LA VERITE SUR L’HISTOIRE DE L’ INSECURITE EN CENTRAFRIQUE, UNE PISTE DE REFLEXION POLITQUE

POUR UNE PROPAGANDE ELECTORALE ECLAIREE CONTRE CE MAL TOTAL

L’ETAT DES LIEUX DEPUIS LE 15 MARS 2005"

UNE ERREUR MANIFESTE D’AIGUILLAGE

"Si le Militaire en activité est un citoyen à part entière, il est et reste un citoyen entièrement à part "

L’Election Présidentielle est un exercice hautement démocratique pour le choix d’un Candidat, indéfectiblement convaincu des valeurs démocratiques. Or, depuis quelques mois, un certain nombre de Compatriotes, s’emploient assidûment, sous le coup d’une " auto illumination historique " d’orienter le choix des électrices et des électeurs de janvier 2005 sur un Candidat de Culture et de formation professionnelle et technique qui en font a priori, un Compétiteur très peu suspect de convictions et des préoccupations démocratiques, dont la lutte TOTALE ,OUVERTE ET ACHARNEE contre l’insécurité et contre toutes formes de précarité, ces conditions de recevabilité non négociables. Il s’agit en l’occurrence d’un Candidat, Militaire EN ACTIVITE, l’actuel Chef de l’Etat, le Général François BOZIZE.

Fidèles à leur raisonnement qui visiblement participe d’un violent paradoxe, ces passéistes, " professionnels des propagandes mensongères " s’essayent au jeux de la ‘’Boule de cristal’’ pour persuader les villes et les campagnes

Si, d’aventure, les électrices et les électeurs disqualifiaient radicalement, en Janvier 2005 le Pouvoir militaire en poste depuis le 15 mars 2003, au profit d’un Pouvoir sous le contrôle DE PRINCIPE, ET DONC TRES ATTENDU, de la classe politique et de la société civile

. Car pour ces ‘’prophètes’’ qui s’auto suggestionnent à la vérité, jamais au grand jamais, dans les circonstances actuelles du haut degré de dépérissement de l’Etat, de prolifération organisée des armes à feu, de complicité active de nombreux services officiels, une telle posture de rupture avec le système militaire (celui de BOZIZE) ne pourrait pas se solder par la restauration durable d’un climat politique plus serein, plus mobilisateur des énergies, plus attractif des investissements.

Il va sans dire, que ces Femmes et ces Hommes prosélytes qui, disons-nous, s’entraînent opiniâtrement à jouer la ‘’ Madame Soleil’’ auraient du faire l’économie de leur démarche qui participe manifestement d’une vaste manœuvre d’escroquerie politique, si, pour espérer renverser la vapeur au profit de leur Candidat, ils avaient pris soin de dresser l’état des lieux depuis le 15 MARS 2003. En effet, tout le monde à Bangui comme en Province a, aujourd’hui, une claire conscience de l’échec de la mission sécuritaire du Pouvoir militaire, une mission organisée et dirigée de bout en bout par l’actuel Chef de l’Etat, un Professionnel de très haut niveau de qualification à savoir : l’officier le plus gradé de l’Armée Nationale, diplômé de l’Ecole de guerre, ancien chef d’Etat Major de l’Armée Nationale, bénéficière, plus que quiconque des présomptions fortes d’une très bonne connaissance des valeurs et des capacités des hommes sous son commandement, donné comme le plus rodé, ‘’es qualité’’, aux stratégies et tactiques des combats des rues, des quartiers, des campagnes.

Si donc aujourd’hui, l’insécurité perdure malgré prés de deux ans de campagne militaire, sous un tel Homme aussi nanti militairement, un homme qui de surcroît, a eu les coudées franches grâce à l’Acte Constitutionnel de Mars 2003 et suprêmement, grâce au soutien massif exprimé par l’ensemble des classes sociales dans le même mois, ce signe très évident d’aune caution populaire, qui valait son pesant d’or face,  notamment à l’exclusivisme déroutant des Accords d’Alger;

Si encore, aujourd’hui, chaque femme et chaque homme de Bangui et de la Province, électrice et électeur s’est mis à douter crânement de la volonté politique de ce Militaire aussi gradé, d’éradiquer les braquages récurrents, perpétrés à la face du grand public, par les ‘’Libérateurs’’ dont il était présumé (là encore) assuré de leur fidélité et de leur soumission très militaire : "  Exécute d’abord, tu t’expliquera après " ;

On demeure surpris de la naïveté de cette espèce de’demeurés politiques’’, en voie de disparition, qui refusent de savoir et de retenir une fois pour toute :

Qu’on peut tromper une partie du Peuple tout le temps, mais on ne peut pas tromper tout le Peuple tout le temps ".

Surtout quand, instruit depuis, par l’Ecole de l’histoire politique de son Pays, et par son vécu quotidien, tout le peuple a désormais les yeux pour regarder, les oreilles pour entendre, le bon sens pour réaliser et comprendre ce qui lui arrive et ce qu ’on lui fait subir. Personne en effet, n’a plus aujourd’hui le monopole du discernement utile et vital pour prétendre jouer l’éclaireur " ou le "  devin "

Trois questions demeurent tout de même sans réponse.

1°) Comment d’une part, est- il possible qu’un Chef de l’Etat, le plus gradé de l’Armée Nationale, disposant d’éléments qualifiés et de nombreux supplétifs à ses ordres, fortement appuyé par un impressionnant contingent des Forces de la CEMAC n’ait pas pu ‘’effacer’’ radicalement " en un temps deux mouvements ", des poches de résistance d’anciens compagnons d’armes qui se sont abîmés dans une dangereuse association de malfaiteurs écumant allègrement les villes et campagnes?

2°) Comment d’autre part, peut-il se trouver dans ce Centrafrique fatigué par les crimes crapuleux, des femmes et des hommes qui aient le front d’organiser des campagnes pour obtenir que ce même Chef de l’Etat qui est devenu Chef de l’Etat, RIEN qu’à cause de sa qualité de militaire en activité, reprenne du service, lui qui a failli dans le secteur qu’il est sensé maîtriser le mieux, par sa culture et sa formation appropriées : le secteur de la répression des délinquants(braqueurs , coupeurs de route) et de la protection des personnes et des biens?

3°) Comment enfin peut-il se trouver des Centrafricaines et des Centrafricains qui se donnent, à corps perdu ", dans un exercice risqué de métaphysique au point de penser et de conclure sentencieusement, que l’élection aux suffrages universels d’un tel Chef Militaire comme Président de la République opérerait sa transfiguration miraculeuse en Chef de guerre efficace, tombeur des pires bandits, restaurateur de la paix et de la sécurité éternelles ? Allons !!! Fini les contes de fée. !!!

Toutes ces interrogations qui ne risquent pas d’avoir de réponses édifiantes invitent raisonnablement chacun à se faire sa religion à travers ce qu’il sait et ce qu’il vit sous le Militaire accepté consensuellement, comme Chef de l’Etat pour une mission ponctuelle de’nettoyage’’ du Pays.

Or, en terme de bilan de ces ‘’opérations de nettoyage’’, il ne fait aucun doute pour chacun, que ce Militaire, Chef de l’Etat à bel et bien été recalé, ‘’sans offre de redoublement’’ qui puisse fournir un soupçon de prétexte au viol des foules que ses zélateurs organisent en créant dans le grand public, une psychose des vagues déferlantes de crimes de sang sur toute l’étendue du Territoire si, en janvier 2005 le Militaire en activité, en l’occurrence l’actuel Chef d’Etat était éconduit par les électrices et les électeurs, juges en dernier ressort de ses résultats.

Le plus curieux dans cette prédiction macabre de l’Apocalypse, ces " Madame Soleil " ne disent pas au Grand Public QUEL DEMON SERAIT DERRIERE UN TEL SCENARIO CATASTROPHE, OUVERTEMENT EN REBELLION CONTRELA VOIX DU PEUPLE QUI EST LA VOIX DE DIEU " ?

Au bout du compte, et tout bien réfléchi, il apparaît que la vraie et seule solution de l’insécurité est d’abord et avant tout, dans une approche intégrative de ce phénomène pour savoir et conclure qu’elle n’est en définitive rien d’autre qu’un phénomène de société au même titre que le chômage, même si, pour les populations aujourd’hui déboussolées, la perception de l’insécurité est le problème social numéro 1, presque devant le chômage. ‘’Mieux vaut souffrir que mourir’’ en effet !

