La poudrière centrafricaine à nouveau en feu : Bangui vacille


Des éléments de Bozizé parmi les assaillants à Bangui (témoins)

BANGUI, 26 oct (AFP) - 0h44 - Des partisans de l'ancien chef d'état-major des forces armées centrafricaines François Bozizé se trouveraient au nombre des hommes à l'origine des tirs entendus vendredi après-midi à Bangui, ont rapporté des témoins dans la capitale centrafricaine.

Parmi les hommes à l'origine des tirs dans le quartier de PK12, à une dizaine de kilomètres au nord du centre de Bangui "on a reconnu des éléments qui étaient avec Bozizé", ont expliqué ces témoins.

Réfugié au Tchad depuis une épreuve de force avec les autorités centrafricaines, il y a un an, le général Bozizé a été accueilli récemment en France dans le cadre d'un accord pour désamorcer la tension entre le Tchad et la Centrafrique.

Par ailleurs, le porte-parole du président centrafricain Prosper N'Douba et son chauffeur sont aux mains des assaillants qui les ont interceptés vendredi après-midi vers 15h00 alors qu'ils circulaient dans le nord de Bangui, a déclaré à l'AFP la famille du porte-parole.

Les assaillants, qui seraient moins d'une centaine, sont venus du nord en passant par Bouca à environ 150 kilomètres au nord de Bangui. Aucune demande n'a été formulée jusqu'à présent par les assaillants.

Enfin, un neveu du président Ange-félix Patasse a été abattu vendredi après-midi dans le centre de Bangui sans que l'on sache pour le moment dans quelles circonstances, ont rapporté des témoins.

Dès le milieu de l'après-midi, des voyageurs tchadiens arrivés à N'Djamena avaient affirmé que des partisans de Bozizé avaient attaqué jeudi et vendredi les localités de Kabo, Batangafo et Bogangolo, sur la route du nord entre Bangui et la frontière tchadienne.


Accalmie à Bangui malgré des tirs sporadiques d'armes lourdes

BANGUI, 25 oct (AFP) - 21h48 - Des tirs sporadiques à l'arme lourde provenant apparemment des positions libyennes assurant la protection de la résidence du président centrafricain Ange-Félix Patassé retentissaient encore à Bangui en début de soirée vendredi, a constaté le correspondant de l'AFP.

Seuls troublaient la nuit à intervalles de 10 ou 15 mn des tirs de mortier qui semblaient destinés à dissuader tout tireur éventuel.

Un contingent libyen est présent en Centrafrique depuis la tentative de coup d'Etat de mai 2001 pour assurer la sécurité du chef de l'Etat centrafricain.

En début de soirée, aucune information n'avait pu être obtenue de source officielle sur ces évènements ou même leurs auteurs et les autorités centrafricaines semblaient injoignables.

A plusieurs reprises dans le passé, lors des mutineries de 96 ou 97 ou encore en mai 2001, les autorités centrafricaines avaient préféré attendre d'avoir commencé à maîtriser la situation avant d'informer la population, rappellent les observateurs.

Ces tirs, à l'arme lourde comme à l'arme automatique, avaient débuté peu avant 14H00 GMT dans les quartiers nord de Bangui. En milieu d'après-midi, ils avaient aussi touché les quartiers sud-ouest, proches de l'aéroport et de la route de Mbaïki.

Vendredi, la radio nationale, qui diffuse habituellement un bulletin d'information à 19H00 locales (18H00 GMT), a cessé d'émettre vendredi deux heures avant ce journal, de même que la télévision, vraisemblablement pour permettre à l'ensemble de leur personnel de regagner leur domicile avant la tombée de la nuit.

Jusqu'à l'arrêt de ses émissions, la radio avait diffusé ses programmes habituels.


Tirs nourris à la périphérie nord de Bangui

BANGUI (AP), vendredi 25 octobre 2002, 20h09 - Des tirs nourris ont éclaté vendredi à la périphérie nord de Bangui. Selon des sources policières, des hommes armés ont attaqué deux villes situées au nord et à l'est de la capitale centrafricaine.

