SI J’ETAIS CANDIDAT….

 

 Janvier 2005 sera et devra être un repère dans l’histoire contemporaine du Centrafrique en constituant un point de rupture avec l’ordre ancien caractérisé par la mauvaise gouvernance ; la violence politique, l’apologie de la haine tribale et le retour au néant.


L’après Transition consensuelle devra être  une référence en ce qu’elle aura inauguré avec succès une nouvelle ère démocratique par une gestion saine et orthodoxe de l’Etat et redonné aux Centrafricains la joie de vivre et d’espérer en mettant fin à la violence politique ; à la gabegie ; à la haine tribale et au népotisme.


Aujourd’hui le Centrafrique se trouve à la croisée des chemins. L’année 2005 est décisive à cause des consultations électorales. Il s’agira de choisir entre deux avenirs :

- soit la fatalité, c’est-à-dire un avenir déjà compromis à cause de l’usure de l’exercice du pouvoir qui a fini par consacrer l’impunité, la corruption, la gabegie en s’appuyant sur une politique ventrale et amateuriste caractérisée par les traditionnels cycles d’improvisations qui continueront d’engloutir d’importantes ressources financières. De plus la vie économique du pays se traduira toujours par des gesticulations acrobatiques dans le paiement des salaires aux fonctionnaires et de quelques mois de pensions et bourses par an, et surtout un abandon de la jeunesse à des vaines promesses;

- soit un avenir meilleur pour tout le peuple et pour les générations futures.

Si j’étais candidat, si j’étais investi de l’autorité d’orienter le Centrafrique et d’encadrer les Centrafricains vers un avenir pacifié, unique et fonctionnel ; voici ce que je propose autour de
douze(12) points essentiels, de quatre(04) assises et de dix(10) mesures :


1. Réorganiser l’Etat en :


- veillant au respect des lois et règlements ;
- mobilisant les agents de l’Etat pour le service public bien fait ;
- redonnant confiance aux agents de l’Etat par l’amélioration de leurs traitements;
- mettant fin à l’odieuse pratique de suivre son dossier dans les méandres des services administratifs ;
- supprimant les gouvernements et structures parallèles budgétivores et inutiles ;
- revalorisant et protégeant le patrimoine national.

- effectuant un nouveau découpage administratif avec au sortir, une décentralisation . (1)

2. Relever l’économie en :


- luttant courageusement contre la corruption ;
- maîtrisant l’inflation ;
- favorisant la création d’entreprises spécialement les PME/PMI ;
- prenant des mesures incitatives pour l’investissement domestique et étranger en Centrafrique ;
- renforçant la convergence économique au sein de la CEMAC.

- instaurant un quota de représentativité de Centrafricains dans toutes les structures économiques tenues par des non-centrafricains ;

- créant une un port franc et une zone franche à Mongoumba ;

-créant une zone d’activité économique dans chaque département avec au minimum une société public ;
-rendant obligatoire la tenue d’un cahier comptable dans toute activité déclarée avec en plus l’obligation de l’ouverture d’un compte bancaire avant les formalités de début ou de reprise d’activité.


3. Assainir les finances publiques en :


- exigeant une gestion transparente et orthodoxe ;
- luttant contre la gabegie et les détournements des deniers publics ;
- déparasitant l’assiette fiscale de droits et taxes superflus ;
- redonnant au Trésor Public sa vocation première de Comptable du budget de l’Etat et de Caissier de l’Etat ;
- créant une banque du Centrafrique avec une représentativité et une opérationnalité nationale. (
2)


4. Développer les infrastructures en :
- créant et en entretenant les routes, ports, aéroports;
- mettant l’eau potable et l’électricité à la portée du peuple Centrafricain ;

- facilitant l’accès au téléphone ;
- initiant une nouvelle étude de faisabilité du chemin de fer Bangui-Océan ;

- étudiant la faisabilité de développer le transport fluvial sur nos cours d’eau intérieur  avec la  possibilité de connecter nos deux bassins hydrographiques.


5. Relancer l’agriculture en :


- créant un Fonds pour la promotion de l’agriculture industrielle;
- encourageant les productions et les consommations locales ;
- initiant le projet : « retour à la terre » (
3) ;

- initiant une nouvelle reforme agraire.


6. Redresser le système éducatif en :


- revalorisant la fonction enseignante ;
- construisant deux nouvelles universités, l’une pour la région Ouest à Berberati et l’autre pour la région Est à Kembé ; (
4)
- encourageant le secteur privé confessionnel et laïc;
- diffusant les nouvelles technologies de l’information et de la communication spécialement l’Internet ;
- assurant la régularité du paiement des bourses d’études et en accordant la bourse dès le secondaire ;
- reformant le programme scolaire ;

-rendant obligatoire l’enseignement du Sängö avec pour objectif au bout de six ans, l’ enseignement de toutes les matières en Sängö ;

- initiant le programme « Ecole pour tous » (5).


7. Améliorer le système sanitaire en :


- modernisant notre système de santé ;
- mettant en œuvre une politique de prévention efficace ;
- redonnant confiance aux personnels soignants ;
- favorisant l’accès des populations à des soins de qualité ;
- réhabilitant et en construisant des structures sanitaires (
6)
- instaurant une assurance maladie pour tout le Centrafrique.


8. Promouvoir les sports, les arts et les loisirs en :


- encourageant les associations et ONGs oeuvrant dans le domaine socioculturel;
- créant des infrastructures socioculturels sportives ;
- participant efficacement aux compétitions internationales ;
- rédynamisant les compétitions scolaires.