L’insécurité ainsi cernée et classée comme LE FAIT SOCIAL à résoudre en priorité, il s’agit d’y apporter des réponses fondamentalement politiques QUE NI L’ARMEE NI LE PLUS GRADE DE L’ARMEE N’EST APTE A DELIVRER, et cela, tout simplement parce que l’Armée et le plus Gradé de l’Armée sont radicalement desservis par la formation professionnelle et la culture qu’ils ont reçues et qui les brident et les tiennent à distance du champ politique, juste pour leur garantir cette neutralité, cette rapidité, cette spontanéité et cette disponibilité qu’exige la défense de la République et de ses institutions démocratiques, sur l’ordre légal de l’Autorité légitime.

En revanche, ces réponses à l’insécurité sont possibles dans l’exploitation rationnelle de la Force Militaire, de la Police et de la Gendarmerie, ces instruments ESSENSIELLEMENT AUX ORDRES, appelés à être mis en mouvement selon le degré de gravité de l’insécurité et radicalement interdits PAR PRINCIPE de toute prétention à une quelconque autonomie de réflexion, a fortiori à une quelconque autonomie d’action, relativement à la QUESTION POLITIQUE, un domaine strictement réservé.

Ainsi définie comme un simple ‘’OUTIL’’, à la disposition de "  son " Utilisateur Exclusif qui est le Pouvoir Politique, (la Première Puissance dans un Pays), l’Armée (qui, elle, n’est jamais que la Deuxième Puissance dans un Pays et qui se trouve au centre de ce débat), ne peut donc pas ‘’se dédoubler’’ pour être à la fois, " outil et utilisatrice de l’outil ", sans risque évident de subjectivisme pouvant conduire droit à des dérapages irréparables, pour confusion fatale, du rôle de donneur d’ordre et d’exécutant, de juge et partie, de victime et d’auteur . De fait, un tel risque de dérapage est plus que probable, notamment sur une question aussi sensible que l’insécurité, qui peut être directement imputable aux militaires (cas Centrafricain) prêts à jouer de la gâchette, sous la CAGOULE du JUSTICIER, REDRESSEUR DES TORDS DES POLITIQUES, quand l’apolitisme des Militaires ne s’appréhende pas et ne se traduit pas rigoureusement en terme d’exclusion de la Sphère Politique, cette catégorie de citoyens entièrement à part.

Le Sénégal qui "  ne veut pas tenter le Diable " vit cette expérience de mise à l’écart définitive et sans voie de recours, de tous les militaires en activité, ce Pays de vielle expérience démocratique qui, poussant à fond le bouchon de la prudence, interdit aux Militaires en activité de voter et d’exercer des fonctions politiques. L’élégance dans le passage de relais entre ABDOU DIOUF et ABDOULAYE WADE tient peut être aussi à ce VERROUILAGE préventif. Qui doute en effet qu’un groupe d’hommes en arme a un rude complexe de Conquérant et de Dominateur ?

II° LA RESPONSABILITE DE L’ ELITE MILITARO POLITIQUE DANS LA SURVENANCE DE L’INSECURITE A MAIN ARMEE

" L’exemple vient d’en haut. Le poisson pourrit par la tête "

C’est donc une faute colossale de jugement que de prétendre que la réponse à l’insécurité peut provenir de l’Armée ou d’un Militaire, Chef de l’Etat manipulant l’Armée. Les investigations sur l’ORIGINE et le POURQUOI de ce phénomène devenu tragique en Centrafrique nous donneront en effet d’imparables arguments d’appui à cette affirmation à rebours des propagandes mystificatrices officielles, paradoxalement organisées dans le Pays, à travers les très publics médias de l’Etat.

A propos des origines et du pourquoi de l’insécurité, nous serons à l’aise pour dire sans détour et sans risque de nous tromper que tout remonte à la ‘’DESACRALISATION’’ de l’Armée, pour en faire, une pale et vulgaire croûte protectrice, à titre principal, du Chef de l’Etat, de son clan, de son ethnie, à titre subsidiaire, de sa région, et à titre infiniment subsidiaire, de la République. Ainsi, à vocation républicaine au départ, l’Armée a été réduite en une Armée partisane, une Armée rigoureusement attachée au Chef de l’Etat et les siens, une Armée dénaturée. Et tout ce gâchis s’est produit simplement parce que les Chefs de l’Etat ont, pour le besoin de la cause, ignoré que :

Si le’Militaire en activité’’ estun citoyen à part entière, il est néanmoins, un citoyen entièrement à part, avec des droits et des obligations spécifiques irréductibles "

En vérité, cette position de rupture par perversion et dévoiement de l’Armée, grosse du virus de l’insécurité, (ce mal total que deux partis notamment le PDCA et le PNCA, tentent d’en faire leur cheval de bataille politique), remonte à l’ ENTREE INTEMPESTIVE ET PAR EFFRACTION, de laTRADITIONNELLE GRANDE MUETTE " qu’est, l’Armée, sur la TRES RESRVEE SCENE POLITIQUE.

. " L’ARMÉE du Peuple a pris le Pouvoir, l’heure de la fin de la Bourgeoisie a sonné " (Déclaration aussi incongrue que paradoxale de BOKASSA le Général, en1966)

A partir de cet événement, TOUT VA SE DEREGLER, et pour cause. De fait, ce 1er janvier 1966, le dévoiement de l’Armée instrumentalisée par BOKASSA (alors Chef d’Etat Major de l’Armée), pour assurersa propre protection " d’un prétendu guetapens de IZAMO (Gendarme), présumé de mèche avec DACDO, (alors Président élude la République) ne va pas s’arrêter à une simple mise en échec d’un projet d’attentat. Poussant à la roue en effet, BOKASSA va partir à l’assaut du Pouvoir à la tête de l’Armée qu’il aura pris la responsabilité historique d’utiliser pour introduire dans le Pays, les germes d’une ‘’INSECURITE ELITAIRE, CELLE DU SOMMET DE LA HIERARCHIE MILITAIRE’’, enceinte de ‘’l’ INSECURITE DE MASSE A MAIN ARMEE’’ d’aujourd’hui.

De fait, BOKASSA aura ouvert la brèche pour que s’y engouffre avec délectation, le vieux Démon de l’instabilité politique dont on sait, sous tous les cieux, qu’elle est le facteur déclenchant par excellence,

Premièrement, d’un type tropicalisé de ‘’TERRORISME D’ETAT’’ contre des ennemis supposés cachés dans tous les coins et les recoins des chambres et des bureaux, sous tous les arbres et au sein de ses proches collaborateurs suspects de ‘’révolution de Palais’’

Deuxièmement, de l’insécurité multipolaire de masse, comme une conséquence directe de ce Terrorisme de l’Etat qui aura généré ses propres fossoyeurs, allant indistinctement de Résistants Politiques Armés, au grand banditisme des adultes en passant par la délinquance préadolescente et adolescente.

Cette Vision et cette Pratique hérétique d’une Armée à l’échelle de la Nation, POURsa propre sécurité " d’une part, et d’autre part, cette initiation perverse à une autre forme possible d’alternance au Pouvoir d’Etat avec une Armée de partisans,créée et formée sur mesure et POUR ses fins propres, vont se faire des Emules, dont notamment le premier,  en la personne de KOLINGBA qui a été fait Chef de l’Etat par la seule volonté de DACKO, dans un contexte de troubles politico sociales très tendus, imputés d’office au MLPC(Mouvement pour la Libération du Peuple Centrafricain), dirigé par PATASSE, candidat malheureux aux élections présidentielles de 1981, soupçonné à tort ou à raison d’entretenir, (par ressentiments du vaincu), une milice avec des complicités au sein des Forces Armées Centrafricaines (FACA).

L’échec d’une tentative de coup d’Etat en 1982 déclaré ourdi par des militaires, à savoir notamment, Messieurs BOZIZE (actuel Chef de l’Etat) et MBAIKOUA (aujourd’hui décédé), tous deux de la Région du ‘’Grand Nord’’ de PATASSE, va accréditer mécaniquement la thèse pernicieuse d’un ‘’complot politico militaire et tribalo régionaliste’’ (les Savaniers) et fournir à KOLINGBA, un excellent prétexte à la perversion fondamentale de l’Armée POUR se mettre lui aussi à l’abri des surprises de possibles Revanchards Patassistes.