On ignorait de qui provenaient les tirs de mortiers, roquettes et armes légères qui ont retenti en début d'après-midi à Bangui. Les autorités n'ont pas fait de commentaires et la radio nationale semblait avoir suspendu sa programmation normale, diffusant de la musique populaire.

Selon des sources policières, des hommes circulant à bord de quatre véhicules ont attaqué Bogangolo, à 180km au nord de Bangui vendredi matin tandis qu'un autre groupe s'en est pris à Damara à 75km au nord-est de la capitale.

Ces attaques et ces tirs interviennent alors que le gouvernement tchadien a annoncé cette semaine que l'ancien chef de l'armée centrafricaine François Bozizé, qui s'était réfugié au Tchad en novembre dernier, s'était rendu en France où il avait obtenu l'asile. Le gouvernement du président Ange-Félix Patassé accusait le général Bozizé d'avoir dirigé la tentative de coup d'Etat menée en novembre dernier et avait tenté de l'arrêter lorsqu'il s'était enfui au Tchad.

Des accrochages répétés se sont produits depuis le long de la frontière entre les deux pays et le gouvernement accuse le Tchad d'abriter des troupes loyales à Bozizé. Les autorités tchadiennes accusent le Centrafrique d'armer des dissidents. AP


Situation confuse à Bangui secouée par des tirs d'arme lourde

BANGUI, 25 oct (AFP) - 19h51 - La situation était confuse vendredi soir à Bangui où des tirs à l'arme lourde et à l'arme automatique, dont l'origine n'avait toujours pu être déterminée en fin de journée, ont été entendus en divers points de la capitale centrafricaine.

Plus de quatre heures après le début des tirs, dans l'après-midi, aucune information officielle sur ces évènements, dont il était impossible jusque lors de savoir s'ils ont fait des victimes, n'avait été rendue publique.

La radio nationale continuait à diffuser ses programmes habituels alors que la nuit tombait sur la capitale centrafricaine peu après 17H00 GMTlocales) et que la population, inquiète, avait déserté les rues.

Les premiers tirs de mortier et d'armes automatiques avaient été entendus vers 13H45 GMT dans les quartiers nord de Bangui. Les tirs étaient alors localisés autour du quartier du PK-12, à une dizaine de kilomètres du centre, sur la route qui mène vers le nord du pays, avait constaté le correspondant de l'AFP.

Ces quartiers sont considérés comme des fiefs du président Ange-Félix Patassé et de l'ancien chef d'état-major des forces armées centrafricaines, François Bozizé, qui vient d'être accueilli par la France après une année d'exil au Tchad.

Après une accalmie d'environ une heure, de nouveaux tirs ont éclaté, provenant cette fois des quartiers sud-ouest de la ville, proches de l'aéroport et de la route de Mbaïki.

Dans le même temps, des informations en provenance de N'Djamena faisaient état de l'attaque jeudi et vendredi matin, par des partisans du général Bozizé, de plusieurs localités du nord de la RCA.

"Les hommes de Bozizé ont attaqué hier (jeudi) Kabo et Batangafo mais on ne sait pas s'ils les contrôlent encore ou s'ils sont partis. Ce (vendredi) matin, ils étaient à Bogangolo" à environ 200 km de Bangui, ont affirmé des voyageurs tchadiens arrivant de Centrafrique.

Ces évènements surviennent alors que le lourd contentieux entre le Tchad et la Centrafrique, marqué notamment par des combats qui ont fait au moins une vingtaine de morts début août dans la région frontalière, semblait en passe d'être réglé.

Un sommet des chefs d'état d'Afrique centrale, qui s'est tenu le 2 octobre à Libreville, avait proposé un plan en plusieurs points pour désamorcer la tension entre les deux pays.

Les chefs d'Etat avaient décidé l'envoi dans un délai d'un mois d'un contingent provenant de la CEMAC (Communauté Economique et Monétaire d'Afrique Centrale) et du Mali dans les régions frontalières.

Les chefs d'état-major des pays membres étaient d'ailleurs présents à Libreville jeudi et vendredi, précisément pour organiser le déploiement de cette force.

