LA RCA SE REMETTRA DEBOUT !

 

AVEC UN   CHEF  D’ETAT NOTOIREMENT CONNU POUR SES GRANDES

CONVICTIONS DEMOCRATIQUES ET  REPUBLICAINES, ET POUR

SA CAPACITE  A INSPIRER PAR LUII MEME, UNE ECONOMIE FORTE !

 

I°-   EN 44 ANS D’ INDEPENDANCE, 4 CHEFS  D’ETAT  ISSUS DES COUPS DE

FORCE MILITAIRE.

RESULTAT ?     JUGEZ  VOUS-MEMES !

 

                « Si l’insécurité est historiquement le fait de l’Elite Militaire et Politique en Centrafrique, le silence éloquent des Intellectuels et la misère lui font son lit et l’alimentent »

 

En cette période de la fin prochaine d’une laborieuse «  Transition Consensuelle », il est à la fois, urgent et capital, que les électrices et les électeurs de Janvier 2005, se persuadent qu’ils ont entre leurs mains, la réponse à l’insécurité qui leur donne le tournis, à la faim qui les tourmente, à la maladie qui les décime, au chômage qui les aliène, aux arriérés de salaires, bourses et autres pensions de retraite qui les déshumanisent,  bref, à tous les obstacles et autres restrictions au succès dans leur vie : le BULLETIN DE VOTE, l’arme de toutes les armes.

 

Ils auront en effet à se donner pour 5 ans, (délai constitutionnel voulu et exigé par le Dialogue National) un Chef d’Etat, le Premier de leurs Serviteurs, rigoureusement tenu à l’obligation de résultat, jugé sur les mérites de ses prestations, et essentiellement révocable, par les mêmes électrices et électeurs, ou par leurs représentants (Assemblée), dans les conditions prévues par la Loi (Constitution). Il va sans dire qu’en ces circonstances graves des élections présidentielles, chaque électrice et chaque électeur est chargée d’une lourde responsabilité quand il revient à chacune et à chacun, de choisir, par son Bulletin de vote, en toute souveraineté, en son âme et conscience et en toute connaissance de cause, une Femme ou un Homme, Chef d’Etat, qui devra décider demain, en dernier ressort, du cours de son destin individuellement et du destin de la Nation toute entière.

 

Vu la gravité de l’enjeu, vu également  la très lourde tendance et la très désastreuse habitude dans le pays à la manipulation de l’opinion pour tenter de récupérer politiquement le soutien populaire aux événements du 15 mars 2003, il apparaît politiquement sain et responsable, de rétablir la vérité historique sur ce soutien de l’ensemble des couches sociales à ce coup de force. La précaution vaut son pesant d’or en effet, quand on observe de persistantes manœuvres dolosives tendent visiblement, par un viol des foules organisé, à extorquer des signatures d’adhésion à la Candidature de l’actuel Chef de l’Etat, le Général François BOZIZE que certains partis politiques  poussent à la faute, sans s’en douter, en le harcèlant littéralement, (apparemment à son corps défendant), pour qu’il renie sa parole d’Officier et  se présente en parjure, aux élections présidentielles,  sur les seuls mérites de ses exploits militaires du 15 mars 2003.

 

Comme si en politique, on venait pour y réaliser des hauts faits  militaires, en réponse aux difficultés quotidiennes de la population ! Et suprême aberration ! COMME SI L’ARMEE QUI EST AUX ORDRES DE LA POLITIQUE, NE POUVAIT ETRE EFFICACE QUE SUR LES SEULS ORDRES DES MILITAIRES ! PAUVRE BUSH !

   

Il sera donc rappelé, pour la clarté du débat et pour calmer l’ardeur de celles et ceux qui s’essayent laborieusement au délicat jeu de la manipulation d’opinion, que la  politique est l’art de choisir le moindre mal,  pour espérer créer les conditions du bien ou du meilleur. Le maximalisme étant souvent sinon toujours, un facteur de blocage et de l’immobilisme. Dans le cas d’espèce, il s’est trouvé qu’à un moment donné, les Centrafricaines et les Centrafricains, toutes couches sociales confondues, se sont révoltés, sous des formes différentes, et avec des moyens différents, contre la Dictature d’un Chef d’Etat (Patassé) qui a cru que son élection aux suffrages universels, lui donnait un blanc seing, pour faire boire au Peuple, la ciguë jusqu’à la lie.  

 

Entre temps, le Général BOZIZE, jusque là aux services de PATASSE,  a eu de bonnes raisons ‘’personnelles’’ de ‘’rejoindre’’ le mouvement de la résistance, et a ouvert un front armé, avec pour objectif de renverser PATASSE à qui il reprochait de l’avoir éconduit sans ménagement, malgré les nombreux et loyaux services multiformes qu’il lui a rendus (conf. Jeune Afrique L’intelligent n° 2286, 31 octobre-6 novembre 2004 page 48). Or, la Résistance non armée cherchait elle aussi le départ de PATASSE qui avait fermé la discussion, exclue tout débat public contradictoire jugé attentatoire à sa toute puissante autorité de Fils de la Lumière (Lucifer), grippé les mécanismes constitutionnels de sa destitution et pour boucler la boucle, était solidement protégé par ses milices, prêtes à écraser dans le sang, les moindres velléités de contestation.

 

Cette Résistance non armée qui désespérait de ne pas disposer des moyens de répondre pied à pied à ce tyranneau (PATASSE), va donc trouver dans ce front, une « divine surprise » et en faire, tout naturellement, son aile armée, dés lors qu’il y avait  convergence sur les objectifs et qu’en tout état de cause, le fameux « conflit Légalité/Légitimité » devait se résoudre forcément et nécessairement au profit de la Légitimité qui, bien évidemment,  est toujours du coté du Peuple Souverain.   Un soutien tactique tiré du principe de  la légitimité a donc été effectivement arrêté et exécuté, du moment que ce soutien tactique était pour un acte précis, avec ses conséquences immédiates à gérer consensuellement pendant une période  précise, et s’en retourner à la normale légale. A l’exemple du Mali avec le Général Amany Toumani Touré, à l’exemple du Niger, avec le feu Général Wanke.

 

Ainsi donc, s’il est exact que la résistance armée a bénéficié du soutien  de tout le corps social, il est tout aussi exact que, pour l’ensemble de la classe politique, qui n’avait pas du tout perdu  (il faut le rappeler) la « Boussole de la Démocratie »,  ce soutien essentiellement tactique était assorti d’une démarcation stratégique évidente. Pour tout le monde politique en effet, (sauf pour ceux et celles qui se sont jaugés et ont conclu raisonnablement, qu’ils n’accéderont jamais, au grand jamais  au pouvoir, en dehors des cafouillages et autres perturbations psychologiques que créent les coups d’Etat), il fallait monter la garde et rester extrêmement vigilant, pour briser net dans l’œuf :

* D’une part,  toute velléité de ‘’retenter’’  l’expérience de KOLINGBA, dont la légitimation très enrobée en 1986 de son coup de force de 1981 n’a pas absout l’opprobre,

* D’autre part, toute prétention à faire la promotion des expériences malheureuses du NIGER avec MAINASSARA, ou de la COTE D’IVOIRE avec GUEI ou de la GUINEE (Sékou Touré) avec LANSANA CONTE  ou de la Mauritanie avec OULD TAYA , ou du CONGO avec SASSOU N’GUESSO ou du TCHAD avec IDRISS DEBY etc.etc.