De fait,

D’une part, conscient : de sa qualité douteuse de Président par’ADOUBEMENT’, donc’non élu démocratiquement’’, donc éjectable à tout moment, dans l’indifférence totale de la Communauté Internationale, très sourcilleuse sur le respect de l’orthodoxie des alternances au Pouvoir

D’autre part : convaincu que seule, la croyance très vivace très actuelle et très forte de la " solidarité tribale et régionale " d’alors, serait capable de lui offrir une bien meilleure protection que la " solidarité nationale " au stade peu efficace de son éclosion, KOLINGBA LE MILITAIRE FAIT CHEF D’ETAT POUR SA SEULE QUALITE DE MILITAIRE ET RIEN D’AUTRE va entreprendre d’organiser systématiquement " sa " protection contre, disons-nous,  un possible " retour à l’ouvrage " de ses malheureux fossoyeurs de 1982 ; surtout que ces derniers étaient à tort ou à raison, convaincus d’une réelle complicité avec le MLPC, un parti politique alors ouvertement dominateur et conquérant.

Il le fera sans état d’âme, sous l’inspiration de quelques adages populaires qui valaient leur pesant d’or, dans le style " Qui a bu boira " et " On n’est jamais trop prudent ".

Naturellement, tout son système militaire d’auto défense reposera sur des recrues en masse, issues de sa Région et de sa Tribu, ‘’les pépinières naturelles’’ deses " ‘’Forces naturelles’ qu’il va surarmer, et surentraîner, en prévision d’une attaque dont il se doute qu’elle sera mieux montée qu’en 1982. " Chat échaudé craint l’eau froide " en effet !

Effectivement, en 12 ans de pouvoir, la tribu et la région de KOLINGBA auront fourni à l’Armée régulière (FACA), la plupart de ses meilleurs officiers supérieurs et le gros des hommes de troupes appuyés lourdement par un Corps militaire surarmé et surentraîné (EBA), affecté spécialement à la protection rapprochée du Chef de l’Etat, " LE FRERE ".

C’est dans un tel contexte d’un ciel politique aussi orageux, aussi chargé d’électricité, aussi fortement conditionné par la psychose des’complots récidivants’’ à l’actif des ‘’Patassistes’’ revanchards, que PATASSE, (le complice présumé du coup d’Etat manqué de 1982) va succéder à KOLINGBA (le rescapé), en 1993, et devenir constitutionnellement le Chef des Armées. On imagine aisément le degré de peur viscérale de PATASSE à l’idée que sa protection en tant qu’Institution Démocratique de la République, devra être assurée par une Armée qu’il sait composée de quelques éléments déjà présents en 1982 et de nouvelles recrues formées très vraisemblablement, selon l’orientation voulue par KOLINGBA.

Des cet instant, on est raisonnablement fondé à penser, que, la machine ne pouvait que se ré- emballer par la peur que PATASSE a pu légitimement avoir de la possible sinon probable réaction de peur d’un KOLINGBA, le veinard de 1982 qui :

D’une part : n’aurait pas oublié la fameuse tentative de coup d’Etat de 1982, ni la répression énergique qu’il a fait subir à leurs présumés auteurs, dont PATASSE, qui aura sa maison bombardée et ;

D’autre part, aurait lu, dans sa défaite électorale de 1993 une occasion de représailles pour PATASSE soupçonné de volonté de revanche et ;

Enfin, pourrait se préparer à reprendre le pouvoir par les armes, pour retrouversa " paix etsa " sécurité d’antan ; sans compter d’autres charmes secrets du Pouvoir d’Etat

De fait, outre que Monsieur PATASSE de son coté, n’a rien oublié de ce qu’il a subi depuis 1982 et était tétanisé à l’idée de ce qui peut lui arriver depuis qu’il a évincé(1993) KOLIIGBA, (l’agressé de 1982) , il va se construire méthodiquementsa " propre carapace de protection, sous la forme lui aussi, d’un ‘Tribalisme anti- tribalisme’’, d’un Régionalisme anti Régionalisme, avec une milice tribalo régionaliste (karako etc.) outre et contre l’Armée officielle (FA CA). Cette milice sera entièrement à sa dévotion, hyper armée et destinée à répondre pied à pied aux éventuelles attaques surprises des FACA sur lesquelles PATASSE prétendra n’avoir aucune maîtrise et aura même planifié leur réduction en une simple force symbolique, privée de dotation en armes et en munitions et alignée sur le rythme irrégulier du règlement des salaires des autres agents de l’Etat.

Transportés en 1996, 1997 et 2001, avec les mutineries à répétition et surtout, le coup d’Etat manqué revendiqué par KOLINGBA, (l’agressé de 1982 évincé du pouvoir en 1993) et les terribles représailles qui ont suivi, sur ordre de PATASSE, (l’agresseur présumé de KOLINGBA en 1982) exécuté par BOZIZE (autre agresseur présumé de KOLINGBA en 1982) ‘’es qualité’’ de Chef d’Etat Major de l’Armée, on est effectivement autorisé

* A retenir que PATASSE AVAIT VRAISSEMBLABLEMENT EU DU BON FLAIR, ET AVAIT PU VOIR JUSTE, des son élection, quand il doutait de la loyauté des FACA qu’il disait façonnées à l’image de KOLINGBA et pour KOLINGBA

* A confirmer la thèse avancée et soutenue plus haut, selon laquelle :

C’est un type deTERRORISME ELITAIRE, MILITARO POLITIQUE’’ : qui a crée et alimenté à son tour, " L’INSECURITE DE MASSE "

Quand, la peur réciproque des Chefs d’Etat, en fonction ou sortis de leur fonction, les pousse à se suspecter réciproquement de coup d’Etat permanent l’un contre l’autre, et à se pré constituer des armées partisanes.

Et quand, advenu le coup d’Etat attendu, ces Chefs d’Etat au guet, recourent (dans la répression des responsables d’avance repérés et ciblés), a " leurs " forces de partisans, en sachant pertinemment :

* que des gens, ni vus ni connus viendront grossir ponctuellement ces forces partisane, (juste le temps des représailles), pour s’évanouir dans la nature avec les armes qu’ils ont reçues ;

* que rien ne sera fait pour récupérer ces armes dont personne ne se doute qu’il en sera fait un mauvais usage contre les paisibles populations, notamment dans un contexte de chômage structurel très aigu, où la débrouillardise prend les pires formes ".

Comment douter des lors, que quiconque voudrait constituer et alimenter un terreau d’insécurité ne s’y prendrait pas effectivement autrement ? Puis que, la multiplication des Forces armées, chacune d’obédience radicalement opposée, impliquait mécaniquement la multiplication tous azimuts des poudrières et étaiten soi ", une source d’antagonisme et de rivalité fatals à la paix et à la sécurité. On ne pouvait donc pas s’étonner de l’explosion mortelle de l’insécurité sous la forme des fameuses trois tristes mutineries coup sur coup de 1996 à 1997, du coup d’Etat malheureux de KOLINGBA en 2001, de celui de BOZIZE en Octobre 2002 et du renversement de PATASSE au bout du fusil en mars 2003 par le même BOZIZE. Tout comme on ne pouvait pas s’étonner de la montée en force du grand banditisme né inévitablement à la faveur de ces désordres armés qui ont contribué énormément à la dissémination des armes sur toute l’étendue du Territoire Nationale, pour le plus grand bonheur des braqueurs et autres coupeurs de route, nullement inquiétés par les FACA qui ont hélas, tout perdu aujourd’hui de leur force de frappe des premières années de l’Indépendance et donnent la triste et regrettable impression d’être tenues en laisses par le Pouvoir en place.  

Pourtant , ce Pouvoir du 15 mars 2003 s’est engagé devant Dieu et devant les Hommes à ramener l’insécurité dans les limites de l’humainement supportable,  à défaut d’éliminer totalement ce cancer social dont l’éradication totale apparaît fortement compromise par le fait, à ce qui revient de l’opinion publique, du maintien du cordon ombilical entre l’actuel Chef de l’Etat et ses anciens compagnons d’armes devenus depuis, (toujours de notoriété publique), les auteurs patentés et intouchables de l’insécurité désormais endémique.

