LA RCA
SE REMETTRA DEBOUT !
AVEC UN CHEF
D’ETAT NOTOIREMENT CONNU POUR SES GRANDES
CONVICTIONS DEMOCRATIQUES
ET REPUBLICAINES, ET POUR
SA CAPACITE A INSPIRER PAR LUII MEME, UNE ECONOMIE FORTE !
I°- EN 44 ANS D’ INDEPENDANCE,
4 CHEFS D’ETAT ISSUS DES COUPS DE
FORCE MILITAIRE.
RESULTAT ? JUGEZ VOUS-MEMES !
« Si l’insécurité est
historiquement le fait de l’Elite Militaire et Politique en Centrafrique, le
silence éloquent des Intellectuels et la misère lui font son lit et l’alimentent »
En cette
période de la fin prochaine d’une laborieuse « Transition
Consensuelle », il est à la fois,
urgent et capital, que les électrices et les électeurs de Janvier 2005, se
persuadent qu’ils ont entre leurs mains,
la réponse à l’insécurité qui leur donne le tournis, à la faim qui les
tourmente, à la maladie qui les décime, au chômage qui les aliène, aux arriérés
de salaires, bourses et autres pensions de retraite qui les déshumanisent, bref, à tous les obstacles et autres
restrictions au succès dans leur vie : le BULLETIN DE VOTE,
l’arme de toutes les armes.
Ils
auront en effet à se donner pour 5 ans, (délai constitutionnel voulu et exigé par
le Dialogue National) un Chef d’Etat, le Premier de leurs
Serviteurs, rigoureusement tenu à l’obligation de
résultat, jugé sur les mérites de ses
prestations, et essentiellement révocable, par les
mêmes électrices et électeurs, ou par leurs représentants (Assemblée), dans
les conditions prévues par la Loi (Constitution). Il va sans dire qu’en
ces circonstances graves des élections présidentielles, chaque électrice et chaque
électeur est chargée d’une lourde responsabilité quand il revient à chacune et
à chacun, de choisir, par son Bulletin de vote, en toute souveraineté, en son âme
et conscience et en toute connaissance de cause, une Femme ou un Homme, Chef
d’Etat, qui devra décider demain, en dernier ressort, du cours
de son destin individuellement et du destin de la Nation toute entière.
Vu la
gravité de l’enjeu, vu également la très
lourde tendance et la très désastreuse habitude dans le pays à la manipulation
de l’opinion pour tenter de récupérer politiquement le soutien
populaire aux événements du 15 mars 2003, il apparaît politiquement sain
et responsable, de rétablir la vérité historique sur ce soutien de l’ensemble
des couches sociales à ce coup de force. La précaution vaut son pesant d’or en
effet, quand on observe de persistantes manœuvres dolosives tendent visiblement,
par un viol des foules organisé, à extorquer des
signatures d’adhésion à la Candidature de l’actuel Chef de l’Etat, le Général
François BOZIZE que certains partis politiques
poussent à la faute, sans s’en
douter, en le harcèlant littéralement, (apparemment à son
corps défendant), pour qu’il renie sa
parole d’Officier et se présente en parjure,
aux élections présidentielles, sur
les seuls mérites de ses exploits militaires
du 15 mars 2003.
Comme si
en politique, on venait pour y réaliser des hauts faits militaires, en réponse aux difficultés
quotidiennes de la population ! Et suprême aberration ! COMME SI
L’ARMEE QUI EST AUX ORDRES DE LA
POLITIQUE, NE POUVAIT ETRE EFFICACE QUE
SUR LES SEULS ORDRES DES MILITAIRES !
PAUVRE BUSH !
Il sera
donc rappelé, pour la clarté du débat et pour calmer l’ardeur de celles et ceux
qui s’essayent laborieusement au délicat jeu de la manipulation d’opinion, que
la politique
est l’art de choisir le
moindre mal, pour espérer
créer les conditions du
bien ou du meilleur. Le
maximalisme étant souvent sinon toujours, un facteur de blocage et de l’immobilisme.
Dans le cas d’espèce, il s’est trouvé qu’à un moment donné, les Centrafricaines
et les Centrafricains, toutes couches sociales
confondues, se sont révoltés, sous des
formes différentes, et avec des moyens
différents, contre la Dictature d’un Chef
d’Etat (Patassé) qui a cru que son élection
aux suffrages universels, lui donnait un
blanc seing, pour faire boire au Peuple,
la ciguë jusqu’à la lie.
Entre
temps, le Général BOZIZE, jusque là aux services de PATASSE, a eu de bonnes raisons ‘’personnelles’’
de ‘’rejoindre’’ le mouvement de la résistance, et a ouvert
un front armé, avec pour objectif de renverser PATASSE à qui il reprochait de l’avoir
éconduit sans ménagement, malgré les nombreux et loyaux services multiformes
qu’il lui a rendus (conf. Jeune Afrique L’intelligent n° 2286, 31 octobre-6
novembre 2004 page 48). Or, la Résistance non armée cherchait
elle aussi le départ de PATASSE qui avait fermé la discussion, exclue tout
débat public contradictoire jugé attentatoire à sa toute puissante autorité de
Fils de la Lumière (Lucifer), grippé les mécanismes constitutionnels de sa
destitution et pour boucler la boucle, était solidement protégé par ses milices,
prêtes à écraser dans le sang, les moindres velléités de contestation.
Cette
Résistance non armée qui désespérait de ne pas disposer des moyens de répondre
pied à pied à ce tyranneau (PATASSE), va donc trouver dans ce front, une « divine
surprise » et en faire, tout naturellement, son aile armée, dés
lors qu’il y avait convergence
sur les objectifs et qu’en tout état
de cause, le fameux « conflit Légalité/Légitimité »
devait se résoudre forcément et nécessairement
au profit de la Légitimité qui, bien évidemment,
est toujours du coté du Peuple Souverain. Un
soutien tactique tiré du principe de la légitimité a donc
été effectivement arrêté et
exécuté, du moment que ce soutien tactique était pour un acte
précis, avec ses conséquences immédiates à gérer consensuellement pendant
une période précise,
et s’en retourner à la normale légale. A l’exemple du Mali
avec le Général Amany Toumani Touré, à l’exemple du Niger, avec le feu Général
Wanke.
Ainsi donc,
s’il est exact que la résistance armée a bénéficié du soutien de tout le corps social, il est tout
aussi exact que, pour l’ensemble de la
classe politique, qui n’avait pas
du tout perdu
(il faut le rappeler) la « Boussole
de la Démocratie », ce soutien essentiellement
tactique était assorti d’une démarcation
stratégique évidente. Pour tout le monde politique en
effet, (sauf pour ceux et
celles qui se sont jaugés
et ont conclu raisonnablement,
qu’ils n’accéderont jamais, au
grand jamais au
pouvoir, en dehors des cafouillages
et autres perturbations psychologiques que
créent les coups d’Etat),
il fallait monter la garde et rester extrêmement vigilant, pour briser
net dans l’œuf :
*
D’une part, toute velléité de ‘’retenter’’ l’expérience de KOLINGBA, dont la
légitimation très enrobée en
1986 de son coup de
force de 1981 n’a pas
absout l’opprobre,
* D’autre
part, toute prétention à faire la promotion des expériences
malheureuses du NIGER avec MAINASSARA, ou de la COTE D’IVOIRE avec GUEI ou de
la GUINEE (Sékou Touré) avec LANSANA CONTE
ou de la Mauritanie avec OULD TAYA , ou du
CONGO avec SASSOU N’GUESSO ou du TCHAD avec IDRISS DEBY etc.etc.
