Appel en faveur des déplacés et réfugiés en dehors de Bangui, en RDC et dans d'autres zones


REFUGIES EN RDC: DE L'INTOX A GOGO DANS LES MEDIAS OFFICIELS (...!!!) - 15 janv. 02


COMMUNAUTÉ NGBANDI : 6 MOIS D'EXIL

Au lendemain du coup d'état manqué du 28 mai 2001 attribué au général KOLINGBA en république centrafricaine, des dizaines de milliers de centrafricains ont traversé le fleuve Oubangui pour se réfugier en république démocratique du Congo (RDC), plus précisément dans l'équateur et aussi au Congo Brazzaville.
Ils fuyaient ainsi l'épuration ethnique conçue et programmée depuis de longue date par le président Patassé et ses sbires. L'histoire lui a donc donné raison puisque quelques heures seulement après le coup d'état manqué, la machine à mort a été systématiquement lancée dans les faubourgs dans le sud de la capitale Bangui.
Les intellectuels, cadres supérieurs et moyens, tant civils que militaires de l'ethnie YAKOMA ont été recherchés, enlevés et sauvagement exécutés tant par la garde présidentielle, les Kodos tchadiens et les milices de régime MLPC.
La multiplication du centre de décision après le mot d'ordre de génocide lancé par le président Patassé rendu incontrôlable les différents cas de sévices subis par les Yakoma et leurs alliés.

SITUATION A BOKILO

La gestion alimentaire du site est assurée par l'Ong ADSSE.
Les constructions des tentes se poursuivent.
Les repas humides sont répartis régulièrement.

PROJET DE TRANSFERT SUR LE SITE DE MOLE (35 km de Zongo)

Ce site n'est toujours pas opérationnel à cause des inondations.
Son objectif est d'accueillir :

-1) les familles avec enfants environs 3000 personnes

- 2) la création d'une école ;

- 3) Le recrutement des enseignants ; etc.

Ce projet est toujours dans sa phase de conception.

 

SITUATION SUR LES SITES A. ZONGO

Arrivés au Congo démocratique, alors qu'ils espéraient un secours immédiat de la part du H.C.R., le temps a fini par leurs démontrer que les intérêts des hommes qui gèrent les institutions spécialisées des nations unies ne sont forcément pas les mêmes que ceux visés par lesdites institutions.
En effet, il y a aujourd'hui 6 mois d'exil que les réfugiés centrafricains vivent en RDC, dans les conditions précaires. En dépit de multiples cas de décès, maladies et d'autres souffrances enregistrés dans les rangs des réfugiés centrafricains, le bureau local du H.C.R. installé à Zongo depuis fin juin 2001 affiche un mépris sanglant à l'endroit des réfugiés centrafricains désabusés et désespérés.
La coordination générale des réfugiés centrafricains en RDC a vainement multiplié des contacts avec ce bureau local du H.C.R. pour lui exposer les conditions de vie alarmantes dans lesquelles se trouvent ces réfugiés. Toutes ces démarches n'ont et pour échos qu'un silence ambiguë de ce bureau local du H.C.R. qui semble avoir son centre d'intérêts ailleurs.
Les réfugiés devant le fait accompli et ne pouvant nourrir leur famille ont commencé à s'éparpiller dans les différentes zones de la ville de Zongo, tandis que les agents du H.C.R. roulent tranquillement dans leurs véhicules luxueux dans la ville de Zongo et passent régulièrement des week-end à Bangui.
Pour se donner bonne conscience, le bureau local du H.C.R. a fait venir des partenaires aux comportements tout aussi douteux et leurs a confiés différentes missions dont la préparations et la distribution des rations humides aux couches des réfugiés qualifiées de plus vulnérables à l'ONG dénommée ADSSE et la viabilité du site à GTZ (Une société allemande de BTP).
Il est évident que toute cette mise en scène d'actions envers les plus vulnérables est loin et très loin de satisfaire les besoins les plus élémentaires des réfugiés car à peine commencer, la fameuse distribution de la ration dite humide qui a atteint environ 300 personnes par rapport aux dizaines de milliers de réfugiés fait l'objet de malversations et d'intrigues.
Aujourd'hui, plus de 300 000 réfugiés en RDC sont abandonnés à eux-mêmes par cette grande institution qu'est le H.C.R. sous prétexte quilles seraient des pêcheurs en bonne santé.
N'eût été la présence active et hospitalière de MSF (Médecin Sans Frontière) qu'il aurait déjà un massacre.
En ce moment, nombreux sont des réfugiés qui choisissent de partir dans la nature, sous d'autres cieux en attendant le rétablissement de la paix en Centrafrique.
Chaque jour, ce sont des dizaines de pirogues chargées de familles en détresse qui se laissent charrier par l'Oubangui vers les îles perdues en aval de la ville de Zongo.
En attendant, l'aide en faveur de la population du nord de Bangui proche du président patassé et le général Bozizé, arrive par des tonnes à l'aéroport de Bangui Mpocko.
Décidément la Paix ethnique est loin d'être à l'ordre quelle que soit l'issue de la rencontre de Khartoum.

ALALÉNGBI SIMON
POUR LA COORDINATION DES RÉFUGIÉS CENTRAFRICAINS EN RDC

Lexique :
RATION HUMIDE : repas cuit et prêt à manger souvent haricots au riz.
REPAS SEC : produits alimentaires distribués aux familles pour qu'elles assurent elles-mêmes la cuisson.

