Aimé Césaire s'en est allé à 94 ans de Fort-de-France, ce jeudi 17 avril 2008

 


Le peuple martiniquais rend hommage à Aimé Césaire
Aimé Césaire : hommages de l’île de La Réunion
L'humaniste, le poète, Aimé Césaire, rejoint la lumière pour toujours


 

Départ ou Retour de l’Homme universel, Aimé Césaire

 

Retour de l’Homme bien né

Retour au pays natal

Retour de l’Homme qui éveille

Qui clame tout haut la foi

Fait naître l’espoir

Fait vibrer le cœur meurtri

Le cœur de pierre

Le cœur attendri

Ta mémoire hante le méchant

Ta mémoire réjouit la postérité

Aujourd’hui, tu nous quittes

Je te souhaite

Bon Voyage, Bon Retour.

Victor Bissengué (Vendredi, 18 avril 2008)

 

 

Biographie

- 25 juin 1913: naissance à Basse-Pointe (Martinique). Ce fils d'un inspecteur des impôts est très tôt encouragé à étudier par ses maîtres

- 1931: arrive à Paris comme boursier du gouvernement où il va rencontrer Léopold Sédar Senghor, le futur président du Sénégal

- 1934: fonde, avec d'autres étudiants des Antilles, de Guyane et d'Afrique, le journal "L'étudiant noir"

- 1935: réussit le concours d'entrée à Normale Sup

- 1937: mariage avec une étudiante martiniquaise, Suzanne Roussi

- 1939: retour en Martinique où il enseigne au lycée de Fort-de-France juqu'en 1945. Parution remarquée du recueil "Cahier d'un retour au pays natal" qu'André Breton préfacera en 1943.

- 1945: élu maire de Fort-de-France (jusqu'en 2001)

- 1945: élu député avec le soutien du Parti communiste. Il le restera, sous des étiquettes différentes, jusqu'en 1993. Rapporteur de la loi sur "la départementalisation" de la Martinique, Guadeloupe, Guyane et Réunion.

- 1948: parution de l'"Anthologie de la nouvelle poésie nègre et malgache", préfacée par Jean-Paul Sartre qui consacre les idées de Césaire et de ses amis sur "la négritude"

- 1956: quitte le Parti communiste. Conseiller général du 4e canton de Fort-de-France (jusqu'en 1970)

- 1957: créé le Parti progressiste martiniquais (PPM)

- 1958: accorde un "oui" réticent à de Gaulle puis soutient sans réserve son ami Mitterrand aux présidentielles de 1981 et 1988.

- 1976: parution de ses Oeuvres complètes chez l'éditeur martiniquais Desormeaux

- 1982: lauréat du Grand prix national de la poésie

- 1983: président du conseil régional de la Martinique (jusqu'en 1986)

- 2005: refuse de recevoir Nicolas Sarkozy, alors ministre de l'Intérieur, en raison de la colère suscitée par l'article de loi reconnaissant "le rôle positif" de la colonisation

- 2006: rencontre finalement M. Sarkozy en Martinique. Par ailleurs, son nom est donné à l'aéroport de Fort-de-France

- 2007: soutient Ségolène Royal à la présidentielle

- 17 avril 2008: meurt au CHU de Fort-de-France où il était hospitalisé depuis le 9 avril.
(Source: TV5.ORG)

 

 

 

 

Obsèques nationales pour Aimé Césaire, décédé jeudi à 94 ans

Par Dominique CHABROL AFP

 

FORT-DE-FRANCE,  AFP, 17 avril 2008 - Le poète martiniquais Aimé Césaire, 94 ans, est décédé jeudi à Fort-de-France (Martinique), et la France s'apprêtait à organiser des obsèques nationales pour le chantre de la "négritude", dont le combat contre la colonisation avait trouvé des échos jusqu'en Afrique ou aux Etats-Unis.

Figure emblématique des Antilles françaises, Aimé Césaire avait été admis le 9 avril au CHU de Fort-de-France, où il est décédé.

Dès l'annonce de son décès, le cabinet de la ministre de l'Intérieur Michèle Alliot-Marie a annoncé que des obsèques nationales seront organisées, à une date qui reste à fixer.

L'Assemblée nationale devait observer une minute de silence à la mémoire de celui qui fût, aussi, le député ayant battu tous les records de longévité parlementaire de 1945 à 1993.