De fait,
aucune imagination raisonnable de démocrate ne pouvait admettre
que ces expériences à l’initiative des Militaires, qui
sont et restent dans l’opinion nationale et internationale, des expériences irrévocablement
indexées, refassent surface en Centrafrique.
Et ce, surtout que la preuve est faite que la ‘’légitimation’’,(
généralement toujours au forceps, à coup de
tricherie et d’intimidation), de ces régimes
issus des coups de force,
n’a jamais pu blanchir ni
absoudre cette race atypique
de Chefs d’Etat resquilleurs,
dont en effet, on ne
s’accommode jamais, quoiqu’ils fassent.
Car, l’œil de Caen les suit et les
poursuit partout. Sans compter la versatilité essentielle
du Peuple prêt à rappeler aux Usurpateurs, qui s’affublent trop facilement de
la qualité généreuse de vengeurs de la Veuve et de l’Orphelin, que la
légitimité n’est réductible à aucun
succédané et que « la Roche
Tarpéienne n’est pas loin du Capitole » !
Cette
vigilance de la classe politique, à l’aune des exigeantes valeurs démocratiques
fondatrices, s’expliquait clairement et se justifiait fortement
aussi, à partir de l’inimaginable naufrage économique et social provoqué inévitablement,
par les tristement célèbres précédents Chefs d’Etat Centrafricains, parvenus au
pouvoir, dans des circonstances similaires à celles de l’actuel chef de
l’Etat, c'est-à-dire, dans une effroyable opacité, sans
la moindre préparation aux difficiles et
délicates fonctions de Chefs d’Etat et alors que, en effet, personne
ne les attendait ni les soupçonnait capables de pareille aventure. Personne en
effet n’a vu venir BOKASSA en 1966. Personne n’a vu venir DACKO en 1979 après
le renversement de BOKASSA .Personne n’a vu venir non plus KOLINGBA en 1981.
Tous ces
Chefs d’Etat le sont devenus en effet par
surprise, rien qu’à la faveur des coups de force, sans
que les populations dont ils sont sensés
être les Serviteurs aient eu le
temps de se convaincre de
leur qualité de bons Serviteurs Les résultats ? On les connaît depuis. C’est un Centrafrique sans Economie
et sans Finance(infra), un
Centrafrique qui se détruit massivement de surcroît, tous les 2 ou 3 ans, sous
les balles de ses meilleures filles et de ses meilleurs fils de l’Armée et la
classe politique, aidés dans ce massacre, par des supplétifs étrangers(Zakawas,
Banyamoulengués). Or, un diagnostic largement partagé CONFIRME rigoureusement
que tous ces malheurs qui ont accablé durablement le Centrafrique, ont été
rendus possibles
A CAUSE
DE CETTE RACE D’HOMMES D’ETAT ATYPIQUES ,
VENUS ACCIDENTELLEMENT AU POUVOIR ; DES
HOMMES D’ETAT, REPUTES, PAR LEUR FORMATION PROFESSIONNELLE DE BASE,
PROFONDEMENT INDIFFERENTS AUX VALEURS DEMOCRATIQUES ET INTERDITS DE
SURCROIT DE REFLEXIONS POLITIQUES QUI LES HISSENT A LA HAUTEUR DE LEUR
RESPONSABILITE DE FAISEUR DU BONHEUR DE LEUR PEUPLE, ET
PAR CONSEQUENT, DE NE RIEN
DECIDER NI DE NE RIEN FAIRE, QUI NUIRAIT
AUX CITOYENNES ET AUX CITOYENS, LEURS SOUVERAINS CONSTITUTIONNELS . AUTANT
D’EXIGENCES QUI SONT DES CONDITIONS REDHIBITOIRES.
C’est donc
dire, qu’il n’était pas pensable après le 15 mars 2003, de baisser la garde. Il
fallait bien au contraire doubler
d’attention et veiller dés cette date, pour éviter absolument à la RCA un
« remake », après la Transition. Cette vigilance était une exigence dictée
par la situation politique, profondément marquée très négativement par près de
30 années de régimes militaires directs ; des régimes militaires qui ont en
effet laissé des traces indélébiles dans les populations qui cachaient
difficilement leurs craintes tenaces d’un
risque de dévoiement et
de récupération de la victoire,
par la branche armée, la
force la mieux disciplinée,
la mieux encadrée, la mieux
structurée de la Résistance.
En tout
cas, il fallait tout faire pour sortir ce
Pays du tunnel de la mort où il est acculé depuis le règne des armes. Il fallait tout entreprendre pour le doter en
2005, d’un Chef d’Etat décidé , culturellement capable d’écouter
et d’accepter la contradiction, un Chef
d’Etat constamment en quête de l’appui
mérité et toujours renouvelé
de son Peuple ; un Chef
d’Etat convaincu que la légitimité irréductible,
n’est pas acquise pour toute la durée
du mandat présidentiel, par le bulletin
de vote déposé dans l’urne en un
jour ; mais qu’elle(légitimité)
a besoin d’être confirmée tous les jours
qui passent, au vu des réponses que
le Chef de l’Etat et de son Gouvernement
donnent aux préoccupations quotidiennes des citoyennes
et des citoyens.
Or, à la
date du 15 mars 2003, ces critères irréductibles n’apparaissaient pas avec le
poids de l’évidence chez l’actuel Chef de l’Etat et ne s’imposaient pas
d’emblée à son profit, pour justifier
une suspension de vigile. Les choses ne semblent pas avoir évolué depuis, à son
avantage, pour se taire face à une campagne ouverte soutenant un Homme qui a sûrement
été à la hauteur de ses énormes capacités
militaires, mais, des capacités militaires
qui sont hélas loin et même
trop loin d’être des « équivalences » en politique.
Ceci
rappelé, il faut en effet savoir en finir définitivement avec la tradition trop
perverse et intrinsèquement destructrice des coups de force politico militaires
qui semblent devenir les meilleures recettes pour accéder très vite au statut de
Chef d’Etat et « se débrouiller »
pour légitimer son forfait,
par d’autres coups d’Etat
électoraux, ces minables et diaboliques
tours de passe-passe QUI
AMENENT CHAQUE FOIS, DES MONSTRES POLITIQUES
INGERABLES, MEME ET SURTOUT, QUAND CES
MONSTRES TROQUENT LEURS FOURRURES CONTRE UNE
PEAU D’AGNEAU. !
