prochain.
M. Patassé "rejette avec la dernière vigueur les prétendus accords de Libreville dont est exclu le candidat du grand et très populaire MLPC" (Mouvement de libération du peuple centrafricain), qu'il qualifie de "décision purement arbitraire et injuste", a indiqué un communiqué de son porte-parole Prosper N'douba reçu lundi à Libreville.

"Il demande à tous les militantes et militants de son parti de se lever et se mobiliser pour faire échec aux agissements de tous les traîtres dissimulés au sein de la direction du parti et barrer la route à la dictature militaro-fasciste de Bozizé", poursuit le texte.

Après trois semaines de crise, l'accord signé samedi à Libreville sous la médiation du président gabonais Omar Bongo Ondimba a autorisé onze des douze candidats déclarés à se présenter au scrutin du 13 mars.

Seul M. Patassé, en exil au Togo, a été exclu de la course à la présidence, au motif qu'il "fait l'objet de poursuites judiciaires devant les juridictions centrafricaines", notamment pour des détournements de fonds.

Dans son communiqué, le porte-parole de l'ex-chef de l'Etat a dénoncé ces "prétendues poursuites judiciaires" et affirmé enfin qu'il n'avait pas mandaté pour le représenter à Libreville le vice-président du MLPC Luc-Apollinaire Dondon, qui a signé les accords en son nom.