Pour rebondir et être complet sur ce dossier d’intérêt hautement national où depuis des mois et des mois, l’insécurité fait l’objet des clameurs publics intarissables, il est capital de relever encore et enfin, (actualité politique, devoir d’information, de formation et de démystification obligeant), que la CREATION, puis le MAINTIEN INEXPLIQUE des forces’non conventionnelles’’ dénommées’Patriotes’’ et autres’Libérateurs’’, qui sont elles aussi des groupes armés hors la loi, affectées dés le départ, à un travail limité à la tache(renverser PATASSE), ont été et sont deux faits qui ont indubitablement, procédé de la même logique, et pour les mêmes fins et les mêmes conséquences que celles qui ont présidé à la’perversion’’ sur fond tribaliste des FACA sous KOLINGBA et à la formation, face aux FACA dit de KOLINGBA, des milices Karakos et autres, sous PATASSE.

Dans les trois cas en effet, MU PAR UNE PEUR RECIPROQUE FONDEE, ALIMENTEE TRES PROBABLEMENT PAR DES RANCUNES TENACES QUE TOUT LE MONDE SUBODORE ET EN SITUE AISEMENT LES SOURCES, chacun des trois Hommes a créé et façonné ‘’ " son " armée des partisans’’, souvent avec des instructeurs recrutés sur des bases ethniques dans les FA CA, soit pour réussir les coups d’Etat soit, une fois au Pouvoir, pour résister le plus possible aux probables " coup d’Etat en retour " celui des vaincus qui ne désespèrent pas de reprendre le Pouvoir qu’il considèrent comme leur patrimoine privé

Mais l’aspect diabolique le plus criard de cette démarche cynique est le fait que chacun de ces trois Hommes avait une pleine et parfaite conscience de ce que la multiplication des groupes armés partisans rivaux, ‘’dormants’’ ou en activité, entraînerait forcément et nécessairement la multiplication des poudrières, tout comme elle contribuerait puissamment à l’introduction massive et irrégulière des armes à feu et à l’amplification maximale de l’insécurité, avec des armes aux poings.

Le pire pour la République, c’est que, en le faisant, chacun de ces trois Hommes QUI SONT LES ELITES DE L’ARMEE ET DE LA CLASSE POLITQUE savaient qu’ils NOIRCISSAIENT pour longtemps, l’image de marque du légendaireMétier des Armes " réputé pour la noblesse et la grandeur de sa Mission :

 

Protéger la République des Tyrans, pour aider à la promotion de la liberté, de l’égalité et de la fraternité au sein du Peuple divers et différent ; dans la paix et la prospérité "

Voilà retracé, en raccourci, les très peu glorieuses origines de l’insécurité et le pourquoi vicieux de l’installation chronique de ce MAL TOTAL pur produit direct d’un " INIMAGINABLE BANDITISME POLITIQUE AU SOMMET DE L’ETAT ".  Cet exercice de restitution des faits était disons-nous, un devoir de mémoire et un acte de responsabilité politique pour contrer pied à pied les indécrottables ‘’Pouvoiristes’’ en perte de vitesse, dans le marathon électoral.

Il s’agit en l’occurrence, de briser net, sans laisser de place à la moindre bavure, les toujours possibles effets de séduction des discours infiniment trompeurs de ces Femmes et ces Hommes qui s’échinent fiévreusement à camoufler UN des auteurs directs de ce mal de l’insécurité de masse à main armée.

Il s’agit encore, de démonter que ces Femmes et ces Hommes peuvent se répandre, à longueur des journées dans de véritables lavages des cerveaux au vitriol, pour tenter de faire perdre aux électrices et aux électeurs, le moindre souvenir des derniers faits de subversion armée, (novembre- octobre 2002 à mars 2003) rien n’y fera. Car ces faits sont bel et bien au passif de l’actuel Chef de l’Etat et font objectivement de lui un co- auteur de l’insécurité, malgré la ‘’noblesse du mobile officiel’’ de son apport militaire à la victoire sur une dictature qui cachait, à ce qu’on constate sur le terrain, une autre dictature, dans la pure ’’ trajectoire continuité’’ des alternances baveuses.

Et pourtant, la question de la prise et de la conservation du Pouvoir qui a été au centre de ces macabres intrigues politiques sur fond militaire, aurait été réglée et gérée dans la transparence édifiante si ces trois Chefs d’Etat qui ont été à l’origine de l’insécurité, étaient pétris d’une culture politique de bon niveau et convaincus des valeurs démocratiques et républicaines. Ils auraient en effet accédé à un tel degré de respect scrupuleux de la Souveraineté du Peuple pour dompter leur pulsion destructrice et se persuader que tout n’est qu’hérésie, désordre et pure vanité, en dehors d’une alternance par les voies des urnes et en dehors d’une protection des institutions par une Armée dont ils sont les Chefs Suprêmes, et devraient, en cette qualité,veiller scrupuleusement à ce qu’elle soit et reste une Armée Nationale, Républicaine et Citoyenne ; une Armée suffisamment forte, excellemment travaillée, bien nourrie, bien habillée, bien encasernée, bien outillée, bien disciplinée et irrévocablement acquise à la responsable théorie de la ‘baïonnette intelligente’’ pour ne pas se laisser égarer par des imposteurs retords et autres faux Justiciers, prétendument,Vengeurs de la veuve et de l’orphelin.

Mais, que faire maintenant que le mal est consommé ? Que les armes à feu pullulent dans le Pays par la faute des Chefs de l’Etat ? Que les paysans ne peuvent pas aller cultiver leur champ par peur d’une mauvaise rencontre fatale, avec un coupeur de route en embuscade ? Que les transporteurs routiers font leurs dernières prières au départ de la maison, pour ne pas être surpris par la mort portée par un braqueur hermétiquement fermé à la négociation du montant de ce qu’il appelle ‘’droits de passage’’ Que le Pays tout entier est acculé à subir la loi de la jungle, la loi des armes ? Que faire ? Que faire ? Que faire quand le Pouvoir en place affiche une certaine lassitude, un certain désarroi à " la limite du laisser faire et du laisser aller "?

Pour risquer une réponse qui participe d’une bonne ‘’Justice distributive’’, il est important de prendre de la hauteur sur ce chapitre de l’insécurité qui est devenue un véritable serpent de mer, et de reconnaître, sans céder sur l’essentiel, que le Chef de l’Etat en exercice vit un drame Cornélien insupportable quand il est acculé par les nouvelles quotidiennes de mort d’homme à main armée, et est appelé à opérer, ici et maintenant, un choix douloureux mais responsable entre : " mettre les braqueurs, dont nombreux sont notoirement ses anciens compagnons de la’longue marche’’ sur Bangui, et se saborder définitivement, en laissant perdurer l’insécurité ".

Car, peut-il effectivement avoir la force morale, la volonté politique et la capacité militaire de s’imposer à ‘’ses propres rebelles’’aux déçus de’son’’ armée,  à toutes ces filles et tous ces garçons qui, au risque de leur vie ont fait de lui ce qu’il est aujourd’hui, en décidant notamment de jeter franchement, les yeux fermés, dans une lutte totale et sans merci, les FACA, ces militaires de carrières qui renâclent à l’idée qu’il existe dans le Pays des supplétifs en divagation qui les narguent jusqu’aux symboles de l’Etat ? Il y a lieu d’en douter et même de répondre NON. Explication ! Si en prés de deux ans de pouvoir, le Chef de l’Etat ne s’est pas décidé à frapper fort et joue par principe, à l’équilibriste, c’est sans doute parce qu’il sait queses " armes et " ses " Armées n’ont pas de réponse contre une ’insécurité visiblement nourrie et instrumentaliséecomme monnaie de change " par les’oubliés’’ de la victoire commune du 15 Mars 2003. Crachez en l’air, votre salive vous retombe sur le front !!!