C’est pourquoi,
aujourd’hui plus que jamais, il y a un véritable défi à relever ! La
RCA a des Filles et
des Fils qui sont PRETS et VOLONTAIRES pour relever
avec succès , ce défi , par des mots
et des idées justes, incarnées dans des
faits et des gestes justes et porteurs,
pour confondre à jamais, celles et ceux qui, par un endormissement
pathologique, se rendent paresseusement, jusqu’ici,
aux vices de la peur et du doute,
pour céder à la loi de la FORCE
DES ARMES et continuer, le cœur léger, de s’accommoder,
en éternels défaitistes, de l’idée anti
démocratique, de la prétendue fatalité des
POUVOIRS MILITAIRES, malgré cette déchéance humaine
que ces Pouvoirs ouvertement contre natures
et anachroniques provoquent
et ne peuvent jamais que provoquer !
En effet, un canard ne donne
pas naissance à un âne.
C’est contre nature, donc indéfiniment impossible
Arrêtons donc de nous tromper et de
tromper le Peuple qu’on a assez trompé!
Ceci
dit, il est clair, que l’actuel Chef de l’Etat a tout le droit constitutionnel
d’être Candidat aux élections Présidentielles de 2005, s’il entend,
en son âme et conscience, prendre la responsabilité
historique de renier publiquement, sa Parole
d’Officier, Parole d’Honneur, (on ne s’en doute pas), donnée,
il est important de le rappeler, « Librement, Sans
Réserves ni Conditions », à Libreville, en
Avril 2003. Il peut être candidat à ces élections
présidentielles, du moment qu’il accepte d’affronter la compétition :
* En Candidat
venu ouvrir une main de « citoyen,
mais exclusivement de citoyen démocrate convaincu »,
chargée de projets porteurs d’espoir, à
l’appréciation souveraine des électrices et des électeurs
* Et non
en Candidat véreux, venu dans l’arène politique, en tendant la main fermée du DIRIGISTE
MILITAIRE, vendeur de « ses » exploits de l’Homme du 15
mars 2003, et spéculant secrètement, sur les effets
positifs d’un discret « trafic d’influence
», sur ce qui reste de « ses »
Forces non conventionnelles. .
En
réalité, du point de vue démocratique, sauf obstacle juridique, BOZIZE
serait-il notoirement fasciste ou dictateur en herbe que rien ne l’empêcherait d’être candidat aux
élections présidentielles. Le problème en Centrafrique, c’est que l’on n’est pas encore arrivé aux finasseries
idéologiques qui sont des luxes des sociétés développées, aux socles économiques
solides et au niveau d’une
démocratie politique confirmée, permettant
aux électrices et aux électeurs
de faire le bon tri éclairé
entre les Candidats de tout acabit et de tout
gabarit. .Or ici en Centrafrique,
tout se ramène à l’Homme, à l’image qu’il affiche et
aux moyens matériels et financiers qu’il
aligne, pour s’offrir une armée de tricheurs
de service. Peu importe pour ces
tricheurs enrôlés, que leur commanditaire ait le profil affiché d’une
catastrophe politique demain ou pas, du moment qu’ils ont leur argent de la
bière. . Et à ce jeu, l’actuel
Chef d’Etat, qui a tout le loisir pour faire main basse sur le Trésor Public et
sur toutes les aides extérieures, pourrait surprendre. Et cela, à la faveur
d’un système électoral poreux. Encore que la RCA a connu d’autres Chefs d’Etat qui ont
trébuché, alors qu’ils avaient tous les avantages de l’Etat (KOLINGBA en 1993
face à la CFD).
Quoi
qu’il en soit, le seul barrage qui reste dans un tel cas de figure, c’est un Barrage
Inexpugnable, Exclusivement Politique et à la hauteur de l’enjeu.
Il s’agira, pour les Démocrates militants convaincus, d’organiser méthodiquement
une véritable campagne de proximité,
de porte à porte, de quartier à quartier, dans tout
le Pays et de faire comprendre aux électrices et aux électeurs, qu’ils
auront à choisir, en 2005, entre : soit se condamner à 5 ans de maintien
de leur souffrance sous l’actuel règne terrorisant des armes, soit s’ouvrir la
voie de la liberté dans le progrès,
débarrassés à jamais des armes, selon
qu’ils voteront ou non pour l’actuel
Chef de l’Etat, manifestement hors jeu , quand on sait : :
Premièrement, la meilleure démonstration que « n’est
pas Chef d’Etat qui veut »
et « qu’on ne se lève pas le
matin Soldat de 2eme Classe, pour devenir
Maréchal le soir ». On aura peut être les galons, mais
pas la considération ni le respect de l’Armée ! Enfin bref, puisque ces
choses là ne comptent plus quand l’ambition vous tient !
Deuxièmement, l’occasion rêvée de comprendre pourquoi ce pays
reste toujours en danger et risque de le
rester longtemps, quand le Chef de l’Etat n’a jamais pu piloter avec bonheur un
projet de société, tout simplement, parce que
ce Chef de l’Etat ne l’a
jamais inspiré et n’en
a jamais connu les tenants
ni les aboutissants.
Cette attitude désinvolte semble devenir la
règle en RCA quand, à l’observation, le Pouvoir de
l’Etat est recherché par les candidats
aux fonctions de Chef d’Etat, juste pour en faire
une excellente marche- pied et organiser
leur ascension sociale. Or, un tel objectif
ne s’embarrasse pas d’une exigence EXCLISIVISTE
de la double Compétence Technique et politique
pour prétendre aux fonctions politiques, étant
donné qu’ il est tout
à fait possible d’utiliser l’Etat pour devenir
riche, sans rien comprendre en politique
Et c’est
justement là tout le débat jusqu’aux
élections de 2005
Il est
plus que temps en tout cas, de rompre RADICALEMENT avec ce légendaire et
attractif « pilotage à vue » qui permet à n’importe
qui de penser et même de se convaincre qu’il peut être Chef d’Etat. Il y a
urgence à proclamer haut et fort dans tout le Pays, la nécessité de cette
rupture et à l’exiger ICI et MAINTENANT.
C’est la seule et unique condition de barrer à
jamais la route aux Centrafricaines et aux Centrafricains qui en sont encore réduits à
croire que les « précieux atouts »
de la RCA, économiquement et
socialement laminée, se trouveraient dans un Chef d’Etat « qui se
remet constamment en cause, qui n’a pas
de parti, qui se situe au dessus
de la mêlée, qui est peu influençable ».
On notera, en passant, qu’il n’a pas fallu se fatiguer beaucoup pour aligner de
tels critères passe partout, illisibles, massifiants,
de style slogan et donc terriblement platoniques ; des
critères qui en définitive sont’’ conformes’’, puisqu’ ils se situent dans «
la fameuse trajectoire continuité » des temps et des mœurs où le
savoir et le savoir politique n’ont jamais, au grand jamais compter, comme
critères de choix des responsables politiques. Temps et mœurs dont le Pays vit les douloureuses séquelles.