Cette force multinationale africaine devait également comprendre une "compagnie spéciale" chargée "d'assurer la sécurité du président centrafricain", permettant ainsi la relève des éléments libyens qui assurent cette tâche à Bangui depuis la tentative de coup d'Etat de mai 2001 et dont la présence inquiète plusieurs pays de la région.

Les dirigeants d'Afrique centrale étaient par ailleurs convenus de la nécessité d'éloigner rapidement du territoire tchadien François Bozizé et Abdoulaye Miskine du territoire centrafricain.

Ce dernier a rang de colonel au sein de l'armée centrafricaine et a été chargé de sécuriser la frontière nord. Mais les autorités tchadiennes l'accusent d'être un ex-rebelle tchadien et lui reprochent des exactions contre des civils tchadiens en RCA.

Le Tchad a annoncé mercredi que le général Bozizé avait été accueilli en France ces derniers jours. Bangui avait exprimé jeudi son inquiétude à ce sujet, considérant que l'ancien chef d'état-major disposait de trop de "complicités" à son gré en France.

Par ailleurs, la Centrafrique, où les deux tiers de la population vit en-dessous du seuil de pauvreté malgré d'énormes richesses potentielles, avait annoncé de son côté avoir obtenu l'accord du Togo pour accueillir rapidement Miskine.


Tirs d'armes lourdes à Bangui

BANGUI, 25 oct (AFP) - 16h46 - Des tirs d'armes lourdes et d'armes automatiques d'origine indéterminée sont entendus vendredi dans les quartiers nord de Bangui depuis 13H45 GMT, rapporte un correspondant de l'AFP.

"J'ai entendu quelques tirs de mortier et j'ai vu un avion de type Marchetti survoler la ville", a raconté à l'AFP un témoin.

Dans le centre-ville, "les petits vendeurs de rue plient leurs étals et chacun, inquiet, cherche à rentrer chez soi", a-t-il ajouté.

Les tirs semblent localisés autour du quartier du PK-12, à une dizaine de kilomètres du centre, sur la route qui mène vers le nord du pays, a-t-on ajouté de même source.

Les quartiers nord sont considérés comme des fiefs du président Ange-Félix Patassé et de l'ancien chef d'état-major des forces armées centrafricaines, François Bozizé.

Après une épreuve de force avec le régime il y a un an, le général Bozizé s'était réfugié au Tchad qu'il vient de quitter les jours derniers pour la France.

Le contingent libyen qui assure la sécurité du président Patassé depuis une tentative de coup d'Etat en mai 2001 dispose de deux avions de type Marchetti, utilisés en principe pour la reconnaissance.



Les grandes dates de la Centrafrique depuis l'arrivée au pouvoir du président Patassé

BANGUI, 25 oct (AFP) - 21h14 - La Centrafrique, théâtre de trois mutineries militaires en 1996/97, a connu un coup d'Etat manqué le 28 mai 2001.

Voici les grandes dates du pays depuis l'accession au pouvoir du président Ange-Félix Patassé:

- 19 sept 1993: Ange-Félix Patassé, ancien Premier ministre et leader du Mouvement pour la libération du peuple centrafricain (MLPC), sort vainqueur du deuxième tour du scrutin présidentiel. Premières élections législatives et présidentielle pluralistes depuis douze ans, soutenues matériellement et politiquement par la France.

- 18-22 avr 1996: Première mutinerie: des soldats du Régiment de défense opérationnelle du territoire (RDOT) manifestent à Bangui pour réclamer des arriérés de solde. Un affrontement avec la garde présidentielle fait sept morts et une quarantaine de blessés.

- 18-31 mai 1996: Mutinerie de plusieurs centaines de soldats, dont les revendications sont plus politiques. Des jeunes se livrent au pillage des magasins et des résidences des expatriés. L'armée française monte une opération pour évacuer plusieurs milliers d'étrangers, en majorité des Français. La mutinerie fera 43 morts et 238 blessés.

- 15 nov 1996: Plusieurs centaines de soldats du RDOT prennent le contrôle de leur caserne et de plusieurs points de la ville. Il faudra cette fois non seulement l'intervention de l'armée française -dont deux militaires seront tués- mais celles de plusieurs chefs d'Etat africains pour que les mutins mettent fin à leur mouvement début 1997.