Selon l'équipe de l'hôpital Pierre Zobda-Quitman, où Aimé Césaire avait été admis pour des affections "de nature cardiologique", le décès est intervenu à 05H20 et la dépouille du poète a été restituée dès jeudi matin à sa famille.

Né en 1913 à Basse-Pointe, sur la côte nord de la Martinique dans une famille de petits fonctionnaires, Aimé Césaire avait été confronté très jeune à la misère de la population rurale d'une île profondément marquée par deux siècles d'esclavage, qui avait alors le statut de colonie.

Etudiant à Paris dans les années 1930, il avait forgé avec le Sénégalais Léopold Sédar Senghor et le Guyanais Léon-Gontran Damas, le concept de la "Négritude", la conscience de l'identité noire, la "fierté d'être nègre" et de revendiquer ses origines africaines.

La "négritude" avait rapidement débordé le cadre des seuls intellectuels français pour se répandre dans les pays colonisés, en Afrique, dans les Caraïbes, et au delà chez les militants noirs américains en lutte contre les droits civiques. Son message avait dès lors pris un caractère universel, notamment après la publication de son "Discours sur le colonialisme" (1950).

Les cérémonies à la suite de son décès pourraient s'étaler sur trois jours, selon des informations recueillies dans les milieux proches de l'Hôtel de Ville de Fort-de-France. Après une veillée familiale, un hommage devrait lui être rendu par la population rassemblée dans un stade de la ville, avant les obsèques nationales, qui devraient rassembler de nombreuses personnalités, politiques et intellectuelles.

Les autorités locales envisageaient que le cortège transportant sa dépouille emprunte les différents quartiers de la ville, dont il a été le maire pendant 56 ans (1945-2001).

Dès le week-end dernier, des travaux de peinture et d'embellissement avaient été entrepris à l'ancien Hôtel de Ville, où Césaire recevait encore des visiteurs quelques jours avant son hospitalisation, dans sa maison familiale de Fort-de-France et au siège du Parti Progressiste Martiniquais (PPM), qu'il avait fondé en 1958, après sa rupture avec le PCF.

De tous les combats contre le colonialisme et le racisme pendant 70 ans, l'auteur du "Cahier d'un retour au pays natal" a en effet consacré sa vie à la littérature et à la politique. Maire de Fort-de-France et député de la Martinique (1945-1993), Aimé Césaire faisait l'objet d'un véritable culte dans l'île ou la population l'appelait affectueusement "Papa Césaire".

Venu à la politique "par hasard", disait-il, il avait notamment été en 1946 le rapporteur de la loi sur la départementalisation des territoires de Martinique, Guyane, Guadeloupe et de La Réunion.

A l'annonce de son décès, les chaînes de télévision locales ont interrompu leurs programmes pour diffuser de la musique classique ou afficher une photo du poète.

Le président Nicolas Sarkozy a salué en Aimé Césaire un "symbole d'espoir pour les peuples opprimés". Ségolène Royal (PS) a demandé l'entrée au Panthéon de cet "éclaireur de notre temps", et le secrétaire général de la Francophonie, le Sénégalais Abdou Diouf, a exprimé la "très grande émotion" de toute la "famille francophone".

 

 

 

 

Décès du poète martiniquais Aimé Césaire, chantre de la "négritude"

FORT-DE-FRANCE,  AFP, 17 avril 2008 - Le poète martiniquais Aimé Césaire, 94 ans, chantre de la "négritude", est décédé jeudi matin au CHU de Fort-de-France (Martinique), où il était hospitalisé depuis le 9 avril.

La mort de l'homme de lettres, grande figure politique et morale des Antilles françaises, a été annoncée par une source gouvernementale à Paris, et par une source hospitalière à Fort-de-France, qui a précisé qu'il était décédé à 05H20, heure locale (11H20 à Paris).

Des obsèques nationales seront organisées à une date qui n'est pas encore fixée, a annoncé le cabinet de la ministre de l'Intérieur et de l'Outre-mer Michèle Alliot-Marie, précisant que la ministre serait présente.

Le président Nicolas Sarkozy a salué la mémoire du poète, "symbole d'espoir pour tous les peuples opprimés" à travers son combat "pour la reconnaissance de son identité et la richesse de ses racines africaines".

Les Martiniquais, qui vivaient depuis plusieurs jours dans l'attente d'une telle annonce, ont appris la nouvelle au petit matin. Depuis son hospitalisation, pour des affections "de nature cardiologique", à l'hôpital Pierre Zobda-Quitman de Fort-de-France, des rumeurs alarmistes circulaient tous les jours sur son état de santé, qualifié de "préoccupant" par ses médecins.

