Afrique où vas-tu ? Chronique d’une espérance, par Jean-Bosco PELEKET : Notes, échos de presse

 

- UNE ŒUVRE TALENTUEUSE, selon Arcadius BANZA : « AFRIQUE OU VAS-TU ? CHRONIQUE D’UNE ESPÉRANCE » de Jean-Bosco PELEKET


- Recension d'ouvrage : Jean-Bosco Péléket, Afrique où vas-tu ? Chronique d'une espérance. Essai, Elzévir, Paris, 2008, 300 pages, Prix : 15 Euros, ISBN : 978-2-8114-0041-5. Par Benoît Awazi Mbambi Kungua


- Un ouvrage de Jean-Bosco Péléket : Afrique où vas-tu ? Chronique d’une espérance

 

- Une Rencontre-dédicace avec Jean-Bosco Péléket autour de son ouvrage : Afrique où vas-tu ? Chronique d’une espérance.(Quelques images de la rencontre du 10 décembre 2008)

 

- "Chronique d'une Esperance dis-tu ? Je dirais plutôt ouverture d'une fenêtre" (Clément Boute-Mbamba)

 

- Note de lecture dans aujourd'hui l'Afrique N° 112, Juin 2009, par Francis ARZALIER, historien français, journaliste :


 

- Note de lecture par Muriel Leblanc, journaliste, L'Echo d'Ancenis :

 


- Coucou d'un retraité‏

 

Chers Vous Deux.

Voilà,...tout arrive...."après un temps de réaction un peu long"  ....des nouvelles des retraités Géréonnais......

2009 reste une année sensationnelle pour les figues, elles ne mûrissent pas trop vite permettant ainsi l'échelonnement du ramassage. D'ailleurs aidés en cela par "nos amis" les étourneaux qui en stationnant dans la zone, font table rase tous les soirs juste avant le coucher du soleil......"Bon appétit"   Impossible à contrer ces petites bêtes là, il sont comme chez eux.

Déjà trois semaines que nous sommes revenus de Corse où le soleil, pareil au "barbecue" nous a doré des deux côtés.

Magnifique pays, mais je ne m'étendrais pas là dessus, vous connaissez sûrement aussi bien que nous. 

Ces quelques jours m'ont permis de pouvoir terminer le livre que tu m'as gentiment remis. Livre pour lequel, tu engranges beaucoup de félicitations et de compliments, d'après les mails que tu nous fais suivre. J'en suis personnellement très heureux pour toi, et aussi quel encouragement pour les" quinze autres" qui suivront ...

 

Comme je le disais à Odile lors d'une communication téléphonique, j'ai été complètement "scotché" par l'effet mémoire qu'il t'a fallu pour monter un tel bouquin, avec cette foule de détails précis sur un retour en arrière de cette importance. Tu me diras que, c'était une synthèse de carnet de voyages ou de faits réels recollés, mais pour moi, ça reste un impressionnant travail. Bravo Jean-Bosco.

La première partie de ce livre a été, sans mensonge, un peu ardue, sans doute par la mise en place du terrain, des noms centrafricains, dont je n'ai pas l'habitude, des lieux et des villages, un peu égarés et brumeux dans mon esprit.

Ce qui a renforcé ce flou, c'est aussi les discutions politiques pour les quelles je n'y entends rien, bien que j'ai retrouvé la trame de ce que tu nous avais dit à l'époque.

Je suis parti en Corse ayant lu une bonne moitié du livre, je m'y suis remis, et ai eu beaucoup de peine à lever les yeux, dans la partie restante, celle ou tu évoques la vie de ton enfance avec ta tante Taboutou, son amour et sa détermination à ton sujet. J'ai vraiment eu le sentiment de découvrir mon Beauf : ses tribulations, ses soucis, ses joies, son enracinement et l'attachement au Pays.

Prenant aussi, et parfois un peu stressant pour qui découvre, ton voyage au Zaïre avec Antoinette. Va t'il réussir à passer sans encombres..?.On se le demande, on l’espère.... Nous on connaissait le dénouement in fine, mais le candide qui lit cela, que de stress. Un vrai roman policier, et du "vécu" messieurs dames"   Je ne suis pas étonné des compliments qui te sont adressés régulièrement. Ils sont largement mérités.

Je comprends aussi qu'avec l'ambiance politique qui règne en Centrafrique, le découragement des populations soit total pour qui veut sortir la tête de l'eau, et soit aussi toujours en arrière pensée pour toi et tes contemporains, qui avez oeuvré pour remonter la Centrafrique.

