MAITRE HENRI POUZERE ECHAPPE À UNE TENTATIVE D'ASSASSINAT

Dans la nuit du 9 au 10 juillet 2001, Maître Henri POUZERE, député d'Ippy a échappé à une tentative d'assassinat en sa résidence de Bangui.
Alors que Bangui se remettait lentement du choc causé par l'assassinat du fonctionnaire français de l'Onu et de nombreux autres assassinats maquillés en "braquages", dans la nuit du lundi à mardi, des hommes armés en tenue réglementaire des Faca ont investi la résidence de Me Pouzère avec mission de l'assassiner.
Entrés par effraction, ils n'y ont trouvé que son épouse.
Apparemment bien disciplinés, ces militaires ont sommé Mme Pouzère d'indiquer où se trouverait son mari. Excédé par ses réponses évasives, un des criminels lui fit comprendre que son "mari avait de la chance car nous venions pour le liquider !"
Pour la petite histoire, Mme Pouzère eut la vie sauve grâce à la "gentillesse des militaires qui l'ont soulagé de ses bijoux de grandes valeurs et de l'importante somme de 1 million de Francs Cfa".
Aux dernières nouvelles, le député d'Ippy, Me Henri Pouzère n'aurait pas encore subi une nouvelle tentative d'assassinat mais sa vie est toujours en danger.
De sources militaires et politiques concordantes, le "contrat" ne serait pas levé.
Après l'assassinat du français L'Hommé, fonctionnaire de l'Onu, et d'un sergent loyaliste, d'origine Yakoma, dernièrement à M'Baïki, tout porterait à croire que les autorités de Bangui s'enferment dans une logique militaire du règlement de la crise centrafricaine.
De plus, par les récentes arrestations de cadres, ingénieurs, opérateurs économiques, militaires, gendarmes et policiers originaires de l'Est centrafricain, elles manifestent ainsi leur refus de toute solution politique, préalable incontournable à la résolution pacifique de la situation nationale centrafricaine.