Bilan globalement positif de l'action du premier minsitre Abel Goumba articulé autour de l'idée de rigueur, d'espoir.

Par décret présidentiel, Abel Goumba quitte le gouvernement dans le rôle de premier ministre et devient Vice-Président de la République. Il est remplacé ce jour 12 décembre 2003 par le banquier Célestin Gaombalé. Centré autour de l'idée d'espoir, de rigueur et de consensus, nul ne peut prétendre que l'ancien chef de gouvernement a échoué sur toute les lignes et devait être remercié. C'est aller vite en besogne et mal saisir les réalités centrafricaines. M. Abel Goumba a encore un atout et peut aider à la sortie de crise, dixit Simon-Pierre KOYT ( Président de la Section Ile De France, Coordonnateur des Organes Régionaux du FPP en France).


- Le Pr Abel Goumba nommé vice-président de la République (BANGUI, 12 déc 2003 (AFP) - 21h49)
- Le premier ministre sortant a su redonner l'espoir à un pays abandonné - BANGUI, 12 déc 2003 (AFP) - 14h51
- Le général Bozizé limoge Abel Goumba - RFI actualité (11/12/2003)
- Demis ?_Abel_Goumba_démis_de_ses_fonctions HB (Friday, December 12, 2003 7:53 PM)

Le premier ministre sortant a su redonner l'espoir à un pays abandonné

BANGUI, 12 déc 2003 (AFP) - 14h51 - L'ex-premier ministre centrafricain Abel Goumba, limogé jeudi par le président François Bozizé, a su, en huit mois d'action gouvernementale, redonner espoir à la Centrafrique en rétablissant la crédibilité d'un pays abandonné à lui même et totalement à la dérive, relèvent les observateurs.

L'un des premiers actes positifs du gouvernement Goumba restera, aux yeux de la population, la caution apportée par le vieil opposant centrafricain au régime issu du putsch du 15 mars dernier.

Pour la première fois depuis la mort de son compagnon de route, Barthélémy Boganda, père de l'indépendance de ce pays enclavé de près de quatre millions d'habitants, Abel Goumba acceptait de faire partie de l'équipe dirigeante du pays.

Cette caution donnée au général Bozizé a contribué au succès de l'action diplomatique menée par le ministre des Affaires étrangères, Karim Meckassoua, auprès des pays membres des organismes régionaux, de l'Union Africaine et de l'Union européenne.

Cette action a été couronnée par la reconnaissance du nouveau régime par les chefs d'Etat des pays membres de la Communauté économique et monétaire d'Afrique centrale (Cémac) lors d'un sommet extraordinaire à Libreville en juin dernier.

Cette reconnaissance avait été accompagnée d'une aide ponctuelle de 5 Mds FCFA (7,62 M EUR) à la Centrafrique pour l'aider à surmonter ses difficultés financières.

De son côté, le président en exercice de la Comessa (Communauté des Etats sahélo-sahariens) ou Cen-sad, le Nigérien Mamadou Tandja, s'est rendu à deux reprises à Bangui à la demande des 18 Etats membres pour suivre l'évolution de la situation.

L'Union Africaine a accepté pour sa part que M. Meckassoua siège au sommet de Maputo au Mozambique en juillet dernier. L'organisation panafricaine a également dépêché trois missions à Bangui où elle s'apprête à ouvrir un bureau.

Amorcées en juin, les négociations avec l'UE piétinent en raison de certaines exigences liées notamment aux questions des droits de l'homme et à la maîtrise des finances publiques. Mais la coopération entre Bruxelles et Bangui se rétablit progressivement, même si cette reprise est trop lente, voire considérée comme un échec, dans les milieux politiques.

Au plan bilatéral, la France, ancienne puissance coloniale, a montré sa disponibilité à aider la Centrafrique. Cette volonté s'est manifestée notamment lors des visites en juillet dernier du ministre des Affaires Etrangères, Dominique de Villepin, et tout récemment, celle de Pierre-André Wiltzer, ministre délégué à la coopération.

