Election présidentielle au Bénin, 4 mars 2001 : résultats


Premier Tour du 4 mars 2001 : KEREKOU et SOGLO vainqueurs

Chiffres officiels communiqués dans la nuit de dimanche à lundi à Cotonou, une semaine après le scrutin, par la Cour Constitutionnelle :

Inscrits: 2.748.479
Votants: 2.409.344
Suffrages exprimés: 2.241.517
Nuls: 102.566
Annulés: 66.434
Majorité absolue: 1.120.768 voix


Mathieu Kérékou: 1.054.920 voix (47,06%)

   Nicéphore Soglo:   648.749      (28,94%)
   Adrien Houngbédji: 301.979      (13,47%)
   Bruno Amoussou:     89.811.     (4,01%)
(12/03/2001)

 

Détails du scrutin du 4 mars 2001 :

NOMS DES CANDIDATS

RESULTATS TOUR 1

Mathieu Kérékou:

Nicéphore Soglo:

Adrien Houngbédji:

Bruno Amoussou:

Lafia Sacca:

François-Xavier Loko:

Adébayo Abimbola:

Soulé Dankoro:

Mamoudou W. Zoumarou:

Rhétice Dagba:

Marie Elise Gbèdo:

Lionel Agbo:

Agbovi Léandre:

Gatien Houngbédji:

Sadikou Alao:

Akandé Olofindji:

1.054.920 voix, soit 47,06% des suffrages,

648.749 voix, soit 28,94%,

301.979 voix, soit 13,47%,

89.811 voix, soit 4,01%,

29.241 voix, soit 1,30%,

15.769 voix, soit 0,70%,

14.460 voix, soit 0,65%,

14.452 voix, soit 0,64%,

13.116 voix, soit 0,59%,

11.350 voix, soit 0,51%,

8.125 voix, soit 0,36%,

7.911 voix, soit 0,35%,

7.488 voix, soit 0,33%,

7.313 voix, soit 0,33%,

5.893 voix, soit 0,26%,

5.735 voix, soit 0,26%.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


Premiers résultats partiels de la CENA: léger avantage au général Kérékou
(AFP, Cotonou, 6 mars 2001 - 12h3)

La Commission électorale nationale autonome (CENA) continuait mardi à recevoir des résultats du premier tour de l'élection présidentielle de dimanche au Bénin, et ses premiers chiffres très partiels donnaient un léger avantage au président sortant, Mathieu Kérékou.

Charles Djrékpo, président de la CENA, a déclaré à quelques journalistes que ces résultats, portant sur 28,89% des inscrits, n'étaient pas encore suffisamment significatifs pour en tirer des conclusions.

"Nous n'aurons pas de certitude tant que nous n'aurons pas atteint 50% (des inscrits). Nous avons besoin d'avoir des résultats plus complets dans les fiefs des quatre grands candidats", a-t-il souligné.

Ces résultats portent sur 11 des 12 départements du pays, et les Béninois de l'extérieur.

Aucun résultat du département de l'Atacora (nord), considéré comme un fief du général Kérékou, n'est parvenu à la CENA en raison de la rupture des communications téléphoniques suite à des orages dans la nuit de dimanche à lundi, selon M. Djrékpo.

Dans trois des départements, plus de la moitié des suffrages ont été dépouillés.

Le général Kérékou arrive provisoirement en tête dans six des 11 départements pour lesquels des résultats sont arrivés, l'ancien président Nicéphore Soglo arrivant en première place dans trois départements et chez les Béninois de l'étranger.

Les résultats fournis par la CENA étaient toutefois difficilement transposables au niveau national, aucune totalisation n'étant faite et aucun taux de participation n'étant donné.

M. Djrékpo a exprimé le souhait de pouvoir en fin de journée mardi "être en mesure de donner des résultats dont la tendance sera irréversible".

Le parti de M. Soglo, la Renaissance du Bénin (RB), qui compile ses propres chiffres à partir des procès verbaux de dépouillement remis à ses représentants dans les bureaux de vote, donnait mardi à la mi-journée le général Kérékou et M. Soglo au coude à coude sur 40% des suffrages dépouillés.

Selon les chiffres de la RB, M. Soglo obtiendrait 35,90% contre 35,20% au général Kérékou. Ces chiffres prennent en compte des résultats partiels de 11 départements, et les résultats complets dans le douzième, selon la RB.