Selon des sources proches de la mairie de Fort-de-France, une veillée strictement privée sera organisée au domicile du défunt, dans le quartier Redoute, à Fort-de-France, et une veillée publique, un peu plus tard, par la Mairie.

Aimé Césaire fut, avec le Sénégalais Léopold Sédar Senghor et le Guyanais Léon-Gontran Damas, l'un des chantres du courant de la "Négritude".

L'auteur du "Cahier d'un retour au pays natal" avait consacré sa vie à la poésie et à la politique. Principale figure des Antilles françaises, il fut depuis les années 1930 de tous les combats contre le colonialisme et le racisme.

Maire de Fort-de-France pendant 56 ans, de 1945 à 2001, il avait fondé en 1957 le Parti progressiste martiniquais (PPM) qui revendique l'existence d'une communauté historique martiniquaise et veut jouer le jeu de la décentralisation. Il l'avait présidé jusqu'en 2005.

Le président Nicolas Sarkozy avait salué le 26 juin dernier en Aimé Césaire le poète et "homme d'action", "porteur d'un message de paix, de tolérance et d'ouverture", à l'occasion du 94e anniversaire de l'écrivain, dans une lettre rendue publique par l'Elysée.

Après avoir refusé de rencontrer M. Sarkozy lors d'un voyage prévu, puis annulé, aux Antilles en 2005, en signe de protestation contre la loi de février 2005 dont un article reconnaissait "le rôle positif de la présence française outre mer". Le poète avait finalement reçu en mars 2006 celui qui était alors ministre de l'Intérieur, lui offrant son célèbre "Discours sur le colonialisme".

Aimé Césaire est l'auteur de pièces comme "La Tragédie du roi Christophe" (1963, sur la décolonisation) ou "Une saison au Congo" (1966, sur Patrice Lumumba). En poésie, il a signé "Les Armes miraculeuses", "Soleil cou coupé", "Corps perdu", "Ferrements" ou "Moi laminaire".

Il a aussi été essayiste et polémiste avec son "Discours sur le colonialisme", cri de révolte contre l'Occident, juché sur "le plus haut tas de cadavres de l'humanité" ou "Lettre à Maurice Thorez".

 

 

 

 

La classe politique rend hommage à Aimé Césaire

PARIS, Reuters, 17 avril 2008 - La classe politique française a rendu jeudi hommage à l'écrivain Aimé Césaire, mort à 94 ans à Fort-de-France.

La population martiniquaise et, au-delà, des Antilles et de la France d'Outre-Mer, perd un de ses pères spirituels, écrit le président Nicolas Sarkozy dans un communiqué, dans lequel il exprime sa "très grande tristesse".

"En vérité, c'est toute la nation française qui est en deuil", poursuit le chef de l'Etat, qui salue "la mémoire d'un grand poète", d'un esprit "libre et indépendant" et de l'un des pères, avec Léopold Senghor, du concept de "négritude".

"Ce fut un grand humaniste dans lequel se sont reconnus tous ceux qui ont lutté pour l'émancipation des peuples au XXe siècle", estime-t-il. "Il a incarné, sa vie durant, le combat pour la reconnaissance de son identité et la richesse de ses racines africaines. Par son appel universel au respect de la dignité humaine, à l'éveil et à la responsabilité, il restera un symbole d'espoir pour tous les peuples opprimés."

Le chef de l'Etat salue également la longue carrière d'élu politique de la Martinique d'Aimé Césaire.

"Conscient des progrès que représentait la 'départementalisation', il a su courageusement soutenir la loi de 1946 qui a mis fin aux colonies, sans pour autant rompre avec sa recherche identitaire qui constituait le coeur de sa vie", souligne-t-il. "Il restera pour nous tous l'une des figures les plus emblématiques de la classe politique de l'outre mer."

Nicolas Sarkozy adresse à la famille du poète et à ses proches ses "condoléances les plus attristées".

Le Premier ministre François Fillon a pour sa part salué dans un communiqué la mémoire d'un "représentant exceptionnel de l'engagement poétique et politique", qui a "jusqu'à son dernier jour tourné son regard vers les combats de demain".

"Proche d'André Breton, le poète Césaire ne craignait ni la force des images, ni leurs ruptures. Il laissait naître de sa colère des chants puissants et durs", écrit-il. "Il mettait ses mots au service de la lutte pour la dignité humaine, en particulier celle des peuples colonisés et humiliés."