 

De fait, aucune imagination raisonnable de démocrate ne pouvait admettre que ces  expériences à l’initiative des Militaires, qui sont et restent dans l’opinion nationale et internationale, des expériences irrévocablement indexées, refassent surface en Centrafrique. Et ce, surtout que la preuve est faite que la ‘’légitimation’’,( généralement toujours au forceps, à coup de tricherie et d’intimidation), de ces régimes issus des coups de force, n’a jamais pu blanchir ni absoudre cette race atypique de Chefs d’Etat resquilleurs, dont en effet, on ne s’accommode jamais, quoiqu’ils fassent. Car, l’œil de Caen les suit et les  poursuit partout. Sans compter la versatilité essentielle du Peuple prêt à rappeler aux Usurpateurs, qui s’affublent trop facilement de la qualité généreuse de vengeurs de la Veuve et de l’Orphelin, que la légitimité n’est réductible à aucun succédané et que « la Roche Tarpéienne n’est pas loin du Capitole » !    

 

Cette vigilance de la classe politique, à l’aune des exigeantes valeurs démocratiques fondatrices, s’expliquait clairement et se justifiait fortement aussi, à partir de l’inimaginable naufrage économique et social provoqué inévitablement, par les tristement célèbres précédents Chefs d’Etat Centrafricains, parvenus au pouvoir, dans des circonstances similaires à celles de l’actuel chef de l’Etat, c'est-à-dire, dans une effroyable opacité, sans la moindre préparation aux difficiles et délicates fonctions de Chefs d’Etat et alors que, en effet, personne ne les attendait ni les soupçonnait capables de pareille aventure. Personne en effet n’a vu venir BOKASSA en 1966. Personne n’a vu venir DACKO en 1979 après le renversement de BOKASSA .Personne n’a vu venir non  plus KOLINGBA en 1981.

 

Tous ces Chefs d’Etat  le sont devenus en effet par surprise, rien qu’à la faveur des coups de force, sans que les populations dont ils sont sensés être les Serviteurs aient eu le temps de se convaincre de leur qualité de bons Serviteurs  Les résultats ? On les connaît depuis.  C’est un Centrafrique sans Economie et sans Finance(infra), un Centrafrique qui se détruit massivement de surcroît, tous les 2 ou 3 ans, sous les balles de ses meilleures filles et de ses meilleurs fils de l’Armée et la classe politique, aidés dans ce massacre, par des supplétifs étrangers(Zakawas, Banyamoulengués). Or, un diagnostic largement partagé CONFIRME rigoureusement que tous ces malheurs qui ont accablé durablement le Centrafrique, ont été rendus possibles

 

A CAUSE DE CETTE RACE D’HOMMES D’ETAT ATYPIQUES , VENUS ACCIDENTELLEMENT AU POUVOIR ; DES HOMMES D’ETAT, REPUTES, PAR LEUR FORMATION PROFESSIONNELLE DE BASE, PROFONDEMENT  INDIFFERENTS AUX VALEURS DEMOCRATIQUES ET INTERDITS DE SURCROIT DE REFLEXIONS POLITIQUES QUI LES HISSENT A LA HAUTEUR DE LEUR RESPONSABILITE DE FAISEUR DU BONHEUR DE LEUR  PEUPLE, ET  PAR CONSEQUENT,  DE NE RIEN DECIDER  NI DE NE RIEN FAIRE, QUI NUIRAIT AUX CITOYENNES ET AUX CITOYENS, LEURS SOUVERAINS CONSTITUTIONNELS . AUTANT D’EXIGENCES QUI SONT DES CONDITIONS REDHIBITOIRES.  

 

C’est donc dire, qu’il n’était pas pensable après le 15 mars 2003, de baisser la garde. Il fallait bien au contraire  doubler d’attention et veiller dés cette date, pour éviter absolument à la RCA un « remake », après la Transition. Cette vigilance était une exigence dictée par la situation politique, profondément marquée très négativement par près de 30 années de régimes militaires directs ; des régimes militaires qui ont en effet laissé des traces indélébiles dans les populations qui cachaient difficilement leurs craintes tenaces  d’un risque de dévoiement et de récupération de la victoire, par la branche armée, la force la mieux disciplinée, la mieux encadrée, la mieux structurée de la Résistance.

 

En tout cas, il fallait  tout faire pour sortir ce Pays du tunnel de la mort où il est acculé depuis le règne des armes.  Il fallait tout entreprendre pour le doter en 2005, d’un Chef d’Etat décidé , culturellement capable d’écouter et d’accepter la contradiction, un Chef d’Etat constamment en quête de l’appui mérité et toujours renouvelé de son Peuple ; un Chef d’Etat convaincu que la légitimité irréductible, n’est pas acquise pour toute la durée du mandat présidentiel, par le bulletin de vote déposé dans l’urne en un jour ;  mais qu’elle(légitimité) a besoin d’être confirmée tous les jours qui passent, au vu des réponses que le Chef de l’Etat et de son Gouvernement donnent aux préoccupations quotidiennes des citoyennes et des citoyens.

 

Or, à la date du 15 mars 2003, ces critères irréductibles n’apparaissaient pas avec le poids de l’évidence chez l’actuel Chef de l’Etat et ne s’imposaient pas d’emblée à son profit,  pour justifier une suspension de vigile. Les choses ne semblent pas avoir évolué depuis, à son avantage, pour se taire face à une campagne ouverte soutenant un Homme qui a sûrement été à la hauteur de ses énormes capacités militaires, mais, des capacités militaires  qui sont hélas loin et même trop loin d’être des « équivalences » en politique.

 

Ceci rappelé, il faut en effet savoir en finir définitivement avec la tradition trop perverse et intrinsèquement destructrice des coups de force politico militaires qui semblent devenir les meilleures recettes pour accéder très vite au statut de  Chef d’Etat et « se débrouiller » pour légitimer son forfait, par d’autres coups d’Etat électoraux, ces minables et diaboliques tours de passe-passe QUI AMENENT CHAQUE FOISDES MONSTRES POLITIQUES INGERABLES, MEME ET SURTOUT, QUAND CES MONSTRES TROQUENT LEURS FOURRURES CONTRE UNE PEAU D’AGNEAU. !  