III " SCIENCE SANS CONSCIENCE N’EST QUE RUINE DE L’AME  "

Il faut mettre l’Homme qu’il faut à la place qu’il faut "

C’est ici qu’apparaît l’opportunité, la justesse et l’urgence d’un débat constructif sur l’inéluctabilité du transfert des pouvoirs en Janvier 2005, à une autre race de Femmes et d’Hommes qui ont convaincu le grand public de leur foi aux valeurs démocratiques et républicaines CUMULATIVEMENT ; des Femmes et des Hommes qui reconnaissent d’office le Peuple comme la SOURCEd’où part le Pouvoir et doit revenir le Pouvoir pour en repartir. Ainsi de suite ". A ce propos, il est hautement important de rappeler , avec l’insistance qu’il faut, que le BON Politique n’est pas en effet celui ou celle qui est tout simplement convaincu des valeurs républicaines lui permettant de se réclamer d’un Territoire, d’une Nation comme espace de compétence politique, mais la Femme ou l’Homme qui est AUSSI convaincu des valeurs démocratiques qui font d’elle ou de lui l’ami du Peuple (démos), l’ami de l’HUMAIN tout court, c'est-à-dire, l’ami de l’Alpha et l’Oméga de toutes les aventures politiques.

C’est donc dire et affirmer que, phénomène politique par son origine, l’insécurité dont tout le monde a peur n’aura pas sa solution sortie des cerveaux des Femmes et des Hommes seulement techniquement et professionnellement compétents, fussent-ils des Nobel qui ploient littéralement sous le poids des lourdes connaissances scientifiques en tel ou tel domaine, acquises dans les meilleures Bibliothèques et les meilleures Universités du Monde, si ces Femmes et ces Hommes n’en réservent pas la meilleure exploitation, la meilleure destination au profit de l’Humanité. C’est pourquoi, l’insécurité ne sera vaincue ou réduite à sa plus simple expression, socialement supportable qu’avec, aux commandes de l’Etat, des Femmes et des Hommes de très bon niveau technique et professionnel certes, mais aussi, des Femmes et des Hommes politiquement conscients, (le tout cumulativement).

Ces deux conditions irréductibles sont faciles à vérifier quand, en plus d’une formation d’excellent niveau, acquise sur les bancs de l’Ecole et qui fait de quelqu’un un spécialiste soit de l’Armée, soit du Droit, soit des Mathématiques, soit de la Philosophie, soit de l’Economie etc. , cette personne décide de parfaire sa formation d’homme et de citoyen total, en élargissant son champ de compétence, après avoir considéré qu’en définitive, le secteur d’activité où elle excelle sur le plan technique et professionnel(l’Armée en l’espèce) n’est qu’une partie d’un tout complexe, un des nombreux maillons d’une chaîne de réalités qui ont besoin qu’on maîtrise les lois et les mécanismes de leur fonctionnement, pour en réussir la transformation de qualité dans l’intérêt supérieur de l’Homme, de la Nation.. Cet élargissement du champ de compétence au domaine politique est possible soit, dans des structures spécialisées tels des partis politiques ou les association à caractère politique soit sur le tas, par de longues et studieuses expériences de gestion de l’Etat comme ministre ou secrétaire d’Etat notamment).

Hissée à ce niveau de double compétence, technique et politique, on peut penser raisonnablement en effet que cette personne qui y est parvenue est présumée assez outillée pour se persuader qu’il n’existe de décision juste et qui rapporte à la société, c'est-à-dire à l’Homme et plus généralement au Peuple, que si cette décision résulte d’une vision politique globale, cohérente et correcte qui l’éclaire et l’oriente. Il s’agit bien évidemment de toutes les décisions portant indifféremment sur tous les problèmes de tous les secteurs de l’activité nationale et sur tous les phénomènes de société, dont l’insécurité qui nous préoccupe présentement au plus haut point.

Il va sans dire, (mais il vaut mieux le dire), que cette exigence de la double compétence dont le contour est dessiné plus haut, obéit à cette idée centrale qu’il est impérieux que le Pays soit mis à l’abri de la race curieuse des Technocrates apolitiques que sont par principe les ‘’Militaires en activité’’ et qui prétendraient jouer en cette qualité, les premiers rôles dans les fonctions de l’Etat comme Ministres, Secrétaires d’Etat, Chef d’Etat. En effet, le mélange de ces deux extrémismes (technocrate ET apolitique) est naturellement contre productif en tant que facteur d’instabilité chronique des Gouvernements,convaincus d’incompétence politique à résoudre les problèmes de la société dont la solution juste et efficace ne sort jamais que d’une approche politique, sur fond des valeurs républicaines et démocratiques et souvent sinon toujours, après des durs affrontements des idées, d’abord, entre gens de même gabarit intellectuel, puis élargis à l’ensemble des forces sociales, pour espérer accéder à la vérité commune.

L’aversion contre ces deux extrémismes doit être plus marquée quand il s’agit de choisir les candidats aux fonctions de Chef de l’Etat, Président de la République qui doit convaincre préalablement le peuple et la nation de " sa "  vision politique et rassurer sur ses aptitudes de Guide qui ne ferme pas hermétiquement la porte à la discussion, considérée à tort par lui, comme un exercice attentatoire à son autorité. " Exécute d’abord, tu t’expliqueras après " !!!

C’est donc dire, qu’il est absurde de voir plaider des partis politiques pour la Candidature de l’actuel Chef d’Etat aux élections présidentielles de janvier 2005 en réduisant leurs arguments de campagne aux seules compétences techniques et professionnelles de leur Joker à savoir : ses compétences militaires. L’absurdité de cette attitude apparaît dans toute son évidence

*premièrement quand pour tout le monde, le jugement du Grand Public, (le seul qui compte) a définitivement disqualifié l’actuel Chef de ‘Etat, dans la course aux fonctions de maintien de la paix et de la sécurité comme Militaire, Chef de l’Etat.

* Deuxièmement, quand ces mêmes partis politiques veulent faire croire aux populations que l’actuel militaire, Chef de l’Etat viendra plus facilement à bout de l’insécurité, une fois élu EN SA QUALITE DE MILITAIRE. Or, l’actuel Chef de l’Etat aura démissionné d’AUTORITE, de l’Armée et perdu SUR ORDRE DE LA LOI, sa qualité de Militaire en activité, s’il entend prétendre valablement aux fonctions de Chef de l’Etat, Président élu de la République.

C’est donc dire, que démissionnaire de l’Armée, l’actuel Chef de l’Etat aura inévitablement perdu une grande partie de son influence sur l’Armée. Cela est vrai, surtout que cette Armée est hyper fragilisée par divers influences et courants divergents et contradictoires, voire à la limite irréconciliables, sur fond tribalo régionaliste revanchard avec un risque d’implosion.

Sauf à retenir que ces partis politiques qui font la propagande pour la candidature de l’actuel Chef de l’Etat sont des partis politiques convaincus dedélit d’initiés " qui donnent d’avance, leur JOCKER "  vainqueur par KO au premier tour ", dans la pure tradition du ‘’hold up électoral de 1999’’, opéré sous la bienveillante couverture des milices tribalo régionalistes et de quelques appuis discrets mais décisifs de l’extérieur. Mais… !!!!!!!! , la série des coups d’Etat de 2001, 2002, 2003 sont la, pour rappeler aux amateurs d’intrigues politiques " qu’un  Bien mal acquis ne profite jamais " et que le contexte de son acquisition ouvre toujours le cycle infernal d’un éternel recommencement.

Et puis, la RCA a bougé et bouge ! Les populations ont depuis ouvert leurs yeux et leurs oreilles pour voir, entendre et reculer l’horizon de leur ignorance. Sans compter que l’Argent qu’il faut à la RCA pour se battre contre la précarité qui nourrit aussi l’insécurité, n’aime pas le Bruit et les climats politiques moroses et massacrants

.

*Troisièmement, quand enfin, ces partis politiques refusent de se persuader, ici et maintenant,

D’une part, que les populations dont ils sollicitent les suffrages au profit de l’actuel Chef de l’Etat, n’ont pas encore fini de faire leur deuil, après la prise du pouvoir au bout du fusil le 15 mars 2003, et ne sont donc pas prêtes à envisager sérieusement leur participation enthousiaste et massive à la légitimation de celui qui, dans l’imaginaire collectif, est et reste, quelque part, responsable des récents cadavres, et des dernières destructions massives des biens privés,

D’autre part, qu’à la vérité, l’insécurité contre laquelle l’unanimité se dégage et dont ils font du statut militaire du Chef de l’Etat, l’atout décisif pour son éradication en 2005, n’est en définitive que la tête d’un immense iceberg de difficultés de toute nature et dans divers domaines que même "  l’accouplement fécondant " de ces partis et du militaire, Chef de l’Etat ne pourra jamais résoudre dans l’efficacité.