En
effet, les grands atouts de la grande
RCA de demain ne sont pas, mais pas du
tout, dans les critères ci-dessus rappelés, mais résulteront d’une
réflexion hautement cérébrale des
meilleures filles et des
meilleurs fils de la RCA,
regroupés dans des partis
politiques universellement réputés comme les structures les mieux
indiquées pour une compétition fructueuse des idées, notamment celles portant
sur la problématique du développement durable et celles relatives au type de
société à construire pour que chaque Centrafricaine, chaque Centrafricain
mange, se soigne, se vêtisse, se loge s’instruise. Cet exercice de la pensée collective
à l’intérieur des partis politiques, est
une épreuve qui défie le Chef d’Etat contraint d’être intellectuellement
à la hauteur de l’enjeu et « de trouver en
lui même » les ressorts nécessaires
pour jouer constamment l’aiguillon en
organisateur des convergences et veiller ainsi à la cohésion sociale
rudement mise à l’épreuve par la force
destructrice des Armes qui a tué depuis
la force dynamique de la loi
On est loin des critères vantés plus haut qui
laissent la porte grandement ouverte à toutes les aventures.
A ce
propos, pour rebondir et épuiser
la réflexion politique sur l’Homme du 15 mars 2003 qui a fait le « sal
boulot », (comme on le dit en langage de l’Armée), et qui a « accepté
de mourir sur le champs de bataille
pour la République en péril », cet
Homme que, sous cape, certains partis politiques et
certains individus se battent becs et ongles, pour lui offrir en récompense, même
dans l’opacité la plus indéniable
possible, le poste de « Chef d’Etat élu »,
il est juste de lui reconnaître, par honnêteté intellectuelle , en ces
sombres circonstances, un certain mérite,
même s’il a failli outrageusement par ailleurs, et lui offrir, comme de droit, une juste
RECOMPENSE du Peuple tout entier. Car, si Faire le
« sal boulot », et « Mourir
sur le champs de bataille,
pour la République en péril »,
sont aussi les risques inhérents
au dur « Métier de Soldat »,
la Patrie a un devoir de reconnaissance envers celui ou celle qui s’est
sacrifié et doit savoir COMMENT lui être ETERNELLEMENT Reconnaissante.
La Bonne et Honorable réponse au
COMMENT la Patrie doit être ETERNELLEMENT reconnaissante serait de ne
pas ramener la Récompense à un « Cadeau Empoisonné », sous
la forme mineure d’un « Mandat Présidentiel »,
qui est, non seulement enfermé rigoureusement
dans un délai tristement limité, mais
encore, se trouve largement ouvert aux
pires dangers de disgrâce politique, de perte de
l’honneur et de l’estime populaire, faute
pour le récipiendaire, de n’avoir pas
été à la hauteur de cette fatale « obligation de résultat »
qui s’impose, comme une épée de Damoclès, sur la frêle tête des Chefs d’Etat.
On aura
constaté que ce raisonnement est radicalement à l’antipode de celui mené par le
PDCA et consorts, sur fond de force « surenchère militaire »,
d’intrigues politiques voire même
hélas, sur fond bien maquillé
de vulgaire intérêt bassement égoïste(confort
digestif oblige), notamment dans ce Centrafrique broyé par le
faramineux montant des impayés de salaires, bourses et pensions et où
la faim taraude tout le
monde au point que chaque
Femme et chaque Homme se
surpasse en ingéniosité, pour
jouir des insignes
faveurs vitales du Chef de
l’Etat.
L’avantage
évident de ce plaidoyer surprenant pour un repli
tactique de l’Homme du 15 mars 2005 qui n’est
pas un modèle de vertu, (loin s’en faut), et
de lui éviter de «
griller toutes ses cartouches »,
en se jetant à chaud dans
une campagne électorale manifestement « à problèmes »(infra),
où il court hélas, le risque énorme de compromettre définitivement les chances d’un
Homme qui, à bien regarder, n’a
pas démérité par ailleurs,
et qui pourrait de ce fait,
pourquoi pas, se mettre
« en Réserve de la
République », en prenant du
recul, de la distance et
de la hauteur, le temps :
* D’une
part, de se convaincre de la vanité fondamentale
des solutions militaires aux contradictions des multiples et complexes intérêts
au sein du Peuple, notamment les
contradictions sur les arides questions économiques et sociales dont la
question de l’insécurité ;
* D’autre part, de panser ses
grosses plaies (infra) et de se préparer
en conséquence, à une nouvelle vie, à une nouvelle
mentalité, à de nouvelles habitudes,
à de nouvelle façon de penser
et d’agir du monde des
« non militaires », à
savoir : le monde turbulent et indiscipliné
de
la société civile et de la classe
politique qui aiment la discussion
et ne veulent exécuter que
ce qu’ils ont compris. Ce monde là qu’il a connu
en « Gbalékouma » (1982/1993), qualité qu’il a
revendiquée, (tout à son honneur du reste), du haut de la Tribune du Dialogue
National en octobre 2003, n’a jamais été le monde
de sa culture, le monde de sa psychologie,
le monde de son mental. Ce monde n’était
pas le sien. Et il n’a pas voulu
qu’il devienne le sien, puisqu’ il choisira
volontiers de le quitter depuis plus de
10 ans, dés que cela lui a été
possible pour revivre « son monde
naturel de militaire » et rendre, sans discussion
et sans contestation possible,
dans la rigueur de la discipline
et de l’obéissance militaire, « de
loyaux services » de sa profession
à Monsieur PATASSE, son Chef, le Chef des Armées.
C’est donc dire que BOZIZE a tout à « réapprendre »
du monde civil, pour le Pays et pour lui
même. Revivant dans ce monde
civil, si le cœur lui en dit, sa nouvelle culture acceptée
et assumée cette fois ci, lui permettra de réaliser,
pour l’avenir, que
C’est donc
dire encore, que chaque monde, (civile ou militaire) a sa culture et ses
habitudes, ses réflexes et ses comportements qui deviennent une
seconde nature. C’est dire encore que, pour qui veut passer d’un
monde à l’autre, il lui faut se donner le temps de maîtriser le mécanisme de fonctionnement
du nouveau monde. Sinon, il bricole, et tout le monde paie cash.
C’est
pourquoi, vu par le monde civil, largement majoritaire
dans le Pays, cette déclaration malheureuse de BOZIZE revendiquant
son rôle déterminant dans l’échec du putsch
du 28 mai 2001 est d’emblée une colossale
faute politique pour qui (du monde
civil), se souvient des
dérapages tragiques inouïs à l’occasion
de ce triste et combien regrettable événement et aussi et surtout, parce
que la personne qui revendique cette
tragédie, (même en amortissant ses revendications avec des bémols), se
trouve être un Militaire devenu « Homme
politique de fait », en sa qualité
de Chef de l’Etat pour la Transition.
A partir de ce moment là, il est clair pour le monde civil,
que la déclaration plutôt inopportune
et sang gang
de velours requis, de BOZIZE, tient manifestement
à sa culture du monde militaire qui le
suit encore et à sa trop récente pratique
sur le tas, de la gestion du monde
politique qui n’a pas eu le temps
de le « modeler », de le cultiver, de le polir.
