14e PRINTEMPS DES POETES DES AFRIQUES ET D'AILLEURS

DU 11 MARS AU 19 MARS 2017

 

«  Les Afriques en construction »

 

HOMMAGE  A  DOX

 

Razakandraina Jean Verdy Salomon alias Dox

 

Comment se peut-il ? comment se peut-il ? nous ne nous y attendions..., nous ne  y attendions..., point : notre marque de fabrique poétique nous glisse bellement des mains pour subitement dans sa chute élégante être érigée en thème national du Printemps national des Poètes !

 

Houra ! Houra !! Et déjà, bien heureux, je jubile et j'entends le tam-tam amical et lointain qui résonne dans toute la France et bien au-delà en signe de Victoire : « Tam-tam, tam-tam-toi / Sans cesse, tam-tam-toi » écrivait le poète de la Négritude Martial Sinda auquel, Pierre Seghers, l'éditeur des poètes par excellence,  avait déroulé, dans les années 50 du siècle dernier, un boulevard dans les Lettres françaises.  Houra ! Houra !! Les impasses, les ruelles, les rues,  les HLM, les restos, les tours, les caves, les péniches et les spacieuses et petites demeures de France, de Navarre, de Province et de Banlieue vont battre fortement le tam-tam, le tam-tam de lumière, ou caresser avec des doigts agités les koras et vahilas endiablées qui fleurent bon les Afriques.

 

« Le Blanc à l'école du Nègre » écrivait le poète de la Négritude Léon Gontran Damas ; et tant pis s'ils jouent faux, - le temps d'une saison, - les rythmes , ô combien savants des Afriques : de Madagascar à la Guyane en passant par saut de cabri, par la forte Algérie, la belle Tunisie, la savante Sénégal et l'impénétrable Congo. Houra ! Houra au fokonolona  des Poètes des Afriques et d'Ailleurs !

 

Écoutez, savourez ces paroles noires sur feuilles blanches, ces paroles des Afriques poétiques qui triomphent momentanément dans un ciel bleu sans nuage, ces paroles des Afriques dont nous sommes les bohèmes-initiateurs et les jaloux gardiens ! Ces paroles de peine, ces paroles anti-dotes, ces paroles belles, ces paroles pour la construction d'un monde fraternel et pluriel, dans l'insigne théorie du Donner et du Recevoir si chère aux poètes de la Négritude.

 

Et j'entends Césaire (l'inventeur du mot « Négritude »), et j'entends Senghor (le théoricien du mouvement de la Négritude), et j'entends Damas (illustrateur et propagateur de la Négritude), et j'entends Rabémananjara (le premier parrain négritudien  de notre festival) et j'entends la horde des autres négritudiens disparus, lesquels dansent de manière rythmée dans un  ciel gris-jaune, et nous envoient des doux nuages mâtinés de petites rougeurs bourgeonnantes. « Qui ne danse pas ne sait pas ce qui se passe » disait le négrutidien Paulin Joachim. Et j'aperçois... notre Ambassadrice : Madame de l'Anthologie des poèmes d'amour des Afriques et d'Ailleurs, elle  nous offre sous ses habits d'apparats son sourire le plus radieux. Houra ! Houra aux poètes des Afriques et d' Ailleurs !

 

Le 14e Printemps des Poètes des Afriques et d'Ailleurs aura pour thème : «  Les Afriques en construction » ; car, et cela est fort regrettable, les Afriques se retrouvent plus dans les grandes villes européennes que sur le continent africain ou dans les régions où elles renaissent en  spécificités culturelles. Cela  amène les savants d'aujourd'hui à forger la notion nouvelle « d'Afrique globale » et nous rajouterons en construction. Houra ! Houra !! La néo-négritude est debout, partout, partout, le temps d'une saison ; et tel le Monsieur Jourdain de Molière vous ferez tous et toutes de la néo-négritude sans le voir !!! Houra ! Houra à tous !

 

Le parrain de la 14e édition est Martial Sinda, professeur honoraire à la Sorbonne et premier poète de l'Afrique Équatoriale Française, en 1955, en publiant chez Seghers le recueil Premier chant du départ qui obtint le Grand Prix de l'Afrique Équatoriale Française en 1956 (prix remis pour la premier fois à un auteur Noir).

 

Le poète à l'honneur est Razakandraina Jean Verdy Salomon alias Dox (1913-1978). Dox fait partie du grand mouvement littéraire malgache Mitady ny very, qui à l'époque coloniale, dans les années 1930, en appelait à une Renaissance malgache par un retour aux sources véhiculé par une écriture en langue malgache. Ce grand mouvement où l'on trouvait d'autres ténors, tels que  Jean-joseph Rabearivelo, Ny Avana et Charles Rajoelisolo, s'opposait, du moins en théorie, au mouvement de La revue des jeunes de Madagascar dans laquelle le fondateur, Jacques Rabémananjara, et le rédacteur en chef, Régis Rajemisa Raolison, prônaient dès 1935 une Renaissance malgache en langue française. Dox n'a publié qu'un seul recueil de poèmes en français intitulé Chants capricorniens. Son ouvrage épuisé depuis vingt-et-un-an vient d'être réédité  à Paris par les éditions Sépia, Grâce au dynamisme de sa petite-fille Hanitr'Ony, laquelle est également auteur de Deux fois une (éditions Sépia) et, depuis peu, présidente de l'UPEM (Union de Poètes et Écrivains Malgaches) section France. Chants capricorniens nous dévoile, un poète-astronome à la recherche de correspondances entre les éléments célestes et terrestres.