La ministre de l'Intérieur, de l'Outre-mer et des collectivités territoriales, Michèle Alliot-Marie, a estimé que la "voix d'un sage" s'éteignait et qu'une "part de l'âme antillaise" disparaissait avec Aimé Césaire.

Le premier secrétaire du Parti socialiste, François Hollande, a rappelé qu'Aimé Césaire était un homme de gauche.

"Tout au long de ses mandats de maire et de député de Fort-de-France, il a agi aux côtés de ceux qui se battent pour la reconnaissance de leurs droits et de l'égalité sociale", écrit-il dans un communiqué au nom du PS.

Le dirigeant socialiste exprime sa "solidarité à l'égard de tous les Martiniquais profondément meurtris par cette disparition mais fiers d'avoir été représentés par un homme aussi exceptionnel".

Ségolène Royal a salué dans un communiqué en Césaire "un démineur d'hypocrisies, un porteur d'espoir pour tous les humiliés, un combattant inlassable de l'humaine dignité" et a demandé son entrée au Panthéon.

Le président de l'Assemblée nationale, Bernard Accoyer, a fait savoir que les députés observeraient une minute de silence au début de leur prochaine séance solennelle, le mardi 29 avril, et qu'un "hommage particulier" serait rendu à leur ancien collègue.

 

 

 

 

Le poète Aimé Césaire est mort

NOUVELOBS.COM | 17.04.2008 | 15:22

Le chantre du concept de "négritude" s'est éteint jeudi matin au CHU de Fort-de-France, en Martinique, où il était hospitalisé depuis le 9 avril.

Le poète martiniquais Aimé Césaire, 94 ans, est décédé jeudi matin 17 avril au CHU de Fort-de-France (Martinique), où il était hospitalisé depuis le 9 avril, a-t-on appris de source gouvernementale.
Depuis son hospitalisation, pour des affections "de nature cardiologique", à l'hôpital Pierre Zobda-Quitman de Fort-de-France, des rumeurs alarmistes circulaient sur son état de santé, qualifié de "préoccupant" par ses médecins.

"Négritude"

Aimé Césaire fut, avec le Sénégalais Léopold Sédar Senghor et le Guyanais Léon-Gontran Damas, l'un des chantres du courant de la "Négritude".
L'auteur du "Cahier d'un retour au pays natal" avait consacré sa vie à la poésie et à la politique. Principale figure des Antilles françaises, il fut depuis les années 1930 de tous les combats contre le colonialisme et le racisme.
Les Martiniquais attendaient ces derniers jours avec sérénité et dans la discrétion l'évolution de l'état de santé d'Aimé Césaire, notamment à Fort-de-France, la ville dont il fut le maire pendant 56 ans, de 1945 à 2001.

Refus de rencontrer Nicolas Sarkozy

Le président Nicolas Sarkozy avait salué le 26 juin dernier en Aimé Césaire le poète et "homme d'action", "porteur d'un message de paix, de tolérance et d'ouverture", à l'occasion du 94e anniversaire de l'écrivain, dans une lettre rendue publique par l'Elysée.
Après avoir refusé de rencontrer Nicolas Sarkozy lors d'un voyage prévu, puis annulé, aux Antilles en 2005, le poète martiniquais avait finalement reçu en mars 2006 celui qui était alors ministre de l'Intérieur.

 

 

 

 

Aimé Césaire est mort

Par EuroNews euronews - 17 avril 2008

Le Martiniquais Aimé Césaire s'est éteint jeudi matin à Fort-de France à l'âge de 94 ans. Poète engagé et homme politique, il était un infatigable promoteur de l'autonomie de la Martinique. Principale figure des Antilles françaises, il a été de tous les combats contre le colonialisme et le racisme.

Maire, député, il est le père de la départementalisation des anciennes colonies françaises Martinique, Guadeloupe, Guyane et Réunion. Esprit libre et indépendant, l'auteur de "Discours sur le colonialisme" et "Cahier d'un retour au pays natal" est resté jusqu'à la fin de sa vie une figure respectée et incontournable. Aimé Césaire aura droit à des obsèques nationales.

 

 

 

 

Aimé Césaire: état "toujours préoccupant" une semaine après son hospitalisation

FORT-DE-FRANCE,  AFP, mercredi 16 avr, 14 h 40  - L'état de santé de l'écrivain et poète martiniquais Aimé Césaire, 94 ans, était "toujours préoccupant" mercredi, une semaine après son hospitalisation à Fort-de-France (Martinique), a indiqué le CHU de la ville.

