DECLARATION DE MADAME POUZERE A L'ASSEMBLEE A L'OCCASION DE LA DECLARATION DE POLITIQUE GENERALE DU PREMIER MINISTRE ELIE DOTE
Monsieur Le PRESIDENT de
lASSEMBLEE NATIONALE,
MONSIEUR LE PREMIER MINISTRE,
CHERS COLLEGUES
Le document qui est soumis à
notre examen dresse untableau catastrophique de létat de
notre pays à fin 2002 :
Volume global de notre endettement extérieur sans rapport
avec les biens objets de lengagement, sinon, la RCA serait
aujourdhui un pays assez bien loti !
Le ratio de Remboursement sur fonds propres en devient
ridicule ;
Les scores ne sont guère meilleurs en ce qui concerne
lendettement intérieur ;
Une administration largement démotivée et inefficace,
outrageusement corrompue. (DIXIT Mr. Le Premier
Ministre.) Permettez-moi de regardez avec vous les divers aspects
de ces quelques lignes de manière critique dans notre
intérêt à tous.
Monsieur le Premier Ministre,
Le Budget 2005 arrêté en recettes et dépenses à hauteur de
113 Milliards CFA, reconduit les données de la Transition de
2004 : (page 6)
Ainsi, les dépenses dinvestissement se chiffrent à
hauteur de 31 Milliards CFA, et à 82 Milliards CFA de
fonctionnement.
Mais dès fin juin, des arriérées sont signalées, suite à une
chute significative du niveau des recettes générales.
Question : Comment allez-vous financer la fin de
lannée 2005 et le collectif budgétaire ?
Quelles sont les mesures de redressement pouvant conduire à la
reprise dun recouvrement rentable de ces recettes ?
Car il sagit bien de cela !!
En ce qui concerne le Budget 2006 annoncé en page 6, il
nest pas du tout visé les sources des augmentations , ni
le taux de progression de recouvrement de ces recettes, capables
de couvrir toutes les améliorations de la situation des
populations de notre pays telle que prévue tout au long du
document
A ce propos, nous allons examiner deux des principaux axes de
votre action à savoir :
I - Le SECTEUR FORET
Il est dit page 21, que la Forêt est un des principaux
pourvoyeurs du taux de croissance économique du pays.
Quelle va retrouver sa place avec des mesures énergiques
de relance de la production, une gestion saine et durable des
ressources ; Le gouvernement veillera à la stricte
application des mesures dassainissement de la filière
forêt.
Monsieur le Premier Ministre,
Chers Collègues,
Nous avons le Bois, Mais nous navons pas les moyens de
transformer ce bois en liquidité. Il sagit donc de trouver
les voies et moyens dy parvenir. Et le document en notre
possession ne lindique pas. Il est dit : Les recettes
fiscales passeront de 10 Milliards CFA à 15 Milliards CFA..
Cest merveilleux ! Mais le Premier Ministre reste
désespérément silencieux sur le montant des fonds affectés à
chaque rubrique pour obtenir ce résultat.
LONDO et lUNION DES FORCES VIVES DE LA NATION pensent que
le Gouvernement doit dire à nos populations qui attendent,
comment il entend entreprendre ici et maintenant, une politique
hardie et ferme de création et de gestion des sociétés
forestières, dans lintérêt bien compris des
Centrafricains, sans mettre cependant en péril les capitaux
extérieurs dont nous avons bien besoin :
Nous parlons du taux de répartition du capital social des
sociétés forestières et du taux de répartitions également
des bénéfices.
Nous parlons aussi du quota demplois prioritaires des
cadres et de la main duvre centrafricaines
Londo et lUnion des Forces Vives de la Nation attendent les
pieds fermes que le Gouvernement affiche une VOLONTE POLITIQUE
visant à faire participer le peuple Centrafricain tout entier à
la jouissance des fruits de lexploitation de
« sa » Forêt.
Aucune Piste sérieuse nest indiquée pour mettre notre
Forêt à labris des Prédateurs féroces dont la forêt
est le domaine de prédilection et cela nest un secret pour
personne : Nous citons :
« La Centrafrique avec toutes ses richesses, ( dont le
bois) a été, est, et sera la cible privilégiée des
prédateurs. Ces prédateurs sont LA ! Ils viennent de
lextérieur, mais aussi de lintérieur et corrompent
les institutions »
Nous venons de citer un bailleur de fonds et pas le moindre,
lAMBASSADEUR de lUNION EUROPEENNE, donc un
connaisseur des habitudes dans ce domaine.
Permettez-moi de faire quelque rapprochement en matière
dexploitation forestière avec un pays voisin
Car les Prédateurs sont partout :
Pour maîtriser lexploitation de sa forêt, un pays voisin
a dû créer une société nationale des bois, dont le capital
social comprenait : lEtat,
Toutes les sociétés dexploitation forestière
A lexclusion des coupes domaniales et familiales ;
Cette société achetait tout le bois coupé dans le pays, à 60
ou 90 jours, le temps de rapatriement du prix du bois vendu à
lextérieur. Les banques relayaient le décalage de
trésorerie dans cette attente par la technique descompte
de billet à ordre.