 

C’est pourquoi, aujourd’hui plus que jamais, il y a un véritable défi à relever ! La  RCA a des Filles et des Fils qui sont PRETS  et VOLONTAIRES pour relever avec succès , ce défi , par des mots et des idées justes, incarnées dans des faits et des gestes justes et porteurs, pour confondre à jamais, celles et ceux qui, par un endormissement pathologique, se rendent paresseusement, jusqu’ici, aux vices de la peur et du doute, pour céder à la loi de la FORCE DES ARMES et continuer, le cœur léger, de s’accommoder, en éternels défaitistes, de l’idée anti démocratique, de la prétendue fatalité des POUVOIRS MILITAIRES, malgré cette déchéance humaine que ces Pouvoirs ouvertement contre natures et anachroniques  provoquent et ne peuvent jamais que provoquer !

En effet, un canard ne donne pas naissance  à un âne. C’est contre nature, donc indéfiniment impossible 

        Arrêtons donc de nous tromper et de tromper le Peuple qu’on a assez trompé!

 

 

Ceci dit, il est clair, que l’actuel Chef de l’Etat a tout le droit constitutionnel d’être Candidat aux élections Présidentielles de 2005, s’il entend, en son âme et conscience,  prendre la responsabilité historique de renier publiquement, sa Parole d’Officier, Parole d’Honneur, (on ne s’en doute pas), donnée, il est important de le rappeler, «  Librement, Sans Réserves ni Conditions », à Libreville, en Avril 2003. Il peut être candidat à ces élections présidentielles, du moment qu’il accepte d’affronter  la compétition :

* En Candidat venu ouvrir une main de « citoyen, mais exclusivement de citoyen démocrate convaincu », chargée de projets porteurs  d’espoir, à l’appréciation souveraine des électrices et des électeurs

* Et non en Candidat véreux, venu dans l’arène politique, en tendant la main fermée du DIRIGISTE MILITAIRE, vendeur de « ses » exploits de l’Homme du 15 mars 2003, et spéculant secrètement, sur les effets positifs d’un discret « trafic d’influence », sur ce qui reste de « ses » Forces non conventionnelles. .

 

En réalité, du point de vue démocratique, sauf obstacle juridique, BOZIZE serait-il notoirement fasciste ou dictateur en herbe  que rien ne l’empêcherait d’être candidat aux élections présidentielles. Le problème en Centrafrique, c’est que l’on  n’est pas encore arrivé aux finasseries idéologiques qui sont des luxes des sociétés développées,  aux socles économiques solides et au niveau d’une démocratie politique confirmée, permettant aux électrices et aux électeurs de faire le  bon tri éclairé entre les Candidats de tout acabit et de tout gabarit.  .Or ici en Centrafrique, tout se ramène à l’Homme, à l’image qu’il affiche et aux moyens matériels et financiers qu’il aligne, pour s’offrir une armée de tricheurs de service. Peu importe  pour ces tricheurs enrôlés, que leur commanditaire ait le profil affiché d’une catastrophe politique demain ou pas, du moment qu’ils ont leur argent de la bière. . Et  à ce jeu, l’actuel Chef d’Etat, qui a tout le loisir pour faire main basse sur le Trésor Public et sur toutes les aides extérieures, pourrait surprendre. Et cela, à la faveur d’un système électoral poreux. Encore que la RCA  a connu d’autres Chefs d’Etat qui ont trébuché, alors qu’ils avaient tous les avantages de l’Etat (KOLINGBA en 1993 face à la CFD).

 

Quoi qu’il en soit, le seul barrage qui reste dans un tel cas de figure, c’est un Barrage Inexpugnable, Exclusivement Politique et à la hauteur de l’enjeu. Il s’agira, pour les Démocrates militants convaincus, d’organiser méthodiquement une véritable campagne de proximité, de porte à porte, de quartier à quartier, dans tout le Pays et de faire  comprendre aux électrices et aux électeurs, qu’ils auront à choisir, en 2005, entre : soit se condamner à 5 ans de maintien de leur souffrance sous l’actuel règne terrorisant des armes, soit s’ouvrir la voie de la  liberté dans le progrès, débarrassés à jamais des armes,  selon qu’ils voteront ou non  pour l’actuel Chef de l’Etat, manifestement hors jeu , quand on sait :     :

 Premièrement, la  meilleure démonstration que « n’est pas Chef d’Etat qui veut » et « qu’on ne se lève pas le matin Soldat de 2eme Classe, pour devenir Maréchal le soir ». On aura peut être les galons, mais pas la considération ni le respect de l’Armée ! Enfin bref, puisque ces choses là ne comptent plus quand l’ambition vous tient !

 Deuxièmement, l’occasion rêvée de comprendre pourquoi ce pays reste toujours en danger  et risque de le rester longtemps, quand le Chef de l’Etat n’a jamais pu piloter avec bonheur un projet de société, tout simplement, parce que ce Chef de l’Etat ne l’a jamais inspiré et n’en a jamais connu les tenants ni les aboutissants.

 Cette attitude désinvolte semble devenir la règle en RCA quand, à l’observation, le Pouvoir de l’Etat est recherché par les candidats aux fonctions de Chef d’Etat,  juste pour en faire une excellente marche- pied et organiser leur ascension sociale. Or, un tel objectif ne s’embarrasse pas d’une exigence EXCLISIVISTE de la double Compétence Technique et politique pour prétendre aux fonctions politiques, étant donné  qu’ il est tout à fait possible d’utiliser l’Etat pour devenir riche, sans rien comprendre en politique

Et c’est justement là tout le débat  jusqu’aux élections de 2005

 

Il est plus que temps en tout cas, de rompre RADICALEMENT avec ce légendaire et attractif « pilotage à vue » qui permet à n’importe qui de penser et même de se convaincre qu’il peut être Chef d’Etat. Il y a urgence à proclamer haut et fort dans tout le Pays, la nécessité de cette rupture et à l’exiger ICI et MAINTENANT.

 

 C’est la seule et unique condition de barrer à jamais la route aux  Centrafricaines et aux  Centrafricains qui en sont encore réduits à croire que les « précieux atouts » de la RCA, économiquement et socialement laminée, se trouveraient dans un Chef d’Etat « qui se remet constamment en cause, qui n’a pas de parti, qui se situe au dessus de la mêlée, qui est peu influençable ». On notera, en passant, qu’il n’a pas fallu se fatiguer beaucoup pour aligner de tels  critères passe partout, illisibles, massifiants, de style slogan et donc terriblement platoniques ; des critères qui en définitive sont’’ conformes’’, puisqu’ ils se situent dans «  la fameuse trajectoire continuité » des temps et des mœurs où le savoir et le savoir politique n’ont jamais, au grand jamais compter, comme critères de choix des responsables politiques. Temps et mœurs dont le Pays  vit les douloureuses séquelles.

