FODEM.ORG - CHARLES MASSI - PROFESSION DE FOI


Un homme jeune et expérimenté,

pour une Centrafrique des grandes ambitions

La Paix, du travail pour tous,

La modernité et la bonne gouvernance

 

En quarante années d’indépendance, la République Centrafricaine n’a guère progressé sur le plan économique et social, malgré l’abondance de ses richesses naturelles : le diamant, l’or, le bois, le coton, le café et le pétrole.

 

Alors que notre pays stagne, nos voisins de la CEMAC : le Cameroun, le Congo Brazzaville, le Gabon et la Guinée Equatoriale, nous ont largement distancé.

 

Le Tchad, avec ses ressources pétrolières, nous abandonne déjà sur le banc de la pauvreté et de la misère.

 

A cause de l’incurie de ses dirigeants successifs, la République Centrafricaine occupe, aujourd’hui, le 177ème rang sur l’échelle mondiale de l’Indice du Développement Humain et plus de 60% de nos compatriotes vivent sous le seuil de la pauvreté, avec moins d’un dollar (650 frs CFA) par jour.

 

La corruption, les détournements impunis de deniers publics, le laxisme, continuent de se pratiquer à grande échelle. La gestion solitaire et familiale de l’Etat, la confusion entre la fonction de Chef de l’Etat et le métier de commerçant, avec la main mise du principal dirigeant sur l’ensemble des richesses naturelles, et le Trésor Public transformé en bien personnel, place chroniquement l’Etat dans l’impossibilité d’honorer ses obligations régaliennes.

 

Les salaires, pensions et bourses ont continué à s’accumuler de manière intolérable, atteignant jusqu’à quatre années de travail. Cette situation a mis les travailleurs, les retraités et les étudiants dans une insupportable pauvreté.

 

Malgré leur vie misérable, les centrafricains ont constamment fait preuve de grande patience pendant quarante années de leur traversée de désert de la misère. Mais, toute cette patience ne leur a rien rapporté.

 

A la veille de chaque élection, on leur promet monts et merveilles. On déverse sur eux des tee-shirts, des pagnes et de l’argent volé sur leur souffrance pour qu’ils perdent leur identité et vendent leur âme.

 

Voici venu le moment d’entamer la marche vers un ordre nouveau.

 

Les échéances électorales présidentielle et législative de 2005 donnent enfin l’occasion de sortir le pays du gouffre de la misère. La République Centrafricaine dispose de grands atouts pour devenir un dragon économique au cœur de l’Afrique.

 

Il faut seulement, aux Centrafricains, un vrai chef à la tête de l’Etat, un homme capable de conduire l’action et d’obtenir des résultats sur le plan économique et social, en transformant le diamant, l’or, le bois, le café et le pétrole en prospérité.

 

 

 

L’heure est donc venue de traduire par des actes nos grandes ambitions pour le Centrafrique : la Paix, du travail pour tous, la modernité et la bonne gouvernance.

 

 

 

 

Elu Président de la République Centrafricaine,

 

Je prends le ferme engagement de :

 

 

. I .

Pour la Paix et la Cohésion Sociale

 

 

1.     Changer le visage de la République Centrafricaine,

·       En respectant moi-même scrupuleusement la Constitution, la Loi et Règlements, la libre jouissance des libertés fondamentales des citoyens, en vue d’une gestion harmonieuse de l’Etat, au service du développement économique et social.

·       En la modernisant pour en faire une puissance économique en Afrique Centrale et un dragon économique au cœur de l’Afrique.

 

 

 

 

2.     Parvenir au plan politique :

a)  A mobiliser et à obtenir l’adhésion des Centrafricains au Renouveau National autour des grandes ambitions pour les cinq années à venir.

Dans ce but, je veillerai à la formation d’un gouvernement composé d’hommes et de femmes, choisis sur le critère de compétence et d’intégrité, dans lequel tout le peuple centrafricain doit se reconnaître.

 

b)       A restaurer l’autorité de l’Etat

·        En faisant appel, sans exclusive à toutes les filles et fils du pays capables d’assurer le respect des lois, règlements et traditions de la République Centrafricaine qui doivent s’imposer à tous les citoyens, quel que soit leur rang et leur statut dans la société.

·        En mettant l’impunité, la corruption et les détournements de deniers publics hors la loi. L’autorité des Agents de l’Etat ne doit souffrir la moindre entrave dans l’exécution de leurs missions.

 

 

 

 

c)          A promouvoir le volontarisme et les pratiques nouvelles

·          En marquant, par l’efficacité, la constance et la discipline dans le travail, notre volonté de vaincre, en comptant d’abord sur nos propres forces, la pauvreté et la misère.

·          En étant volontariste dans la mise en œuvre du programme de modernisation de notre pays et en faisant des mesures d’Ajustement Structurel conclues avec les partenaires financiers internationaux, l’affaire des centrafricains et non des conditionnalités imposées de l’extérieur.