Aimé Césaire "est toujours hospitalisé au CHU de Fort-de-France. Son état clinique est inchangé, mais demeure toujours préoccupant. Il continue de bénéficier de soins attentifs", indique le CHU dans un communiqué diffusé à la mi-journée, reprenant mot pour mot le texte publié ces derniers jours.

L'ancien maire de Fort-de-France et député de la Martinique a été hospitalisé le 9 avril, notamment, selon un premier communiqué du CHU, pour des affections "de nature cardiologique". Depuis mardi, le CHU ne diffuse plus qu'un communiqué sur son état de santé par jour, au lieu de deux auparavant.

Chantre, avec le Sénégalais Léopold Sédar Senghor, du concept de "négritude", l'auteur du "Cahier d'un retour au pays natal" a consacré sa vie à la poésie et à la politique. Il a été depuis les années 1930 de tous les combats contre le colonialisme et le racisme.

Les martiniquais attendaient ces derniers jours avec sérénité et dans la discrétion l'évolution de l'état de santé d'Aimé Césaire, notamment à Fort-de-France, la ville dont il fut le maire pendant 56 ans, de 1945 à 2001.

Des travaux d'embellissement ont notamment été entrepris à l'ancien l'Hôtel de Ville, où Césaire a toujours son bureau, ou au siège du Parti Progressiste Martiniquais (PPM), qu'il a fondé en 1958.

 

 

 

 

Aimé Césaire : Une note bibliographique par RFI

Aimé Césaire est né en Martinique en 1913. Il obtient en 1931 une bourse qui lui permet de suivre des études supérieures à Paris. En 1934, il fonde la revue l'Etudiant noir avec Senghor, Damas, Sainville et Maugée, puis entre à l'Ecole Normale Supérieure. En 1936 il commence à écrire et en 1939 retourne en Martinique où il enseigne au lycée de Fort de France. En 1941, il fonde la revue Tropiques. A partir de 1945, date de son élection à la mairie de Fort de France puis à la députation, il mène une double carrière : homme politique et écrivain.

 

Cahier d'un retour au pays natal (poésie), in revue Volontés, Paris 1939 édité en 1947 par les éditions Bordas avec une préface d'André Breton écrite en 1943 les rééditions, depuis 1956, le furent par les éditions Présence Africaine.
Les Armes miraculeuses (poésie), Ed. Gallimard, Paris 1946 réédité en 1970 dans la collection de poche "Poésie" plusieurs poèmes avaient paru dans la revue Tropiques entre 1941 et 1944.
Soleil cou coupé (poésie), Ed. K., Paris 1948.
Corps perdu (poésie, illustrations de Picasso), Ed. Fragrance, Paris 1949.
Discours sur le colonialisme (essai), Ed. Réclame, Paris 1950 réédité par Présence Africaine en 1955, l'édition de 1973 est déjà la sixième.
Et les chiens se taisaient (théâtre), Ed. Présence Africaine, Paris 195 réédité en 1962 paru dès 1946 dans Les Armes miraculeuses, sous forme de poème.
Lettre à Maurice Thorez (essai), Ed. Présence Africaine, Paris 1956.
Ferrements (poésie), Ed. du Seuil, Paris 1960.
Toussaint Louverture (essai), Club Français du Livre, Paris 1960 réédité par Présence Africaine en 1962.
Cadastre (poésie), Ed. du Seuil, Paris 1961 version définitive et "résumée" des précédents Soleil cou coupé et Corps perdu.
La Tragédie du Roi Christophe (théâtre), Ed. Présence Africaine, Paris 1963 édition de poche en 1970.
Une saison au Congo (théâtre), Ed. du Seuil, Paris 1965 édition remaniée en 1967 édition du texte définitif : 1973.
Une tempête (théâtre), Ed. du Seuil, Paris 1969 avait paru en 1968, dans le n° 67 de la revue Présence Africaine.
Moi, laminaire (poésie), Ed. du Seuil, Paris 1982.

Pour d’autres informations sur la vie d’Aimé Césaire :

http://www.cesaire.org/

http://www.rfi.fr/actufr/articles/100/article_64946.asp

 

(L’Ancien, le Sage, Aimé Césaire, s’en est allé ce jour 17 avril 2008 : premiers échos recueillis et établis par Victor Bissengué pour sangonet.com)