 

En effet, les  grands atouts de la grande RCA de demain  ne sont pas, mais pas du tout, dans les critères ci-dessus rappelés, mais résulteront d’une réflexion hautement cérébrale des meilleures filles et des meilleurs fils de la RCA, regroupés dans des partis politiques universellement réputés comme les structures les mieux indiquées pour une compétition fructueuse des idées, notamment celles portant sur la problématique du développement durable et celles relatives au type de société à construire pour que chaque Centrafricaine, chaque Centrafricain mange, se soigne, se vêtisse, se loge s’instruise. Cet exercice de la pensée collective  à l’intérieur des partis politiques, est une épreuve qui défie le Chef d’Etat contraint d’être intellectuellement à la hauteur de l’enjeu et « de trouver en lui même » les ressorts nécessaires pour jouer constamment l’aiguillon en organisateur des convergences et  veiller ainsi  à la cohésion sociale rudement mise à l’épreuve par la force destructrice des Armes qui a tué depuis la force dynamique de la loi  

    On est loin des critères vantés plus haut qui laissent la porte grandement ouverte à toutes les aventures.

 

A ce propos, pour rebondir et  épuiser la réflexion politique sur l’Homme du 15 mars 2003 qui a fait le « sal boulot », (comme on le dit en langage de l’Armée), et qui a « accepté de mourir sur le champs de bataille pour la République en péril », cet Homme que, sous cape, certains partis politiques et certains individus se battent becs et ongles, pour lui offrir en récompense, même dans l’opacité la plus indéniable possible, le poste de « Chef d’Etat élu », il est juste de lui reconnaître, par honnêteté intellectuelle , en ces sombres  circonstances, un certain mérite, même s’il a failli outrageusement par ailleurs, et  lui offrir, comme de droit, une juste RECOMPENSE du Peuple tout entier. Car, si Faire le « sal boulot », et « Mourir sur le champs de bataille, pour la République en péril », sont aussi les risques inhérents au dur « Métier de Soldat », la Patrie a un devoir de reconnaissance envers celui ou celle qui s’est sacrifié et doit savoir COMMENT  lui être ETERNELLEMENT  Reconnaissante.

 

 La Bonne et Honorable réponse au COMMENT la Patrie doit être ETERNELLEMENT reconnaissante serait  de  ne pas ramener la Récompense à un «  Cadeau Empoisonné », sous la forme mineure d’un « Mandat Présidentiel », qui est, non seulement enfermé rigoureusement dans un délai tristement limité, mais encore, se trouve largement ouvert aux pires dangers de disgrâce politique, de perte de l’honneur et de l’estime populaire,  faute pour le récipiendaire, de n’avoir pas été à la hauteur de cette fatale  « obligation de résultat » qui s’impose, comme une épée de Damoclès, sur la frêle tête des  Chefs d’Etat.

 

On aura constaté que ce raisonnement est radicalement à l’antipode de celui mené par le PDCA et consorts, sur fond de force « surenchère militaire », d’intrigues politiques voire même hélas, sur fond bien maquillé de vulgaire intérêt bassement égoïste(confort digestif oblige), notamment dans ce Centrafrique broyé par le faramineux montant des impayés de salaires, bourses et pensions et la faim taraude tout le monde au point que chaque Femme et chaque Homme se surpasse en ingéniosité, pour  jouir des insignes faveurs vitales  du Chef de l’Etat.

 

L’avantage évident de ce plaidoyer surprenant pour un repli tactique de l’Homme du 15 mars 2005 qui n’est pas un modèle de vertu, (loin s’en faut), et de lui éviter de «  griller toutes ses cartouches », en se jetant à chaud dans une campagne électorale manifestement « à problèmes »(infra), où il court hélas, le risque énorme de compromettre  définitivement les chances d’un Homme qui, à bien regarder, n’a pas démérité par ailleurs, et qui pourrait de ce fait, pourquoi pas, se mettre « en Réserve de la République », en prenant du recul, de la distance et de la hauteur, le temps :

* D’une part, de se convaincre de la vanité fondamentale des solutions militaires aux contradictions des multiples et complexes intérêts au sein du Peuple,  notamment les contradictions sur les arides questions économiques et sociales dont la question de l’insécurité ;

*  D’autre part, de panser ses grosses plaies (infra) et de se préparer en conséquence, à une nouvelle vie, à une nouvelle mentalité, à de nouvelles habitudes, à de nouvelle façon de penser et d’agir du monde des «  non militaires », à savoir : le monde turbulent et indiscipliné  de  la société civile et de la classe politique qui aiment la discussion et ne veulent exécuter que ce qu’ils ont  compris. Ce monde là qu’il a connu en « Gbalékouma » (1982/1993), qualité qu’il a revendiquée, (tout à son honneur du reste), du haut de la Tribune du Dialogue National en octobre 2003, n’a jamais été le monde de sa culture, le monde de sa psychologie, le monde de son mental. Ce monde n’était pas le sien. Et il n’a pas voulu qu’il devienne le sien, puisqu’ il choisira volontiers de le quitter depuis plus de 10 ans, dés que cela lui a été possible pour revivre « son monde naturel de militaire »  et rendre, sans discussion et sans contestation possible, dans la rigueur de la discipline et de l’obéissance militaire, « de loyaux services » de sa profession à Monsieur PATASSE, son Chef, le Chef des Armées.

 

 C’est donc dire que BOZIZE a tout à « réapprendre » du monde civil, pour le Pays et pour lui même.  Revivant dans ce monde civil, si le cœur lui en dit, sa nouvelle culture acceptée et assumée cette fois ci, lui permettra de réaliser, pour l’avenir, que

 

C’est donc dire encore, que chaque monde, (civile ou militaire) a sa culture et ses habitudes, ses réflexes et ses comportements qui deviennent une seconde nature. C’est dire encore que, pour qui veut passer d’un monde à l’autre, il lui faut se donner le temps de maîtriser le mécanisme de fonctionnement du nouveau monde. Sinon, il bricole, et tout le monde paie cash.

 

C’est pourquoi, vu par le monde civil, largement majoritaire dans le Pays, cette déclaration malheureuse de BOZIZE revendiquant son rôle déterminant dans l’échec du putsch  du 28 mai 2001 est d’emblée une colossale faute politique pour qui (du monde civil), se souvient  des dérapages tragiques inouïs à l’occasion de ce triste et combien regrettable événement  et aussi et surtout, parce que la personne qui revendique cette tragédie, (même en amortissant ses revendications avec des bémols), se trouve être un Militaire devenu « Homme politique de fait », en sa qualité de Chef de l’Etat pour la Transition. A partir de ce moment là, il est clair pour le monde civil, que la déclaration plutôt  inopportune et  sang gang de velours requis, de BOZIZE, tient manifestement à sa culture du monde militaire qui le suit encore et à sa trop récente pratique sur le tas, de la gestion du monde politique qui n’a pas eu le temps de le « modeler », de le cultiver, de le polir. Du coup, sa déclaration militaro politique dont il n’a pas pris le temps d’en mesurer l’impact émotionnel dans le monde civil auquel elle était destinée a provoqué une  FORTE DECHARGE NEGATIVE qui choque la conscience de toutes les électrices et de tous les électeurs, voire, la conscience du Peuple Tout Entier, ce monde civil qu’il réapprend à vivre depuis quelques 19.mois à peine.