Une Mission interafricaine de surveillance des accords de Banguisera déployée, puis remplacée en 1998 par une Mission des Nations unies (MINURCA) et en 2000 par un Bureau d'observation de l'ONU (BONUCA).

- 22 nov et 13 déc 1998: Elections législatives.

- 19 sept 1999: Ange-Félix Patassé est réélu au premier tour de l'élection présidentielle pour un second mandat de six ans.

- 2 nov 2000: Début d'une grève d'une grande partie des 19.500 agents de l'Etat pour réclamer le paiement de 12 mois d'arriérés de salaires. La grève, soutenue par les partis d'opposition, durera près de cinq mois, entraînant le pays dans une de ses plus graves crises sociales.

- 1er avr 2001: Martin Ziguélé remplace Anicet Georges Dologuélé comme Premier ministre.

- 28 mai 2001: Un commando équipé d'armes lourdes attaque la résidence du président Patassé. Le coup d'Etat manqué est attribué aux hommes de l'ancien président André Kolingba. Dix jours plus tard, l'armée, avec le soutien de soldats libyens, reprend le contrôle de Bangui au terme de combats dévastateurs: 59 morts, selon un bilan officiel, plus, selon des témoignages.

- 15 juin 2001: La Fédération internationale des ligues de droits de l'Homme (FIDH) condamne "la chasse aux sorcières" à l'encontre de l'ethnie minoritaire yakoma de Kolingba.

- 26 août 2001: Le ministre de la Défense nationale, Jean-Jacques Démafouth, est démis de ses fonctions. Il sera soupçonné d'avoir ourdi un complot parallèle contre le régime. Le 30, le ministre de l'Intérieur et les ministres délégués à l'Intérieur et au Désarmement sont remplacés.

- 26 oct 2001: Le président Patassé procède à une reprise en main de l'armée, en limogeant le chef d'état-major, le général François Bozizé, et en nommant de nouveaux hommes à des postes stratégiques. Début novembre, l'Unité de sécurité présidentielle tente d'arrêter le général Bozizé. Mais celui-ci résiste par les armes avant de se réfugier dans le sud du Tchad.

- Nov et déc 2001: La frontière tchado-centrafricaine est le théâtre de vives tensions après la fuite dans le sud du Tchad du général Bozizé.

- 12 juin 2002: La situation des droits de l'Homme demeure très précaire, affirme Amnesty International, qui dénonce une série d'exécutions et d'arrestations arbitraires, et s'inquiète du sort de quelque 80.000 réfugiés. Bangui estime que ces accusations sont "dénuées de tout fondement".

- 6 août 2002: Regain de tension à la frontière entre la Centrafrique et le Tchad, où des incidents armés font une vingtaine de morts.

- 26 août: Le général Kolingba, et une vingtaine de militaires, jugés par contumace dans le cadre du procès sur le coup d'Etat manqué de mai 2001, sont condamnés à mort.

- 2 oct: Les chefs d'Etat d'Afrique centrale réunis à Libreville, décident l'envoi "dans un délai d'un mois" d'un contingent militaire mixte, chargé d'assurer la sécurité du président Patassé et de sécuriser la frontière tchado-centrafricaine. Les chefs d'Etat conviennent de la nécessité d'éloigner du Tchad le général Bozizé, et le colonel Abdoulaye Miskine, chargé par Bangui de sécuriser sa frontière avec le Tchad mais considéré par N'Djamena comme un ancien rebelle tchadien.

- 7 oct: L'ancien ministre de la Défense Jean-Jacques Démafouth est acquitté ainsi que 48 autres prévenus et une trentaine d'autres accusés sont condamnés à des peines de un à dix ans dans le cadre du procès sur le coup d'Etat de mai 2001.

- 23 oct: N'Djamena annonce que le général François Bozizé, réfugié au Tchad fin 2001, est accueilli en France dans le cadre de l'accord conclu à Libreville.

- 24 oct: tirs d'armes lourdes à Bangui.