9. Faire de l’emploi des jeunes une priorité en :


- favorisant une formation professionnalisée ;
- créant des centres d’apprentissage de métiers dans chaque département ;
- encourageant les entreprises par des incitations fiscales à créer des emplois ;
- créant un fond d’appui aux ’initiatives locales.(
7)


10. Assurer la dignité des retraités en :


- simplifiant les procédures administratives pour obtenir le livret de pensions ;
- améliorant les conditions d’accueil ;
- versant régulièrement les pensions ;
- pratiquant une politique de proximité dans le paiement des pensions.
- créant un guichet PENSIONS et RETRAITES dans les agences de la Banque du Centrafrique.


11. Promouvoir une Nouvelle Force publique républicaine et de défense en :


- appliquant les textes réglementaires pour une bonne gestion de ces Institutions ;
- améliorant les conditions de travail et de vie des agents de la Force publique ;
- accordant une grande importance à la formation ;
- faisant participer la Force publique aux opérations de développement.
- triplant en cinq ans, le nombre des hommes ( armée, gendarmerie, police, sapeurs-pompiers, garde-forestiers, police municipale).

- augmentant le budget défense en particulier le chapitre ‘’Equipement’’

- professionnaliser l’armée.

-réouvrant l’Ecole militaire des Enfants de troupe avec l’ouverture d’une académie militaire.

 

12. Régler la situation des victimes de la barbarie républicaine depuis 1960 à nos jours en : :
-indemnisant les sinistrés selon des procédures qui seront soigneusement étudiées.

- en intentant des actions judiciaires impartiales comme l’exemplaire procès de Bokassa 1er.

 

LES ASSISES

 

I : Organiser les Etats généraux du Sängö avec au sortir, la création de l’Observatoire de l’Unité et de l’Identité Nationale.

 

II : Convention nationale de la Jeunesse Centrafricaine. Table ronde des Jeunes centrafricains, pour définir ensemble la vision de vie commune pour leur pays.

 

III : Forum Economique National. Définition d’un plan économique national à renouveler tous les cinq ans.

 

IV : Objectif 2025 : établir le plan directeur  national de développement pour les 20 années à venir.

 

 

LES MESURES

 

Ø       Service militaire obligatoire de deux ans, dès 16 ans à partir de 2006.

Ø        Service national obligatoire de 06 mois pour les jeunes âgés entre 18 et 30 ans en 2006.

Ø       Instauration d’une taxe à l’effort national de développement.

Ø        Informatisation de la carte nationale d’Identité.

Ø       Carte nationale d’identité obligatoire à 14 ans.

Ø       Passeport obligatoire à 16 ans.

Ø       Ouverture  d’une large consultation nationale sur la nécessité de transférer la capitale de Bangui vers une zone plus Centrale dès 2010 avec dans la planification ; un programme d’urbanisation de nos villes.

Ø       Négocier un moratoire sur les arriérés de salaire.

Ø       Initier une grande étude à l’échelle nationale du potentiel de notre sous-sol.

Ø       Réouvrir la bourse du diamant de Bangui, en créant dans les régions d’exploitations ; des antennes de la bourse dont la gestion revient à l’état.

 

Voici le programme que je vous propose chers compatriotes, si vous m’investissez de l’autorité » de vous conduire dans cette tâche qui est de faire naître un nouveau Centrafrique avec une rupture totale du passé.

 

Mais hélas, ce programme n’est qu’un rêve, la vision d’un jeune de 27 ans pour son pays et qui n’est pas candidat à l’élection présidentielle, encore moins à un strapontin Banguissois.

Mais c’est mon rêve, ma vision pour les années à venir du Centrafrique, notre pays mon pays ; que je désire partager avec vous. Le soumettre à ceux qui aspirent une légitimité populaire pour consultation et voire même application.

 

Vivre le Centrafrique, notre pays.

 

Clément BOUTE MBAMBA (Mon, 4 Oct 2004 16:18:06 +0200)

 

(1)     Régionalisation et décentralisation : 08 régions, 45 départements, 1 région spéciale, assemblée locale

(2)     Banque du Centrafrique : 1 direction nationale, 16 direction régionales. Sa mission sera de payer les salaires ; de gérer la caisse d’assurance maladie, de financer les projets immobiliers des agents de l’état, et financer les projets des collectivités territoriales.

(3)     Retour à la terre : programme de crédit accorder sous forme de machine, de matériaux de construction et de prêt financier à tous ceux qui désirent repartir dans les régions pour y installer des projets de création d’activités économiques et d’emplois dans les domaines agricoles.

(4)     Berberati parce que c’est la plus grande agglomération après Bangui au niveau population et à cause de son importance économique et sa proximité avec le cameroun.

Kembé parce qu’il sera facile et moins coûteux de transformer les locaux du lycée scientifique Cécile DIGO en Université.

(5)     Ecole pour tous : 1 complexe scolaire( maternelle, primaire, collège d’enseignement général et    

Technique, lycée, centre d’alphabétisation, un centre culturel, un centre sportif)

(6)     Un dispensaire pour 5.000 habitants, un hôpital pour 15.000 habitants, un Centre de santé par

Agglomération de moins de 5.000 habitants.

(7)     Fonds destinés à financer des projets dans les régions dans les domaines scolaires, sanitaires,

Touristiques, sportifs, industriel, génie civil…

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