 

En effet, dans un contexte aussi délicat de fin d’une Transition laborieuse les populations n’ont pas fini de faire leurs  deuils et pleurent encore leurs morts, cet  « aveu public » qui, de toute évidence, n’était pas du tout nécessaire, invite à  une très grande lucidité, et à un sens élevé de l’intérêt supérieur de la Nation, pour avoir le courage politique de prendre de la hauteur et de s’interroger calmement sur la  « SERENIE »  de la campagne électorale de 2005 et de ses suites. Car  c’est ici  que commence le « mauvais tournant à problèmes » (supra), le piège à éviter,  que tout le monde attendait de voir comment BOZIZE allait le négocier ! Tout le monde, sauf bien entendu, ces  pyromanes, souffleurs de la violence qui le poussent à la faute fatale, dans un Pays des milles et une armes en libre circulation, un Pays où les esprits restent échauffés, parce que justement, personne n’a rien oublié.  .

 

En Démocrate, on doit effectivement s’interroger et on est fondé à le faire absolument, surtout qu’à cet aveu inopportun, l’actuel Chef de l’Etat, Chef des Armées, le Général de Division  François BOZIZE, a accusé, dans le même journal, son aîné frère d’arme, l’ancien Chef de l’Etat, ancien Chef des Armées, le Général d’Armée, André KOLINGBA, d’avoir eu « des démons tribalistes qui ont hanté son règne du début à la fin » et, renchérissant, il a rappelé, comme pour « tourner le couteau dans la plaie », que dans la prison, en 1989, sous le régime d’André KOLINGBA, il a « été torturé, traîné les chaînes aux pieds, comme un chien ».

 

Si en démocrate, on doit dénoncer avec une extrême vigueur et condamner avec force, ce que le Régime KOLINGBA a fait subir comme gestes de la pire inhumanité à un Frère d’arme, alors simplement «  présumé coupable » d’un  coup d’Etat, une accusation au demeurant très vite balayée plutard, du revers de la main,  par la Défense, il est à tout le moins inconvenant et maladroit que la victime, le Général BOZIZE soi-même, qui, ironie du sort, a aujourd’hui, la responsabilité historique de jouer le « pompier »  et « les bons offices », en cette période d’une difficile fin de Transition, de surcroît sous la pression insupportable d’une insécurité à main armée, ait craqué à ce niveau de coup de sang qui trouble plus d’une personne. Même si, par ailleurs, tout le monde s’attendait à cet esclandre et accepte de  pardonner, sans la moindre restriction mentale à l’Homme qui a peut être pardonné, comme il le dit, mais qui n’a pas oublié et se souvient de tout, comme d’hier.

 

SEULEMENT VOILA ! IL YA NECESSITE D’UNE APPROCHE POLITIQUE POUR DES ATTITUDES POLITIQUES A ADOPTER SUITE A CES PROPOS ; PUISQUE, EN TOUT ETAT DE CAUSE, SON AUTEUR, LE GENERAL BOZIZE CHEF DE L’ETAT INTERIMAIRE, EST INEVITABLEMENT RATTRAPE PAR SES FONCTIONS NATIONALES. D’OU LA QUESTION FATIDIQUE DU

 

* « QUE  FAIRE », DANS CE CAS DE FIGURE,  POUR GARANTIR UNE BONNE AMBIANCE PENDANT LA CAMPAGNE DES ELECTIONS PRESIDENTIELLES DE 2005, OU LES DEUX « FRERES D’ARME » SONT CANDIDATS, S’IL SE TROUVAIT QUE, TITILLE PAR CES PROPOS DE BOZIZE, KOLINGBA DECIDAIT A SON TOUR DE RENDRE  PUBLIC TOUT CE QU’IL A SUBI DE BOZIZE, A L’OCCASION DE LA TRAGIQUE REPRESSION CONSECUTVE A SON COUP D’ETAT MANQUE DU 28 MAI 2001 ?

 

* « QUE FAIRE » AUSSI, POUR GARANTIR LE RESPECT PAR TOUT LE MONDE DES RESULTATS DE CES ELECTIONS PRESIDENTIELLES ?

 

En effet, le Diable est un Esprit Malin qu’on ne tente pas sans y laisser son âme et sa peau ! Mais, peut-on Vraiment Tout Pardonner et Tout Oublier, sans se Souvenir de plus Rien ?

Telle est la question, la grande question à laquelle les électrices et les électeurs devront répondre en son temps.

 

 

 

II °- DANS UN CENTRAFRIQUE A TRES FAIBLE ‘’CAPITAL FINANCIER’’,

MAIS LARGEMENT POURVU EN ‘’CAPITAL TRAVAIL’’

 

LA VITALITE ECONOMIQUE PASSE PAR UN DEVELOPPEMENT

FONDE SUR LA PETITE ENTREPRISE

 

« Au commencement était le capital travail,  dont le capital financier n’est jamais que le produit »

 

Tout le monde sait que ce qui tue la RCA, c’est que ce Pays est sans économie et sans finance. Or, tout le monde sait également, qu’au commencement était le ‘’Capital Travail’’ (en amont), qui a généré le ‘’Capital Financier’’ (en aval). A partir de ce postulat, il est parfaitement possible de mettre en chantier un système de développement économique articulé stratégiquement sur les petites et moyennes entreprises artisanales et industrielles, ces structures (petites et moyennes entreprises) qui font généralement appel à une fort quantité de main d’œuvre et qui utilisent des techniques de production relativement simples et peu onéreuses.

 

Cette démarche a le remarquable avantage de répondre à l’abondance des bras robustes disponibles dans le Pays, et de permettre en même temps, de contourner allègrement la rareté des capitaux financiers, tout en créant les conditions de son accumulation, sans que l’accumulation primitive recherchée, se pose restrictivement en terme de ‘’préalable historique bloquant’’, ni de condition suspensive, mais se conçoit comme objectif réalisable, chemin faisant, graduellement, sans recourir à des « colonies intérieures », des « goulags ».

