Sommet CEMAC de Libreville et Sommet COMESSA de Khartoum : Quelle solution de sortie de crise pour la République Centrafricaine ? (nov. - déc. 2001)

Sommet de la CEMAC sur la situation de la RCA, 2e journée à Libreville : plans et propositions pour résolution de crise (5 déc. 2001)
L'opposition dénonce une "opération" libyenne derrière la "force de paix" (5 déc. 2001)
Peace Keepers Set for CAR (Central African Republic) (5 dec 01)
Le sommet de la CEMAC - Libreville a bien lieu mardi 4 déc. 2001
Khartoum: Force de maintien de la paix et de la sécurité, un comité politique et fonds d'aide pour la RCA (4 déc. 2001)
Le gouvernement centrafricain crée un comité pour rapatrier les réfugiés (4 déc. 2001)
Réunion africaine à Khartoum sur la tension RCA/Tchad (3 déc. 2001)
Quatre chefs d'Etat se réunissent à Khartoum sur la Centrafrique (3 déc. 2001)
Deuxième report du sommet de Libreville sur la RCA à mardi 4 décembre 2001 (3 déc. 2001)
Des dirigeants africains à Khartoum pour une réunion sur la tension RCA/Tchad (2 déc. 2001)
Le retour des réfugiés centrafricains de RD Congo débutera le 6 décembre (2 déc. 2001)
Le président centrafricain, selon source officielle, se rendre d'abord à Khartoum, puis Libreville (2 déc. 01)
Le gouvernement s'engage à garantir la sécurité des réfugiés centrafricains (2 déc. 2001)
Patassé joue l'apaisement avant le sommet de Libreville sur la RCA (1 déc. 2001)
Deux jour de mobilisation pour un report (28-29 novembre 2001)


Deux jour de mobilisation pour un report (28-29 novembre 2001)

Le sommet de Libreville repoussé au 3 décembre (AFP, Libreville, 29 nov 2001 - 15h37)
Le sommet des chefs d'Etats de la Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale (CEMAC) sur la crise en Centrafrique, initialement prévu vendredi à Libreville, a été reporté au 3 décembre, a-t-on appris jeudi de source proche de la présidence gabonaise.

Il pourrait se prolonger jusqu'au 4 décembre, a-t-on précisé de même source.

Cette décision, motivée par des questions d'agenda, devrait entraîner de facto l'annulation ou le report d'un autre sommet de chefs d'Etats sur la RCA prévu le 3 décembre à Khartoum (Soudan).

Ces deux réunions ont pour but de calmer les tensions entre la Centrafrique et le Tchad nées de la fuite au Tchad de l'ancien chef d'état-major centrafricain François Bozizé.

Les présidents centrafricain Ange-Félix Patassé et tchadien Idriss Deby sont invités à ces deux sommets, leurs pays étant membres à la fois de la CEMAC et de la Communauté des Etats sahélo-sahariens (COMESSA), actuellement présidée par le chef de l'Etat soudanais Omar el-Bechir.

La présidence centrafricaine, contactée au téléphone par l'AFP, a confirmé la participation du président Patassé au sommet qui doit se tenir dans la capitale gabonaise, en dépit de son report.

Selon des sources diplomatiques contactées jeudi par l'AFP depuis Libreville, Idriss Deby a sollicité ce report car il doit participer le 1er décembre aux célébrations marquant le 11ème anniversaire de sa prise de pouvoir au Tchad contre l'ancien président Hissène Habré.

Le président tchadien aurait également manifesté sa réticence à participer au sommet de Khartoum, où est invité le leader libyen Mouammar Kadhafi, dont les troupes sont stationnées à Bangui pour soutenir le régime centrafricain, selon des sources diplomatiques ayant requis l'anonymat.

Le Tchad refuse d'extrader l'ancien chef d'état-major centrafricain François Bozizé, qu'il considère comme un réfugié politique, tandis que Bangui accuse celui-ci de préparatifs de coup d'Etat et souhaite le juger.

Des combats entre l'armée centrafricaine et les partisans du général Bozizé ont éclaté à l'extrême nord de la RCA, tout près de la frontière sud du Tchad.

Le président gabonais Omar Bongo, hôte de la réunion de Libreville, avait insisté mercredi sur la nécessité d'un dialogue sous-régional, lors d'un déplacement à Brazzaville.


Le MDD souhaite la présence de représentants des partis politiques à Khartoum (AFP, Bangui, 29 nov 2001 - 15h28)
Le Mouvement pour la Démocratie et le Développement (MDD, opposition) souhaite la présence de deux représentants de partis politiques et d'un représentant de la société civile au sommet de Khartoum sur la crise centrafricaine, a-t-il annoncé jeudi à Bangui.

Dans une "déclaration relative aux récents développements armés concernant l'affaire (François) Bozizé", du nom de l'ancien chef d'état-major des forces armées, le MDD demande aux partenaires de cette rencontre "de bien vouloir y convier, pour être entendus, deux représentants des partis politiques (majorité-opposition) et un représentant de la société civile (Ligue Centrafricaine des Droits de l'Homme)".

Au-delà de ce sommet, le MDD souhaite que le pouvoir du président Ange-Félix Patassé "marque son assentiment pour qu'un dialogue global soit instauré, incluant toute la classe politique, la société civile, les forces militaires dissidentes, en vue d'une consolidation de la paix dans le pays".

Le parti d'opposition considère en effet que l'Etat centrafricain est, "à l'heure actuelle, assis sur un volcan".

"La RCA se voit de facto dotée d'une rébellion dans le nord de son territoire, sans compter les menaces de même nature pouvant provenir du sud de la part des ex-éléments des FACA favorables à l'ancien président (André) Kolingba", souligne-t-il. Les autorités centrafricaines attribuent au général Kolingba la paternité de la tentative de coup d'état du 28 mai dernier.