 

Pour passer à la phase final, je disais à Odile que j'avais trouvé la terminaison un peu trop brève, et que compte tenu de l'ampleur de l'émotion, je m'attendais à une fin en apothéose , et plus euphorisante pour l'auteur.

C'est voulu, m'a t'elle répondu, cela présage d'un rebondissement sur une autre oeuvre et sur un thème différent peut-être ?.  VU...je respecte la décision de l'auteur,  que je félicite de tout mon coeur.

Je mesure aussi, la joie et l'immense bonheur qu'aurait eu "Pépé et Mémé" Péléket en découvrant  ce livre de leur "Petit" parti pour la France avec l'intention de réussir et qui plus est, signe sa réussite avec cet hommage au pays natal. BRAVO.

Bisous a vous, et bonnes vacances .

       Henri et Annick 

http://www.amazon.fr/Afrique-vas-tu-Chronique-dune-esp%C3%A9rance/dp/2811400419/ref=sr_1_1?ie=UTF8&s=books&qid=1246157926&sr=1-1

http://www.sangonet.com/afriqg/PAFF/Dic/actuC/ActuC9/JBP-dedicace-10dec2008.html

Envoyé : jeu. 30/07/09 16:50


 

- « Afrique où vas-tu ? Chronique d’une espérance » : Témoignage d’un réel attachement à la Centrafrique

« Afrique où vas-tu ? Chronique d’une espérance » paru aux Editions Elzévir en novembre 2008, est un récit autobiographique attachant, qui sait captiver le lecteur dès les premières pages ; alors que le titre de l’ouvrage pouvait faire penser à un de ces essais ennuyeux que savent nous pondre les intellectuels et experts africains en tout genre.

Jean-Bosco Péléket profite d’un retour au pays et des retrouvailles avec son père pour nous donner un sympathique et intéressant aperçu des us et coutumes du clan des Bira et de la tribu des Ngbandis dont il est issu.

Ensuite, il entraîne le lecteur, avec un vrai talent de conteur et des images savamment distillées, dans un long voyage qui débute par Zèré, son village natal pour arriver à Montreuil sous Bois, en région parisienne, en passant par Bèligboka, Ippy puis Bambari (ville qui a certainement inspiré l’auteur pour son essai sur « Bambari, pour une nouvelle capitale de la République Centrafricaine », publié en 2002), l’arrivée à Bangui pour les études secondaires et le départ en France pour les études supérieures et un début d’activité professionnelle dans la jeune fonction publique Centrafricaine.

Le récit de ce second retour au pays, au lendemain du renversement de l’empereur Bokassa, n’est en fait qu’un prétexte pour l’auteur pour se livrer à une longue rétrospective et pour raconter également un nouveau départ, précipité et forcé, de la terre natale à cause de la bêtise d’une certaine « élite ».

Pour moi, ce livre tombe à point nommé car, en  janvier 2004, dans une tribune publiée sur ID+ (http://www.ideesplus.com/SPIP/article.php3?id_article=107) intitulée « À quand les devoirs d'inventaire ? », j’avais vivement interpellé nos aînés Centrafricains qui ne laissaient aucun témoignage écrit de leurs engagements et autres responsabilités. Depuis lors, quelques-uns dont Jean-Bosco Péléket ont pris leurs plumes pour effectuer leurs devoirs d’inventaire. Et je ne peux que les applaudir.

Dans le livre de Jean-Bosco Péléket, j’ai aimé : le talent de conteur de l’auteur, son style, à la fois accessible et relevé, sa maîtrise de cette belle langue française, les références culturelles éclectiques et judicieuses ; les réflexions, toutes en finesse et en profondeur ; cet indéniable amour, cet attachement indéfectible à la Centrafrique natale.

J’ai moins aimé : la nostalgie quasi permanente dans le livre, ce constant « regard en arrière » qui fait dire à l’auteur, de retour en Centrafrique après vingt ans d’exil que « ce pays n’est plus ce qu’il était » ; les multiples flashbacks qui peuvent perturber la lecture et faire perdre le fil ; cette « subjectivité » que j’ai cru déceler dans le jugement porté sur son ancien mentor de « l’incursion politique », Abel Goumba, « homme habité d’anxiété vétilleuse, en désarroi face aux événements. Un homme qui cherchait à se dissimuler derrière une phraséologie révolutionnaire de type maoïste, avec un parler creux insondable », « […] une écœurante lâcheté face à l’adversité ». Sans commentaire.

Le livre de Jean-Bosco Péléket est, à mon avis, un émouvant témoignage non seulement sur l’évolution d’un pays, la République Centrafricaine au cours des 20 premières années d’exil de l’auteur, mais aussi une réflexion profonde, un témoignage fort et vivant sur l’exil lui-même.