Du coup, sa déclaration militaro politique dont il n’a pas pris le temps d’en
mesurer l’impact émotionnel dans le monde civil auquel elle était destinée a
provoqué une FORTE DECHARGE
NEGATIVE qui choque la conscience de toutes les électrices et de
tous les électeurs, voire, la conscience du Peuple Tout Entier, ce monde civil
qu’il réapprend à vivre depuis quelques 19.mois à peine.
En effet, dans un contexte
aussi délicat de fin d’une
Transition laborieuse où les populations
n’ont pas fini de faire leurs deuils et pleurent encore
leurs morts, cet « aveu public »
qui, de toute évidence, n’était pas du
tout nécessaire, invite à une très grande
lucidité, et à un sens élevé de l’intérêt
supérieur de la Nation, pour avoir
le courage politique de
prendre de la hauteur et
de s’interroger calmement sur
la « SERENIE »
de la campagne
électorale de 2005 et de
ses suites. Car c’est ici que commence le « mauvais
tournant à problèmes » (supra), le piège à éviter,
que tout le monde
attendait de voir comment BOZIZE allait
le négocier ! Tout le monde, sauf
bien entendu, ces pyromanes,
souffleurs de la violence qui le poussent
à la faute fatale, dans un Pays des milles et une armes en libre circulation,
un Pays où les esprits restent échauffés, parce que justement, personne n’a
rien oublié. .
En
Démocrate, on doit effectivement
s’interroger et on est fondé à le faire absolument, surtout qu’à
cet aveu inopportun, l’actuel Chef de l’Etat,
Chef des Armées, le Général de Division François BOZIZE, a accusé,
dans le même journal, son aîné
frère d’arme, l’ancien Chef de
l’Etat, ancien Chef des Armées, le Général
d’Armée, André KOLINGBA, d’avoir eu « des
démons tribalistes qui ont hanté son règne
du début à la fin » et, renchérissant, il
a rappelé, comme pour « tourner le couteau
dans la plaie », que dans la prison,
en 1989, sous le régime d’André KOLINGBA,
il a « été torturé, traîné
les chaînes aux pieds,
comme un chien ».
Si en démocrate,
on doit dénoncer avec une extrême vigueur et
condamner avec force, ce que le Régime KOLINGBA a fait
subir comme gestes de la pire inhumanité à un Frère
d’arme, alors simplement « présumé
coupable » d’un coup d’Etat, une
accusation au demeurant très vite balayée plutard, du revers de la main, par la Défense, il est à tout le moins inconvenant
et maladroit que la victime, le Général BOZIZE soi-même, qui,
ironie du sort, a aujourd’hui, la responsabilité historique de jouer le « pompier »
et « les bons
offices », en cette période d’une difficile fin de Transition,
de surcroît sous la pression insupportable d’une
insécurité à main armée, ait craqué
à ce niveau de coup de
sang qui trouble plus d’une
personne. Même si, par ailleurs, tout
le monde s’attendait à cet esclandre et
accepte de pardonner,
sans la moindre restriction
mentale à l’Homme qui a peut être pardonné, comme il le dit, mais qui n’a
pas oublié et se souvient de tout, comme d’hier.
SEULEMENT VOILA ! IL YA NECESSITE D’UNE APPROCHE POLITIQUE POUR DES
ATTITUDES POLITIQUES A ADOPTER SUITE A CES PROPOS ;
PUISQUE, EN TOUT ETAT DE CAUSE, SON
AUTEUR, LE GENERAL BOZIZE CHEF DE L’ETAT
INTERIMAIRE, EST INEVITABLEMENT RATTRAPE PAR
SES FONCTIONS NATIONALES. D’OU LA
QUESTION FATIDIQUE DU
* « QUE FAIRE »,
DANS CE CAS DE FIGURE, POUR GARANTIR UNE BONNE
AMBIANCE PENDANT LA CAMPAGNE DES ELECTIONS
PRESIDENTIELLES DE 2005, OU LES DEUX
« FRERES D’ARME » SONT CANDIDATS, S’IL
SE TROUVAIT QUE, TITILLE PAR CES PROPOS DE BOZIZE,
KOLINGBA DECIDAIT A SON TOUR DE RENDRE PUBLIC TOUT CE QU’IL
A SUBI DE BOZIZE, A L’OCCASION DE LA TRAGIQUE
REPRESSION CONSECUTVE A SON COUP D’ETAT MANQUE
DU 28 MAI 2001 ?
* « QUE FAIRE » AUSSI, POUR GARANTIR
LE RESPECT PAR TOUT LE MONDE DES
RESULTATS DE CES ELECTIONS PRESIDENTIELLES ?
En
effet, le Diable est un Esprit Malin qu’on ne tente pas sans y laisser son âme
et sa peau ! Mais, peut-on Vraiment Tout Pardonner et Tout Oublier, sans
se Souvenir de plus Rien ?
Telle
est la question, la grande question à laquelle les électrices et les électeurs
devront répondre en son temps.
II °- DANS
UN CENTRAFRIQUE A TRES FAIBLE ‘’CAPITAL FINANCIER’’,
MAIS LARGEMENT POURVU
EN ‘’CAPITAL TRAVAIL’’
LA VITALITE ECONOMIQUE PASSE PAR UN
DEVELOPPEMENT
FONDE SUR LA PETITE ENTREPRISE
« Au
commencement était le capital travail,
dont le capital financier n’est jamais que le produit »
Tout
le monde sait que ce qui tue la RCA, c’est que ce Pays est sans économie
et sans finance. Or, tout le monde sait également, qu’au
commencement était le ‘’Capital Travail’’ (en amont), qui a
généré le ‘’Capital Financier’’ (en aval). A partir de ce
postulat, il est parfaitement possible de mettre en chantier un système de
développement économique articulé stratégiquement sur les petites et moyennes
entreprises artisanales et industrielles, ces structures (petites
et moyennes entreprises) qui font généralement appel à une fort quantité de
main d’œuvre et qui utilisent des techniques de production relativement simples
et peu onéreuses.
Cette
démarche a le remarquable avantage de répondre à l’abondance des bras robustes
disponibles dans le Pays, et de permettre en même temps, de contourner
allègrement la rareté des capitaux financiers, tout en créant les
conditions de son accumulation, sans que l’accumulation primitive
recherchée, se pose restrictivement en terme de ‘’préalable historique
bloquant’’, ni de condition suspensive,
mais se conçoit comme objectif réalisable, chemin faisant,
graduellement, sans recourir à des
« colonies intérieures », des « goulags ».