Le MDD souhaite par ailleurs que le pouvoir "mette tout en oeuvre pour "préserver les bonnes relations historiques entre la RCA et le Tchad" et exprime le souhait que les institutions internationales et "tous les pays amis, dont notamment la France, s'impliquent davantage dans la recherche d'une solution globale et multiforme à la crise centrafricaine".

Le MDD est le deuxième parti de l'opposition avec huit députés.

Le sommet de Khartoum prévu le 3 décembre devrait être repoussé à la suite du report d'un autre sommet sur la crise centrafricaine, qui se déroulera le 3 décembre à Libreville, a-t-on appris jeudi de source proche de la présidence gabonaise.


Mobilisation diplomatique autour de la crise centrafricaine (AFP, Libreville, 28 nov 2001 - 18h59)
La tension née de "l'affaire Bozizé" entre la Centrafrique et le Tchad mobilise la diplomatie africaine, deux sommets de chefs d'Etats étant prévus en l'espace de quatre jours, vendredi à Libreville (Gabon) et lundi à Khartoum (Soudan).

Le Gabon a annoncé mardi la convocation "d'urgence" d'un sommet des chefs d'Etats de l'Afrique centrale, qui devrait servir de prélude à la réunion de Khartoum, lancée la semaine dernière à l'initiative du président soudanais Oumar el Béchir en sa qualité de président de la COMESSA (Communauté des Etats Sahélo-Sahariens).

Le président centrafricain Ange-Félix Patassé participera aux deux sommets, a confirmé son entourage, mais on ignorait mercredi après-midi les intentions de son homologue tchadien Idriss Deby.

Selon des sources informées ayant requis l'anonymat, le président tchadien hésiterait à se rendre à Khartoum, où est notamment invité le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi, dont des troupes sont présentes à Bangui depuis le putsch avorté du 28 mai pour soutenir le régime centrafricain.

Ces deux réunions visent à désamorcer la crise centrafricaine et aplanir les incompréhensions, voire les suspicions réciproques, apparues entre Bangui et N'Djamena au cours des derniers jours.

Le Tchad héberge l'ancien chef d'état-major de l'armée centrafricaine François Bozizé, depuis sa fuite de Bangui il y a trois semaines, au terme d'un bras de fer armé d'une semaine avec les autorités qui voulaient l'arrêter pour préparatifs de coup d'Etat.

La situation s'est envenimée la semaine dernière, lorsque des accrochages armés ont eu lieu au nord de la RCA entre les partisans armés de M. Bozizé et les forces régulières centrafricaines.

Lundi, l'armée centrafricaine a remporté une importante victoire militaire sur le terrain, contraignant les militaires dévoués au général Bozizé et des villageois ralliés à sa cause à se réfugier au sud du Tchad voisin ou à se disperser au nord de la RCA.

Les tractations diplomatiques engagées depuis le début de la crise entre les présidents Patassé et Deby ont pour le moment tourné au dialogue de sourds, conduisant plusieurs pays africains à offrir leurs bons offices.

Le président Patassé veut que son ancien chef d'état-major soit jugé à Bangui, tandis que le Tchad, le considérant comme un réfugié politique, refuse de l'extrader et prône une solution négociée entre Centrafricains.

La tension armée au nord de la RCA inquiète en outre N'Djamena qui entend préserver la stabilité de sa région pétrolifère du sud.

Le ministère français des Affaires étrangères a prôné mardi la "prudence et la modération" à propos du cas Bozizé, une "affaire intérieure" mais "de nature à compliquer les relations entre la Centrafrique et le Tchad".

"La situation en Centrafrique est un problème qu'il ne faut pas minimiser et qu'il ne faut pas non plus dramatiser", a déclaré mercredi à Brazzaville le président gabonais Omar Bongo, qui entretient des contacts réguliers avec MM. Deby et Patassé.

M. Bongo a estimé qu'une rencontre des chefs d'Etat de la Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale (CEMAC), dont il a déploré l'indifférence, était "nécessaire" avant la réunion de Khartoum. La CEMAC regroupe six pays: Gabon, Congo-Brazzaville, Cameroun, Tchad, Centrafrique, Guinée Equatoriale.

"Le président Patassé arrivera à Libreville renforcé par sa victoire sur les hommes de Bozizé", estimait mercredi un diplomate dans une déclaration à l'AFP. Le diplomate s'interrogeait également sur l'utilité de la réunion de Khartoum en cas de succès du sommet de Libreville.


Crise en Centrafrique: Omar Bongo dénonce l'indifférence de la CEMAC (AFP, Brazzaville, 28 nov 2001 - 14h58)
Le président gabonais Omar Bongo a dénoncé mercredi à Brazzaville l'indifférence des pays membres de la Communauté économique et monétaire d'Afrique centrale (CEMAC) face à la situation en république centrafricaine.

Interrogé par Radio-Congo, le président Bongo - qui effectue depuis mardi à Brazzaville une visite au Congo - a affirmé sur les ondes de Radio-Congo, qu'une "rencontre" des chefs d'Etat des Etats de la CEMAC était nécessaire pour examiner la situation créée en Centrafrique par le coup d'Etat manqué de juin 2001 et ses conséquences.

"La situation en Centrafrique est un problème qu'il ne faut pas minimiser et qu'il ne faut pas non plus dramatiser", a dit M. Bongo ajoutant être en contact avec les présidents centrafricain Ange Félix Patassé et tchadien Idriss Déby, lequel a accueilli des réfugiés militaires


Actualité Centrafrique - Dossier 8