Centrafrique
: Entre les Casques bleus et les mercenaires russes, un flirt à haut risque…
Mankeur
Ndiaye, le représentant spécial de l’ONU souligne : « François Bozizé
assumera la responsabilité de ses actes »
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Entre
les Casques bleus et les mercenaires russes, un flirt à haut
risque
Les
«instructeurs» russes appelés à la rescousse par le gouvernement centrafricain
sont en réalité des combattants appartenant à une société privée. D'après les
informations recueilles par «Libération», la Mission de la paix des Nations
unies collabore avec ces paramilitaires au mépris des conventions
internationales et de son obligation de neutralité.
Sur la page Facebook de Firmin Ngrebada, le Premier
ministre de la République centrafricaine, l’image est apparue le 4 janvier. La
photographie a été prise lors d’une «réunion
de sécurité» à la primature, dans une salle de réunion aux murs
vert pistache. Au bout d’une longue table en bois vernis, le chef du
gouvernement préside une assemblée composée de diplomates et de militaires. A sa
droite, en rang d’oignon : le chef de la Mission des Nations unis pour la
stabilisation de la Centrafrique (Minusca), le commandant des Casques bleus,
l’ambassadeur russe Vladimir Titorenko, puis Valery Zakharov, le conseiller
sécurité du président centrafricain et ancien des renseignements militaires
russes. Aucun officiel français n’est visible. […]
Cf: Centrafrique : entre les Casques bleus et les mercenaires russes, un flirt à haut risque
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liberation.fr 1
février 2021 à 12:59
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Centrafrique
– Mankeur Ndiaye : « François Bozizé assumera la responsabilité de ses
actes »
Accusations
de partialité, liens entre la Minusca et les mercenaires russes, responsabilité
de François Bozizé dans la crise… Le représentant spécial de l’ONU en
Centrafrique s’explique dans un entretien exclusif accordé à « Jeune
Afrique ».
Nommé
représentant spécial du secrétaire général de l’ONU pour la Centrafrique en
février 2019, le Sénégalais Mankeur Ndiaye a été confronté à de
nombreuses critiques de la part de l’opposition au lendemain de la
présidentielle du 27 décembre.
Accusé
de partialité en faveur du président sortant, Faustin-Archange Touadéra,
l’ancien ministre sénégalais des Affaires étrangères s’en défend avec force et
renvoie la balle à ceux qu’il qualifie de « saboteurs » – les groupes armés et
les personnalités politiques qui les soutiennent. Mankeur Ndiaye se montre
particulièrement sévère à l’égard de François Bozizé, coupable à ses yeux
d’avoir voulu « empêcher la tenue des élections » et « déstabiliser les
institutions ».
Pour
Jeune Afrique, il revient également sur la polémique provoquée par la
participation aux combats de Casques bleus de la Minusca, de soldats rwandais et
de mercenaires russes, qui ont apporté leur soutien aux forces armées
centrafricaines face aux rebelles qui ont mené l’offensive sur
Bangui.
Jeune
Afrique : L’opposition vous accuse d’avoir soutenu la candidature de
Faustin-Archange Touadéra, de l’avoir « diabolisée » lorsqu’elle réclamait le
report du scrutin ou encore d’avoir fait pression sur la Cour
constitutionnelle pour qu’elle valide les résultats. Que
répondez-vous ?
Mankeur
Ndiaye : On
aura tout entendu, mais je ne souhaite pas polémiquer, d’autant que la Minusca
ne se résume pas à son chef. J’insiste néanmoins sur le fait qu’aucune pression
sur la mission ou sur son leadership n’est acceptable, tout comme il serait
inconcevable que la Minusca fasse pression sur les institutions
centrafricaines.
Centrafrique
: Touadéra va-t-il pouvoir tenir ?
Pour
le reste, que nous demandait le Conseil de sécurité ? D’apporter notre
appui au gouvernement pour qu’il organise les élections – je vous renvoie à la
résolution 2552. Cette même résolution exhortait d’ailleurs les autorités et
toutes les parties prenantes à respecter les délais fixés par la
Constitution. À cet égard,
la Minusca a donc rempli le mandat qui lui avait été
confié.
L’instabilité
est née avec l’apparition de la coalition de groupes armés alliés à
l’ex-président François Bozizé. Ensemble, ils se sont opposés aux élections dans
certaines zones, mais ils n’ont pas entamé la détermination du peuple
centrafricain. […]
Par Mathieu
Olivier - jeuneafrique.com
- Mis à jour le 30 janvier 2021 à 17h27