(Wed, 28 Nov 2001 16:33:08 EST)


Appel en faveur des déplacés et réfugiés yakoma

en dehors de Bangui et dans les périphéries

des régions des pays frontaliers suite à l'échec du coup d'état du 28 mai 2001

28 mai 2001 28 septembre 2001 : 4 mois déjà

Une large frange de la population centrafricaine installée à Bangui, dans le Sud-Est et Sud-Ouest et essentiellement de l'ethnie YAKOMA, fait l'objet d'exécutions sommaires et d'exactions de tous genres. Pourchassés par le pouvoir en place, cette partie de la population et notamment les hauts cadres civils et militaires, les militaires de rang, les étudiants, les femmes et les enfants, tous YAKOMA, ont été contraints à la fuite en dehors de Bangui et dans les périphéries des régions frontalières à la centrafrique.

Il ressort des diagnostics des populations déplacées du fait de guerre ethnique et de chasse aux sorcières à l'endroit des cadres de l'ethnie YAKOMA, des difficultés inhérentes aux déplacements de masse avec toutes les conséquences, notamment des faiblesses dans les structures d'accueil, l'absence de couverture sanitaire et l'absence de moyens de subsistance.

1- SITUATIONS DES DIFFERENTS SITES

Trois grands sites en République Démocratique du CONGO et en République du CONGO constituent les principaux lieux d' accueils. A cela , s' ajoutent les autres sites le long des fleuves congo-oubangui et congo ainsi qu' à l'intérieur de la Centrafrique

( route MBAIKI ).

1.1 SITE ZONGO ET LE LONG DU FLEUVE CONGO- OUBANGUI

( République Démocratique du Congo)

La population de réfugiés YAKOMA dans ces localités est estimée à environ 25 000 personnes, composées d'anciens ministres, des députés, des hauts fonctionnaires, de cadres de l'administration centrale, des enseignants, des femmes et enfants, des cadres militaires et militaires de rang.

1.2 SITE BETOU ( République du Congo )

Les réfugiés à BETOU toutes couches sociales confondues sont estimés à 350 personnes d'ethnie YAKOMA.

    1. SITE IMPFONDO ( République du Congo )
    2. On y dénombre environ 1500 personnes d'ethnie YAKOMA toutes couches sociales confondues. Sur ce site, des naissances d'enfants et d'autres femmes en attente d'accouchement ont été déclarées.

    3. LE LONG DE LA ROUTE M'BAÏKI ( Centrafrique )

Les violences et la chasse à l'homme YAKOMA dans les quartiers du sud de Bangui ont fait éparpiller la population de cette zone, en majorité YAKOMA, dans les différents villages le long de la route de MBAIKI, et dans les forêts. Cette population est estimée à près de 80 000 personnes.

2 - CONDITION DE VIE SUR LES SITES

Les difficultés rencontrées par les réfugiés sur les différents sites, sont de trois zones :

    1. STRUCTURE D'ACCUEIL

Seul le site Impfondo a proposé un camps où sont regroupés les déplacés entassés et dans des conditions d'hygiènes déplorables.

Sur les autres sites, les réfugiés sont exposés à l'extrême précarité de l'environnement, du fait d'absence de structure.

2.2 SUBSISTANCE

Par manque de moyens et d'assistance les réfugiés meurent de faim, ayant tout abandonné lors de leur fuite. L' aide Humanitaire tarde à venir et leur situation se dégrade de jour en jour, sans que l'on ne perçoive de manière effective de l'assistance de H.C.R( haut conseil des réfugiés), empêtrée dans ses procédures. Néanmoins à Zongo, une ONG dénommée A.D.S( Action pour le Developpement et la Sauvegarde de l'environnement) commence à prendre en charge certaines familles plus touchées par la famine et les maladies.

SANTE

L'extrême précarité des conditions de vie des réfugiés, pose de graves problèmes de santé à ceux -ci , démunis et ne pouvant donc faire face aux maladies généralement connues dans une telle situation. Cela nécessite donc que, très rapidement soit mise en place une couverture sanitaire, car des cas de maladies ( Paludisme, diarrhées, etc ...) sont déjà déclarés sur les sites.

3-APPEL A L'AIDE HUMANITAIRE

La condition des réfugiés nécessite une intervention d'urgence : C' est une question de survie. L' appel est lancé à toutes les bonnes volontés du monde, à la communauté internationale et la communauté GBANDI où qu ' elle se trouve, de mobiliser les moyens pour répondre aux besoins vitaux des populations en détresse.

Les dons et aides de toutes natures ( matérielle, financière et autres) sont les bien venues . Pour des raisons de logistiques, nous collectons en priorité l'aide financière.

Nous vous prions d'envoyer vos chèques ou mandats à :

ALALENGBI SIMON - CCP-Bordeaux 10 769 74 T 022

RUBRIQUE COORDINATION D' AIDE AUX REFUGIES YAKOMA

OU

NOUS TELEPHONER AU  : 06.08.13.06.05 / 06.86.20.64.88

[sangonet, 18 octobre 2001]


Dossier spécial de sangonet, Réfugiés en RDC