Les journaux béninois ayant mené leurs propres décomptes donnaient tous mardi le général Kérékou en tête, certains prévoyant même sa victoire dès le premier tour.

Les partisans du président sortant estiment sûre sa victoire au premier tour, depuis la nuit de dimanche à lundi, au vu des premiers résultats partiels le montrant gagnant facilement ses fiefs du nord, mais résistant bien ou l'emportant dans des régions moins favorables du sud.

17 candidats au total briguaient les suffrages des électeurs béninois et M. Soglo et le général Kérékou, qui s'étaient déjà affrontés au deuxième tour en 1991 et 1996, faisaient figure de favoris.

Le président de l'Assemblée nationale, Adrien Houngbédji, et le ministre d'Etat Bruno Amoussou, seraient en troisième et quatrième place, assez loin derrière les deux hommes de tête.

Les 13 autres candidats en lice recueilleraient selon ces premiers chiffres des scores quasi-insignifiants.

 

Légère avance de M. Soglo sur 20% des inscrits, selon ses partisans
(AFP, Cotonou, 6 mars 2001 - 0h53)

Les partisans de l'ancien président béninois Nicéphore Soglo ont publié dans la nuit de lundi à mardi des résultats partiels du premier tour de l'élection présidentielle de dimanche compilés par leurs services sur quelque 20% des inscrits et donnant une légère avance à leur candidat.

Le directeur de campagne de M. Soglo, Paul Dossou, a déclaré lors d'une conférence de presse que ces chiffres avaient été compilés par un système informatique à partir des procès verbaux de dépouillement remis aux représentants de M. Soglo dans les bureaux de vote.

Sur 20,24% des inscrits, M. Soglo obtiendrait 42,03%, le président sortant Mathieu Kérékou, 37,07%, le ministre d'Etat Bruno Amoussou, 12,82%, et le président de l'Assemblée nationale, Adrien Houngbédji, 7,45%, selon ces chiffres.

Ces chiffres ne sont complets dans aucun des départements du pays, et deux départements sont totalement absents, dont un du nord, fief du général Kérékou, sur lequel M. a toutefois indiqué avoir saisi la Commission électorale nationale autonome (CENA) d'un "gonflement inacceptable" du nombre d'électeurs inscrits.

"A l'heure où nous vous parlons nous sommes sereins, satisfaits de la façon dont ça se déroule", a déclaré M. Dossou.

La CENA n'avait toujours publié lundi soir aucune totalisation de résultats partiels, mais des résultats parcellaires montrant le général Kérékou et M. Soglo en tête.

Plusieurs sources interrogées par l'AFP, ainsi que les journaux ayant paru lundi, jour férié au Bénin, estimaient de leur côté que le général Kérékou était en tête, les partisans du président sortant estimant même qu'il pourrait l'emporter dès le premier tour.

 

Le général Kérékou et Nicéphore Soglo en tête (résultats parcellaires)
(AFP, Cotonou, 5 mars 2001 - 5h56)

Le président sortant béninois, le général Mathieu Kérékou, et l'ancien président Nicéphore Soglo étaient en tête du premier tour de l'élection présidentielle au Bénin, selon des résultats encore très partiels connus dans la nuit de dimanche à lundi.

Le général Kérékou devançait assez nettement M. Soglo, selon ces résultats toutefois parcellaires, annoncés bureau par bureau par la Commission électorale nationale autonome (CENA), qui n'a fourni aucune totalisation par rapport au nombre d'inscrits au niveau national (3.074.929).

Un responsable de la CENA a souligné que ces chiffres "n'étaient pas irréversibles", estimant qu'il était encore trop tôt pour fournir une tendance affinée.

Les résultats bureau par bureau annoncés par les envoyés spéciaux de la radio nationale et des radios privées, qui devancent ceux de la CENA, confirmaient l'avance du général Kérékou, qui résisterait notamment dans des zones du centre du pays considérées comme des fiefs de M. Kérékou, y devançant même dans quelques bureaux de vote son rival.

Le directeur de campagne du président sortant, Pierre Osho, par ailleurs ministre de la Défense, a estimé au vu de ces premiers chiffres que le général Kérékou pourrait l'emporter dès le premier tour.

"Le général aime les économies, et il va être content car nous allons faire l'économie du deuxième tour", a-t-il déclaré à l'AFP.

Les partisans de M. Soglo, de leur côté, estimaient trop partiels les chiffres annoncés pour en tirer des conclusions.