Ces difficultés vont

* du coriace traitement des justes indemnisations des victimes de la guerre civile, du chômage endémique des jeunes, de la scolarisation des enfants, de l’alphabétisation des adultes, de la santé publique pour des soins de masse, de l’agriculture comme locomotive irremplaçable du développement durable, de l’élevage, des eaux et forets, du commerce, de l’artisanat, des mines,

* à l’urgence d’une plus grande association de la Femme à tous les niveaux de responsabilité, pour ainsi s’attacher ces forces d’énergies et d’initiatives créatrices, portées par d’immenses talents intellectuels, nécessaires à un Pays qui n’en finit toujours pas d’enterrer et de pleurer ses morts des balles, des maladies, de la faim.

Ces partis et leurs Leaders peuvent- ils raisonnablement convaincre les électrices et les électeurs sur la capacité politique et technique de leur Candidat à accéder à une approche intégrative de l’insécurité et sur ses aptitudes à solutionner le phénomène dans son interdépendance avec chaque élément d’un tout complexe ? Comment le pourraient-ils d’ailleurs, eux qui sont des ouvriers de la 24eme heure et qui, à cause de cette qualité, ignorent vraisemblablement tout, jusqu’à la moindre petite pensée politique du Chef Suprême des’Libérateurs’’, un Général qui sait remarquablement se rendre insondable notamment sur les très exigeantes et très fugitives questions économiques et sociales. 

 

On aura donc tout compris que de KOLINGBA à BOZIZE en passant par PATASSE, le Peuple déclaré universellement Souverain auquel toutes les richesse de son Pays appartiennent a été descendu, sans ménagement de son Trône et réduit par ses meilleurs filles et fils, l’Elite de l’Armée, de la Classe Politique, de la Société Civilesupporter en définitive, par son travail laborieux, le coût des armes, pour la plupart de provenance illégale et des Armées partisanes, destinées prioritairement à la protection des Chefs d’Etat et anciens Chefs d’Etat qui se font réciproquement peur et s’épient, entretenant ainsi l’insécurité pour leur sécurité.

 

  • IV DES GRANDES ORGANISATIONS DE MASSE, UNE ARMEE REPUBLCAINE, DES ORGANISATEURS DES CONVERGENCES, ET LA RCA SORTIRA DE L’ INSECURITE

    L’Union fait la Force " ! " Malheur à l’Homme seul " !

  • C’est donc dire, après ce qui précède, que c’est dans de bonnes et solides Organisations des meilleurs filles et fils de ce Pays, tous volontaires pour s’unir indéfectiblement dans de Grandes Formations de masse, que réside LA voie de sortie du ‘’cul de sac’’ où le Pays se trouve désormais coincé par une gestion frileuse, opaque, patrimoniale et calamiteuse de l’Etat, sous la direction d’une génération de Chefs d’Etat parvenus au pouvoir dans des contextes suspects de désordre économique, d’insécurité sociale, d’instabilité politique chronique, de dictature toujours annoncée.

     

    Il a été démontré que les contextes et les modes des alternances successives étaient autant de boulets pour la paix, la démocratie et le développement, trois données qui présentent toutes, des liens forts de complicité active, pour leur promotion respective. Ces boulets étant repérés, il est désormais clair et évident qu’à l’avenir, le contexte et le mode de l’alternance au Pouvoir de l’Etat seront traités avec la rigueur qu’exige l’importance des implications de leurs effets sur le cours de la vie politique. Or, pour avoir toutes les chances d’accéder à une lecture juste du contexte (bon ou mauvais) de l’alternance, tout comme pour s’assurer la bonne maîtrise du mode de l’alternance, rien ne vaut mieux qu’un travail collectif des meilleures compétences techniques et politiques, toutes issues du même sérail, qui se feront plaisir à donner, après des fructueuses confrontations intellectuelles de haut niveau, les meilleures informations et les meilleures directives à suivre.

    Poursuivant la même logique, il est effectivement évident qu’avec de Grandes Organisations politiques nanties d’une kyrielle d’excellents techniciens dans tous les secteurs des activités nationales et politiquement conscients, le risque des alternances au bout du fusil, à la faveur des troubles sociaux récurrents, est mince sinon nulle ; grâce notamment aux vertus du jeu d’anticipation qui permet des réglages préventives. Sans compter que, pour atteindre un degré d’efficacité dissuasive maximale, une grande Organisation s’investit à fond,

    * tant dans la formation politique de masse pour rendre aptes les populations à se saisir des taches de sécurisation en réduisant considérablement la marge de manœuvre des putschistes, qu’ils auront privés d’eau et de porteurs d’eau dont ces derniers ont généralement besoin pour se mouvoir aisément comme des poissons.

    * que dans la reconstruction d’une Armée Nationale, Républicaine et de Professionnels ; une Armée dont ces grandes Organisations de masse se feront le devoir de veiller à l’excellence des critères de recrutement de ses éléments, pour s’assurer de la capacité de chaque élément pris individuellement ou collectivement,

    Premièrement : à réaliser dans toute sa plénitude, la noblesse de son métier de défenseur attitré de la République, des institutions démocratiques de la République, des personnes et des biens privés et publics dans la République ;

    Deuxièmement, à résister victorieusement aux faits et gestes attentatoires à l’Ordre Démocratique établi, quand toutes les possibilités constitutionnelles de contestation restent acquises et ouvertes.

    . Le raisonnement sur l’efficacité ‘’tout terrain’’ des seules grandes formations politiques de masse reste tout à fait valable pour atténuer rapidement, puis effacer en un temps raccourci, les effets pervers des prises des pouvoirs par coup d’Etat comme l’insécurité qui donne dans l’enflure en RCA depuis le 15 mars 2003 Seules capables de disposer d’excellents Leaders, du fait de la compétition émulative entre les meilleurs de ses militants, ces Grandes Organisations sont aussi les seules à même de pourvoir la Direction de l’Etat d’un Organisateur des Convergences convaincu :

    * d’un sens très élevé de l’intérêt supérieur de la Nation ;

    * d’un atout décisif en l’espèce, celui d’être hors du moindre soupçon de complicité passive ou active avec les putschistes égarés, porteurs de la mort à tour de bras dans les villes et campagnes.

    * de détenir d’excellents outils d’analyse pour réaliser que la lutte contre l’insécurité est inopérante si elle ne s’additionne pas aux autres luttes sur la précarité dans toute son entièreté, sous toutes faces.

    Toutes choses qui sont impensables et donc littéralement impossibles aujourd’hui, où il ne se trouve aucune force politique qui ait réussi une union pour un mouvement populaire contre l’insécurité

    * d’une part, en s’attachant les précieux services des populations, aujourd’hui en première ligne des attaques des ‘’Libérateurs’’ devenus braqueurs notoires et qui affichent une attitude si suffisante de conquérants et de dominateurs qu’on en vient à penser que le Chef de l’Etat actuel ne peut pas prendre le risque de les inquiéter outre mesure.

    *d’autre part en ouvrant des coins d’air pour des éclaircis dans un climat économique et social morose à la limite du stress.

    Il n’y a pas de doute en effet, que les semeurs des désordres à mains armées seraient littéralement étouffés dans leurs de repli tactique et seraient tous décimés s’ils étaient traqués par une population politisée sur la base de ses intérêts vitaux, mobilisée 24 Heures sur 24, et solidement adossée à de Grandes Organisations pilotées par des Organisateurs des Convergences choisis pour leur grandeur d’âme, leur dévouement, leur courage,leur détermination à s’occuper du soin de l’unir et de la protéger.

    Ces résultats seront encore plus aisément atteints si les FACA redeviennent les FA CA ; C'est-à-dire, si les FACA redevenaient ces Forces Armées d’hier, mortellement jalouses de l’exclusivité de leurs compétence d’attribution en matière de défense des institutions de la République et de l’ensemble du Territoire National, et qui, pour cette raison, seraient aujourd’hui, incapables de supporter la’doublure’’ malsaine qui leur est imposée par le maintien inexpliqué des ‘’Forces non conventionnelles’’ pourtant déclarées sollicitées strictement pour desopérations ponctuelles de renversement du Pouvoir PATASSE’’, suivies de leur retrait immédiat ,  (dans le style de ‘’l’Opération Baracouda’’ de 1979 contre BOKASSA) , pour éviter l’enlisement Hélas !!!