 

 

3.     Rétablir la Paix et la Sécurité

La paix est l’indispensable condition devant jeter les bases de la conquête de la prospérité : la confiance et la stabilité politique nécessaires pour favoriser l’investissement productif et la création d’emplois. Pour y parvenir :

·        Créer un Conseil Permanent de Sécurité placé sous l’autorité du Président de la République, chargé de coordonner la politique et les moyens de la lutte contre l’insécurité.

·        Mettre fin à la division ethnique et politique au sein des Forces de Défense et de Sécurité pour qu’elles incarnent l’Unité Nationale retrouvée, avec des hommes et des femmes, sans distinction d’origine ou de région.

·        Mobiliser tous les moyens de l’Etat pour donner aux Forces Armées Centrafricaines, à la Gendarmerie et à la Police, la capacité opérationnelle d’assurer l’inviolabilité de nos frontières, la sécurité des personnes et des biens, pour rendre nos villes et nos routes, sûres à 100%.

·        Donner à la Justice les moyens de sanctionner tous les délits et que les peines prononcées soient véritablement accomplies par les condamnés.

·        S’attaquer aux véritables causes de la violence urbaine, tels que le chômage et l’exode rural, impliquer les parents et les enseignants dans l’éducation des enfants.

·        Mettre réellement en œuvre le programme de Désarmement, de Démobilisation et de Réinsertion, en portant un effort particulier sur le ramassage d’armes de guerre et en coopérant avec les Etats voisins.

·        Restaurer le prestige de l’uniforme en faisant l’adéquation entre le sacrifice et la compensation pour un meilleur niveau de vie.

·        Assurer la formation permanente et les échanges avec les Forces de Sécurité des pays amis pour maintenir la capacité opérationnelle de l’ensemble de nos Forces de Sécurité.

·        Maintenir un climat de paix avec les Etats voisins, en privilégiant le dialogue et la concertation comme moyens de règlement de tout différend.

·        Créer la confiance entre les Etats de la sous région : le Congo Brazzaville, le Tchad, le Cameroun, la République Démocratique du Congo et le Soudan, par la garantie mutuelle de sécurité le long de nos frontières communes.

·        Mettre fin à l’utilisation du territoire des Etats de l’Afrique Centrale comme sanctuaires pour la déstabilisation des pays limitrophes.

·        Systématiser la tenue des Commissions Mixtes pour prévenir les crises et développer la coopération inter Etats.

·        Rendre justice aux victimes des violences politico-militaires qui ont ensanglanté notre pays depuis les mutineries de 1996/1997 jusqu’au 15 mars 2003, en mettant en place une Commission Nationale chargée d’évaluer, sur toute l’étendue du territoire, les dégâts causés aux personnes physiques ou morales et de proposer une grille d’indemnisation.

·        Préparer nos Forces de Défense et de Sécurité à faire face aux nouveaux périls : terrorisme, trafic de drogues et le blanchiment d’argent, en développant la coopération avec les pays avancés dans ces domaines.

·        Doter la République Centrafricaine d’un véritable Service de Renseignement confié à des professionnels.

 

 

4.     Relancer le Progrès Social

La priorité sera donnée à l’accroissement du niveau de vie des centrafricains, en traduisant par des actes les cinq verbes chers au père fondateur Barthélémy Boganda : NOURRIR, INSTRUIRE, VÊTIR, SOIGNER et BÂTIR et en s’attachant à atteindre les objectifs du Millénaire, à l’horizon de 2015, dans la lutte contre la pauvreté, l’Education et la Santé.

 

a) – Pour l’Emploi :

·        Assurer un salaire et un niveau de vie décents en mettant tous les centrafricains au travail, grâce au secteur privé, avec la création des P.M.I/P.M.E., les grands travaux d’infrastructures et l’aménagement du territoire.

·        Relever le niveau de salaire minimum et payer les salaires, pensions et bourses, à terme échu.

·        Engager un dialogue permanent avec les partenaires sociaux afin de trouver un mécanisme d’apurement de tous les arriérés et la revalorisation des salaires, des pensions et des bourses.

·        Pour les besoins de la rénovation du système éducatif et sanitaire, procéder à l’intégration de tous les diplômés dans la Fonction Publique, en orienter vers le secteur privé, et regrouper tous les jeunes sortis du système scolaire dans des centres de formation professionnelle, en vue de leur réinsertion sociale.

·        Garantir la protection et le respect du droit des travailleurs dans les secteurs public et privé.

 

 

b) – Pour l’Education :

·        Promouvoir le libre accès à l’Education pour tous les centrafricains, sans discrimination de ressources et de conditions sociales.

