Paludisme 
: une nouvelle molécule testée en Centrafrique 
Le 
14 août 2015 à 08h00 - par Hélène Bour - topsante.com
Pour 
faire face à l'épidémie de paludisme qui sévit en Centrafrique, l'association 
Médecins sans frontières a décidé de déployer le Traitement préventif et 
présomptif intermittent (TPPI). Ce dernier est composé d'une molécule très 
efficace qui est approuvée par l'Organisation mondiale de la 
santé.

Le 
paludisme 
est une maladie provoquée par des parasites transmis par les moustiques, qui 
sévit actuellement en Centrafrique, et notamment dans le nord du pays. Dans la 
seule ville de Batangafo, on recense 40 000 personnes touchées par le paludisme 
depuis le début de l'année 2015. La maladie y est devenue la première cause de 
mortalité chez les enfants de moins de cinq ans.
Pour 
faire face à ce fléau, l'organisation non gouvernementale (ONG) Médecins sans 
frontières (MSF) a décidé d'agir. Dans l'attente d'un hypothétique vaccin, l'ONG 
a décidé de déployer le Traitement préventif et présomptif intermittent (TPPI) 
dans trois villes du pays que sont Batangafo, Kabo et Ndélé. Il s'agit d'un 
traitement à base d'une molécule appelée dihydroartémisinine-pipéraquine 
(DHA/PG), approuvée par l'Organisation mondiale de la 
santé.
Au 
début du mois d'août et pendant trois jours, les agents de santé de MSF 
installés dans le lycée de Batangafo ont administré ce traitement novateur à 
près de 7 000 enfants. Dans un premier temps, chaque enfant a reçu un comprimé à 
avaler. Puis trois autres doses ont été confiées aux mères de famille, qui 
devront l'administrer à leurs enfants début septembre.
« 
Cette molécule va à la fois traiter le paludisme et le prévenir. Elle reste dans 
le sang pendant une durée de 3 à 4 semaines », explique patrick Irengue, 
référent du projet à MSF, cité par l'édition Afrique du journal Le Monde. Si le 
processus a déjà été expérimenté au Niger en 2014, c'est la première fois que la 
molécule DHA/PQ est utilisée.
Une 
chute de la mortalité qui va de 50 à 80%
Et 
les résultats sont sans appel, de quoi conforter MSF dans sa décision. Selon 
Patrick Irengue, « ils montrent une diminution allant de 50 à 80% du taux de 
mortalité suivie d'une baisse des consultations et des admissions pour des cas 
de paludisme. » Pourtant, cette campagne de traitement a été difficile à mettre 
en place, car la réticence de la population est grande à l'égard des personnels 
de santé. D'après Le Monde, certaines femmes ont eu du mal à comprendre 
l'intérêt de ce traitement pour leur enfant. D'autres cachent même leurs enfants 
lorsqu'elles voient l'association MSF arriver.
La 
ville garde également de grosses séquelles de la « bataille de Batangafo » de 
2014, qui a détruit les bâtiments publics et administratifs. Le lycée du village 
a quant à lui été déserté. Des rebelles musulmans de l'ex-coalition Séléka sont 
également venus mettre à mal la campagne de traitement de l'ONG, en blessant un 
commerçant chrétien et obligeant les casques bleus de l'Organisation des nations 
unies à intervenir. Toutes ces violences entravent l'action humanitaire et 
l'accès aux services de santé, ce qui contribue à l'expansion de l'épidémie de 
paludisme.
Source : 
http://www.topsante.com/medecine/sante-et-voyage/maladies-tropicales/soigner/paludisme-une-nouvelle-molecule-testee-en-centrafrique-252664
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Le paludisme tue encore 500 000 personnes par an 
Le 
24 avril 2015 à 17h00 - par Emilie Cailleau  - topsante.com
Ebola 
a occulté les ravages du paludisme. Cette épidémie reste bien présente en 
Afrique et fait encore de nombreuses victimes, selon 
l'OMS.

La 
malaria (ou paludisme) reste un fléau en Afrique. Cette maladie mortelle 
transmise par des moustiques infectés par le parasite (du genre Plasmodium) a 
touché 198 millions de personne dans le monde en 2013. Le nombre de victimes 
mortelles pour cette même année donne froid dans le dos : 584 000 morts selon 
les dernières estimations de l'Organisation mondiale de la Santé datant de 
décembre 2014. Le continent africain représente à lui seul 90 % des cas 
infectés.
Les 
premières victimes de cette épidémie sont les enfants. A la veille de la journée 
mondiale contre le paludisme, l'OMS rappelle que chaque minute un enfant meurt 
de cette maladie. Au moins trois quarts des décès concernent des petits de moins 
de 5 ans.
Malgré 
ce sombre bilan, on observe une réduction globale de la mortalité liée à cette 
maladie infectieuse. Elle a baissé de 47% dans le monde par rapport à 2000 et de 
54% dans la région africaine de l'OMS. Chez les enfants, le taux de mortalité a 
lui aussi diminué de 58% par rapport à 2 000.
Insuffisance 
de traitements, manque d'équipements pour se protéger contre les moustiques 
comme les moustiquaires, difficultés d'accès aux soins... Beaucoup d'obstacles 
doivent être levés pour pouvoir endiguer l'hécatombe. Se pose aussi la question 
de la généralisation du dépistage. 40 % des personnes vulnérables sont privés 
des tests de dépistage rapide, estime l'OMS.
"Il 
y a un besoin urgent d'augmenter les mesures de prévention et d'améliorer les 
tests de diagnostic", a expliqué à l'AFP le Dr Hiroki Nakatani, directeur 
général adjoint à l'OMS en charge des maladies tropicales, du sida et de la 
tuberculose
Source : 
http://www.topsante.com/medecine/sante-et-voyage/maladies-tropicales/soigner/le-paludisme-tue-encore-500-000-personnes-par-an-248775