A la fin du livre, j’imagine facilement que le lecteur, comme moi, aura juste envie de poser deux questions à Jean-Bosco : A quand la suite de ce passionnant récit ? Et, que faudrait-il faire pour redonner une vraie espérance aux Centrafricains en particulier et aux Africains en général ?

« Afrique où vas-tu ? Chronique d’une espérance », de Jean-Bosco Péléket, Editions Elzévir, 2008, 300 pages, 15€, ISBN 978-2811400415. A lire absolument.

Henri-Blaise N’damas.

La Rochelle, 24 Juillet 2009.

 

Réponse de Jean-Bosco PELEKET à la note de lecture par Henri-Blaise N’DAMA

Chers Compatriotes Aimé et Victor,
merci de m'avoir signalé la note de lecture de mon livre par notre frère Henri-Blaise.
En retour, voici la copie de reponse que je viens de lui adresser.
Ala gban zoni a Ita

Jean-Bosco – (Sun, 16 Aug 2009 15:37:37 +0200)

 

J’ai pris connaissance de l’intéressante note de lecture publiée par notre compatriote Henri-Blaise Ndamas sur mon livre et lui en sais gré. Je voudrais relever toutefois la subjectivité qu’il a cru déceler dans mon regard sur Abel Goumba. Il pense que mon jugement se serait formé d’après les impressions sur cet homme politique. C’est aller un peu vite en besogne et mal me connaître.

 

Sans entrer dans les détails, et en attendant d’engager un jour un débat rigoureux sur cet homme considéré comme une icône par certains, je voudrais relever assez rapidement et succinctement que j’ai rencontré Abel Goumba, l’intellectuel, et échangé de nombreuses correspondances avec lui plusieurs années avant de le côtoyer, de faire le chemin politique dont on en a une idée à travers ce livre.

 

Autre chose, c’est bien connu, nous autres Africains avons cette propension à porter facilement les gens que nous aimons au pinacle. Je me suis toujours tenu éloigné de ce travers. Avec Goumba comme avec bien d’autres « aînés » et « grands » je ne me suis jamais laisser impressionner, ni par le personnage ni par le verbe. J’ai en effet pris assez tôt l’habitude de poser des questions y compris par écrit et de faire mon jugement sur la base des réponses et après recoupements. Il faut bien reconnaître que ça n’est certainement pas la meilleure attitude pour qui veut faire carrière politique. Du reste, les camarades les moins rigoureux, qui esquivent les débats d’idées, s’assoient assez vite sur la liberté d’expression, fondements essentiels de la démocratie, m’ont trouvé parfois impertinent à l’égard de « Guèndè » nom de code de Goumba lorsque nous travaillions et nous battions encore dans la clandestinité.

 

Abel Goumba a été informé de la publication de mon livre. Il l’a peut-être lu. Il ne m’en a pas parlé ni directement alors que j’étais en vacances en décembre 2008 à Bangui ni par l’intermédiaire de l’un de ses nombreux enfants.

 

J’ajoute que les protagonistes de l’aventure 1970/1979 ne sont pas tous morts. J’espère pouvoir convaincre un des rares compères vivants encore en région parisienne, de cosigner un jour une note argumentée sur ce qui fut notre engagement, notre lutte dans le cadre du Front Patriotique Oubanguien (1), nos espérances et les causes de notre échec. Si des témoins ou derniers compagnons de l’équipe Boganda/Goumba/Ngounio/Dacko pouvaient répondre en toute objectivité à la demande de la jeunesse (2) d’aujourd’hui en quête de documentations et archives pour se faire une idée sur le passé récent de la RCA, bien ambigüités seraient levées.

 

Pour le reste de son avis, Henri-Blaise Ndamas a vu juste. J’aime passionnément la RCA notre pays au point de vouloir expliquer parfois ce qui peut paraître incroyable aujourd’hui et à bien des égards.

 

Jean-Bosco Péléket

 

(1) Il y a lieu de préciser à l'attention des jeunes de l'ère Patassé, pollués par les campagnes, les agissements sectaires et tribalistes de celui-ci et de ses agents que le FPO, premier parti d'opposition à Bokassa et à ses gouvernements successifs, était profondément nationaliste, panafricain.

Le terme Oubanguien n'était point réducteur. En rupture à l'œuvre des fossoyeurs de notre pays, le FPO entendait renvoyer à l'image positive de l'Oubangui-Chari de Barthélemy Boganda.

(2) Henri-Blaise Ndamas, Clément Boute-Mbamba et Amé Service, pour ne nommer que ces trois me semblent assez représentatifs de cette jeunesse