·        Réhabiliter les infrastructures scolaires et en construire de nouvelles pour favoriser la scolarisation à 100% des garçons et des filles.

·        Mettre en œuvre un plan quinquennal de formation des enseignants et améliorer leurs conditions de vie et de travail.

·        Professionnaliser l’enseignement en l’adaptant aux besoins du marché, privilégier l’enseignement technique et professionnel débouchant sur un emploi.

·        Promouvoir les échanges pédagogiques avec les établissements scolaires et universitaires extérieurs pour la mise à niveau des enseignants.

·        Généraliser l’informatique et les nouvelles technologies de la communication à l’école.

·        Rétablir le système d’internat, la gratuité des manuels scolaires dans le cycle primaire et secondaire.

·        Maintenir la laïcité et la gratuité de l’école publique.

 

 

c) – Pour la Santé et les Solidarités Essentielles :

·        Rénover le système de santé publique et instaurer l’égal accès de tous les citoyens aux soins de santé, sans discrimination de ressources.

·        Assurer la couverture sanitaire du territoire national en apportant les soins aux populations des zones rurales.

·        Engager une vaste campagne de lutte contre le VIH/SIDA, la tuberculose, le paludisme, par la prévention et le traitement, et lutter contre l’exclusion et la stigmatisation.

·        Assurer la couverture universelle des soins de santé publique pour tous par la promotion de la Sécurité Sociale.

·        Mettre en œuvre un programme de formation de praticiens de santé publique et doter les hôpitaux et dispensaires des moyens modernes de diagnostic et promouvoir la médecine libérale.

·        Réhabiliter et moderniser, en relation avec le Service de Santé des Armées, le Service des Grandes Endémies, pour éradiquer les pandémies ainsi que la lèpre et la maladie du sommeil.

·        Développer les hôpitaux mobiles pourvus de toutes les spécialités médicales et paramédicales.

·        Coopérer avec certains Etats en vue de la création d’une industrie pharmaceutique nationale et doter notre pays d’une vraie politique du médicament.

·        Faire bénéficier toutes les mères centrafricaines des allocations familiales et assurer la protection de la mère et de l’enfant.

·        Instaurer un revenu minimum pour les centrafricains placés dans l’incapacité physique définitive d’occuper un emploi.

·        Accélérer l’intégration des jeunes et des femmes dans l’économie grâce à la formation et au crédit.

·        Assurer la protection des handicapés et des personnes âgées.

·        Réserver aux femmes 35% des places à l’embauche dans la Fonction Publique, les Institutions Politiques et dans toutes les branches d’activité, sur le critère de compétence.

 

 

d) – Pour le Monde Rural :

·        Lancer un programme de construction de logements, promouvoir dans les zones rurales l’accès à l’eau potable, à l’électricité, à la télécommunication et moderniser les pistes rurales.

·        Encourager par le crédit et les équipements modernes de production, la transformation en activité commerciale de l’agriculture d’auto subsistance et de l’élevage de patrimoine.

·        Mettre le service public de qualité à la disposition des populations.

 

 

. II .

Pour la Modernité et la Crédibilité Internationale

 

 

5.     Améliorer la performance de notre Economie

·        Assurer l’efficacité de la gestion économique et de l’outil administratif en faisant appel, sans exclusive, à toutes les compétences du pays.

·        Porter l’effort sur l’accroissement des recettes publiques par un meilleur recouvrement et la rigueur dans la gestion des dépenses.

·        Désendetter l’Etat par le désengagement des entreprises du secteur commercial, afin de dégager les marges pour financer les réformes sociales, l’investissement productif et l’aménagement du territoire.

·        Appliquer avec rigueur et compétence le Programme d’Ajustement Structurel conclu avec nos partenaires financiers.

 

 

 

 

6.     Orienter les ressources naturelles pour financer le développement

a)   - Secteur Minier :

·        Fourniture de matériels modernes de production aux artisans miniers.

·        Création d’une école de formation à l’expertise et à la taille du diamant brut.

·        Création de la Banque de Développement de Ressources Minérales pour financer la collecte du diamant et de l’or, par les collecteurs et les élèves sortis de l’Ecole de Formation.

·        Relance de la Bourse Internationale du Diamant de Bangui.

·        Promulgation d’un Code d’Investissement Minier incitatif permettant l’implantation des sociétés minières de taille internationale.

·        Promouvoir, par le crédit, la création de bureaux d’achat par les centrafricains, l’accès au métier de la bijouterie et l’ouverture sur les marchés internationaux de diamant brut.

·        Création d’une taillerie moderne pour la valorisation du diamant centrafricain.

 

 

 

b)   - Secteur Forestier :

·        Réaliser l’adéquation entre l’exploitation dans l’intérêt du développement économique et social et la protection de l’environnement.

·        Généraliser la transformation du bois pour les besoins de la consommation nationale et sa valorisation.

