Le parti de Kolingba demande à être de nouveau reconnu par les autorités


Question de la reconsidération du parti de Kolingba par les autorités- Analyses et réactions

Le parti de Kolingba demande à être de nouveau reconnu par les autorités
BANGUI, 28 août (AFP) - 15h21 - Le parti de l'opposition centrafricaine présidé par André Kolingba, qui n'est plus reconnu depuis la tentative de putsch du 28 mai 2001, a demandé l'intervention du représentant du secrétaire général de l'ONU en Centrafrique, a-t-on appris mercredi auprès de cette formation.

Plusieurs députés du RDC avaient fui Bangui après le coup d'Etat manqué de 2001. La plupart sont revenus progressivement dans la capitale centrafricaine, à l'exception de quatre élus encore en exil, remplacés par leur suppléants, note-t-on.

L'épouse d'André Kolingba, Mireille, figure notamment parmi ses quatre députés. Le général Kolingba, lui aussi en exil et condamné à mort par contumace lundi, est resté officiellement le président du RDC dans l'attente d'un éventuel congrès de ce parti.

"Depuis plus d'un an, le Rassemblement démocratique centrafricain (RDC) a été contraint à l'inactivité et réduit au silence par une décision du régime en place", a expliqué le vice-président du RDC, Louis-Pierre Gamba, dans une lettre adressée au représentant onusien, le général Lamine Cissé.

Le RDC, première formation de l'opposition centrafricaine avec 20 députés, a été suspendu pendant trois mois à la suite de la tentative de putsch revendiquée par son président, l'ancien chef de l'Etat Kolingba, rappelle-t-on.

"Depuis la fin de la suspension, en septembre 2001, les pouvoirs publics sont restés muets jusque là sur une réponse claire à donner à notre parti, violant ainsi pour la énième fois la loi sur les partis politiques", a ajouté M. Gamba dans sa lettre, datée du 20 août et dont l'AFP a obtenu une copie.

Après septembre 2001, l'existence légale du RDC a continué de fait à ne pas être reconnue, alors même qu'aucune décision judiciaire ou administrative n'a été rendue officiellement, a constaté l'AFP.

A l'assemblée nationale, ses députés doivent notamment s'exprimer en leur nom propre et non plus au nom de leur parti.


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