    En tout cas, avec de grandes organisations de masse, sous la Direction d’un Organisateur des Convergences, une vraie politique pour la sécurité sera inventée et le Pays recouvrira sa dignité et chacun reprendra ses activités quotidiennes dans la paix retrouvée et s’adonnera aux laborieuses taches de développement qui seul libère véritablement, en mettant à l’abri des incertitudes aliénantes du lendemain.

     

    V- UNE DIPLOMATIE RESPONSABLE AU SECOURS D’UNE POLITQUE SECURITAIRE BIEN PENSEE

    Un Peuple qui porte la guerre et l’injustice à l’extérieur de ses frontières n’est ni libre ni en paix à l’intérieur de ses propres frontières "

    Mais, que vaudrait une paix et une sécurité recouvrées de haute lutte politique voire économique, sans une diplomatie responsable et éclairée ? C’est ici le lieu de rappeler, ‘’pour conduite à tenir’’ des électrices et électeurs de janvier 2005, que depuis les sanglantes mutineries de 1996 à 1997, la RCA est sous une assistance internationale permanente (MISAB, MINURCA, BONUCA) Personne ne doute donc plus de la pesante influence de l’Extérieur dans les choix politiques de ce Pays. Bonnes ou mauvaises, ces influences sont là et peuvent basculer le Pays dans un régime fondamentalement inspiré par la stratégie de ‘’l’air du Temps’’ à savoir :

    " La stratégie militaire ‘’tous azimuts’’, POUR espérer stabiliser par les armes, (la peur du Gendarme étant le commencement de la sagesse), une sous région transformée en une immense poudrière en permanence menacée d’explosion ".

    Ainsi, considérée comme le ventre désespérément mou de la zone(CEMAC), exposée de ce fait aux pires turbulences, aux pires sollicitations aux pires intrigues, aux pires complicités, devenue depuis, l’insupportabletonneau des Danaïdes " qui n’a laissé aucune trace significative des colossales aides financières venues de partout, la RCA pourrait se voir infliger un scénario déjà expérimenté dans les premières années de l’Indépendance, le scénario des alliances militaires léonines entre les Chefs de l’Etat, singulièrement, les Chefs de l’Etat des Républiques frontalières, véritables vases communicants potentiels des dynamiteurs des Pouvoirs en place.

    Vu la gravité et le cynisme d’un tel scénario inhibant et foncièrement à contre courant de la lourde tendance à la démocratisation de la vie politique, pour aller à la Démocratie par la Démocratie, il faut absolument conjurer cette hypothèse inacceptable pour un Pays qui paie jusqu’ ici, sans discontinuer, le plus fort prix des dictatures militaires depuis BOKASSA (janvier1966), en passant par KOLINGBA pour arriver aujourd’hui à BOZIZE. Sans que les armes et les Armées n’aient contribué à un moindre niveau, à la stabilité du Pays, encore moins à la prospérité économique et sociale. Tandis qu’il est établi avec certitude, que ces longues périodes des dictatures des ‘’Hommes en kaki’’, ont été des périodes d’incubation des pires des crises générales qui engendrent aujourd’hui, les pires désordres, les pires injustices et une insécurité toujours tentaculaire : toutes choses fatals au fonctionnement régulier des institutions et à la continuité du processus du développement.

    Mais, la conjuration des dictatures militaires doit aller au-delà de simples incantations et s’incarner résolument dans des faits et postures politiques qui marquent une rupture et une avancée, grâce à ces Grandes Formations politiques

    à créer coûte que coûte, premièrement :comme le meilleur instrument d’une propagande de proximité pour une formation politique de masse qui mobilise les populations contre les trafics irréguliers et la libre circulation d’armes à feu et des mafiosi aux frontières et à l’intérieur du Pays ; deuxièmement comme le cadre en mesure de fournir demain au Pays, AUSSI BIEN : un Chef d’Etat inaccessible à des orientations des politiques étrangères attentatoires à la dignité et aux intérêts vitaux de la République QUE : le plus grand nombre de militants de grande qualité, en rivalité soutenue, pour être en situation de fabriquer et de faire émerger, à l’instar des grandes et vielles démocraties,des sommités politiques que seules permettent des confrontations très élevées entre des excellentes têtes pensantes, concourant aux mêmes fins. SORTIR DEFINITIVEMENT LA RCA DU BOURBIER MILTARO POLITIQUE TOUJOURS ANNONCE, ET TOUJOURS SOUTENUE PAR DES MAINS INVISIBLES

    .

    Ces objectifs une fois atteints, ces mêmes sommités politiques réunies dans un même cadre de réflexion pour inventer les meilleures solutions du retour de la paix dans le progrès et la liberté en RCA, réaliseront inévitablement très vite, en allant à l’Ecole de la courte histoire de ce Pays, que lesRépubliques d’autres cieux ", n’ont effectivement pas toujours été étrangères au dérèglement chronique du fonctionnement des institutions politiques. Même si, à leur décharge, on admet que rien ne peut venir de l’extérieur d’un Pays et prospérer, s’il ne rencontre pas à l’intérieur de ce Pays, un terrain propice. Bien évidemment, un tel constat alarmant de la trop présente main étrangère qui tire souvent plutôt vers le bas que vers le haut, devra inviter puissamment ces mêmes sommités politiques à suggérer fortement, aux Décideurs (Chef de l’Etat et son Gouvernement), des comportements et des actions d’un haut niveau de dissuasion, inspirés fidèlement de cette vérité qui vaut une redoutable mise en garde à savoir :

    Un Peuple qui porte la guerre et l’injustice à l’extérieur de ses frontières n’est ni libre ni en paix à l’intérieur de ses propres frontières ".

    C’est aussi cela la diplomatie, cette discipline au secours de la politique sécuritaire et qui peut déjouer toutes les éventuelles stratégies militaires de caporalisation ou de vassalisation concertée de la RCA, ou d’une partie de la RCA, ce Pays qui a pourtant de sérieux atouts pour s’affirmer résolument comme un partenaire qui compte au sein de ce grand espace économique et monétaire de la sous région (CEMAC) en cours de transformation lente mais irréversible, en espace démocratique, libre, prospère et ardemment souhaité.

    Au bout du compte, et comme on le voit, l’insécurité de masse, c'est-à-dire, celle attribuée aux Coupeurs de Route et autres Braqueurs est historiquement un dérivé direct de cette ‘’INSECURITE ELITAIRE MILITARO POLITIQUE’’ a pris naissance sous BOKASSA.

    Quand, avons-nous dit plus haut, les Prétendants aux Fonctions de Chef d’Etat, ou ceux qui sont en fonction, ou ceux qui ont exercé cette fonction et envisagent d’y revenir, cèdent délibérément à la tentation criminelle, du recours systématique à des’FUSILLEURS’’ , officiels ou non, mais connus, et dénombrés ; des FUSILLEURS dont ils SAVENT PERTINEMMENT que, dans la dynamique des opérations, ils seront débordés inévitablement par d’innombrables’supplétifs de fortune’’, inconnus et non disciplinés , venus de leur propre mouvement, satisfaire leur pulsion destructrice, pour ensuite s’évanouir dans la nature, dotés d’autant d’armes et de minutions qu’il leur aura été possible de dissiper, à des fins personnelles :

     EN VIVRE EN LES UTILISANT DANS DES BRAQUAGES des braves gens .  Quitte à mettre le Pays en feu et en sang, du moment qu’ils espèrent trouer dans cette voie, un type de réponse à la précarité qu’ils subissent de plein fouet..

    Responsables des disséminations des armes dans le Pays, ces armes qui sont utilisées à satiété aujourd’hui par les Braqueurs et les Coupeur des Routes pour plonger la République dans un cauchemar insupportable, les Hommes Politiques et Militaires qui se reconnaissent dans ce rappel de l’histoire de l’insécurité en Centrafrique seraient bien inspirés de frapper leur coulpe et de dire : PLUS JAMAIS CA ! ! A cause d’eux, en effet, de nombreux Centrafricains ont cru trouver dans l’insécurité qu’ils entretiennent à mains armées, la solution à la précarité qui leur est imposée en grande partie par la tyrannie des structures économiques que 44 ans de gestion approximative et opaque d’énormes ressources naturelles du Pays n’ont pas pu enrayer.