Bien entendu,
on se trouve dans une vision qui va à rebours de
l’idéologie surréaliste d’un « Retard à Rattraper », quand
on sait en effet, que la problématique
du développement durable ne
se ramène pas, mais pas du tout à un ‘’Que Faire pour Rattraper
l’Occident jaloux de son hégémonie mondiale actuelle’’, mais doit plutôt se poser résolument et
positivement en termes de repérage et d’exploitation méthodique
des leviers permanents et universels du
développement et aussi, en terme de vision mobilisatrice des intelligences
pratiques. Or, démonstration a été faite que, au ‘’commencement était
le travail, notamment le travail de l’homme,
utilisant son cerveau et ses bras robustes’’.
C’est donc dire qu’en l’état,
la RCA possède d’emblée ces données primaires,
c'est-à-dire : des cerveaux et des bras.
Il ne lui resterait donc plus que de bons
instruments juridiques, de bonnes Institutions démocratiques et une politique qui rassure,
décrispe, motive et
mobilise les initiatives privées.
Il sera
effectivement possible, dans ces conditions là, d’espérer, à la fois, l’amorce
significative et résolue d’un décollage économique et
social véritablement libérateur d’une part, d’autre part, un début rassurant
« d’accumulation primitive ». En réalité, tout parait
simplifié au regard de la générosité de « Dame Nature »
qui a littéralement gâté la RCA en de colossales richesses du sol et du sous
sol (bois, cours d’eau, terre fertile, minerai, bonne pluviométrie) Devant
cette manne du ciel, il suffira que le Chef de l’Etat issu des élections de
2005, qui sera forcément
tenu à l’obligation de résultat, au profit des électrices
et des électeurs qui l’ont choisi, de considérer que c’est cette manne du ciel qui va constituer la source
par excellence de « l’accumulation primitive » en même
temps que cette même manne devra être vue comme la source précieuse
d’alimentation de divers pôles de développement avec des effets significatifs
et mobilisateurs sur l’ensemble du Territoire National.
De ce
point de vue, une politique toute particulière devra être pensée, à la lumière
des dires d’experts et consignée dans des textes de loi et règlement qui
rassurent les investisseurs sans céder sur l’essentiel, notamment en encadrant
les contrats de société d’exploitation des bois, des minerais, voire de
l’agriculture, (ces poules aux œufs d’or), pour éviter des clauses léonines
et s’assurer impérativement de l’équilibre des
prestations. Sans oublier qu’il est important que cette réglementation
soit conçue de manière à donner de l’intérêt au mouvement général de l’effort
de développement qui a effectivement un besoin permanent de retour appréciable
sur investissements. Les PME/PMI et les Coopératives de moyenne dimension
devront subir le même régime.
Le seul bémol
qu’il sera possible d’admettre, pour améliorer leur capacité
de production et réduire leur coût de
production, c’est un traitement de faveur, mais
limité dans le temps, dont devront bénéficier les
PME/PMI et les Coopératives à capitaux nationaux, s’agissant
notamment des achats, tant des intrants et des matériels agricoles que des
matériels de première nécessité, pour les coopératives minières et forestières.
Ces coopératives et autres PME/PMI, devront acheter hors taxe et à un prix majoré
tout de même d’une marge bénéficiaire symbolique, comme preuve de leur volonté
de se battre pour se construire leur bonheur à la sueur de leur front.
Pour
aller plus loin, dans la recherche des voies et moyens de jouir convenablement
de ces ressources naturelles (qui sont à n’en pas douter, des « aides
providentielles » au Peuple Centrafricain dans la lutte
existentielle qu’il mène contre l’effroyable naufrage économique et social
au passif de son Elite Militaire et Politique qui n’en finit pas de s’affronter
aux couteaux et aux fusils, avec leurs lugubres cortèges des dégâts collatéraux
), le Chef de l’Etat et son Gouvernement d’après la Transition, devront décider,
comme une mesure d’urgence et une nécessité, la création de Grandes
Centrales d’Achat/Vente des productions minières (diamant,
or, mercure, fer, uranium etc.) forestières(bois) et agricoles (café, coton, mais,
riz, piment, ignames, manioc, bananes etc.).
Ces
grandes centrales d’achat/vente devront être des entreprises de droit
privé ; mais avec une significative prise de participation de
l’Etat au capital social, pour constituer une minorité de blocage et
contraindre à une négociation porteuse pour toutes les parties. Cette formule aura
l’avantage d’activer le circuit monétaire jusque dans l’arrière pays et de
redonner le goût au travail grâce au stimulant argent
d’une part, d’autre part, elle permettra un bien meilleur contrôle du flux des denrées
à l’exportation et des devises qu’elles génèrent. Sans compter que le Trésor Public s’en porterait mieux.
Une
pensée toute particulière sera réservée aux Femmes et aux Jeunes désoeuvrés ou
sous utilisés, pour faire profiter avantageusement le Pays, de ces immenses et
puissantes forces d’énergie qu’ils contiennent et en ont à revendre, de
préférence contre juste rémunération. Ces Femmes et ces Jeunes pourront être déversés
dans les opérations de mise en chantier de micro projets, particulièrement dans l’agriculture et l’élevage,
ce secteur gâté par la nature avec une pluviométrie appréciable et un sol d’une
fertilité et d’une végétation remarquables.
Il faut
rappeler pour mémoire, que l’agriculture et l’élevage ont vécu une bonne
expérience porteuse pour les Femmes et les Jeunes avec la JPN (jeunesse pionnière nationale), sous le
premier mandat de feu DACKO Ce secteur pourrait retrouver sa lettre de noblesse
et ses heures de gloire, pour peu que l’Etat décide notamment de la
restauration des centres de recherche et d’expérimentation agro pastorale (Bambari
(IRCT), de Boukoko, de Ngoulinga etc.). Sans compter que la remise en
activité des usines d’égrenage, des Ecoles d’agronomie de Boukoko (Mbaiki) apporterait une nouvelle jouvence à ce secteur
qui a la réputation d’être la matrice historique du développement durable. Les
secteurs forestiers et les secteurs miniers pourraient aussi être porteurs
d’espoir et ouvrir d’excellents débouchés pour les Femmes et les jeunes qui
trouveront à s’occuper avec un réel profit, dans des ateliers de taillerie
de diamant ou des sociétés de transformation sur place, des
billes de bois, que l’Etat se fera le devoir d’en inspirer fortement la
création par les textes de loi appropriés.
Mais, bien
entendu, rien ne devra être entrepris, sans une rapide formation sur le tas, pour
inculquer à ces Femmes et à ces Jeunes, quelques bribes de comptabilité domestique
et espérer d’eux , non seulement une amélioration de leur capacité de
production, mais encore, d’assez bons réflexes de gestion de leur production ,
avec à la clef, un changement de mentalité qui les détermine à se prendre en charge, en tournant résolument
le dos à la Fonction Publique, ce « miroir aux alouettes »
qui cause jusqu’ici, la déperdition massive des Jeunes, longtemps abusés par
les Hommes Politiques atteints de la redoutable maladie du « clientélisme ».
