Centrafrique : pas de rapprochement avec Patassé après la visite de Bozizé au Togo
République du Togo, 
27-12-2002 - Les partis politiques 
d'opposition centrafricains regroupés autour de "La Plate-forme", créée le 7 
décembre dernier, ont formellement démenti tout début de rapprochement avec le 
président centrafricain, M. Ange- Félix Patassé après la visite du Général 
Bozizé à Lomé. 
Des informations publiées en fin de semaine par la 
presse avaient, rappelle-t-on, présenté le voyage de M. François Bozizé, ancien 
chef d'état-major de l'armée centrafricaine, à Lomé, au Togo, comme le premier 
pas d'un rapprochement avec M. Patassé. 
"Le président togolais Eyadéma, étant le doyen des chefs d'Etat africains en 
exercice, il était tout à fait normal que le général Bozizé s'entretienne avec 
lui sur la crise que connaît la Centrafrique. Il ne s'agit nullement, cependant, 
d'un début de discussions avec Patassé", a déclaré à la PANA M. Henri Grothe, 
coordinateur de la "Plate-forme". 
Selon M. Grothe, les partis d'opposition regroupés au sein de la "Plate-forme" 
estiment que la seule alternative à la crise politique persistante que connaît 
la Centrafrique reste le départ du président Patassé du pouvoir et la mise en 
place d'une transition démocratique. 
L'actuel chef de l'Etat, a-t-il ajouté, n'a jamais tenu les engagements qu'il a 
pris lors des discussions antérieures, rendant ainsi inutile toute nouvelle 
négociation avec son 
régime. 
"Nous ne pouvons pas engager des négociations avec un chef d'Etat qui s'est déjà 
illustré par des promesses non tenues, y compris vis-à-vis des partenaires 
extérieurs de notre pays. Notre intention est non pas de négocier avec lui, mais 
de le chasser du pouvoir", a affirmé M. Grothe. 
Le coordinateur de la "Plate-forme" a en outre précisé que le général Bozizé 
était libre de tous ses mouvements, démentant ainsi les informations sur les 
restrictions de déplacements qui lui auraient été imposées par la France où il 
vit depuis son départ de N'Djamena, au Tchad. 
Ancien Premier ministre de Bokassa, le président Ange-Félix 
Patassé, dont le pays connaît une instabilité politique chronique, a dû faire 
face, en près de 9 années de pouvoir, à 7 tentatives de coups d'Etat militaires.
Source : Site officiel de la République Togolaise (republicoftogo.com)