DEMARRAGE EFFECTIF DE LA PRECAMPAGNE

Dans le cadre de la précampagne, Monsieur Jean-Paul NGOUPANDE, candidat à l'élection présidentielle du 30 janvier 2005, s'est rendu le samedi 30 octobre 2004 dans la préfecture de la Lobaye, pour déposer des gerbes de fleurs sur les tombes des trois premiers dirigeants du pays: le président Barthélemy BOGANDA, le président David Dacko et l'ex Empereur Jean-Bedel BOKASSA.

Par ce geste, qui marque le démarrage effectif de sa précampagne, le candidat Jean-Paul NGOUPANDE a tenu à marquer son attachement à l'unité nationale. Ces trois dirigeants disparus ont en commun d'avoir eu le souci de préserver l'unité du peuple centrafricain en rejetant toute forme d'exclusion.

En associant l'ex-Empereur Jean-Bedel BOKASSA à cet hommage malgré la condamnation dont il a fait l'objet au terme du procès intenté contre lui en 1987, Monsieur Jean-Paul NGOUPANDE a voulu se placer résolument dans une démarche de réconciliation nationale. Il a toujours estimé, au sujet de l'ancien monarque, que le temps est venu de tourner la page, et regarder vers l'avenir commun. Quoi qu'il en soit, Jean-Bedel BOKASSA fait désormais partie de l'histoire centrafricaine, et elle seule se chargera d'évaluer pour la postérité l'apport de l'ancien chef d'Etat.

Monsieur NGOUPANDE était accompagné de plusieurs cadres et militants du Parti de l'Unité Nationale (PUN), des représentants de l'Alliance pour la Démocratie et le Progrès (ADP) et du Forum Civique (FC), respectivement MM Marcel ZANZA et Bernard KAY-KPO , ainsi que d'envoyés spéciaux des quotidiens LE CONFIDENT et L'HIRONDELLE, et de l'hebdomadaire LES COLLINES DU BAS-OUBANGUI.

La tournée a commencé à 9 heures 30 au mausolée du Président Barthélemy BOGANDA à BOBANGUI, son village natal situé à 90 kilomètres au sud-ouest de Bangui. Monsieur Jean-Paul NGOUPANDE et sa suite ont été accueillis par les notables de la localité ainsi que les membres de la famille du Président BOGANDA. Après le dépôt de la gerbe, le candidat s'est longuement recueilli sur la tombe du fondateur de la République centrafricaine, avant d'échanger quelques propos avec les habitants. Comme à chaque fois qu'il passe à BOBANGUI, ceux-ci n'ont pas manqué de s'étonner de sa ressemblance physique avec le premier dirigeant centrafricain.

"Je n'en sais rien, a répliqué Jean-Paul NGOUPANDE. En revanche, ce dont je suis sûr, c'est la ressemblance pour ce qui concerne les idées. Je veux que les Centrafricains se retrouvent, dépassent les clivages ethniques et régionaux pour travailler ensemble, dans la paix, au développement de leur pays. C'est ce que voulait le Président BOGANDA".

A dix heures quinze, la délégation est arrivée au village où se trouve le site de BERENGO, ancienne résidence de l'ex-empereur partiellement transformée en centre d'instruction pour l'armée nationale. A l'intérieur était rassemblée, tout près du tombeau, une foule nombreuse composée de notables, parents et autres habitants du village. M. NGOUPANDE a été accueilli par M. MBALANGA, frère de Jean-Bedel BOKASSA, puis a tenu à saluer tous les présents, hommes, femmes et enfants. Après le dépôt de la gerbe de fleurs, M. NGOUPANDE s'est adressé à la foule pour expliquer le sens de son geste, à savoir le souci d'associer l'ex Empereur à l'hommage qu'il rend ce jour aux Chefs d'Etat centrafricains disparus. Lui-même et ses accompagnateurs ont ensuite été invités pour une brève halte au domicile de M. MBALANGA, pour un contact avec les notables, avant de quitter BERENGO pour MOKINDA en passant par PISSA.

