RCA: Transhumance à la primature

 En 538 jours d’exercice du pouvoir entre le 15 mars 2003 et le 03 septembre 2004, soit 17 mois ou un peu plus de 1 an seulement, le Président de la République a effectué trois remaniements à la tête de la primature centrafricaine, soit en moyenne 1 premier ministre tous les 6 mois. Cette procédé qui nous montre que les hommes qui nous gouvernent plient bagage en moyenne après 6 mois (seulement) d’exercice de leur fonction montre le disfonctionnement de la politique socio-économique de ce pays. Tous nous savons que les hommes qui arrivent ont besoin de s’imprégner de leur boulot avant de s’y jeter. Mais à cette allure, nous risquons de ne voir aucune réalisation sérieuse en Centrafrique puisque les ministres ne restent pas longtemps sur leur fauteuil. La recherche du financement n’est pas quelque chose qui peut se faire en moins de six mois, cela est vraiment une illusion. Même si le financement est accordé, le suivi nécessite un délai à long terme. On ne peut qu’assister malheureusement qu’à une conséquence plus que fâcheuse: mauvais suivi budgétaire; tout ce qu’il faut pour discréditer la gestion du bien public en RCA.

Comment voulons-nous bénéficier à cette allure aux différents appuis (Aide au Développement, Annulation de la dette, pour ne citer que cela) si les hommes supposés conduire ces projets n’ont pas le temps de dresser le bilan des actions menées dans l’élaboration de leur projet. Nous entrons sérieusement maintenant dans un tunnel ou l’entrée paraît être déjà la sortie car nous n’aurions rien accompli à cause de nos éternels recommencements. Il y a de ce côté une réflexion à menée par la classe politique de notre pays.

Tym Mboly (Fri, 03 Sep 2004)

Regards et points de vue Centrafrique