Sida: accord public-privé pour accélérer l'accès aux soins et aux traitements dans les pays en développement

 

GENEVE (AP) -- Le Programme commun des Nations Unies sur le sida (Onusida) a annoncé jeudi qu'un début de dialogue avait lieu entre cinq firmes pharmaceutiques et des organisations des Nations Unies dans le but d'examiner les possibilités d'accélérer et d'améliorer la distribution des soins et des traitements liés au sida dans les pays en développement.

Les firmes pharmaceutiques en question (Boehringer lngelheim, Bristol-Myers Squibb, Glaxo Wellcome, Merck and Co et F. Hoffmann-La Roche) seraient d'accord pour travailler avec d'autres participants à l'élargissement de l'accès aux soins et au traitement, tout en assurant une utilisation rationnelle, financièrement accessible, sûre et sans danger des traitements pour les maladies liées au sida, a souligné l'Onusida dans un communiqué.

Les firmes concernées proposent chacune d'améliorer de façon significative l'accès à une série de médicaments et leur disponibilité. D'autres firmes pharmaceutiques souhaitent déjà collaborer à cet effort.

Cette déclaration a été faite alors qu'un rapport de l'Organisation mondiale de la santé, de l'Onusida et de Médecins sans frontières (MSF) dénonce l'accord de Bangui de 1999 concernant la propriété intellectuelle'', un accord qui, selon ces organisations, ''constitue un obstacle majeur à l'accès de médicaments''. Dans un communiqué daté d'Abidjian, MSF souligne que ''l'accord de Bangui revisé en 1999, renforce le monopole attribué aux titulaires des brevets au-delà des normes minimales requises dans les accords internationaux de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) et constituent un obstacle majeur à l'accès aux médicaments''.

L'organisation humanitaire appelle les pays de l'Afrique francophone à ne pas signer cet accord.

Le gouvernement français a qualifié jeudi d'"avancée dans le domaine de l'accès aux traitements, notamment aux anti-rétroviraux, dans les pays on développement, le partenariat rendu public aujourd'hui par l'Onusida entre les agences onusiennes, la banque mondiale et les industriels qui fabriquent des anti-rétroviraux''. Dans un communiqué, le ministère délégué à la coopération et à la francophonie souligne que l'épidémie de sida touche plus de 35 millions de personnes dans le monde, et que 90% d'entre elles vivent dans des pays en voie de développement.

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