Liste complète du premier gouvernement de la deuxième République de Côte d'Ivoire

      Premier ministre, chef du gouvernement, ministre de la Planification et du Développement : M. Affi N'guessan 
      Ministre d'Etat, ministre des Affaires Etrangères : M. Sangaré Abou Dramane 
      Ministre d'Etat, ministre de l'Intérieur et de la Décentralisation : Me Emile Boga Doudou 
      Ministre d'Etat, ministre de la Défense et de la Protection civile : M. Moïse Lida Kouassi 
      Ministre de l'Economie et des Finances, porte-parole du gouvernement : M. Mamadou Koulibaly 
      Garde des Sceaux, ministre de la Justice et des libertés publiques : M. Oulaï Siené 
      Ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique : M. Séry Bally 
      Ministre de l'Education nationale : M. Michel N'guessan Amani 
      Ministre du Travail, de la Fonction publique et de la Réforme administrative : M. Hubert Oulaye 
      Ministre des Mines et de l'Energie : M. Léon Emmanuel Monnet 
      Ministre de la Santé publique : M. Raymond Abouo N'dori 
      Ministre de l'Agriculture et des Ressources Animales : M. Alphonse Douaty 
      Ministre des Infrastructures Economiques M. Patrick Achi 
      Ministre du Commerce et de l'Industrie : Bohoun Bouabré 
      Ministre du Tourisme et de l'Artisanat : Mme Odette Likikouet 
      Ministre de la Construction et de l'Urbanisme : M. Assoa Adou 
      Ministre des Transports : M. Aimé Kabran Appiah 
      Ministre de la Sécurité sociale et de la Solidarité nationale : Mme Clotilde Ohouochi 
      Ministre de la Culture et de la Communication : M. Koné Dramane 
      Ministre de l'Environnement, de l'Eau et de la Forêt : Mme Angèle Boka 
      Ministre de la Famille, de la Femme et de l'Enfant : Mme Henriette Lagou 
      Ministre de la jeunesse : M. Dano Djédjé 
      Ministre des Sports : Mme Bro Grébé 

NB : Liste rendue publique le vendredi 27 octobre 2000 au soir. Ce gouvernement compte trois partis politiques, trois ministres d'Etat et cinq femmes

 

Selon une source de l'agence de presse Reuters, ce matin 28 octobre à 8h, le nouveau président ivoirien, Laurent Gbagbo, a nommé chef d'état-major le général Mathias Doué, numéro deux de la junte au pouvoir jusqu'à ces derniers jours, a annoncé à la télévision Mamadou Koulibaly, ministre des Finances et porte-parole du gouvernement. Doué, très influent auprès des militaires, a été l'un des principaux acteurs du putsch de décembre 1999 qui a porté les militaires au pouvoir. Il a réussi en juillet à désamorcer un début de mutinerie portant sur le versement des soldes.
Selon la même source, on ignore par ailleurs toujours où se trouve le général Robert Gueï, chef de la junte, qui a fui mercredi à la suite de manifestations lui contestant la victoire à l'élection présidentielle de dimanche.

 

Gueï est toujours en Côte d'Ivoire mais hors d'Abidjan, selon le ministre nigérian des affaires étrangères
L'ex-chef de la junte au pouvoir en Côte d'Ivoire, le général Robert Gueï, se trouve toujours dans son pays, mais hors de la capitale économique Abidjan, a déclaré samedi le ministre nigérian des Affaires étrangères Sule Lamido.
"Il (Gueï) est toujours resté en Côte d'Ivoire mais en dehors d'Abidjan", a-t-il indiqué aux journalistes, sans fournir davantage de précisions.
La Grande-Bretagne et la France avaient demandé au Nigeria d'accorder l'asile à Gueï avant que cette demande ne perde son intérêt, a-t-il ajouté.
"Il n'y a jamais eu de demande venant formellement de Gueï... (mais) comme la violence augmentait, on a craint que si Gueï restait dans le pays, ses partisans... pourraient l'utiliser comme point de ralliement", a-t-il continué.
"Les ambassadeurs de France et de Grande Bretagne sont entrés en contact avec l'ambassadeur nigérian (à Abidjan) et ont proposé au Nigeria de l'accepter (Gueï) temporairement comme mesure intérimaire afin que la paix puisse être retaurée", a raconté M. Lamido.
Le Nigeria aurait accordé cet asile dans un esprit de "bon voisinage", mais cette demande ne s'impose plus au vu des développements actuels en Côte d'Ivoire, a-t-il expliqué.
Cependant le Nigeria reste prêt à faire le nécessaire, a-t-il ajouté.
"Le Nigeria fera tout pour soutenir, promouvoir et renforcer la paix dans la sous-région et également sur le continent africain", a-t-il affirmé.
Vendredi, un officiel de la présidence nigériane avait rejeté les informations rapportées par la presse sur une demande d'asile de Gueï au Nigeria, affirmant à l'AFP qu'aucune demande de ce type n'avait été reçue.
"En ce qui nous concerne, nous n'avons pas reçu de demande d'asile politique de Gueï ou de quiconque. Mon service le saurait si cela avait été le cas", avait affirmé cet officiel ayant requis l'anonymat.
Le Nigeria "n'est pas un pays particulièrement amical pour Gueï et je serais surpris s'il cherchait à venir ici", avait-il ajouté.
Le président nigérian avait critiqué Gueï quand celui-ci avait tenté un coup de force en s'auto-proclamant vainqueur de l'élection présidentielle du 22 octobre.
Quelque 155 personnes sont mortes dans les affrontements politiques et ethniques de cette semaine suite aux deux journées de protestation de masse provoquées par la tentative de coup de force de Gueï
(AFP, Abuja, 28 octobre 2000 - 17h55)


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