 

Nous donnerons aussi voix puissante aux chapitres honorables à nos poètes de la néo-Négritude qui ont commis de nouveaux ouvrages de bonne facture, à savoir Habib Osmani avec l'Abécédaire poétique de l'Algérie colonisée (éditions Marsa, 2017) ; et le Chant du Black Paname signé par  Henri Moucle, lequel sera le première auteur de la collection Poètes des Afriques et d'Ailleurs que je lance aux éditions Delatour France, tel un prologement écrit des paroles néo-nègres et d'Ailleurs qui volent, sifflent et torbillonnent lors de notre festival fraternel et inclusif.

 

Le thème national du Printemps des Poètes fait que en plus des dates parisiennes stricto sensus, nous serons en prestation dans divers lieux, seul ou en brigade des Afriques et d'Ailleurs (maison de la poésie, école et lieux symboliques), et ce jusqu'au mois d'avril, car au pays des Afriques, il est interdit de s'arrêter brutalement de battre le tam-tam.

Et maintenant chantez les Afriques, chantez !

 

Le président  Thierry Sinda

 

 

COMITE D’ORGANISATION

Président  : Thierry Sinda

Professeur de lettres, poète, sociétaire de la Société des Poètes français en charge de la Francophonie, critique de cinéma au magazine Amina, Directeur de communication du magazine Francophonie Actualités, conseiller littérature et cinéma du IIIe   FESMAN (Festival Mondial des Arts Nègres – décembre 2009), Président de l’Union pour la Nouvelle France, Secrétaire général de l’association des Amis de René Maran, Directeur général des Palabres Culturelles Internationales (www.palabresculturellesinternationales.com), fondateur de la revue La Feuille (revue panafricaine de cinéma), co-fondateur de La Revue Littéraire du monde noir, et auteur d’une thèse de doctorat sur la négritude. Il a publié Voyage en Afrique à la recherche de mon moi enivré aux éditions Atlantica-Séguier (www.atlantica.fr) et Anthologie des poèmes d’amour des Afriques et d’Ailleurs aux éditions Orphie (www.orphie.net).

 

Directeur artistique : Moa Abaïd

Acteur, metteur en scène, arthérapeute et co-fondateur de radio beur et radio Soleil.

                        Contact : poetesdesafriques@gmail.com    / 06 10 01 95 25

                                  PROGRAMME

 

Samedi 11 mars : 14h30 (précises)

Spectacle-poétique et musical (en français et lingala, durée 45 mn)

Compagnie Théâtre ombre et lumière : La nuit, les mots de et par Catherine Héroult avec le musicien Christian Bena Koto.

Lecture-dédicace-scène ouverte : poètes, slameurs, musiciens.

LIEU : Foyer des Jeunes Travailleurs 21, rue Daubenton Paris 5e (M° Censier Daubenton)

 

Mercredi 15 mars  19h30 – 23h : lecture-dédicace-coktail

CONFERENCE-DEBAT : "Écrire en français, écrire en malgache : Dox, un poète-astronome malgache auteur de « Chants capricorniens" (Péfaces : F.-X. Mahah, Jean-Didier Roisin, Rémi Andriamaharo, réédition Sépia, Paris, 2016) Par Thierry Sinda

Présentation : la revue Les Citadelles n° 22, spécial poètes des Afriques, par Philippe Démeron (directeur de la publication).

Scène ouverte : poètes, slameurs, Chansonniers.

LIEU : Société des Poètes français 

16, rue Monsieur le Prince

75006 Paris (M° Odéon)

 

Vendredi 17 mars 19h30 - 23 h: lecture-dédicace-coktail

Rencontre avec le poète Habib Osmani, auteur de Abécédaire poétique de l'Algérie colonisée, préfacé par Yamina Benguigui (Marsa, 2017).

Scène ouverte : poètes, slameurs, chansonniers.

LIEU : Société des Poètes français 

16, rue Monsieur le Prince

75006 Paris (M° Odéon)

 

Samedi 18 mars 19h30 – 23h: lescture-dédicace-coktail

LANCEMENT de la collection Poètes des Afriques et d'Ailleurs dirigée par Thierry Sinda avec le premier livre Chant du Black Paname d'Henri Moucle ( préface de Thierry Sinda : « Un poète noir Montmartrois », Delatour France, 2017)

Scène ouverte : poètes, slameurs, chansonniers.

LIEU : Librairie Tropiques

 63 , rue Raymond Losserand

75014 Paris  (M° Pernety)

 

Dimanche 19 mars 19h30- 23h dîner des Poètes

CONFERENCE-DEBAT: Littératures engagées : Négritude et néo-Négritude par Thierry Sinda

Scène ouverte : poètes, slameurs, chansonniers.

LIEU: Resto-galerie Bat'un Karé

124, rue du Chemenin vert

75011 Paris

 

 

Programme complet  sur : www.neonegritude33.afrikblog.com soit PRINTEMPS DES POETES DES AFRIQUES ET D'AILLEURS