Pourtant,
avec le scandale du siècle qu’est l’accumulation faramineuse des dizaines de
mois d’arriérés de salaires des Agents de l’Etat, tout le monde sait désormais,
que le Trésor Public ne vaut que ce que valent les poches des entreprises du
secteur privé. Ces entreprises que du reste, ces Femmes et ces Jeunes peuvent
créer, sous réserve qu’ils subissent volontiers l’incontournable apprentissage rigoureux du
travail dur et soutenu qui permet d’acquérir progressivement
et sur le tas, l’inévitable culture préalable des affaires
et les réflexes préalables de Femme ou d’Homme
d’affaires. Surtout si ces Femmes et ces Jeunes entendent devenir
« éligibles » auprès des Banques de la place qui sont très
regardantes et entendent minimiser à l’extrême, la part du risque dans les
remboursements des crédits y compris les micros crédits.
On aura
compris, dans cette construction par l’esprit, qu’un développement durable est une certitude
dans ce Centrafrique comblé par ses trois poteaux porteurs gracieusement
livrés par Dame Nature : L’AGRICULTURE, LE BOIS, LES MINES. Tout est à la
vérité, dans le pilotage de l’exploitation de ces mannes, pour en faire des véritables
locomotives du décollage économique. Autrement exprimé, tout dépend de
la QUALITE ET DE LA CAPACITE INTRINSEQUES DU CHEF DE L’ETAT ET DE SON
GOUVERNEMENT, A REALISER QUE TOUTE LA PROSPERITE DE LA RCA DE DEMAIN, EST DANS
LA BONNE GESTION DE LA PUISSANCE D’IRRADIATION DE CES
TROIS DONS BENIS DU CIEL
La question fondamentale de l’heure étant aujourd’hui, de
réussir, dans le temps, la nécessaire « Accumulation primitive »
du capital financier, il est clair que le projet de désengagement de l’Etat dans
les opérations d’exploitation et de commercialisation de ces DONS
CELESTES et l’attribution de ces responsabilités aux sociétés de droit privé
est la bonne et judicieuse orientation. Par cette formule qui a déjà été retenue
plus haut, il est en effet tout à fait possible de constituer, (grâce à
la culture d’entreprise des Dirigeants de ces sociétés privées
qui savent qu’un sou c’est un sou), un véritable Trésor de
Guerre contre le développement du sous développement organisé jusqu’ici, de
l’extérieur certes, mais avec la complicité active et
déterminante des Hommes politiques aux commandes de l’Etat. Et, pour éviter que
ces sociétés fonctionnent comme de électrons libres de leur mouvement, il a été
correct de retenir que l’ensemble de leur production serait géré par des Centrales d’Achat/Vente.
C’est
effectivement le seul moyen efficace pour mesurer à la fois :
D’une part :
la reprise des cultures vivrières et l’amélioration de la capacité
productive des cultivateurs (désormais en contact avec l’argent), qui devront
sentir l’intervention nécessaire, mais strictement ponctuelle de l’Etat, comme
un plus au rendement et à la circulation fluide du surplus de leurs production à
l’échelle familiale ou dans le cadre des coopératives ; Sans compter l’introduction
de nouvelles cultures d’exportation au demeurant de très haute
rentabilité(cacao, colas, karité) et la généralisation de la culture
attelée réputée pour son haut niveau de productivité
D’autre part :
la reprise et l’amélioration de la capacité productive du secteur
artisanal tombé aujourd’hui pour fait d’une très faible demandes, faute
d’argent liquide en circulation (poterie,vannerie,
bijouterie, métier de forgeron, métier de tisserand, cordonnerie etc. ).
Ainsi
informé par des indicateurs fiables témoignant d’un retour décidé au travail, au
travail pour produire, produire toujours plus pour vendre plus, vendre plus
pour mieux vivre, le Chef de l’Etat ‘’démocratiquement élu’’ dans la
transparence, (il faut s’y employer) n’aura plus qu’à jouer pleinement son rôle
d’inventeur et de promoteur d’une Administration performante et compétitive,
avec des salaires à des taux raisonnables qui aident véritablement les
Fonctionnaires et tous les Agents contractuels de l’Etat, à une meilleure prise
de conscience professionnelle.
Cette
réclamation d’une bonne Administration que l’Etat paie et qu’il doit bien payer
pour s’attacher totalement ses services, est une exigence du développement durable.
Et ce, pour peu que l’Etat réalise que le combat contre la pauvreté est
multiforme et implique aussi la création des conditions d’une mise à
disposition permanente des Fonctionnaires pour répondre aux sollicitations de
tous les acteurs de développement (grandes sociétés,petites et moyennes
entreprises, coopératives, particuliers), en quête de lois et règlements incitatifs
à des investissements dans tel secteur plutôt que dans tel autre, dans telle
région plutôt que dans telle autre, pour une plus grande
cohérence dans l’effort de développement qui
devra bien évidemment être diversifié.
Il est
important de noter que le développement diversifié devra impérativement s’articuler,
de préférence et autant que possible, autour des spécificités de chaque
région, voire opportunément, autour de spécificités de chaque espace tribal,
dont la promotion économique et sociale ainsi assurée, sera le meilleur
rempart, la seule et véritable arme de combat, tant contre le tribalisme
abdominal militant que l’on observe aujourd’hui dans tous les
milieux, que contre l’extrémisme des imposteurs et autres usurpateurs.
La
question de la disponibilité permanente des Fonctionnaires et autres Agents de
l’Etat, renvoie à la Recommandation forte du Dialogue National qui préconisait
la décentralisation de l’Administration pour la rapprocher des usagers et
singulièrement des Femmes ou Hommes d’affaires désireux d’accéder aux lois et règlements de l’Etat, relatifs à tel ou tel secteur d’activité où
elles ou ils évoluent , pour s’assurer par eux-mêmes,
de la solidité de la protection codifiée que leur apportent désormais, ces
instruments juridiques dans tel ou tel cas précis.
En
effet, beaucoup de chefs d’entreprise sont restés sous le choc traumatique du
passé où les Chefs d’Etat (pour la plupart catapultés), prétendaient incarner
la sécurité des affaires, au point que, quand advenaient des coups d’Etat, ces
événements les emportaient et avec eux, la garantie personnelle qui
s’identifiait à eux ; alors que, dans les régimes
démocratiques en projet pour 2005, les lois et règlements seront les plus sures
garanties juridiques de la sécurité des affaires, puisque, non seulement, ils ont
vocation à survivre aux turbulences politiques qui emportent presque
toujours les Chefs d’Etat qui ont perdu toute légitimité en tournant le dos au
Peuple, mais encore, parce qu’ils survivent aux régimes et servent de
supports juridiques décisifs, dans les procès devant les
Cours et Tribunaux, en réparation des dommages subis.
Enfin, comme
les fruits du travail accompli, peuvent aussi devenir des marchandises
qui ont besoin d’être écoulées et vendues sur le marché national et
international, des mesures d’urgence devront être prises pour que l’infrastructure
routière fasse peau neuve et permette que tous les coins et recoins de la
République soient accessibles à ces marchandises à vendre ou à acheter. C’est
ici le lieu de rappeler que si la RCA est Une et Indivisible, cette affirmation
reste et demeure un platonique et piètre slogan,
aussi longtemps que tout le Pays ne sera pas desservi, traversé de part en part
par, un réseau dense de routes qui permettent d’irriguer tout le Pays, tout en servant
de solide ressort d’un développement économique impulsé de partout et dont les effets
sont ressentis partout.