Au plan économique et financier, même si le rétablissement s'avère plus lent que prévu, d'importantes mesures de redressement des secteurs minier et forestier ont été mises en oeuvre à l'issue des état-généraux organisés dans ces deux secteurs.

D'autres mesures, notamment de contrôle des dépenses de l'Etat, de contrôle des biens de l'Etat, de redressement des régies financières avec l'appui technique des cadres français, ont également été prises.

Enfin, l'organisation du dialogue national par le gouvernement Goumba a encore ajouté au crédit ainsi retrouvé et a favorisé la réconciliation entre les Centrafricains.


Demis ?_Abel_Goumba_démis_de_ses_fonctions HB
A l'attention de "ceux qui vont vite en besogne" suite au départ du Pr Abel GOUMBA de la tête du gouvernement, une réaction de Simon-Pierre KOYT ( Président de la Section Ile De France, Coordonnateur des Organes Régionaux du FPP en France)

Bonjour chers compatriotes

Il me semble que certains parmi nous vont vite en besogne. Déjà en début d'année 2003, au moment où le Général BOZIZE et MECKASOUA Karim avaient disparu dans la nature sans qu'aucun membre de la CPC ne sache où ils étaient, alors que PATASSE plastronnait à Paris à la Conférence France-Afrique donnant l'occasion à des gens comme MASSI Charles d'intriguer dans le dos des Patriotes engagés pour le renversement du régime PATASSE, je répondais à "POUPOULENGUE" sur le Forum Kodro en demandant de "savoir garder son sang froid".

Je constate que ceci n'est pas une vertue très répandue dans notre communauté : c'est dommage.

Lorsque je lis sous la plume de certains que le camarade Président, le Professeur Abel GOUMBA, a échoué, voire "échoué sur toute la ligne", je leur dis que nous nous battons pour la restauration de la démocratie dans notre pays, et nous devons y arriver, quelques soient les incidents de parcours, de ce fait nous en viendrons, soit lors de la phase des campagnes électorales, soit dans des confrontations face à face, à faire la démonstration de ce que nous soutenons afin de convaincre ou tout au moins de paraître crédibles.

Le Dialogue National a donné lieu à un vrai check-up de notre pays gravement meurtri : j'invite mes chers compatriotes à lire attentivement les Rapports de chacune des cinq Commissions du Dialogue National, peut-être seront-ils un peu plus édifiés et deviendront-ils plus circonspects dans leur appréciation du travail accompli de mars 2003 à décembre 2003 et évalueront-ils l'ampleur de la tâche qui reste à faire pour alléger les soufrances de nos populations et mettre notre pays sur l'orbitre du progrès.

Veuillez agréer, chers compatriotes, mes salutations patriotiques.

KOYT Simon-Pierre ;  
Président de la Section Ile De France ; Coordonnateur des Organes Régionaux du FPP en France

From: Simon-Pierre KOYT
To: Jean-Paul DOMBA YONBEY ; kodro@yahoogroupes.fr
Cc: be-africa@yahoogroupes.fr ; frud ; Fodem
Sent: Friday, December 12, 2003 7:53 PM
Subject: Re: Demis ?_Abel_Goumba_démis_de_ses_fonctions HB *

* Bonjour, JP
Comme tu l'as si bien remarqué, en RCA on fait les choses complètement à l'envers, sans respect des traditions républicaines et sans aucune élégance : le PM ne remet pas sa démission au président qui l'accepte, mais il est démis de ses fonctions par le président, c'est à dire viré comme un malpropre.
Et, la démission du PM n'est pas annoncée par un communiqué de la présidence (comme cela se fait dans toutes les démocraties ou les régimes qui se réclame de la démocratie). C'est un décret présidentiel lu à la radio nationale par un futur ex-ministre (du gouvernement qui vient d'être démis) qui annonce le limogeage du chef    du gouvernement. Comme signe d'humiliation, il n'y a pas mieux.
Malgré tout, le limogeage du papy-PM n'est pas une mauvaise chose en soi. Le gouvernement Goumba ayant échoué sur toute la ligne. Mais pouvait-il en être autrement ?
Pauvre Centrafrique.
Fraternelles salutations.
HB

Actualité Centrafrique de sangonet - Dossier 18