Cris de détresse des étudiants centrafricains 
en Tunisie 
     Nous, étudiants centrafricains en Tunisie venons par 
cette présente interpeller nos autorités sur notre situation très alarmante. En 
effet, nous sommes des étudiants boursiers de l’état centrafricains, et il y a 
plus de cinq que nous sommes en Tunisie. N’ayant pas de coopération avec la 
Tunisie dans le domaine éducatif, nous étudions dans des établissements privés. 
Durant toutes ces périodes, nos bourses et nos frais de scolarité n’ont pas été 
versés. Nous sommes abandonnés à la merci de la nature. Nous n’avons cessé 
d’écrire aux différents gouvernements qui se sont succédés depuis le régime 
défunt jusqu’aujourd’hui; mais nos autorités sont restées indifférentes. Nos 
parcours sont jalonnés de problèmes, nous ne pouvons souscrire aux contrats de 
bail et moins nous faire soigner. Nous sommes hébergés par certains étudiants de l'Afrique subsaharienne qui ont le même statut que nous 
Nous  faisons l’objet d’une très grande injustice de la part de nos autorités. 
Nous concevons mal que nos autorités privilégient certains étudiants au 
détriment des autres. Les étudiants centrafricains de la Russie, du Maroc, du 
Sénégal, de la Cote d’Ivoire, Cameroun, du Tchad, du Gabon sont payés tandis que 
nous de la Tunisie sommes entrain clamser, alors qu’en disent nos autorités ?
     Si ce n’était pas l’église catholique qui n’est qu’une petite institution 
ecclésiastique qui nous venait en aide en hébergeant certains de nous, que 
devrions nous devenir ? les étudiants centrafricains en Tunisie sont devenus des 
persona non grata et sont devenus la risée de tout le monde. Il est vrai que 
notre pays connaît des problèmes pécuniaires mais le peu que l’état dispose doit 
être émietté afin que tous les étudiants trouvent leur compte. Quand nous 
écrivons, personne ne se donne de la peine à répondre pour nous dire qu’ils sont 
entrés en possession de nos correspondances mais il y a un problème de 
liquidité. Tout ce silence nous laisse croire que nous n’avons pas d’importance 
et sommes dans les oubliettes. Nos autorités veulent elles qu’on demande à 
d’autres pays afin qu’ils répondent à nos revendication? Nous sommes des 
étudiants, et nos revendications ne peuvent que porter sur nos conditions 
sociales et académiques.
      Que pensent nos autorités du gouffre dans lequel nous nous y trouvons ? 
Nous avons assez souffert et il est temps que les autorités centrafricaines 
prennent leur responsabilité. Si les autres étudiants sont payés, nous ne voyons 
pas pourquoi nous sommes marginalisés. Nous saisissons cette occasion pour 
lancer un appel solennel à son Excellence le Président de la République, au Vice 
Président et au Premier Ministre de bien vouloir agir en tant que pères de 
famille en trouvant une solution plausible à notre situation. Au vu et au su des 
problèmes énumérés ci dessus, nous demandons :
-        le versement d’au moins d’une année de bourse
-        la mise à notre disposition des titres de rapatriement
-        l’établissement des passeports  de certains étudiants qui souffrent de 
retard au service d’immigration
-        procéder au rapatriement de l’étudiant LINGOWANE Gaston Florentin 
expulsé se trouvant en Libye
-        verser les frais de scolarité afin de nous permettre d’entrer en 
possession de nos diplômes.
Nous souffrons beaucoup, et la seule alternative serait de rentrer au bercail le 
repos dans l’âme. Si nous n’obtenons aucune satisfaction à nos revendications, 
nous entrerons en grève de faim au point de sacrifier notre vie. 
Tunis, le 11 Mai 2004
SANA JEREMIE CYPRIEN
    SECRETAIRE GENERAL 
    DE L’ASSOCIATION DES ETUDIANTS ET STAGIAIRES
   CENTRAFRICAINS EN TUNISIE
                                                      
    1, PLACE SIDI ABDELAZIZ BAB SOUIKA 1006 TUNIS  
    TUNISIE
                                                      
     TEL. 00 216 22 876 4
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