La République centrafricaine

BANGUI, 25 oct (AFP) - 19h09 - La République centrafricaine, est dirigée depuis 1993 par Ange-Félix Patassé, réélu pour un nouveau mandat de six ans en 1999. Des tirs à l'arme lourde et à l'arme automatique ont été entendus vendredi à différents endroits de la capitale, Bangui.
La Centrafrique a connu en 1996/97 trois mutineries successives d'une partie de l'armée, qui ont désorganisé la vie politique, économique et sociale du pays.

Un coup d'Etat manqué a eu lieu le 28 mai 2001, attribué par le régime à l'ancien président André Kolingba. Le putsch manqué et les dix jours de combats qui ont suivi à Bangui ont fait 59 morts, selon un bilan officiel, plus, selon des témoignages.

Depuis novembre 2001, de vives tensions opposent la République centrafricaine au Tchad.

Le pays a été en proie de novembre 2000 à avril 2001 à un vaste conflit social qui s'est traduit par une grève de plusieurs mois des fonctionnaires. Les enseignants sont à nouveau en grève depuis la rentrée scolaire, le 1er octobre, pour obtenir le paiement d'arriérés de salaire, un problème récurrent en RCA.


- SITUATION GEOGRAPHIQUE: Pays de 622.984 km2 enclavé au coeur de l'Afrique centrale. Limitrophe du Tchad au nord, du Soudan à l'est, de la République démocratique du Congo (RDC, ex-Zaïre) et du Congo-Brazzaville au sud et du Cameroun à l'ouest.

- POPULATION: Estimée à 4 millions d'habitants.

- CAPITALE: Bangui.

- LANGUES: Français et sango (officielles).

- RELIGIONS: Animistes, chrétiens, musulmans.

- HISTORIQUE-REGIME: L'Oubangui-Chari, ancienne colonie française, acquiert son indépendance en 1960. David Dacko, premier chef de l'Etat, est renversé le 31 décembre 1965 par Jean-Bedel Bokassa, qui se fait élire président à vie puis couronner empereur en 1977. Il est renversé en 1979 et David Dacko reprend le pouvoir avant d'être renversé deux ans plus tard par le général André Kolingba. En 1991, le multipartisme est rétabli et en 1993, Ange-Félix Patassé arrive au pouvoir au terme d'un processus électoral pluraliste.

Une Constitution a été adoptée en 1995, prévoyant notamment une décentralisation.

La majorité parlementaire, menée par le Mouvement de libération du peuple centrafricain (MLPC) du président Patassé, dispose de 57 sièges de l'Assemblée contre 52 à l'ensemble de l'opposition.

Le président Patassé a été réélu au premier tour de l'élection présidentielle de septembre 1999 avec 51,63% des voix.


- ECONOMIE: Pays à 80% rural: coton, café, tabac. Or et diamants (principale ressource) et bois.

Mais la Centrafrique est malgré ses énormes richesses potentielles, l'un des pays les plus pauvres du monde. Le putsch avorté de mai 2001 a porté un nouveau coup à une économie malade, qui ne s'était jamais totalement remise des mutineries à répétition de 1996-97.

Les deux tiers de la population vivent dans une "pauvreté absolue", selon l'ONU, qui estime que, "contrairement à de nombreux pays au sud du Sahara, la pauvreté humaine s'est accentuée aux cours des dix dernières années". "L'ampleur de l'analphabétisme, la malnutrition, la dégradation de l'état de santé aggravée par la pandémie de sida et le faible revenu sont les principaux aspects" de cette pauvreté, selon l'ONU.

+ PNB: 280 dollars par habitant (Banque mondiale, 2000).

+ DETTE EXTERIEURE: 872 millions de dollars (BM, 2000).


- FORCES ARMEES: L'armée centrafricaines, forte de quelque 3.000 hommes, est actuellement en pleine restructuration, notamment après la tentative de putsch de mai 2001.

En février 2000, un Bureau d'observation des Nations unies en Centrafrique (BONUCA) a été mis en place, après le départ de la Mission des Nations unies en République centrafricaine (MINURCA), qui avait elle-même succédé en 1998 à une force africaine, la MISAB. Le BONUCA a pour mandat d'appuyer les efforts du gouvernement en faveur de la paix et de la réconciliation nationale, après les mutineries de 1996-97.


Actualité Centrafrique de sangonet - Dossier 11