FAISONS ENTRER LA RCA DANS UNE NOUVELLE ESPERANCE

« Le Devoir des filles et fils des Temps présents »

 

 

 

« Dans une large mesure, la démocratie elle-même consiste en la capacité d’imaginer chaque fois en des termes nouveaux, ce qui tient les hommes de manière irréductible » Achille Mbembe

 

 

 

L’an 2007 est venu et il s’en va et avec lui, ses joies, ses peines, ses rêves et ses désillusions. A l’heure de formuler les vœux pour l’année 2008, que dire et dans quelle posture ?

 

 L’an 2007 fut l’année de tous les dangers, de tous les espoirs et de toutes les désillusions. La paix semble si éloigner et le développement, inaccessible. Chaque jour qui passe semble nous rapprocher du moment où le danger atteindra son paroxysme et la réalité ne joue pas en notre faveur.

 

Le progrès, c’est la maîtrise de la nature et de l’espace au profit de  l’homme. Il est aussi la réduction de l’effort (physique) et le gain de temps dans la production et l’acquisition des biens et services dont a besoin l’homme (le Centrafricain) pour vivre dignement. Mieux encore, il est la réduction des inégalités, des disparités entre les citoyens et la possibilité ; garantie pour tous de s’émanciper par la travail producteur, par une éducation de qualité, par l’accès à des services sanitaires et sociaux équitablement répartis sur l’ensemble du territoire national, par une eau potable accessible à tous, par un environnement sain, par un logement décent et par l’ouverture au reste du monde grâce à des outils modernes de communications.

 

Je parle de progrès car les réalités Centrafricaines sont l’antithèse faite chair de celui-ci. Or les trois grandes batailles que nous devrons livrer en 2008 sont l’essence du progrès. Il s’agit de :

  1. la bataille pour le développement ;
  2. la bataille pour l’instauration d’une véritable démocratie ;
  3. la bataille pour la maîtrise de notre démographie, de notre environnement et du danger explosif du SIDA.

 

J’ai été touché par un reportage télé sur la production agricole en Israël. Voila un pays désertique dont la population a domestiqué le désert et exporte ses tomates, ses oranges, ses clémentines… un peu partout dans le monde.

 

Mon rêve pour cette année qui vient, est de voir le Centrafricain dans une telle posture ; usant et utilisant les énormes potentialités généreusement données par la nature pour transformer et améliorer ses conditions.

 

L’unique vœu que je formule pour le pays est de faire entrer la RCA dans une nouvelle espérance. Ce qui signifie : réviser, réorganiser, nationaliser, redonner, redistribuer, partager dans l’égalité et l’équité d’une manière qui fasse sens sur le plan éthique et sur celui du droit au nom duquel nos destins sont communs dans un Centrafrique Uni et Unique qui se modernise.

 

En définitive, si l’homme n’est jamais maître du temps (différent de maître de son temps, même si ce dernier est inclus dans le Temps), je suis persuadé que son milieu est son produit et qu’il est le produit de sa propre activité incluse dans son temps. De ce postulat, nous pouvons donc transformer les réalités Centrafricains en passant du regard à la vue, de l’écoute à l’entente et du savoir à la connaissance.

 

Que cette année nouvelle permette aux femmes et aux hommes de Centrafrique de faire œuvre de salubrité et d’utilité publique en créant une dynamique de rupture afin de faire entrer la RCA dans une nouvelle espérance.

 

Clément BOUTE MBAMBA,

Passionné du Centrafrique

 

Post Scriptum : Après avoir écrit les lignes qui précédent, m’est revenu à l’esprit un extrait du texte publié en Août 2000 par Cisco Prosper INDO en hommage à François PEHOUA : « je fus partie prenante à cette expérience, j’en garde encore à ce jour une conscience très claire. L’équipe nationale était un creuset où nous étions réunis et guidés par une même et seule éthique : l’appartenance à une communauté unique … en retour nous devrions payer de notre personne, ne ménager aucune peine à l’entraînement qu’il pleuve ou qu’il vente. Nous apprîmes à museler notre propension à l’improvisation pour acquérir la rigueur qui sied bien aux grandes équipes…le succès du basket Centrafricain fut immense et sa réputation, internationale… »

 

Le progrès reste et demeure le meilleur rempart contre l’ignorance, l’abrutissement, la division et le révisionnisme. Ce témoignage  de Cisco Prosper INDO est pour moi, un référentiel et me permet de formuler mes vœux, les meilleurs pour 2008 à tous les Centrafricains et de rêver les yeux ouverts avec témoins ; d’un Centrafrique au succès immense, c'est-à-dire un Centrafrique de progrès, un Centrafrique en progrès permanent où le Centrafricain deviendra  l’agent matériel de ce progrès ; le sujet de son histoire.

 

[Vœux 2008 du citoyen CBM (Clément BOUTE MBANGA): "Faisons entrer la RCA dans une nouvelle espérance"]