Situé en pleine forêt à environ 60 kilomètres du carrefour de PISSA, MOKINDA, où repose celui qui a été par deux fois chef de l'Etat centrafricain, le Président David DACKO, n'est pas un village inconnu pour M. NGOUPANDE. Il y était venu pour la première fois voici quarante ans, en 1964, dans le cadre d'une sortie de la Jeunesse Etudiante Chrétienne (J.E.C.) alors qu'il était en classe de troisième au Lycée Barthélemy BOGANDA. Ce n'est pas sans émotion qu'il a revu la propriété familiale du Président David DACKO, où l'attendait sa veuve, Madame Brigitte DACKO. Après un bref repos, la délégation est revenue à pied jusqu'à la tombe, toujours en compagnie de la présidente Brigitte DACKO, pour le dépôt de la gerbe de fleurs. La veuve du premier président de la République centrafricaine indépendante a tenu à offrir un apéritif - du Kangoya (vin de palme) - à la délégation. Des Pygmées du voisinage sont venus saluer M. NGOUPANDE et se faire photographier avec lui.

En repartant de la propriété du défunt chef d'Etat, la délégation s'est arrêtée au village même de MOKINDA, où attendaient des militants et sympathisants du PUN ainsi que d'autres habitants qui avaient entendu parler de l'ancien Premier ministre et écrivain mais n'avaient jamais eu l'occasion de le voir. Au cours de la discussion qui a eu lieu, le candidat NGOUPANDE a exposé en langue nationale sa vision de l'avenir du pays, en insistant sur l'impératif du retour à l'unité nationale pour garantir la paix, du rétablissement de la sécurité sur tout le territoire national, de la bonne gestion pour retrouver la confiance des bailleurs de fonds et relancer le développement du pays.

C'est peu après 13 heures que la délégation a quitté MOKINDA pour regagner la capitale, après deux arrêts, le premier à PISSA, puis un second, plus long, à NDANGALA, à 28 kilomètres de Bangui. Ce dernier arrêt avait été sollicité par le bureau et les militants de la cellule locale du PUN. Ce fut l'occasion d'un échange sur le travail de mobilisation que le Parti doit accomplir dans le cadre de la campagne électorale.

Le candidat Jean-Paul NGOUPANDE tient à remercier de tout cœur, et au nom de la délégation qui l'a accompagné, les populations des localités visitées, et principalement les familles des trois anciens chefs d'Etat.

En e qui concerne les militants du PUN de NDANGALA et des villages environnants, M. Jean-Paul NGOUPANDE réaffirme sa promesse de revenir très rapidement les rencontrer.

Pour Le Service de Presse de la Direction Provisoire de Campagne
Faustin BAMBOU
Porte-Parole


Dans la presse Centrafricaine :

JEAN PAUL NGOUPANDE PRÉPARE SON ENTRÉE EN CAMPAGNE (Le Confident)