Avec la garantie de cette société
LEtat accédait ainsi à une double maîtrises :
maîtrise des coupes de billes exportées, maîtrise du flux
financier à chaque niveau des opérations bancaires. En effet,
chaque manipulation, chaque opération est génératrice de taxes
au profit de lEtat, comme toutes celles et ceux qui sont
ici, cadres et anciens cadres de banques le savent..
Cest un exemple à méditer
.
Et dans cette opération, la recherche des clients (intérieurs
et extérieurs) était faite conjointement par les représentant
de lEtat et les autres actionnaires privés de la dite
société.
Londo et les Forces Vives de la Nation attendent aussi que le
document annonce, à grand renfort de publicité, un train de
mesures particulièrement attrayantes en faveur des sociétés
forestières, à capitaux centrafricains ou étrangers, qui
acceptent de transformer , 30, voire 40 % de leurs billes
localement. Car il faut biens créer des emplois pour absorber
cette armée de mains duvre dont regorge le pays.
Ce programme de politique générale qui nous occupe, devait
envoyer à lendroit de nos populations qui attendent,
rivés à leur téléviseurs pour certains, où accrochés à
leurs radios pour dautres des actes, des propositions
concrètes . Pour rassurer ces populations, pour les mobiliser au
travail : « Il FAUT FAIRE CE QUE LON DIT, ET NE
DIRE QUE CE QUE LON PEUT FAIRE. »
Cest ici le lieu dinviter le Gouvernement à
sengage solennellement et fermement à faciliter
lentrée dans notre pays, non plus à des vendeurs
dillusions, de surcroît mafieux, mais à des de gens qui
disposent des capitaux sains et qui veulent les faire fructifier.
Il y en a plein de par le monde, il suffit de créer un climat
daffaires et non de rakett, phénomène courant sous notre
ciel.
II - Le SECTEUR MINIER.
« Le Créateur des choses », conscient de notre
léthargie, a fait du sous sol de notre pays un scandale de la
nature. La Légende raconte que ce sous sol est souvent
exploité, sous nos yeux, par des gens sans scrupules, sous forme
déchantillons et cela, pendant des années.
Le document qui nous est soumis traite le pourvoyeur dans le
passé, de 40 % de nos recettes dexportation en 15 lignes.
Quelle MISERE !!!
Pourtant, le Premier Ministre détermine et conduit la politique
de la nation dont les grandes orientations sont fixées par le
Président de la République : je cite lart 39 de la
Constitution qui, lui-même, se réfère à lart 22 du
même texte. En dautres termes,
Le programme de société du chef de lEtat actuel, avait
déjà tracé les grandes orientations réglant la Nouvelle
Gestion de nos mines.
Les termes du document du Premier Ministre ne devrait donc plus
être conjugués au futur, mais au présent en ce qui concerne la
gestion de notre sous sol.
Il nous a été indiqué plus haut en page 6 que le budget 2005
avait consacré un montant de 31 Milliards CFA aux
investissements.
Ce montant sera bonifié de quel pourcentage pour les
investissements de la séquence fin 2005-2006 ? La question
vaut son pesant car :
Doù le Gouvernement tirera t-il ce surplus et quelle part
sera consacrée aux investissements de cadrage de
lexploitation de nos produits miniers ?
Nous le savons, la conjugaison du gonflement de la
masse salariale de la Fonction Publique par un recrutement
anarchique et à caractère alimentaire et lincertitude des
perspectives budgétaires ne permettent plus laugmentation
de la part du budget des investissements.
Nous entendons tous, Nous les Forces Vives de la Nation, des
actions fortes, exemplaires et courageuses du GOUVERNEMENT dans
le domaine de la prospection, de la production et de la
commercialisation des minerais. Car, Nous le savons, il ny
a aucune commune mesure par exemple entre les sorties de diamants
déclarés et ceux qui sont effectivement commercialisés à
ANVERS en provenance de la République Centrafricaine.
Cette différence provient des sorties mafieuses avec le concours
de Centrafricains CORROMPUS. Souvent, nous les connaissons, ces
compatriotes corrompus : ce sont nos frères et surs,
nos parents, nos supérieurs hiérarchiques, nos responsables.
Ils bénéficient de notre affection.
Cependant, ces compatriotes sont malades, atteints de corruption
gangréneuse. Dans ce cas, Mr le Premier Ministre et « Si
les mots ont un sens » Londo et les Forces Vives de la
Nation réclament et le peuple Centrafricain avec nous , que par
une politique de fermeté, vous pratiquiez une chirurgie rapide,
amputant notre société de cette race de compatriotes, afin de
mettre nos exploitations minières à labri.
Il est donc urgent, que le Gouvernement pousse à la création de
sociétés de droit privé avec une participation significative
de lEtat et de privés centrafricains, chargées de la
prospection, de la production et de la commercialisation de nos
minerais.
Le peuple Centrafricain sera mieux informés sur le volume des
différents minerais exportés, ainsi que le volume des devises
engrangées
Le développement durable de la République Centrafricaine
sen ressentira.
Je vous remercie.
(diffusion Internet 17 août
2005)
Actualité Centrafrique de sangonet