 

Bien entendu, on se trouve dans une  vision qui va à rebours de l’idéologie surréaliste d’un « Retard à Rattraper », quand on sait en effet, que la problématique du  développement durable ne se ramène pas, mais pas du tout à un ‘’Que Faire pour Rattraper l’Occident jaloux de son hégémonie mondiale actuelle’’, mais  doit plutôt se poser résolument et positivement en termes de repérage et d’exploitation méthodique des leviers permanents et universels du développement et aussi, en terme de vision mobilisatrice des intelligences pratiques. Or, démonstration a été faite que, au ‘’commencement était le travail, notamment le travail de l’homme, utilisant son cerveau et ses bras robustes’’. C’est  donc dire qu’en l’état, la RCA possède d’emblée ces données primaires, c'est-à-dire : des cerveaux et des bras. Il ne lui resterait donc  plus que de bons instruments juridiques, de bonnes Institutions démocratiques  et une politique qui rassure, décrispe,  motive et mobilise  les  initiatives privées.

 

Il sera effectivement possible, dans ces conditions là, d’espérer, à la fois, l’amorce significative et résolue d’un décollage économique et social véritablement libérateur d’une part, d’autre part, un début rassurant « d’accumulation primitive ». En réalité, tout parait simplifié au regard de la générosité de « Dame Nature » qui a littéralement gâté la RCA en de colossales richesses du sol et du sous sol (bois, cours d’eau, terre fertile, minerai, bonne pluviométrie) Devant cette manne du ciel, il suffira que le Chef de l’Etat issu des élections de 2005,  qui sera  forcément tenu à l’obligation de résultat, au profit des électrices et des électeurs qui l’ont choisi, de considérer que c’est  cette manne du ciel qui va constituer la source par excellence de « l’accumulation primitive » en même temps que cette même manne devra être vue comme la source précieuse d’alimentation de divers pôles de développement avec des effets significatifs et mobilisateurs sur l’ensemble du Territoire National.

 

De ce point de vue, une politique toute particulière devra être pensée, à la lumière des dires d’experts et consignée dans des textes de loi et règlement qui rassurent les investisseurs sans céder sur l’essentiel, notamment en encadrant les contrats de société d’exploitation des bois, des minerais, voire de l’agriculture, (ces poules aux œufs d’or), pour éviter des clauses léonines et s’assurer impérativement de l’équilibre des prestations. Sans oublier qu’il est important que cette réglementation soit conçue de manière à donner de l’intérêt au mouvement général de l’effort de développement qui a effectivement un besoin permanent de retour appréciable sur investissements. Les PME/PMI et les Coopératives de moyenne dimension devront subir le même régime.

 

Le seul bémol qu’il sera possible d’admettre, pour améliorer leur capacité de production et réduire leur coût de production, c’est un traitement de faveur, mais limité dans le temps, dont devront bénéficier les PME/PMI et les Coopératives à capitaux nationaux, s’agissant notamment des achats, tant des intrants et des matériels agricoles que des matériels de première nécessité, pour les coopératives minières et forestières. Ces coopératives et autres PME/PMI, devront acheter hors taxe et à un prix majoré tout de même d’une marge bénéficiaire symbolique, comme preuve de leur volonté de se battre pour se construire leur bonheur à la sueur de leur front.

 

  Pour aller plus loin, dans la recherche des voies et moyens de jouir convenablement de ces ressources naturelles (qui sont à n’en pas douter, des « aides providentielles » au Peuple Centrafricain dans la lutte existentielle qu’il mène contre l’effroyable naufrage économique et social au passif de son Elite Militaire et Politique qui n’en finit pas de s’affronter aux couteaux et aux fusils, avec leurs lugubres cortèges des dégâts collatéraux ), le Chef de l’Etat et son Gouvernement d’après la Transition, devront décider, comme une mesure d’urgence et une nécessité, la création de Grandes Centrales d’Achat/Vente des productions minières (diamant, or, mercure, fer, uranium etc.) forestières(bois) et agricoles (café,  coton, mais,  riz, piment,  ignames,  manioc, bananes etc.).

 

Ces grandes centrales d’achat/vente devront être des entreprises de droit privé ; mais avec une significative prise de participation de l’Etat au capital social, pour constituer une minorité de blocage et contraindre à une négociation porteuse pour toutes les parties. Cette formule aura l’avantage d’activer le circuit monétaire jusque dans l’arrière pays et de redonner le goût au travail grâce au stimulant argent d’une part, d’autre part, elle permettra  un bien meilleur contrôle du flux des denrées à l’exportation et des devises qu’elles génèrent. Sans compter que le  Trésor Public s’en porterait mieux.     

 

Une pensée toute particulière sera réservée aux Femmes et aux Jeunes désoeuvrés ou sous utilisés, pour faire profiter avantageusement le Pays, de ces immenses et puissantes forces d’énergie qu’ils contiennent et en ont à revendre, de préférence contre juste rémunération. Ces Femmes et ces Jeunes pourront être déversés dans les opérations de mise en chantier de micro projets,  particulièrement dans l’agriculture et l’élevage, ce secteur gâté par la nature avec une pluviométrie appréciable et un sol d’une fertilité et d’une végétation remarquables.

 

Il faut rappeler pour mémoire, que l’agriculture et l’élevage ont vécu une bonne expérience porteuse pour les Femmes et les Jeunes avec la  JPN (jeunesse pionnière nationale), sous le premier mandat de feu DACKO Ce secteur pourrait retrouver sa lettre de noblesse et ses heures de gloire, pour peu que l’Etat décide notamment de la restauration des centres de recherche et d’expérimentation agro pastorale (Bambari (IRCT), de Boukoko, de Ngoulinga etc.). Sans compter que la remise en activité des usines d’égrenage, des Ecoles d’agronomie de Boukoko (Mbaiki)  apporterait une nouvelle jouvence à ce secteur qui a la réputation d’être la matrice historique du développement durable. Les secteurs forestiers et les secteurs miniers pourraient aussi être porteurs d’espoir et ouvrir d’excellents débouchés pour les Femmes et les jeunes qui trouveront à s’occuper avec un réel profit, dans des ateliers de taillerie de diamant ou des sociétés de transformation sur place, des billes de bois, que l’Etat se fera le devoir d’en inspirer fortement la création par les textes de loi appropriés.

 

Mais, bien entendu, rien ne devra être entrepris, sans une rapide formation sur le tas, pour inculquer à ces Femmes et à ces Jeunes, quelques bribes de comptabilité domestique et espérer d’eux , non seulement une amélioration de leur capacité de production, mais encore, d’assez bons réflexes de gestion de leur production , avec à la clef, un changement de mentalité qui les détermine  à se prendre en charge, en tournant résolument le dos à la Fonction Publique, ce « miroir aux alouettes » qui cause jusqu’ici, la déperdition massive des Jeunes, longtemps abusés par les Hommes Politiques atteints de la redoutable maladie du « clientélisme ».