De ce point de
vue, il est inadmissible de constater qu’en prés de 45 années
d’Indépendance juridique, on en soit à constater qu’aujourd’hui, des villes entières
sont enclavées et littéralement abandonnées à elles mêmes (Obo, Djémah, Rafai,
Zémio, Bambouti, Bakouma, Mingala Yalinga, Ouada, Ouada Djalé, Sam
Ouandja, Birao etc.) ; alors que
ces villes sont dans des Régions réputées comblées d’immenses richesses
naturelles (étendues salines, uranium, sources thermales, épices etc.) dont
l’exploitation aurait transformé dans le temps, ces bourgades en de resplendissantes
métropoles provinciales à la tête de vastes
espaces économiques, capables d’apporter une immense contribution à l’effort de
guerre contre la pauvreté. Au demeurant, ce sont les routes et les bonnes
routes qui ont fait le lit de la florissante économie de traite, sous la
colonisation directe et permis la réalisation de ce qui reste des maisons de
commerce et autres bâtiments administratifs qui dépannent la République en
panne !
Pourtant,
en 1960, il ne restait plus, aux Dirigeants politiques de l’Indépendance, que d’en
prendre de la graine, chez les Colonisateurs, pour redonner de l’espoir à
toutes ces villes et régions qui, à la vérité, n’attendaient rien d’autre qu’un
Etat qui affirme sa présence, un Etat
qui maintienne le cap de la priorité
aux initiatives privées, individuelles ou sous
forme de petites et moyennes entreprises, un
Etat qui rassure les volontaires du progrès
dans la Liberté, toutes nationalités confondues.
Cette orientation résolument bafouée depuis prés de 40 ans, reste d’actualité,
dans ce Centrafrique que les armes et les férus des dangereux jeux de armes ont
mis aujourd’hui à sac.
Pour revenir au transport en tant qu’activité
professionnelle dont on peut vivre et qui peut être un facteur de
promotion sociale, il est important que pour 2005, ce secteur soit réglementé
de telle manière qu’il favorise effectivement l’émergence d’une « classe »
de transporteurs nationaux véritablement compétitifs. Cette orientation commande
que les candidats à l’exercice de cette profession de transporteurs (grand
transport ou petit transport des marchandises et des personnes) bénéficient
d’une période probatoire obligatoire, de 6 mois
(transport de marchandises) à 1 an
(transport des personnes), sans payer de patente,
de taxes ni d’impôt sur les chiffres
d’affaires. Le tout sous le contrôle rigoureux
du Ministère du Commerce qui les aura
enregistrés, moyennant un timbre fiscal, et
les aura soumis à la
tenue d’une comptabilité à viser tous les
3 mois. Il s’agira, par cette mesure, d’accorder un temps
d’apprentissage à ces candidats tant, pour qu’ils se convainquent de leur
choix, que pour qu’il se fasse une surface financière appropriée. Au demeurant,
cet avantage pourrait à la limite, profiter à toutes celles et à tous ceux qui
envisageraient de faire carrière dans le commerce en général, ce secteur hyper
risqué où « ça passe ou ça casse ».
Et
puisqu’il a été démontré :
* D’une
part, que le développement durable peut devenir possible après la Transition,
grâce à une « Accumulation Primitive » parfaitement réalisable, à
travers une exploitation, (dans des conditions optimales), des aides providentielles
(Mines, Foret, Terre Fertile) offertes gracieusement par la prodigue Nature, à un
Peuple au destin cruel,
*
D’autre part, que la réhabilitation du «
travail pour soi » et pour la
République par ricochet, peut mobiliser tout le Pays dans un effort collectif
de lutte sans merci pour la promotion de chaque citoyenne et de chaque
citoyen ;
L’Etat
se fera le devoir de maintenir le cap et d’amplifier le mouvement, par des
réalisations mobilisatrices, notamment dans
le domaine social réputé très sensible (hôpitaux, petites unités de
soins infirmiers, écoles, logement, assainissement des villes, électrification
des villes, dotation des villes en eaux potables etc.).
C’est la
voie juste et incontournable que l’Etat doit s’obliger d’emprunter à compter de
2005 pour obtenir que les populations subliment la fatigue et autres sacrifices
indispensables à ce stade de combat de sortie du tunnel de la mort d’une part, et
qu’elles acceptent d’autre part, dans l’enthousiasme, de participer activement au
recul progressif de la pauvreté et de la misère, ces maux terribles qui
poussent irrésistiblement à la résignation défaitiste, à
la compromission existentielle, et à la limite, à des révoltes
sauvages sans virtualités véritablement positives
et, au bout du compte, vite
écrasées dans le sang.
Il va de
soi, que toute cette projection qui est et reste du domaine du faisable, prendra
difficilement corps, et s’avérera difficilement porteuse de progrès patent,
s’il n’y a pas, en 2005, une bonne et grande organisation politique
qui serve de vecteur sur toute l’étendue du Territoire National et qui dispose,
outre ses propres structures de base :(Fédération, Sous Fédérations, Sections, Sous
Sections, Cellules), de puissants relais dans le
système administratif traditionnel, reposant sur
les Chefs de village, système que les régimes
successifs ont dévalué en réduisant les Chefs de village en de pales « vassaux
aux pieds nus »
C’est la
raison pour laquelle, dans la Nouvelle Politique Economique et Sociale(NPES) à
mettre résolument en chantier en 2005, où les avis de toutes les couches
sociales doivent être sollicites à un niveau ou à un autre, pour qu’elles s’impliquent
pleinement, en actrices qui comptent, dans la construction de leur nouveau
destin, il est d’une très haute importance,
que le pouvoir des Chefs de village
soit restauré et valorisé par un traitement
(bonne indemnité, protocole approprié) digne des intermédiaires
incontournables et décisifs, notamment, tant dans le processus d’élaboration
des mots d’ordre que dans leur mise
en application, singulièrement quand ces mots d’ordre invitent à la
grande mobilisation nationale pour le travail, cette activité qui réhabilite l’Homme et lui
restitue sa fierté et sa dignité aujourd’hui perdues du fait de la surenchère
militaire qui corrompt tout.
En attendant les
élections « libératrices » de 2005 :
Il faut ramasser
les armes qui alimentent l’insécurité et
les détruire sur la place publique !
Il faut rendre
aux FACA ce qui appartient aux FACA !
Il faut laisser la Sagesse et la
Lucidité aux Commandes de l’Etat, aux lieu et place de la Passion qui aveugle !
Car, POUR EXISTER ET
CONQUERIR, LA VERITE DES URNES A BESOIN
D’UN CLIMAT DE CONFIANCE ET DE SERENITE !
Et puis, l’ARGENT
n’aime pas le bruit !
Maître POUZERE
Henri
Avocat