APPEL

aux militants du PSD

Le Parti Social Démocrate Centrafricain né de la scission avec le MLPC, avait pour ambition de créer une dynamique de la renaissance centrafricaine et se devait à ce titre, de constituer l’alternative crédible aux incohérences et incompétences du MLPC au pouvoir, mais aussi aux insuffisances des autres partis de l’opposition.

Le PSD disposait en effet d’atouts majeurs pour devenir la force politique incontournable sur la scène nationale.

• des femmes et des hommes d’une grande compétence issus des grands combats politiques qui ont amené la démocratie dans notre pays,
• un projet de société basé réellement sur les valeurs de la sociale démocratie,
• une assise nationale dépouillée de toutes considérations tribaliste et régionaliste.

Malheureusement, à ce tableau idyllique s’est opposé essentiellement des erreurs stratégiques de la direction du parti, qui s’est trouvée noyautée par des nains politiques, des arrivistes sans consistance politique ni qualité morale. Aucun n’ayant jamais pu se prévaloir d’un mandat du peuple.

Malgré les résultats électoraux médiocres dus en grande partie à leurs choix politiques, la direction du parti n’a jamais osé procéder à son autocritique, moins encore à ouvrir le débat contradictoire et démocratique avec d’autres sensibilités dans le parti. Résultat, elle assistait sans réagir au départ massif des militants et cadres du parti.

Dorénavant, seul restait autour de son président un pré carré de fidèle et homme à tout faire, attendant patiemment et naïvement que Patassé leur donne le pouvoir. La direction du PSD prétendait, par tribalisme, régionalisme ou opportunisme, avoir le même électorat que le MLPC, et qu’il ne fallait pas le " choquer ". Le moment venu, le flambeau du pouvoir lui serait gentiment transmis.

C’est en partie sur la base de cette analyse empreinte d’ infantilisme que le Bureau politique du parti n’a jamais su saisir les occasions pour engager le parti dans un véritable combat (seul source de notoriété politique) contre le régime honnis de Patassé, navigant de compromis en compromission, étouffant même toute velléité de se soustraire à cet immobilisme et cette indifférence au bénéfice d’actions déterminées pour sortir notre pays de la grave crise dans laquelle il se trouvait avant Mars 2003.

La période de transition qui s’achève, nous montre à nouveau que la direction de notre parti n’a pas su tirer les enseignements de ses échecs et de ses erreurs stratégiques. Pire, elle engage le parti dans des alliances incompréhensibles, sans véritable justification politique, créant ainsi le désarroi au sein de son électorat et de ses militants.

Les femmes et les hommes, militants ou sympathisants du PSD, les observateurs de la vie politique nationale centrafricaine voyaient l’occasion opportune à saisir par la direction du parti pour se dédouaner de son passé en demi teinte, la voyant jouer un rôle moteur et leader dans le changement en cours. Au lieu de cela, la direction du PSD s’enferme dans un combat d’arrière garde ou il ne lui sera jamais possible de faire valoir ses grandes ambitions et son projet de société pour un Centrafrique nouveau.

Face à cette situation, prélude à une disparition certaine du PSD, les militants du Parti Social Démocrate centrafricain sont appelés aujourd’hui :

• à contester et combattre les options politiques de l’actuelle direction,
• à exiger que le parti se désolidarise des engagements contre nature avec le MLPC, le RDC et autres FPP, pour ne citer que ceux là,
• à rejoindre massivement les Forces Nouvelles au sein de la Convergences Nationale KWA NA KWA afin de contribuer plus efficacement à la reconstruction de notre pays,
• à apporter leur suffrage au candidat indépendant François BOZIZE, parce qu’il incarne véritablement le changement et l’assurance d’une paix retrouvée, condition indispensable pour le développement de notre pays.

Chers compatriotes, militantes et militants du Parti Social Démocrate Centrafricain, nous vous exhortons à faire le bon choix pour la Paix et la Réconciliation nationale.

Notre parti peut et doit être la locomotive du renouveau politique national.

COMITE POUR LE RENOUVEAU DU PSD