ONU: délimitation de la frontière Ethiopie-Erythrée contestée par les protagonistes


L'Ethiopie dénonce la méthode de démarcation de sa frontière avec l'Erythrée

ADDIS ABEBA (AFP), 11 septembre 2007  -  Le gouvernement éthiopien a dénoncé lundi la procédure de démarcation de sa frontière avec l'Erythrée par une Commission mise en place par l'ONU, dans un communiqué transmis à l'AFP.

"En dépit de l'absence d'un processus de démarcation, la Commission a indiqué qu'elle a toujours l'intention de déclarer définitives, en novembre 2007, les coordonnées frontalières qu'elle avait mises en place arbitrairement le 27 novembre 2006", indique le texte du ministère éthiopien des Affaires étrangères.

"L'Ethiopie ne peut pas accepter la démarcation de la commission. (...) Ces coordonnées ne sont pas le résultat d'un processus en adéquation avec l'accord d'Alger, les règles et pratiques internationales, ou le mandat et la pratique précédents de la Commission", ajoute le texte.

"La Commission a abandonné son propre processus de démarcation parce que l'Erythrée a refusé de coopérer avec la Commission", accuse Addis Abeba qui affirme cependant chercher "une résolution pacifique" à cette "dispute".

Une décision a été rendue en avril 2002 par la commission frontalière Ethiopie-Erythrée (EEBC) chargée de délimiter la nouvelle frontière entre les deux pays à la suite de l'accord de paix signé à Alger en 2000 sous l'égide de l'ONU, qui a mis fin à une querelle meurtrière de deux ans.

En septembre 2003, le Premier ministre Meles Zenawi avait rejeté la décision de la commission, qui selon lui, avantage l'Erythrée en lui attribuant la localité de Badmé et appelé à une révision du tracé fixé en 2002. Mais l'Erythrée a constamment rejeté cette demande.

Une réunion de la Commission s'est tenue avec des représentants des deux pays à La Haye les 6 et 7 septembre.

Le 1er septembre, le président érythréen Issaias Afeworki avait menacé d'une "nouvelle crise" son homologue et adversaire éthiopien, M. Zenawi, s'il n'acceptait pas la décision sur le tracé de leur frontière fixé en 2002.

L'EEBC doit être dissoute en novembre et la frontière sera fixée sur les cartes si aucune avancée n'est enregistrée.

L'Erythrée a souvent fait valoir auprès des instances internationales, principalement auprès des Etats-Unis, que les pressions n'avaient pas été suffisantes pour amener l'Ethiopie à accepter le tracé.

 


Le gouvernement éthiopien conteste la procédure de délimitation de sa frontière avec l'Erythrée

ADDIS ABEBA (MAP), 10 septembre 2007 - Les autorités éthiopiennes ont contesté, lundi, la procédure adoptée par une commission onusienne pour la délimitation de ses frontières avec l'Erythrée.

"En dépit de l'absence d'un processus de démarcation, la Commission a déclaré qu'elle a toujours l'intention de prendre pour définitives, en novembre 2007, les coordonnées frontalières qu'elle avait mises en place arbitrairement le 27 novembre 2006", indique un communiqué du ministère éthiopien des Affaires étrangères.

Le ministère souligne que "l'Ethiopie ne peut pas accepter la décision de la commission", ajoutant que la procédure adoptée par la commission n'est pas en conformité avec les dispositions de l'accord de paix signé à Alger en 2000 sous l'égide de l'ONU, ni avec les règles et pratiques internationales.

Une décision a été rendue en avril 2002 par la commission frontalière Ethiopie-Erythrée (EEBC) chargée de délimiter la nouvelle frontière entre les deux pays à la suite de l'accord d'Alger.

En septembre 2003, l'Ethiopie avait, par voie de son premier ministre Meles Zenewi, rejeté la décision de la commission, jugée avantageuse pour l'Erythrée en lui attribuant la localité de Badmé et appelé à une révision du tracé fixé en 2002.

L'Erythrée a, de son côté, constamment rejeté cette demande.

Source : AtlasVista Maroc - 10/09/2007  http://www.avmaroc.com/actualite/gouvernement-a97740.html

 

 


Frontière Ethiopie-Erythrée: tracé attendu

Des représentants de l'Erythrée et de l'Ethiopie doivent se rencontrer à La Haye pour tenter de résoudre leur conflit frontalier.

La Commission mise en place en 2000 à cet effet, à la fin de la guerre de deux ans et demi qui a opposé les deux pays au sujet de leur frontière, leur a donné jusqu'à novembre pour se mettre d'accord sur son tracé.

Sinon, la démarcation sera faite sans leur consentement.

Depuis six ans, des experts mondiaux en matière de conflits frontaliers se penchent sur des cartes oubliées de la Corne de l'Afrique.

Leur tâche: délimiter le tracé de la frontière entre l'Ethiopie et l'Erythrée.

En 1998, les deux pays ont pris part au conflit inter-états le plus sanglant qui ait éclaté sur le continent depuis la Seconde guerre mondiale: il y avait eu plus de 100 000 morts.

Quand la paix a été signée, les deux états se sont mis d'accord pour soumettre le conflit frontalier à un arbitrage définitif et contraignant.

Mais quand la Commission frontalière, mise sur pied par le traité de paix, a décidé, en avril 2002, du tracé de la frontière, l'Ethiopie a rejeté ses conclusions.

Badmé

La raison invoquée, principalement: parce que la ville de Badmé, dont l'appartenance avait provoqué le conflit, a été remise à l'Erythrée.

En dépit de nombreuses rencontres, et de la pression exercée par la communauté internationale, la position de l'Ethiopie n'a pas changé.

L'Ethiopie a insisté pour que les deux pays se rencontrent pour parler de la démarcation, afin que des villages ne soient pas coupés en deux.

L'Erythrée a aussi insisté, de son côté, pour que la décision soit appliquée en l'état: pour Asmara, il n'y avait rien à discuter.

En novembre de l'année dernière, la Commission frontalière, exaspérée par le manque de progrès, a donné un an aux deux parties pour accepter la frontière déterminée par la Commission, comme ils avaient promis de le faire.

Sinon, a-t-elle indiqué, elle déclarerait que la frontière était définie, et se retirerait de la médiation.

Le danger, c'est que l'Ethiopie et l'Erythrée restent ennemies et amassent des troupes de chaque côté de la frontière, longue de 1000 km.

Des experts indiquent que la tension monte et ils estiment que si la rencontre de cet après-midi échoue, le conflit frontalier risque d'éclater à nouveau, avec des conséquences terribles.

BBCAFRIQUE.com, 06 Septembre, 2007

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