Centrafrique 2010 in memoriam bis repetita
« Il
est cruel et criminel de chercher à assouvir ses propres désirs en prenant en
otage son propre peuple.
Il
est cruel et criminel de vouloir régler ses contradictions en prenant en otage
tout un peuple et en l'affamant.
Il
est cruel et criminel de détourner le bien public pour des intérêts éphémères,
ludiques, et de pousser au dépérissement par des moyens machiavéliques ses
concitoyens.
Il
est cruel et criminel de s'autoproclamer juge et parti, d'être au four et au
moulin, de faire et défaire à son gré ce que le peuple ou le mandant a librement
consenti ou choisi.
Il
est cruel et criminel de refuser de rendre compte des ses actes et de refuser la
tolérance.
Il
est cruel et criminel de livrer son pays comme une proie aux appétits des
voleurs, des rapaces, et pire d'en être complice.
Il
serait juste de réunir tous les enfants du pays sans équivoque, sans
discrimination et rechercher ensemble la bonne porte de sortie.
Le
moment est désormais venu pour que la Centrafricaine et le Centrafricain se
mettent à panser les plaies.
La
rancune et les règlements de compte ne pourront que nourrir la détresse de la
Nation et attiser la haine provoquée et
entretenue. »1
Note :
1 Centrafrique 2010 in memoriam (extrait),
par Victor Bissengué. (29
novembre 2002, 01 décembre 2010). https://www.sangonet.com/afriqg/PAFF/Dic/HistoireRCA/centrafriq2010-in-mem-vb.html
Prolégomènes « Bis
repetita », in Les maux de la
République Centrafricaine. Infantilisation, arrogance, nihilisme,
kôbêtîyângâ, par Victor Bissengué. Editions L’Harmattan, Paris, 2021, p. 15