Par décret diffusé le mardi 30 mars, le président François Bozizé reporte la date des élections présidentielle et législatives en République Centrafricaine au 16 mai 2010

 

 


 

Les élections présidentielle et législatives en Centrafrique reportées au 16 mai 2010

 

BANGUI, 30 mars 2010 (Xinhua) -- Le président centrafricain François Bozizé a signé un décret repoussant au 16 mai 2010 la tenue des élections présidentielle et législatives, initialement prévues pour le 25 avril prochain.

Aux termes de ce décret, pris "sur proposition du président de la Commission électorale indépendante (CEI)", la campagne électorale débuterait le vendredi 30 avril pour s'achever le vendredi 14 mai.

La fixation d'une nouvelle date pour les élections intervient environ 24 heures avant la prestation de serment devant la Cour d'appel de Bangui des membres des comités locaux de la CEI pour Bangui, la capitale de la République Centrafricaine.

On indique, de source proche de la CEI, que pour certains représentants de l'opposition au sein de l'organe chargé d'organiser les élections, il s'agit d'une nouvelle "virgule dans le dos" fait par le président Joseph Binguimalé. L'opposition avait déjà demandé un report des élections à la fin 2010 dans le meilleur des cas, estimant que les conditions n'étaient pas encore réunies pour l'organisation d'élections libres et transparentes.

Elle avait notamment relevé le retard pris dans la mise oeuvre du programme de désarmement (DDR) et la confection des listes électorales.

Recevant les représentants des diplomates qui lui ont également demandé le report des élections en échange d'une prolongation consensuelle de son mandat, qui s'achève le 11 juin prochain, le président Bozizé avait réaffirmé son attachement "au respect et à la défense de la Constitution", ajoutant qu'un éventuel report était du ressort de la seule CEI et ne devrait pas dépasser le 11 juin 2010.

Annonçant sa candidature à sa propre succession, le 15 mars dernier, le général Bozizé, avait indiqué qu'un report des élections ouvrirait une période de vide constitutionnel et donc d' incertitude peu propice à la stabilité du pays.

 

 


 

La présidentielle repoussée au 16 mai en Centrafrique

BANGUIReuters, publié le 30/03/2010 / www.lexpress.fr - L'élection présidentielle en République centrafricaine a été repoussée au 16 mai, la commission électorale et plusieurs pays donateurs ayant jugé qu'un scrutin libre et équitable ne pouvait être organisé à la date prévue du 25 avril.


Le président centrafricain François Bozizé. L'élection présidentielle en République centrafricaine a été repoussée au 16 mai 2010, la commission électorale et plusieurs pays donateurs ayant jugé qu'un scrutin libre et équitable ne pouvait être organisé à la date prévue du 25 avril, un avis qu'a suivi le chef de l'Etat, indique un décret présidentiel rendu public mardi. (Reuters/Feng Li/Pool)

 

"Le président (François Bozizé), suivant la suggestion du président de la commission électorale (...), ordonne que les élections présidentielle et législatives soient organisées le dimanche 16 mai 2010", précise un décret présidentiel rendu public mardi.

Samedi dernier, le président Bozizé avait accepté le report du scrutin mais avait souhaité que celui-ci ait lieu avant le 11 juin, date de la fin de son mandat.

La Commission électorale indépendante (CEI) ainsi que des pays donateurs avaient fait valoir que l'établissement des listes électorales n'était pas achevé et que le gouvernement devait encore réunir les neuf milliards de francs CFA (18,5 millions de dollars) nécessaires pour organiser les opérations de vote.

La France et les Nations unies ont déjà fourni respectivement 200.000 euros et 300.000 dollars pour la tenue du scrutin.

Les principaux adversaires de François Bozizé, qui craignent des fraudes lors du scrutin, se sont regroupés au sein d'une coalition baptisée les Forces pour le changement et ont appelé à la mise en place de profondes réformes avant la tenue de l'élection qu'ils souhaitaient, eux, voir organisée en janvier 2011.

Bozizé, arrivé au pouvoir en 2003 par un coup de force, a remporté la dernière présidentielle en 2005.

La République centrafricaine, dont le sous-sol est riche en or, en diamants et en uranium, reste néanmoins dans un état de grande pauvreté.

Cet Etat, l'un des plus isolés d'Afrique, fait face à plusieurs rébellions intérieures et a en outre été entraîné dans des conflits régionaux où étaient impliqués le Soudan, le Tchad et la République démocratique du Congo (RDC).

Environ 200.000 civils vivent aujourd'hui dans la brousse pour éviter les zones de conflit.

Peu après l'annonce de la date des élections, la mission pour la démobilisation, le désarmement et la réinsertion (DDR), soutenue par l'Onu, annonçait que quatre de ses membres avaient été pris en otages par des rebelles le week-end dernier.