    Et Dieu sait que tout ce gâchis aurait été évité si la RCA fonctionnait sur la base de GRANDES ET PUISSANTES ORGANISATIONS POLITIQUES QUI, SOUS L’IMPULSION DECISIVE D’EXCELLENTS ORGANISATEURS DES CONVERGENCES, ET L’ECLAIRAGE TECHNIQUE REQUIS DES EXPERTS. L’expérience des vielles démocraties dicte en effet que seules de telles organisations sont capables d’inventer de bonnes solutions après un diagnostic largement partagé,  et d’accompagner un Bon Gouvernement de Femmes et d’Hommes politiquement conscients et techniquement excellents.

    On aura compris à partir de tout ce qui précède que, ce qui diffère l’insécurité des autres phénomènes nocifs sociaux, et qui fait d’elle la première cible dans la ligne de mire, c’est que l’insécurité, qui se définit comme un risque permanent, une nuisance envahissante qui met en cause la première des libertés des populations, leur liberté physique à savoir : la liberté d’aller et venir, le respect de leur droit de voir protéger leur personne et leurs biens, affaiblit plus ou moins sensiblement la lutte contre les autres difficultés de la vie comme le chômage, comme la crise du logement et plus largement contre la précarité qui, elle, ne laisse pas de quartier, dans la vie de chacun.

    Appréhendée sous cet angle, la lutte totale, franche et prioritaire contre l’insécurité ne se conçoit pas comme une lutte exclusive des luttes secondaires contre les autres difficultés sociales qui de toute évidence, lui servent d’excellents terreaux.

    C’est donc dire qu’un Candidat aux délicates et ardues Fonctions de Chefs d’Etat, Président élu de la République serait radicalement EN DECA de ses responsabilités et de ses obligations politiques dans ses rapports de Candidat avec les électrices et les électeurs de demain, si lui-même ou ses Partisans, n’ont comme thème de propagande que la lutte contre l’insécurité qui serait devenue par enchantement, une ‘’Spécialité exclusivement Militaire’’ et DE CE FAIT, n’auraient pas compris : 

    Ce sont effectivement là, autant de choses qui sont les aspirations réelles et profondes des électrices et des électeurs réduits à l’état grabataire par l’insécurité provoquée à main armée et qui attendent dans l’angoisse, du prochain Chef d’Etat, PLUS QUE RECOVVRER leur liberté d’aller et venir, le respect de leur droit à la protection de leur personne et de leurs biens, qui sont certes des conditions nécessaires, mais qui ne peuvent pas être des conditions suffisantes. Car, on ne peut pas jouir PLEINEMENT de ces libertés et de ces droits recouvrés de haute lutte, si ces populations qui vivotent sont de surcroît confrontés à la rigueur implacable d’un chômage structurel, d’un développement délibéré du sous développement, de l’analphabétisme, de l’ignorance, ET MEME PIRE, ces populations peuvent NE PAS JOUIR DU TOUT de ces libertés si , pendant la lutte prioritaire contre l’insécurité, elles sont entièrement décimées par la faim, la maladie, la pandémie du SIDA rendant du coup cette lutte sans objet.

    Or, il se trouve que celles et ceux qui font la campagne POUR un ‘’traitement exclusivement militaire’’ de l’insécurité (dont ils semblent curieusement ignorer les liens de causalité avec les autres situations de précarité) et qui désignent un Candidat Militaire, en la personne de l’actuel Chef de l’Etat, ne vont pas, (‘’dans leur marketing politique’’), AU DE LA de l’exaltation des seules valeurs militaires de leur joker,et n’offrent pas en effet de répondre ICI et MAINTENANT, aux aspirations légitimes et pressantes des électrices et des électeurs qui veulent des propositions porteuses des solutions d’espoir, dont ils apprécieront souverainement les mérites, le moment venu.

    Mais, le peuvent-ils vraiment, ces braves Femmes et ces braves Hommes ?

    QUAND, DISONS- NOUS :

    LA FORMATION PROFESSIONNELLE ET TECHNIQUE DE LEUR CANDIDAT MILITAIRE ENCORE EN ACTIVITE, A :

    *D’une part : CREE EN LUI, A FORCE DE ’’CONDITIONNEMENT PSYCHOLOGIQUE’’ REQUIS : DES REFLEXES, UNE MENTALITE, UNE LOGIQUE ET UN COMPORTMENT CONFORMES A SA DESTINATION NATURELLE, CELLE DE " DEFESEUR DU TERRITOIRE NATIONAL, DES INSTITUTIONS DEMOCRATIQUES, DES PERSONNES ET DES BIENS, NON PAS ‘’PAR LA PERSUASION, A COUPS DES DISCOURS POLITIQUES RESERVES AUX POLITIQUES FORMES POUR’’, MAIS, ‘’PAR LA MISE HORS D’ETAT DE NUIRE, A COUP DE FUSIL, OU, A TOUT LE MOINS, A COUPS DES METHODES MUSCLEES’’ ". 

    *D’autre part : L’A EN L’ETAT, RENDU A PRIORI, RADICALEMENT INAPTE :

    * Premièrement : A SE DEFAIRE DU CARCAN DE L’EDUCATION ET DE LA DISCIPLINE MILITAIRE,  COMMUNEMENT REPUTEES ‘’ULTRA DIRIGISTES’’ QU’IL A SUBIES DEPUIS DES DIZAINES D’ANNEES.

    *Deuxièmement : A RUSSIR UN VIRAGE A 190° POUR SE TRANSFORMER EN DEMOCRATE, RESOLUMENT OUVERT A LA CONTESTATION ET A LA DISCUSSION, DEUX EXERCICES DONT L’ARMEE A VISCERALEMENT HORREUR, PARCE QUE CONSIDEREES COMME DES EXERCICES ATTENTATOIRES A L’AUTORITE ;

    ALORS QUE,’’ DANS LA VIE CIVILE’’, C'EST-A-DIRE , CELLE QUI INTERESSE LES ELECTRICES ET LES ELECTEURS DE JANVIER 2005,  LA DISCUSSION ET LA CONTESTATION SONT LES MEILLEURES VOIES POUR " ALLER DE LA LIBERTE A TOUJOURS PLUS DE LIBERTE ", COMME CONDITION PREALABLE NECESSAIRE AU DEVELOPPEMENT DURABLE, POUR LE PLUS GRAND BONHEUR DE CHAQUE CITOYENNE, DE CHAQUE CITOYEN, DU PAYS ET DU PEUPLE TOUT ENTIER , VICTIMES JUSQU’ ICI, DES RIVALITES PASSIONNELLES DE LEURS ELITES POLITIQUES ET MILITAIRES, TRISTEMENT REDUITS A D’ANACHRONIQUES COMBATS AUX FUSILS ET/OU AUX COUTEAUX QUI TUENT ET DETRUISENT, AU LIEU DES COMBATS CIVILISES D’IDEES ET DES MOTS QUI VIVIFIENT ET CONSTRUISENT?

    Rien n’est sur ! Quoiqu’il en soit, chaque électrice et chaque électeur est suffisamment édifié pour tracer sa route en fonction de ce qu’il a vécu dans sa chair et dans son mental, avec les 3 expériences des 13 ans de Régime Militaire sous BOKASSA (1966-1979), plus, 12 ans de Régime Militaire sous KOLINGBA (1981-1993), plus, 10 ans de Régime Militarisé et hyper- policier sous PATASSE (1993-2003), plus, 22 mois de Régime d’Exception, sous contrôle militaire(mars 2003-janvier 2005), avec BOZIZE, soit un total éloquent de 38 ans d’une politique de Règne des Armes en 44 ans d’Indépendance. QUEL GACHIS !    

    ET MAINTENANT, CHACUN SAIT A CHACUN DE PRENDRE SES RESPONSABILITES EN JANVIER 2005, SUR LE DEVENIR DE SON DESTIN !

    Maître Henri POUZERE

    Avocat

    Actualité Centrafrique de sangonet - spéciale élections 2005