17 candidats au total étaient en lice pour ce premier tour de la troisième élection présidentielle depuis le retour du Bénin à la démocratie en 1990.

M. Soglo et le général Kérékou, qui s'étaient déjà affrontés au deuxième tour en 1991 et 1996, faisaient figure de favoris.

M. Soglo l'avait emporté en 1991 et avait été battu en 1996 par M. Kérékou, qui avait dirigé le pays à la tête d'un régime militaro-marxiste de 1972 à 1990.

Deux autres candidats, Adrien Houngbédji, président de l'Assemblée nationale, et Bruno Amoussou, ministre d'Etat (Premier ministre de fait) du général Kérékou, espèraient jouer les troubles-fête et franchir la barre du premier tour.

Selon les premiers résultats communiqués, M. Houngbédji obtiendrait la troisième place et M. Amoussou la quatrième, loin des deux candidats de tête.

Les autres candidats obtiendraient des résultats très faibles.

Les responsables de la CENA espéraient en milieu de nuit pouvoir affiner dans la matinée de lundi les premières tendances significatives du scrutin.

Les résultats annoncés par la CENA sont des résultats provisoires, la proclamation des chiffres officiels étant la prérogative de la Cour constitutionnelle, après avoir statué sur d'éventuelles réclamations.

Le scrutin de dimanche a été marqué à ses débuts par une certaine désorganisation, notamment pour l'acheminement du matériel électoral mais aussi parfois pour des problèmes de listes électorales.

 

Fin du scrutin dans les derniers bureaux de vote
(AFP, Cotonou, 4 mars 2001 - 23h07 -

Les derniers bureaux de vote fermaient dimanche vers 22H00 (21H00 GMT) au Bénin, à l'issue du premier tour de l'élection présidentielle, soit cinq heures après l'heure de fermeture officielle, a indiqué la Commission nationale électorale autonome (CENA), à Cotonou.

Les bureaux devaient normalement fermer à 17H00 (16H00 GMT), mais beaucoup ont dû rester ouverts plus longtemps pour compenser les nombreux retards enregistrés à l'ouverture, prévue à 07H00 (06H00 GMT).

La loi électorale béninoise prévoyant que le scrutin doit durer dix heures, la CENA avait annoncé plus tôt dans la journée que les retards enregistrés seraient rattrapés en repoussant d'autant l'horaire de fermeture.

Les derniers bureaux de vote ayant ouvert vers 12H00 (11H00 GMT), ils fermaient leurs portes à 22H00 (21H00 GMT), a précisé à l'AFP le service de communication de la CENA.

Les retards dans le début des opérations de vote s'expliquent par l'absence, parfois, des personnels devant tenir les bureaux, mais surtout par le manque de matériel électoral, qui a été livré avec retard.

Par ailleurs, des confusions dans l'établissement des listes électorales ont été signalées, notamment sur l'affectation des électeurs dans des bureaux différents de ceux où ils avaient fait leur inscription.

Aucun taux de participation global n'était immédiatement disponible, mais la participation était très forte (de 75% à 90%) dans les bureaux visités par l'AFP pendant le dépouillement à Cotonou et Parakou (450 km au nord de Cotonou), la principale ville du nord du pays.

La CENA devait rendre public dans le courant de la nuit des chiffres partiels.

Un peu plus de trois millions d'électeurs étaient appelés dimanche à départager les 17 candidats en lice pour le premier tour de la troisième élection présidentielle depuis le retour de ce petit pays d'Afrique de l'Ouest à la démocratie en 1990.

Aucun incident particulier n'a été signalé à travers le pays pendant le scrutin.

Le président sortant, le général Mathieu Kérékou, et l'ancien président Nicéphore Soglo, déjà rivaux au deuxième tour lors des présidentielles de 1991 et 1996, font figure de favoris.

Deux autres candidats, Adrien Houngbédji, président de l'Assemblée nationale, et Bruno Amoussou, ministre d'Etat (Premier ministre de fait) du général Kérékou, espèrent jouer les trouble-fêtes et franchir la barre du premier tour.

Dans la vingtaine de bureaux visités par l'AFP pendant le dépouillement, le général Kérékou et Nicéphore Soglo étaient en tête. Le président sortant devançait aisément ses concurrents dans son fief du nord et résistait bien dans les bureaux visités à Cotonou, qui lui est pourtant réputé peu favorable. Adrien Houngbédji arrivait troisième, assez nettement distancé, et les autres candidats réalisaient des scores très faibles.


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