·        Faire respecter le Cahier des Charges et promouvoir le Développement Durable.

 

 

 

 

 

7.     Promouvoir le développement industriel et commercial

·        Développer chez les centrafricains, la culture de l’entreprise et des affaires pour que des opérateurs économiques nationaux occupent une place importante dans les secteurs industriel et commercial.

·        Encourager par le crédit, la création des P.M.I./P.M.E., pourvoyeuses d’emplois, l’accroissement des recettes de l’Etat.

·        Sécuriser l’environnement juridique des affaires pour libérer les entreprises de toutes les entraves pour que l’expansion économique profite au bien être des centrafricains et à la modernisation du pays.

·        Libérer l’entreprise des charges qui grèvent l’innovation et l’investissement productif.

·        Restaurer le prestige du patronat et lui apporter une protection diplomatique.

·        Intégrer, par des mesures fiscales et le crédit, les activités informelles dans le secteur formel.

·        Faciliter le dialogue social dans les entreprises.

 

 

 

8.     Eradiquer la corruption et les activités frauduleuses

·       Création d’un organe chargé de réprimer la corruption dans un cadre légal et veiller à la stricte application des sanctions prévues par la loi.

·       Lutter avec vigueur contre les importations et les exportations frauduleuses qui fragilisent les entreprises créatrices d’emplois et génératrices de recettes pour l’Etat.

·       Création, au sein des Forces Armées Centrafricaines, d’une Brigade Spéciale des Mines, avec des militaires formés à cet effet, et la Police des Mines, avec la Gendarmerie et la Police, pour réprimer la fraude minière et assurer le respect de la législation minière.

 

 

 

9.     Engager le Centrafrique sur la voie de la modernité

·       Adopter une loi d’orientation décennale pour l’aménagement du territoire devant aboutir à la modernisation de la République Centrafricaine.

·       Moderniser les infrastructures routières.

·       Engager un programme de construction de logements accessibles à tous les centrafricains et urbaniser les villes du pays.

·       Electrification des villes et villages grâce aux micro barrages et aux panneaux solaires.

·       Etendre les services de télécommunication et promouvoir les technologies modernes de développement.

·       Assurer le désenclavement terrestre et aérien et relancer la construction du chemin de fer Bangui-Douala.

·       Accroître la desserte aérienne du pays par la concurrence tarifaire et privatiser les infrastructures aéroportuaires pour attirer les investisseurs et promouvoir le tourisme de masse.

·       Mobiliser l’Epargne pour financer la Modernisation.

 

 

 

 

10.    Rénover notre système démocratique et promouvoir la bonne gouvernance

·        Rénover notre système démocratique, promouvoir l’Etat de Droit et la bonne gouvernance, garantir l’indépendance de la Justice par rapport au pouvoir politique.

·        Engager un programme de formation d’officiers de police judiciaire et favoriser les échanges avec l’extérieur, pour donner aux magistrats les moyens de rendre une bonne justice, améliorer leurs conditions de vie et de travail.

·        Rendre la justice accessible à tous les citoyens, où qu’ils se trouvent et sans distinction de revenus.

·        Garantir les droits de la défense.

·        Garantir et protéger la liberté de la presse et renforcer l’indépendance et le pouvoir du Haut Conseil de la Communication.

·        Ouvrir l’audiovisuel à la concurrence et les médias d’Etat à toutes les forces vives de la Nation.

·        Renforcer la démocratie à la base, en mettant en œuvre la politique de décentralisation et en associant les citoyens à la gestion de leurs cités.

 

 

 

 

11.    Restaurer la crédibilité de la République Centrafricaine sur la scène internationale

·        Faire connaître la République Centrafricaine par la production artistique, culturelle, le sport et le tourisme.

·        Renforcer l’intégration sous régionale en dotant la CEMAC, en plus des institutions politiques et économiques, d’une Force Multinationale permanente, capable d’intervenir sur tous les théâtres de conflits et d’assurer le maintien de la paix.

·        Renforcer l’Union Africaine et les relations avec les pays amis traditionnels du Centrafrique, tout en s’ouvrant aux amitiés nouvelles.

·        Respecter le principe de l’intangibilité des frontières héritées de la colonisation.

·        Préparer la République Centrafricaine, au plan des ressources humaines et les réformes structurelles, à s’intégrer dans la Mondialisation.

 

 

Telles sont les grandes lignes de la nouvelle ambition, pour le Centrafrique, que j’entends mettre en œuvre pour faire de notre pays un dragon économique au cœur de l’Afrique.

 

 

Fait à Bangui, le 06 décembre 2004.

 

 

 

 

Charles MASSI

Candidat à l’Election Présidentielle 2005

 

   (Wed, 15 Dec 2004 00:02:27 +0100)

Actualité Centrafrique de sangonet - spéciale élections 2005