 

Pourtant, avec le scandale du siècle qu’est l’accumulation faramineuse des dizaines de mois d’arriérés de salaires des Agents de l’Etat, tout le monde sait désormais, que le Trésor Public ne vaut que ce que valent les poches des entreprises du secteur privé. Ces entreprises que du reste, ces Femmes et ces Jeunes peuvent créer, sous réserve qu’ils subissent volontiers l’incontournable  apprentissage rigoureux du travail dur et soutenu qui permet d’acquérir progressivement et sur le tas, l’inévitable culture préalable des affaires et les réflexes préalables de Femme ou d’Homme d’affaires. Surtout si ces Femmes et ces Jeunes entendent devenir « éligibles » auprès des Banques de la place qui sont très regardantes et entendent minimiser à l’extrême, la part du risque dans les remboursements des crédits y compris les micros crédits.

 

On aura compris, dans cette construction par l’esprit,  qu’un développement durable est une certitude dans ce Centrafrique comblé par ses trois poteaux porteurs gracieusement livrés par Dame Nature : L’AGRICULTURE, LE BOIS, LES MINES. Tout est à la vérité, dans le pilotage de l’exploitation de ces mannes, pour en faire des véritables locomotives du décollage économique. Autrement exprimé, tout dépend de la QUALITE ET DE LA CAPACITE INTRINSEQUES DU CHEF DE L’ETAT ET DE SON GOUVERNEMENT, A REALISER QUE TOUTE LA PROSPERITE DE LA RCA DE DEMAIN, EST DANS LA BONNE GESTION DE LA PUISSANCE D’IRRADIATION DE CES TROIS DONS BENIS DU CIEL

La question fondamentale de l’heure étant aujourd’hui, de réussir, dans le temps, la nécessaire « Accumulation primitive » du capital financier, il est clair que le projet de désengagement de l’Etat dans les opérations d’exploitation et de commercialisation de ces DONS CELESTES et l’attribution de ces responsabilités aux sociétés de droit privé est la bonne et judicieuse orientation. Par cette formule qui a déjà été retenue plus haut, il est en effet tout à fait possible de constituer, (grâce à la culture d’entreprise des Dirigeants de ces sociétés privées qui savent qu’un sou c’est un sou), un véritable Trésor de Guerre contre le développement du sous développement  organisé jusqu’ici, de l’extérieur certes, mais avec la complicité active et déterminante des Hommes politiques aux commandes de l’Etat. Et, pour éviter que ces sociétés fonctionnent comme de électrons libres de leur mouvement, il a été correct de retenir que l’ensemble de leur production serait géré  par des Centrales d’Achat/Vente.

 

C’est effectivement le seul moyen efficace pour  mesurer à la fois :

D’une part : la reprise des cultures vivrières et l’amélioration de la capacité productive des cultivateurs (désormais en contact avec l’argent), qui devront sentir l’intervention nécessaire, mais strictement ponctuelle de l’Etat, comme un plus au rendement et à la circulation fluide du surplus de leurs production à l’échelle familiale ou dans le cadre des coopératives ; Sans compter l’introduction de nouvelles cultures d’exportation au demeurant de très haute rentabilité(cacao, colas, karité) et la généralisation de la culture attelée réputée pour son haut niveau de productivité

D’autre part : la reprise et l’amélioration de la capacité productive du secteur artisanal tombé aujourd’hui pour fait d’une très faible demandes, faute d’argent liquide en circulation  (poterie,vannerie, bijouterie, métier de forgeron, métier de tisserand, cordonnerie etc. ).

 

Ainsi informé par des indicateurs fiables témoignant d’un retour décidé au travail, au travail pour produire, produire toujours plus pour vendre plus, vendre plus pour mieux vivre, le Chef de l’Etat ‘’démocratiquement élu’’ dans la transparence, (il faut s’y employer) n’aura plus qu’à jouer pleinement son rôle d’inventeur et de promoteur d’une Administration performante et compétitive, avec des salaires à des taux raisonnables qui aident véritablement les Fonctionnaires et tous les Agents contractuels de l’Etat, à une meilleure prise de conscience professionnelle.

 

Cette réclamation d’une bonne Administration que l’Etat paie et qu’il doit bien payer pour s’attacher totalement ses services, est une exigence du développement durable. Et ce, pour peu que l’Etat réalise que le combat contre la pauvreté est multiforme et implique aussi la création des conditions d’une mise à disposition permanente des Fonctionnaires pour répondre aux sollicitations de tous les acteurs de développement (grandes sociétés,petites et moyennes entreprises, coopératives, particuliers), en quête de lois et règlements incitatifs à des investissements dans tel secteur plutôt que dans tel autre, dans telle région plutôt que dans telle autre, pour une plus grande cohérence dans l’effort de développement qui devra bien évidemment être diversifié.

 

Il est important de noter que le développement diversifié devra impérativement s’articuler, de préférence et autant que possible, autour des spécificités de chaque région, voire opportunément, autour de spécificités de chaque espace tribal, dont la promotion économique et sociale ainsi assurée, sera le meilleur rempart, la seule et véritable arme de combat, tant contre le tribalisme abdominal militant que l’on observe aujourd’hui dans tous les milieux, que contre l’extrémisme des imposteurs et autres usurpateurs.

 

La question de la disponibilité permanente des Fonctionnaires et autres Agents de l’Etat, renvoie à la Recommandation forte du Dialogue National qui préconisait la décentralisation de l’Administration pour la rapprocher des usagers et singulièrement des Femmes ou Hommes d’affaires désireux d’accéder aux  lois et règlements de l’Etat,  relatifs à tel ou tel secteur d’activité où elles ou ils évoluent , pour s’assurer par eux-mêmes, de la solidité de la protection codifiée que leur apportent désormais, ces instruments juridiques dans tel ou tel cas précis. 

 

En effet, beaucoup de chefs d’entreprise sont restés sous le choc traumatique du passé où les Chefs d’Etat (pour la plupart catapultés), prétendaient incarner la sécurité des affaires, au point que, quand advenaient des coups d’Etat, ces événements les emportaient et avec eux, la garantie personnelle qui s’identifiait à eux ; alors que, dans les régimes démocratiques en projet pour 2005, les lois et règlements seront les plus sures garanties juridiques de la sécurité des affaires, puisque, non seulement, ils ont vocation à survivre aux turbulences politiques qui emportent presque toujours les Chefs d’Etat qui ont perdu toute légitimité en tournant le dos au Peuple, mais encore, parce qu’ils survivent aux régimes et servent de supports juridiques décisifs, dans les procès devant les Cours et Tribunaux, en réparation des dommages subis.

 

Enfin, comme les fruits du travail accompli, peuvent aussi devenir des marchandises qui ont besoin d’être écoulées et vendues sur le marché national et international, des mesures d’urgence devront être prises pour que l’infrastructure routière fasse peau neuve et permette que tous les coins et recoins de la République soient accessibles à ces marchandises à vendre ou à acheter. C’est ici le lieu de rappeler que si la RCA est Une et Indivisible, cette affirmation reste et demeure un platonique et piètre slogan,  aussi longtemps que tout le Pays ne sera pas desservi, traversé de part en part par, un réseau dense de routes qui permettent d’irriguer tout le Pays, tout en servant de solide ressort d’un développement économique impulsé de partout et dont les effets sont ressentis partout.