Certains ont choisi des pratiques peu orthodoxes pour lancer leur campagne, d’autres choisissent des salons et des salles d’hôtel pour ce genre de pratique. Mais Jean Paul Ngoupandé, le leader du Parti de l’Unité Nationale (PUN), lui, a choisi une méthode quelque peu idéal, pour amorcer cette échéance décisive: Rendre hommage à ceux qui ont eu à diriger ce pays depuis les indépendances jusqu’à une époque donnée de son histoire et qui ne sont plus de ce monde.
C’est ainsi que le leader du PUN, Jean Paul Ngoupandé, accompagné de quelques représentants des partis d’opposition affiliés à l’AFD (Alliance des Forces Démocratiques) dont Zanza Marcel Symphorien, Secrétaire aux Relations extérieures, représentant l’Alliance pour la Démocratie et le Progrès (ADP) et KAY-KPO Bernard, Secrétaire à l’Administration, représentant le Forum Civique, se sont rendus successivement le samedi 30 octobre 2004, à Bobangui, à Bérengo et à Mokinda pour se recueillir au mausolée du père fondateur de la République Centrafricaine, Barthélemy Boganda, sur la tombe de Jean Bedel Bokassa et sur celui de David Dacko.
Dans ces trois localités, Jean Paul Ngoupandé, le leader du PUN, s’est prêté à un jeu simple mais combien émouvant, rendre hommage à ces illustres disparus en déposant des gerbes de fleurs sur leur tombe avant de délivrer le message qui lui tient à cœur et qui risque d’être le maître mot du PUN pendant cette campagne: l’unité des centrafricains.
Pour le leader du PUN, ces illustres disparus ont tous, pendant la gestion de la vie de la nation centrafricaine, contribué rien qu’au bien-être du peuple centrafricain. Ils ont tous privilégié l’intérêt national avant toutes autres considérations. La notion de parent, de l’ethnie ou de la région avant tout n’existait pas pour eux. A Bobangui, Ngoupandé a évoqué les traits de ressemblance qui existe entre Boganda et lui. Loin de rejeter cette vision des parents, sur sa ressemblance physique avec Boganda, il reconnaît toutefois au père fondateur de la République Centrafricaine, une concordance d’idée dont il poursuit aujourd’hui les mêmes idéaux.
A Bérengo, J.P. Ngoupandé, tout en déplorant les fastes de Bokassa, a reconnu en cet homme un bâtisseur de la nation centrafricaine. Car pour le leader du PUN, «toutes ces édifices qui font aujourd’hui la beauté de Bangui, porte l’empreinte de Bokassa.».
A Mokinda , le leader du Parti National pour l’Unité (PUN), s’est étonné du train de vie qu’avait mené de son vivant le président David Dacko. Pour un chef d’Etat qui est revenu par deux fois au pouvoir, terminer sa vie dans cette modestie, relève d’un sens patriotique exceptionnel, a reconnu Jean Paul Ngoupandé. Comme pour répondre à cet étonnement de J.P. Ngoupandé, Mme Brigitte Dacko que nous avions rencontré dans la ferme que lui a léguée son mari à Mokinda déclare : «Mon mari ne m’a jamais habitué à de l’argent. Je ne possède rien en ce moment et je ne m’en soucie pas».
Cette méthode adoptée par le leader du PUN pour lancer sa campagne a été saluée à Bérengo par le représentant de la population de cette localité, M. Dokpwa Henri qui déclare que «c’est pour la première fois qu’un leader avant d’aller en campagne vient se recueillir sur la tombe de Boganda.» Il en est de même à Bérengo où Balanga, le représentant de la famille Bokassa, par la voix du chef du groupe « attend un geste fort de Ngoupandé pour inciter leur adhésion à sa démarche. Et à Mokinda où le représentant du chef du village de Mokinda a fait savoir qu’il est tôt pour lui de donner la position de ses administrés, a invité Ngoupandé à leur «délivrer leurs actes de naissance pour qu’ils deviennent ses enfants». Car pour le chef du village Mokinda, ils sont orphelins et cherchent à avoir un père digne de ce nom.
La démarche de Ngoupandé a été très appréciée par la population qu’il a rencontrée au cours de ce périple. Reste donc au leader du PUN de traduire sa démarche par des actes concrets. Les militants du PUN du village Ndangala n’entendent pas de voir d’abord ce geste. Ils se sont mobilisés et ont commencé à battre campagne. Pour ces anciens du MLPC ayant fait défection, il n’est pas question d’attendre le lancement officiel de la campagne. Ce qui leur faut, c’est les ordres de mission et des banderoles. Ngoupandé leur en a promis et a promis de revenir dans les jours à venir leur rendre visite. En aura-t-il le temps? D’une manière générale les jours qui suivent risquent d’être trépidants à Ndangala, localité située à 30 kms de Bangui sur l’axe Bangui –Mbaïki.

Le Confident, Bangui (République Centrafricaine)
Jean Dzandanga (02/11/2004)

Actualité Centrafrique de sangonet - spéciale élections 2005