Gaspard Berang, un des membres de la mission, a précisé que ses quatre collègues étaient retenus par les hommes du Front démocratique du peuple centrafricain (FDPC) dans la région de la Moyenne Sido, près de la frontière tchadienne.

Jérôme Ningambai, un des chefs du FDPC, a confirmé que son groupe retenait les otages.

Le FDPC, dirigé par Abdoulaye Miskine, avait signé un accord de paix avec le président Bozizé en 2008 mais avait dénoncé cet accord l'année suivante.

(Pascal Liétout et Guy Kerivel pour le service français)

 

 


 

Centrafrique: élections présidentielle et législatives reportées aux 16 mai

 

BANGUI, (AFP), 30 mars 2010 — Les élections présidentielle et législatives en Centrafrique, prévues le 25 avril, ont été reportées au 16 mai, selon un décret présidentiel lu mardi en soirée à la radio nationale.

"Le corps électoral de la République centrafricaine est convoqué le 16 mai 2010, en vue des élections législatives et présidentielle", selon le texte qui précise que le décret a été pris "sur proposition du président de la Commission électorale indépendante (CEI)".

"La campagne électorale est ouverte le 3 mai, elle est close le vendredi 14 mai à minuit", selon le décret.

"Le scrutin se déroulera sans interruption de 6 à 16h sur l'étendue du territoire national" pour la présidentielle et les législatives, ainsi que dans les consulats et représentations diplomatiques pour la présidentielle, selon le texte.

En raison du retard pris dans la préparation des élections, le report du scrutin était donné pour acquis depuis plusieurs jours, l'opposition ainsi que l'ONU, l'Union européenne, les Etats-Unis et la France -- principaux bailleurs de fonds des élections -- y étant favorables.

Il restait à en fixer la date. Des sources officielles avaient évoqué le 11 juin, qui marquera la fin du mandat du président François Bozizé selon le délai constitutionnel. Le comité de pilotage proposait de repousser l'échéance au-delà de cette date, mais François Bozizé avait annoncé qu'on ne pouvait la dépasser.

La CEI a finalement décidé de proposer une date plus rapprochée.

Le général Bozizé, 63 ans, au pouvoir depuis son coup d'Etat en mars 2003 et élu en mai 2005, est candidat à sa succession. Ses plus grands rivaux devraient être l'ancien président (1993-2003) Ange-Félix Patassé, qu'il a renversé en 2003, et l'ex-Premier ministre (2001-2003) Martin Ziguélé.

L'ex-ministre et opposant Eloi Anguimaté, chef de la Convention nationale (CN), ainsi que la ministre déléguée à la Décentralisation Marie Reine Hassène (indépendante) complètent la liste des candidats.

Secouée par des années d'instabilité politico-militaire marquées par des exactions de rebelles, de coupeurs de route et de l'armée, la Centrafrique tente de mener à son terme un processus de paix. Des élections transparentes et justes sont jugées comme un élément déterminant du processus, par de nombreux observateurs.

 

 


 

L’élection présidentielle finalement repoussée au 16 mai

Mardi 30 mars 2010  par Achille NGUETIAfriSCOOP

 

La présidentielle centrafricaine précédemment prévue pour le 25 avril est renvoyée au 16 mai prochain, a appris mardi, AfriSCOOP de sources proches de la commission électorale indépendante (Céi).

 

Le président François Bozizé, au pouvoir depuis 2003, a finalement accepté de repousser le scrutin présidentielle dans son pays, comme exigé par son opposition et la communauté internationale.

« Le président suivant la suggestion du président de la commission électorale (...), ordonne que les élections présidentielle et législatives soient organisées le dimanche 16 mai 2010 », précise un décret présidentiel publié mardi.

Selon un premier décret présidentiel, le corps électoral était convoqué pour le 25 avril. Mais, les partenaires en développement de la Centrafrique et l’opposition ont dénoncé la précipitation avec laquelle le scrutin était organisé.

En plus, la Commission électorale indépendante (Céi) n’a pas caché ses difficultés à boucler l’établissement des listes électorales et à réunir les neuf milliards de francs CFA (18,5 millions de dollars) nécessaires à l’organisation des opérations de vote.

Le pouvoir s’était d’abord montré réticent à un éventuel report. Mais samedi, M. Bozizé était revenu sur sa position tout en souhaitant la tenue d’une présidentielle avant la fin de son mandat prévue pour le 11 juin.

Pays riche en or, diamant et uranium, la Centrafrique est en proie à des rebellions intérieures, depuis plusieurs années. Mais, la démocratie n’a pas su se faire loin des bruits de bottes. En 2003, Ange-Félix Patassé est renversé par le général François Bozizé. Ce dernier remporte la présidentielle de 2005 et espère rempiler pour un second mandat.

 


A relire:
Du Code électoral en vue de l’élection présidentielle adopté par l’Assemblée nationale centrafricaine et version Comité ad hoc

 

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