 

 De ce point de  vue, il est inadmissible de constater qu’en prés de 45 années d’Indépendance juridique, on en soit à constater qu’aujourd’hui, des villes entières sont enclavées et littéralement abandonnées à elles mêmes (Obo, Djémah, Rafai, Zémio, Bambouti, Bakouma, Mingala Yalinga, Ouada, Ouada Djalé, Sam Ouandja,  Birao etc.) ; alors que ces villes sont dans des Régions réputées comblées d’immenses richesses naturelles (étendues salines, uranium, sources thermales, épices etc.) dont l’exploitation aurait transformé dans le temps, ces bourgades en de resplendissantes métropoles provinciales à la tête de  vastes espaces économiques, capables d’apporter une immense contribution à l’effort de guerre contre la pauvreté. Au demeurant, ce sont les routes et les bonnes routes qui ont fait le lit de la florissante économie de traite,  sous la colonisation directe et permis la réalisation de ce qui reste des maisons de commerce et autres bâtiments administratifs qui dépannent la République en panne !

 

Pourtant, en 1960, il ne restait plus, aux Dirigeants politiques de l’Indépendance, que d’en prendre de la graine, chez les Colonisateurs, pour redonner de l’espoir à toutes ces villes et régions qui, à la vérité, n’attendaient rien d’autre qu’un Etat qui affirme sa présence, un Etat qui maintienne le cap de la priorité aux initiatives privées, individuelles ou sous forme de petites et moyennes entreprises, un Etat qui rassure les volontaires du progrès dans la Liberté, toutes nationalités confondues. Cette orientation résolument bafouée depuis prés de 40 ans, reste d’actualité, dans ce Centrafrique que les armes et les férus des dangereux jeux de armes ont mis aujourd’hui à sac.

 

 Pour revenir au transport en tant qu’activité professionnelle dont on peut vivre et qui peut être un facteur de promotion sociale, il est important que pour 2005, ce secteur soit réglementé de telle manière qu’il favorise effectivement l’émergence d’une « classe » de transporteurs nationaux véritablement compétitifs. Cette orientation commande que les candidats à l’exercice de cette profession de transporteurs (grand transport ou petit transport des marchandises et des personnes) bénéficient d’une période probatoire obligatoire, de 6 mois (transport de marchandises) à 1  an (transport des personnes), sans payer de patente, de taxes ni d’impôt sur les chiffres d’affaires. Le tout sous le contrôle rigoureux du Ministère du Commerce qui les aura enregistrés, moyennant un timbre fiscal, et les aura soumis  à la tenue d’une comptabilité à viser tous les 3 mois. Il s’agira, par cette mesure, d’accorder un temps d’apprentissage à ces candidats tant, pour qu’ils se convainquent de leur choix, que pour qu’il se fasse une surface financière appropriée. Au demeurant, cet avantage pourrait à la limite, profiter à toutes celles et à tous ceux qui envisageraient de faire carrière dans le commerce en général, ce secteur hyper risqué où « ça passe ou ça casse ».

 

Et puisqu’il a été démontré :

* D’une part, que le développement durable peut devenir possible après la Transition, grâce à une « Accumulation Primitive » parfaitement réalisable, à travers une exploitation, (dans des conditions optimales), des aides providentielles (Mines, Foret, Terre Fertile) offertes gracieusement par la prodigue Nature, à un Peuple au destin cruel,

* D’autre part,  que la réhabilitation du «  travail pour soi » et pour la République par ricochet, peut mobiliser tout le Pays dans un effort collectif de lutte sans merci pour la promotion de chaque citoyenne et de chaque citoyen ;

L’Etat se fera le devoir de maintenir le cap et d’amplifier le mouvement, par des réalisations mobilisatrices, notamment dans  le domaine social réputé très sensible (hôpitaux, petites unités de soins infirmiers, écoles, logement, assainissement des villes, électrification des villes, dotation des villes en eaux potables etc.).

 

C’est la voie juste et incontournable que l’Etat doit s’obliger d’emprunter à compter de 2005 pour obtenir que les populations subliment la fatigue et autres sacrifices indispensables à ce stade de combat de sortie du tunnel de la mort d’une part, et qu’elles acceptent d’autre part, dans l’enthousiasme, de participer activement au recul progressif de la pauvreté et de la misère, ces maux terribles qui poussent irrésistiblement à la résignation défaitiste, à la compromission existentielle, et à la limite, à des révoltes sauvages sans virtualités véritablement positives et, au bout du compte,  vite écrasées  dans le sang.

 

Il va de soi, que toute cette projection qui est et reste du domaine du faisable, prendra difficilement corps, et s’avérera difficilement porteuse de progrès patent, s’il n’y a pas, en 2005, une bonne et grande organisation politique qui serve de vecteur sur toute l’étendue du Territoire National et qui dispose, outre ses propres structures de base :(Fédération,  Sous Fédérations, Sections, Sous Sections,  Cellules),  de puissants relais dans le système administratif traditionnel, reposant sur les Chefs de village, système que les régimes successifs ont dévalué en réduisant les Chefs de village en de pales « vassaux aux pieds nus » 

 

C’est la raison pour laquelle, dans la Nouvelle Politique Economique et Sociale(NPES) à mettre résolument en chantier en 2005, où les avis de toutes les couches sociales doivent être sollicites à un niveau ou à un autre, pour qu’elles s’impliquent pleinement, en actrices qui comptent, dans la construction de leur nouveau destin, il est d’une très haute importance, que le pouvoir des Chefs de village soit restauré et valorisé par un traitement (bonne indemnité, protocole approprié) digne des intermédiaires incontournables et décisifs, notamment, tant  dans le processus d’élaboration des mots d’ordre que dans leur mise en application, singulièrement quand ces mots d’ordre invitent à la grande mobilisation nationale pour le travail,  cette activité qui réhabilite l’Homme et lui restitue sa fierté et sa dignité aujourd’hui perdues du fait de la surenchère militaire qui corrompt tout.   

 

En attendant les élections «  libératrices » de 2005 :

Il faut ramasser les armes qui alimentent l’insécurité et les détruire sur la place publique !

Il faut rendre aux FACA ce qui appartient aux FACA !

Il faut laisser la Sagesse et la Lucidité aux Commandes de l’Etat, aux lieu et place de la Passion qui aveugle !

Car, POUR EXISTER ET CONQUERIR, LA VERITE DES URNES A BESOIN D’UN CLIMAT DE CONFIANCE ET DE SERENITE !

Et puis, l’ARGENT n’aime pas le bruit ! 

Maître POUZERE Henri

Avocat